C'est moi ou y en a plein qui sont parties en vacances ? Bande de veinardes ! Moi je poireaute comme c'est pas possible, mais bon... pas grave

R.A.R.

Lois : en double exemplaire, je risque pas de pas comprendre même avec ma débilité profonde...lol La voila ta suite !

Sorcière Cycy : une grenouille, un ver de terre, un massacre au marteau-piqueur,... j'en vois de belles avec toi ! Je préfère 100 fois que tu m'expédies chez Tashigi !

Kyotsuki-le-Shizophrene : je m'arrête là rien que pour t'embêter, non je rigole bien sûr ! Et ça fait peur écrire des fics, quand on lit toutes ces menaces de mort lente et atroce qu'on nous promet si on se dépêche pas,...

Disclaimer : rien à moi, tout à Oda-le-tout-puissant...

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Chapitre 6

Ce jour, il ne l'oubliera jamais...

Zorro entra de bonne humeur dans le petit hôpital, salua la secrétaire à la réception et se dirigea vers la chambre numéro vingt-trois, celle où se trouvait Kuina.

Un peu avant d'arriver, il vit le docteur qui s'occupait de la petite fille et une infirmière sortir de la chambre concernée. Ils ne l'avaient pas vu et Zorro n'insista pas, vu que le temps qu'il arrive, ils étaient déjà à l'autre bout du couloir.

Il entra dans la chambre, son maître lui tournait le dos. La lumière qui émanait de la petite lampe posée sur la table de chevet s'amusait à projeter des ombres inquiétantes sur le mur à l'opposé du lit. Il faisait nuit, la fenêtre était ouverte, laissant un air doux rentrer dans la pièce. Il est des jours d'automne comme celui-ci, où le temps est particulièrement agréable, avec un ciel dégagé et de douces brises qui faisaient valser les feuilles mortes, semblant les faire revivre.

Et si elle, elle pouvait aussi revivre ? On ne pouvait même pas parler de 'revivre', mais plutôt, de se réveiller d'un long, très long sommeil.

Zorro s'approcha lentement de son maître qui ne l'avait toujours pas remarqué. Quand le jeune garçon posa sa main sur son épaule, il eut un sursaut et se retourna rapidement.

Un sourire illumina le visage de l'homme que Zorro aimait tant quand il vit son élève.

« Ah, c'est toi Zorro, je ne t'avais pas entendu entrer... »

Zorro saisit un tabouret dans un coin de la pièce et s'assit de l'autre côté du lit.

« Désolé si je vous ai fait peur, maître.»

Il croisa ses bras sous son menton, les posant sur le matelas. Le père le fixa un moment en silence, la timide lumière de la lampe semblait prendre un malin plaisir à faire jouer ténèbres et lumière sur le visage du jeune garçon. Zorro ne cessait de fixer Kuina. Et, avec cet air serein et ces jeux de lumière sur son visage, il paraissait avoir quelques années de plus.

''Le temps passe si vite,...'' pensa le maître.

Puis, fixant sa fille :

''Non, ce sont nous qui passons. Et ce passage que l'on appelle la vie est si court comparé à la vie du sol sur lequel nous marchons, ou même la durée de l'éternité... ''

Enfin, se ressaisissant avec un autre de ses nombreux sourires :

''Tu te fais vieux, mon pauvre Shigeru...''

« Elle a changé. »

Le maître redressa la tête pour croiser le regard pénétrant de son élève. Des yeux si adultes dans un visage si enfantin...

« Tu as remarqué ? »

Shigeru en était amusé.

« Le docteur Shan dit que son état est devenu plus instable. Mais il ne saurait pas exactement préciser si c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle. »

Zorro resta muet, le fixant toujours.

« Zorro, elle se bat, j'en suis sûr. »

Le petit garçon sourit. Puis, sans crier garde, il se redressa sur ses coudes et se rapprocha de son amie endormie. Et tout doucement, il abaissa sa tête pour que sa bouche arrive tout près de son oreille et lui glissa quelques mots, que seul lui et Kuina avaient entendu.

Là, quelque chose qui semblait être une évidence traversa l'esprit du maître. Il en fut amusé mais n'en pipa mot.

Zorro assit, ce fut le moment que choisit le docteur Shan pour rentrer dans la chambre en trombe. C'est juste à ce moment que Zorro et Shigeru remarquèrent que le petit appareil qui contrôlait la fréquence cardiaque de la petite malade émettait un son différent.

« Elle recommence » fut tout ce que dit le docteur.

Puis il s'adressa au père.

« Monsieur, dans des moments pareils, il lui faut absolument une présence. Il se peut qu'elle se réveille, ou bien... »

Le maître l'interrompu en faisant un drôle de mouvement. Un peu comme s'il était sur le point de s'endormir ou de tomber dans les pommes. Mais le docteur le rattrapa.

« Je vous ai répété des dizaines de fois de dormir et vous nourrir correctement ! Je sais bien que vous aimez votre fille au point de passer des heures sans bouger à la veiller, mais il faut que vous preniez aussi soin de votre santé. »

Puis, l'aidant à se lever :

« Venez manger quelque chose et vous reposer un peu. Zorro peut très bien veiller sur Kuina quelques heures, n'est-ce pas Zorro ? »

L'interpellé se redressa.

« Bien sûr. »

Le maître ne protesta pas et se laissa emmener docilement dans une autre pièce.

Zorro prit la petite main dans la sienne avec une grande douceur. Seul le bruit étrange de l'appareil brisait le silence de la pièce.

Les secondes, les minutes puis les demi-heures s'écoulèrent avant que Zorro ne se décide à parler.

« Pourquoi mourir, Kuina ? Qu'est-ce que cela a de si tentant pour que tu ne résistes pas ? »

Il avait une voix dénuée d'émotion. Sauf peut-être une légère tristesse...

« La mort est-elle plus envieuse que la vie ? Tu n'as pas de raison valable pour nous quitter. Tu m'as promis, tu te rappelles ? »

Avec son autre main, il joua un moment dans les fins cheveux bleus avec tendresse.

''Qu'est-ce qu'il me prend, ces temps-ci ? Pourquoi je réagis comme ça ? Je suis malade, moi aussi ?''

« Pense un peu à ce que tu manquerais. Etre la première femme à devenir le plus grand manieur de sabres au monde, ce n'est pas ce que tu voulais ? »

Une idée lui vint à l'esprit.

«Tu veux mourir parce que tu es une fille ? Tu veux renaître garçon, je me trompe ? »

Il se rapprocha à nouveau.

« Laisse-moi te dire une chose. Je pense que justement, être la meilleure dans un domaine où l'on considère que seuls les hommes peuvent réussir, ça serait vraiment la preuve que tu es la meilleure. T'en penses quoi ? Devenir si forte que tu battrais tous les hommes, n'est-ce pas là une raison pour ne pas te laisser mourir ? »

Aucune réponse. Evidemment.

Zorro soupira.

« Et ce que je t'ai dit là tantôt, ça ne te donne pas envie de vivre ? Je vais répéter, tu n'avais peut-être pas entendu. »

Et il vint à nouveau chuchoter dans son oreille.

« Et pour moi, tu ne veux pas vivre ? Pour ton père ? Même pour quelqu'un d'autre ? »

''Ou tout simplement, pour vivre...''

Rien.

Zorro déposa sa tête près de celle de son amie, sans lâcher sa main. Il était fatigué de tout cela.

Il somnola deux, trois, ou même quatre heures. Mais il se réveilla d'un coup.

Ses doigts, ils avaient bougé. Ou était-ce un rêve ? Un tour de son imagination ?

Comme rien d'autre ne se produisit, pas même une petite différence dans le bruit continu de l'appareil, Zorro se rendormit.

Au matin, il se réveilla avec un sacré mal de nuque. C'étaient les éclaircies de l'aurore qui l'avaient tiré des bras de Morphée. Ou plutôt, cette main qui semblait le serrer.

« Kuina ? »

Il avait la voix aussi ensommeillée que son regard. Mais sentant la petite main remuer réellement, envolée la fatigue du réveil. Il resserra un peu ses doigts, qu'elle sente au moins qu'elle n'était pas seule. Son souffle était plus irrégulier, et Zorro cru même voir ses paupières frémir.

« Je suis là, je suis toujours là. »

Il eut l'impression d'entendre un soupir.

« Je serai toujours là pour toi... »

Certains n'y croyaient plus, mais pas Zorro. Alors quand elle entrouvrit enfin les yeux, timidement, il lui sourit comme il n'avait jamais sourit. On n'y lisait aucune surprise, rien que de la joie et...oui, de la tendresse. Car cela faisait longtemps qu'il l'attendait, si longtemps. Presque deux longues années à espérer qu'enfin, elle rouvrirait ses beaux yeux d'un bleu gris pâle, un peu comme un ciel fatigué.

Zorro saisit la petite main de Kuina à deux mains, comme pour renforcer un lien. Elle le fixait, d'un regard vide de toute émotion. Avait-elle l'impression de rêver ? Ou bien se croyait-elle déjà morte ? Elle n'en dit rien.

Zorro se leva finalement, ne tenant plus qu'à une main les petits doigts fins de la jeune fille, et appuya sur un petit bouton près du lit. C'était le bouton qui servait à appeler les infirmières.

Il en vint une quelques minutes plus tard, alors que le petit escrimeur fixait toujours son amie qui lui rendait son regard sans bouger, ni essayer de parler.

La jeune infirmière n'eut pas le temps de demander ce qui n'allait pas, que déjà elle avait remarqué l'état de la patiente. Surprise, mais apparemment ravie, elle partit chercher le médecin à toute vitesse.

Avant que lui et son père n'arrivent escortés de deux infirmières, le regard de Kuina refléta enfin une émotion. Et Zorro vit clairement qu'il s'agissait de la tristesse.

Zorro dû ensuite laisser la place au personnel médical qui s'affairait autour de la petite fille. Son père était fatigué, mais incroyablement heureux. Voyant le regard de Kuina s'illuminer un peu à la vue de son père, et que personne ne semblait se soucier de lui, Zorro s'en alla avec un sourire aux lèvres qui ne le quitta pas quand il traversa le village, les champs puis enfin les couloirs qui menaient aux dortoirs. Il avait encore un peu plus d'une heure devant lui pour se reposer avant que les cours ne commencent.

Il s'étonna un peu de ne pas avoir eu une réaction plus forte en la voyant se réveiller. Il avait juste ressentit ce sentiment que l'on a quand on retrouve quelqu'un après un certain moment passé sans nouvelles.

« N'enferme pas tes sentiments dans un coin de ta tête. »

C'est ce que lui avait dit une fois Khira Li, il s'en rappelait très bien. Mais il n'avait pourtant pas vraiment l'impression de les enfermer, ses sentiments.

''Ai-je changé à ce point ? Pourquoi est-ce que je ne ressens plus de fortes émotions depuis plus d'un an ? Bizarre…''

Mais il ne s'en soucia pas plus. Tout ce qui lui importait maintenant, après le réveil de Kuina, c'était de devenir le meilleur.

Un peu avant le début des cours, il alla trouver la jeune fille aux cheveux de flamme pour lui annoncer que Kuina s'était réveillée. Il en résulta que durant toute la journée, un grand sourire sincère éclairait son beau visage. Zorro en eu un doux pincement au cœur.

Non, il n'avait pas un faible pour elle, soyons bien clairs sur ce point. C'est juste que elle, elle était là durant ces deux années, lors que Kuina l'avait d'un certain côté laissé tomber. C'était ridicule bien sûr, et Zorro en avait conscience. Mais quelque part au fond de lui il le pensait vraiment.

Les élèves, eux, laissèrent éclater leur joie quand au soir on leur annonça que leur camarade était réveillée. Les plus jeunes lâchèrent même quelques larmes alors que Zorro regardait tout ça d'un air amusé.

Ils ne purent retourner rendre visite à la jeune fille que quelques jours plus tard. Elle devrait rester encore un bon moment à l'hôpital, le temps de se rétablir suffisamment aussi bien sur le plan physique que psychologique. Elle dû faire de la rééducation, car tous ses membres étaient ankylosés par un si long coma. Elle ne parlait qu'une fois seule avec son père, se contentant d'adresser des sourires à ses nombreux visiteurs. Son père se chargeait de lui expliquer ce qui lui était arrivé et ce qui s'était passé durant son sommeil, elle était suivie par une psychologue. Elle parlait aussi de temps en temps avec sa tante, Khira Li. Les deux jeunes filles s'aimaient énormément, mais personne ne pu entendre une seule de leurs conversations. Un jour, à la demande de sa filleule, Khira Li lui apporta son superbe sabre, le fameux Wâdo Ichimonji si cher au cœur de la petite escrimeuse. Elle le gardait souvent contre son cœur, et le laissait en tout cas toujours à proximité d'elle.

Si elle n'avait pas grandi durant son coma, son visage avait un peu changé quand on y prêtait attention. Seul un accident comme celui-là aurait pu rendre ses traits plus graves. Et ses yeux avaient perdu la lueur enfantine qui était la seule à éclairer constamment son regard. Elle se retrouvait donc avec le corps d'une petite fille de douze ans quand elle en avait quatorze, et avec des yeux d'adulte alors qu'elle était à peine une adolescente.

Zorro ne revint plus la voir avant quelques courts mois qu'il passa à s'entraîner, encore et toujours. Le réveil de Kuina avait renforcé son ardeur et sa détermination. Le regard vide qu'elle lui avait adressé, sans aucun sourire, alors qu'il était le seul à être près d'elle à son réveil, lui avait fait un drôle d'effet. Un peu comme un tiraillement douloureux dans la poitrine, une sorte de vide, ou encore le début d'une haine injustifiée.

Il se décida enfin à aller la voir, traînant les pieds, un goût amer dans la bouche, sans savoir pourquoi.

Elle était hors de danger depuis deux mois, et restait juste pour reprendre des forces. On lui avait rapporté qu'à peine trois jours après son réveil, alors qu'elle était aussi faible qu'un nouveau-né, elle avait fait une crise pour sortir de cet hôpital. Son père avait essayé de la calmer avec toute la patience et l'amour possible, rien n'y faisait. On avait du lui donner des calmants.

''Je la reconnais bien là…''

Zorro savait en effet que Kuina avait horreur des hôpitaux et de tout ce qui se rapportait de près à la maladie, la mort,… Elle avait fait une crise semblable quand, voilà des années, elle avait dû voir un médecin pour cause de pneumonie. C'était lui qui était arrivé à la calmer, à la grande surprise de tout le monde, lui comprit.

Il entra dans la chambre silencieusement, trouvant Kuina seule. Elle ne le quitta pas du regard.

Aucun fil, aucune machine ne la dérangeait depuis environ deux mois. Elle était juste là, couchée dans le lit, avec la permission de se lever seulement si elle était accompagnée. En effet, ses jambes n'arrivaient toujours pas à supporter son poids.

Zorro resta planté là, debout à un peu moins de deux mètres d'elle. Il n'arrivait pas à déchiffrer le regard qu'elle lui adressait. Elle semblait d'un côté si froide, presque haineuse, et de l'autre…

Cette ombre au coin de sa bouche, était-ce un rictus ou l'ombre d'un sourire timide et douloureux ? Ou peut-être les deux à la fois ?

Il finit par s'asseoir. Elle ne le quittait toujours pas des yeux et Zorro en était gêné. Lui n'osait pas la regarder directement, alors il fixa sa fine main posée sur les couvertures. Il neigeait.

Zorro n'osait pas dire à voix haute ce qu'il pensait.

''T'ai-je fait un mal quelconque, ma chère Kuina ? Pourquoi suis-je le seul à recevoir ce regard si douloureux ? Est-ce parce que tu ne voulais pas me voir moi à ton réveil ? Si c'est ça, pardonne-moi. Si c'est parce que tu ne voulais pas que je reste toutes ces heures près de toi, pardonne-moi. Je pourrais bien me mettre à le regretter. Si c'est parce que j'ai profité de ton sommeil pour te voir si faible, pour te serrer la main ou encore baiser ton front, alors pardonne-moi. Mais ça, même si tu en venait à me haïr, ça je ne le regretterai jamais, jamais…''

Il redressa la tête pour fixer la neige tomber avec force derrière la fenêtre embuée. Il se leva pour s'en rapprocher, puis pour l'ouvrir en grand, laissant des flocons entrer par dizaines et surtout ce froid mordant, ce froid qui vous déchirait joues et gorge, piquait vos yeux. Ce froid que Zorro aimait tant…

Elle, elle ne le quittait pas des yeux. Elle n'aimait pas le froid, elle.

''Je crois, et que l'on me pardonne pour cela, qu'elle devait réellement mourir ce jour-là, où une neige pareille «était tombée le soir. Je m'en rappelle, maintenant. Je l'avais maudite cette neige, car alors qu'elle dansait, superbe, toi tu te mourais, si faible… Est-ce que c'est parce que je suis resté si longtemps près de toi à te parler, te serrer la main, que tu n'es pas morte ?''

Il tendit la main, laissant les flocons s'y loger pour mieux y mourir.

« Nous sommes comme cette neige, tu vois… »

Il avait parlé sans le vouloir. Kuina ne fixait plus son dos, mais le plancher à ses pieds.

''La neige est si belle, composée de tous ces milliers d'infimes flocons qui tombent tantôt doucement, tantôt avec rage.''

« Ce ne sont pourtant pas ces flocons qui émerveillent, mais l'ensemble qu'ils forment. Ce voile blanc qui recouvre tout. »

''Je délire, ça ne peut être que ça… Oui c'est ça, je suis fou…''

Il sera sa main avec force, une goutte s'échappant de ses doigts.

« Mais qui se soucie d'un seul flocon ? Sauf excepté peut-être le premier à tomber, si unique, chaque flocon ne vaut rien seul, non ? »

Il se retourna, sourit à la jeune fille. Un sourire si triste…

« Tu m'as manqué, Kuina… »

Il ne voyait pas ses yeux, perdus sous ses belles mèches bleues.

« Mais je savais que tu te réveillerais. »

''Je savais que cette fois-ci, tu te réveillerais. Pourquoi, je n'en sais rien. Et j'aimerais voir comment se passerait ma vie, sans toi.''

Il se rapprocha un peu, juste un tout petit peu.

''Maintenant je sais, tu étais censée dormir à jamais, me laissant seul malgré toutes mes protestations. Mais je ne suis qu'un petit flocon, alors je ne peux pas savoir pourquoi tu vis aujourd'hui. Mais j'en remercie le ciel de toute mon âme. Même si pour cela, tu dois me haïr, moi, cet égoïste prétentieux…''

« Merci… »

Quand Kuina rencontra son regard si triste, si tendre, ce regard qu'elle ne connaissait pas, elle en fut subjuguée. Etait-ce vraiment Zorro, le tout petit garçon au regard si vif, qui se trouvait en face d'elle ? Elle voyait Zorro, oui. Mais il avait tant changé ! Elle avait en face d'elle presque un adolescent, malgré son jeune âge, un garçon robuste au regard si particulier. On y lisait de la combativité, de la détermination, cela elle y était habituée. Mais aussi, cette tristesse, cette tendresse,… C'était la première fois qu'elle voyait cela dans ses si beaux yeux, de fascinants yeux noirs aux pointes de vert, des yeux comme on n'en voyait qu'une fois dans sa vie...

Elle ne savait pas si elle aimait ce regard à en mourir, ou si au contraire elle le haïssait de tout son être. Il lui fallait choisir…

Elle se redressa, les lèvres entrouvertes, le regard embué, fit glisser ses fines jambes et posa doucement ses pieds sur le sol. Zorro la regardait faire sans bouger, toujours debout.

Quand elle se leva, il remarqua qu'il devait baisser la tête pour voir ses yeux embués. C'était si étrange de voir Kuina si petit alors qu'elle avait toujours été plus grande que lui... Elle, elle dû redresser sa tête pour le fixer, au bord des larmes. Elle se mordit la lèvre.

Ses jambes n'y tinrent plus, elle chuta. Zorro la rattrapa, avec le réflexe de la serer contre lui. Les mains de la jeune fille s'étaient agrippées à ses épaules. Zorro en resta coi, alors que Kuina avait détourné sa tête et avait commencé à pleurer silencieusement.

Il lui fallait choisir. Amour,... ou haine ?

Zorro avait mal au cœur, n'osait ni bouger ni parler. Puis vint la gifle. La main de Kuina avait fait rougir la joue gauche de Zorro. Mais le plus douloureux fût ce qu'elle lui dit là, alors qu'il la serait contre elle. Cette douleur était atroce. Le visage de la jeune fille inondé de larmes laissait clairement transparaître une haine féroce, bestiale.

« Je te déteste ! »

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(Petite voix dans la tête d'Aelorian : est-ce que j'ai signé mon arrêt de mort ? Aie aie aie je pense que oui… Des réactions pimentées vont-elle pleuvoir sur ma pauvre tête déjà assez douloureuse comme ça ?)

Hum… Bon euh je vais quand même avouer qu'écrire ce chapitre m'a un peu fait mal au cœur. Pauvre Zorro, il n'est pas au bout de ses peines…

Et chuis déso mais j'avais tapé ce chap il y a des semaines mais mon ordi voulait plus se connecter sur le site...