Je sais, je sais je suis méchante avec ce pauvre petit Zorro... Mais bon je suis pas du genre à faire tout de suite une love story tout ce qui a de féerique... Je sais chuis pas très saine d'esprit, lol.

R.A.R.

Tashigi : mon dieu, je voulais pas t'achever moi ! Et pis arrête de faire cette tête de chien enragé, je vais faire des cauchemars... lol Ou lala, une tronçonneuse... (se planque sous le canapé) Tous aux abris ! Moi d'abord ! lol

AZnSOuL : et ouais, Kuina c'est une cousine aux glaçons pour moi, je la voyais toujours comme ça. Et puis elle est pas un peu froide aussi dans le manga, hein ? Mais c'est vrai chuis un peu trop méchante avec pitit Zorro -.- Et elle agit comme parce que... euh... parce que quoi !

TiaKin : eh ben laisse trotter, parce que on le saura pas tout de suite... Et baffe-la, je t'en prie, moi j'y arrive pas même si j'en ai très envie ! (ah c'était pour moi la baffe ! oups...)

Bushido spirit: hum... staw hat team? (Aelorian réfléchi... c'est pas beau à voir! lol) Je vois pas vraiment ce que c'est, est-ce que on en a déjà parlé dans les tomes sortis en français? Si jamais ce n'est pas le cas, explique-moi parce que ça a piqué ma curiosité. Et chuis contente que tu aimes!

Sorcière Cycy: (tends un paquet de mouchoirs à Cycy) Faut pas se mettre dans des états pareils, ou c'est moi qui finirais par pleurer! Et puis ça doit être sérieux pour que tu ne me menaces pas... Je vais y réfléchir, promis!

Disclaimer : (baille) pfffrrr... c'est pô à moi, c'est à Oda !

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Chapitre 7

« Je te déteste ! »

Rien que d'y repenser, Zorro en avait un peu mal au cœur. Mais malgré le vide douloureux qui s'était formé dans sa poitrine depuis ce jour-là, il gardait un sourire sur les lèvres. Mais ce sourire, il fallait bien l'avouer, était un peu triste.

Qu'attendait-il donc ? Qu'elle lui déclare son amour, qu'elle lui adresse quelques mots amicaux, ou à la limite qu'elle se contente de rester un peu dans ses bras, contre son cœur, sans un mot ?

Etait-il seulement sûr de ses sentiments à lui ? Zorro n'avait pas l'impression d'être amoureux de la petite escrimeuse. Après tout, que savait-il de l'amour à part celui que peut porter une mère à son fils ? Qu'en savait-il donc, lui qui n'apprenait que le maniement du sabre et qui avant se contentait de rester chez lui avec sa mère et leurs animaux ?

Mais alors qu'est-ce donc, ce besoin de voir Kuina chaque jour, de lui adresser ne fût-ce que deux mots avec une réponse en retour ou mieux, un sourire, de combattre au sabre jusqu'à l'épuisement parfois ? Ne peut-on pas appeler ça de la rivalité, plutôt ?

Oui, on peut dire ça. Oui c'est de la rivalité, rien de plus, non rien de plus...

« En es-tu si sûr ? » ne cessait de murmurer une petite voix au fin fond de sa tête.

Alors Zorro posait son front contre le mur, se laissant choir doucement à terre, en répétant inlassablement :

« Oui... Oui, j'en suis sûr... »

Mais avec une voix cachant difficilement un sanglot.

Maintenant, cela faisait quelques mois que Kuina était revenue au dojo, quelques mois qu'elle lui avait dit cette unique phrase. Unique car depuis elle ne lui adressait plus la parole.

Elle avait dû rester alitée dans sa chambre pendant encore quelques semaines avant de prendre un rythme de vie plus au moins normal.

Khira Li était rentrée chez elle il y a de cela un bon moment déjà, bien que les élèves eussent été contre. Zorro n'avait pas tenu à être là au moment de son départ, ce contentant d'observer les adieux depuis un coin de mur. Il ne voulait pas que sa tristesse puisse transparaître sur son visage, pas devant la jeune femme, et pas devant elle.

La jeune femme aux cheveux rouges avait cependant croisé le regard du jeune escrimeur, et en un regard, tout était dit. Et avec un sourire en prime.

Elle l'avait d'ailleurs croisé dans un couloir quelques jours avant son départ, et Zorro s'était arrêté puis retourné pour voir la jeune femme de dos, marchant sans un mot. Avant de finalement tourner légèrement la tête à la fin du couloir, lui adressant sans le regarder dans les yeux :

« On se reverra, Zorro Roronoa, dans cette vie ou dans une autre,... »

Et c'est ce sourire radieux qu'elle lui avait adressé comme seul adieu, cette chevelure de flammes qui dansa lorsqu'elle tourna sa tête vers lui et ces yeux lumineux qui formèrent la seule image de Khira Li qui accompagna Zorro durant quelques années. Mais cette image n'était pas l'unique chose dont il se rappelait. Cela formait l'aspect visuel, mais il ne fallait pas oublier ces sensations, quand elle l'avait serré contre elle telle une jeune mère aimante, quand elle avait perdu le contrôle d'elle-même et l'avait fait valser contre le mur, quand elle lui donnait de précieux conseils...

''Oui, on se reverra. Je le sens.''

Kuina reprenait des forces à une allure plutôt impressionnante, elle marchait à nouveau comme si rien ne s'était passé, avait repris son poids et sa musculature d'avant l'accident et rattrapait son retard au sabre sans problèmes. Mais elle et Zorro ne s'étaient pas encore rebattus. Ils s'évitaient sans s'en rendre vraiment compte. Chacun bien décidé à s'entraîner de son côté pour devenir le meilleur, pour écraser l'autre.

Kuina avait bien sûr remarqué la nouvelle technique de combat de Zorro, celle à trois sabres, plus qu'efficace mais pas encore vraiment au point. Et si elle était surprise au en avait un peu peur, elle n'en laissait rien paraître. Elle semblait s'être fabriqué un masque encore plus silencieux et inexpressif que celui que portait Khira Li dans le rêve de Zorro qui l'avait tant chamboulé. Il haïssait cette nouvelle attitude comme il avait haï ce masque irréel. Il comprenait maintenant son rêve, et en avait un goût désagréable dans la bouche.

°0°0°0°

Kuina avait fêté ses quinze ans il y a de cela deux jours, nous étions en effet le sept août. Et toujours pas d'affrontement.

Zorro et elle ne cessaient bien sûr pas de s'entraîner, mais le jeune garçon en avait assez qu'elle évite son regard aussi bien que leurs affrontements habituels.

''Ce n'est pas la même Kuina que celle qui est tombée dans les escaliers. Cette Kuina est morte avec mon enfance, et celle que j'ai devant moi est presque... une inconnue.''

Cela lui faisait mal, rien que d'y penser.

''Pourquoi a-t-il fallut qu'elle change à ce point ? Ai-je fait une erreur ? Est-ce là le prix à payer pour son réveil ? Si oui, je n'aime décidément pas ça, mais alors pas du tout.''

Il saisit trois katanas, fourreau ôté, brillant dans la fine lumière de la lune filtrée à travers l'entrebâillement de la porte de la réserve. Se retournant, il vit les fameux escaliers, ces marches traîtresses qui lui avaient enlevé la jeune fille qui comptait tant pour lui. Leur pierre noire était pourtant si belle à la timide lumière de la lune, qu'il aurait été difficile d'imaginer qu'elles aient pu être à l'origine d'un tel drame.

''La Kuina que je connais est partie. Elle est partie quelque part, je ne sais pas où. Mais une chose est sûre, je la retrouverais.''

Tenant les trois sabres dans une seule main, il monta les marches et se dirigea vers le champ où il avait aperçu la jeune fille il y a quelques minutes.

''Même si c'est dans son cœur que je dois chercher, je la retrouverais...''

Il planta ses trois sabres dans le sol, entre les blés. D'ici il pouvait voir Kuina assise parmi les épis, les yeux fermés, serrant le sabre au fourreau neige contre son cœur. Son visage levé vers le ciel parsemé d'innombrables étoiles était caressé par la brise nocturne, douce en cette chaude soirée d'été.

« Kuina ! »

La jeune fille sursauta et se tourna vers la source de cette voix masculine si autoritaire. Le temps d'un battement de cœur, Zorro croisa le regard de la Kuina qu'il connaissait, vite remplacé par celui de ce masque détesté.

Il saisit deux sabres, l'un dans chaque main, alors que Kuina se relevait.

« Bats-toi ! »

Le troisième se retrouva dans sa bouche. Zorro en sentait le poids sur les dents et l'odeur, quoique discrète, du cuir qui en recouvrait la garde. Il se mit en position de combat et quiconque l'aurait vu à ce moment n'airait pu s'empêcher de le trouver plutôt impressionnant, avec ces trois sabres et ce regard qui ne collait pas à son âge.

Kuina sortit son sabre et lui adressa enfin la parole.

« Viens donc mordre la poussière, nabot. »

Et le nabot lui fonça dessus.

''Je la croyais plus rapide...'' se dit Zorro au bout de deux minutes de combat intense.

Etrangement, il n'avait pas si difficile à éviter ses attaques, encore moins à lui en porter. Elle semblait avoir plus facile pour la défense que l'attaque. Ce qui faisait que pour l'instant, personne n'avait réellement l'avantage.

Puis finalement, les attaques de Kuina devinrent plus hésitantes, sa défense moins efficace. Elle semblait fatiguée et on pouvait apercevoir une lueur dans ses yeux qui ressemblait à du dépit, ou même, à de la peur.

''Non, non c'est pas possible...'' pensa la jeune fille.

Wadô Ichimonji vola à terre deux mètres plus loin, emportant avec lui quelques épis de blés.

Quelques gouttes de sang tombèrent sur la main de Zorro, alors que des mèches bleues s'envolaient, portées par le vent quelques secondes pour mieux se perdre dans les blés.

Kuina regardait Zorro. Zorro regardait Kuina. Les sabres de Zorro tombèrent.

Il l'avait blessée. Kuina avait une profonde entaille qui partait de sa bouche à son crâne, juste derrière les oreilles. La joue saignait abondamment, car la plaie n'était pas négligeable, même profonde, trop profonde au goût de Zorro. Sa lèvre saignait le plus.

A la voir comme ça, le regard vide, Zorro en eut peur. On aurait eu l'impression qu'elle crachait et pleurait du sang.

Zorro était horrifié, il ne savait pas quoi faire. Jamais elle ne l'avait blessé, et lui venait de manquer de l'éborgner, ou pire s'il avait fait un coup plus bas, de l'égorger.

Kuina hasarda deux doigts sur sa lèvre, puis le long de sa blessure. Voyant sa main ensanglantée elle releva les yeux pour croiser ceux de Zorro. Il pouvait y lire quelque chose qui ressemblait à de l'horreur.

Sans trop savoir comment, Zorro se retrouva à terre, parmi les blés obscurcis par la nuit. Kuina au-dessus de lui le regardait toujours de la même façon.

''Non, non, je deviens fou, c'est comme dans mon rêve... Oui c'est ça, je rêve...''

Allait-elle pleurer, elle aussi ?

Ce n'est pas des larmes, mais des gouttes de sang qui s'écrasèrent sur le visage de Zorro. La bouche de Kuina tremblait, comme si elle allait pleurer.

Elle murmura quelques mots, dont Zorro ne compris q'un seul.

« ...promis... »

Il n'aimait pas ça, mais pas du tout. Ce petit jeu prenait une allure trop... Comment dire ? Il n'aimait pas ça, ça il le savait.

Il avait une folle devant les yeux, une pauvre enfant qui dessinait il ne savait trop quoi sur sa peau mate avec le sang de sa blessure.

''Si je suis fou...''

Il passa ses bras dans le dos de la jeune fille.

''Autant l'être tout à fait.''

Il l'attira contre elle alors qu'elle lançait un petit cri horrifié. Elle se débattait doucement contre le torse du jeune garçon qui rabattit avec une grande douceur la tête bleue dans le creux de sa gorge. Il glissa sa jambe sur celles de son amie pour l'empêcher de bouger trop violemment. Elle se calma un peu en voyant qu'elle n'arriverait plus à s'échapper, et ferma les yeux pour qu'il ne la voie pas pleurer.

Zorro entendait pourtant la respiration irrégulière de la jeune fille qui prouvait bien qu'elle pleurait.

Il lui redressa la tête, comprenant qu'il n'aurait pas dû lui faire ça.

Ces yeux gonflés lui rappelaient maintenant tant de choses... Les larmes se mêlaient au sang qui coulait toujours aussi abondamment avaient trempé leurs vêtements.

« Je te fais peur à ce point ? »

« ... »

« ...Ou tu me détestes vraiment ? »

Kuina eut un sanglot bruyant, martela le torse de Zorro avec ses poings tout en pleurant et gémissant.

Il ne voulait pas se laisser faire, ce serait comme fuir, d'un certain côté. Il voulait lui faire comprendre que lui aussi avait son mot à dire.

« Lâche-moi ! »

« Non. »

Hurlement.

« Lâche-moi Zorro ! »

« Je t'ai dit non. »

Elle gigotait tant, tout contre lui, qu'il commença à ressentir quelque chose de nouveau, qui le surprit beaucoup. Un peu comme une forte chaleur qui partait du bas de son ventre à son cœur. Et ça, ce n'est pas qu'il n'aimait pas, mais il en avait peur. Quand il finit par comprendre, il fut horrifié qu'il ait ressentit ça alors qu'il la serrait elle.

''Oh non, tout mais pas ça, c'est vraiment pas le moment !''

Il n'était pas sûr d'être amoureux d'elle, mais en tout cas, elle avait réveillé l'homme qui sommeillait en lui.

''C'est bien ma veine, j'ai même pas encore treize ans et faut déjà que je réagisse comme ça...''

Il se prit la tête entre les mains, laissant Kuina s'échapper. Au sang qui le recouvrait, le visage de Zorro paraissait poisseux au toucher.

Kuina dû s'y prendre à trois fois pour se relever tant elle tremblait. Elle saisit son précieux sabre avec le seul bruit de ses larmes. Pas un sanglot, pas un gémissement, pas un cri.

« T... Tu as gagné. »

Zorro entrouvrit ses doigts pour la fixer.

« Quoi ? »

« 2001 à 1. »

Et elle rentra tranquillement au dojo.

Zorro resta là, à fixer les étoiles, un sentiment de honte l'envahissant peu à peu.

Il respira avec application durant une minute pour calmer son cœur. Quand cela fut fait, il glissa ses mains sous sa tête et regarda les étoiles qui n'avaient rien perdu de ce qui venait de se passer. Elles étaient si belles qu'il les pardonna d'avoir ainsi été témoins de la manière dont il avait blessé, puis retenu Kuina.

Qu'est-ce qui l'avait pris de vouloir ainsi l'empêcher de s'en aller ? D'un côté, il le savait. Il ne voulait pas qu'elle se dérobe à nouveau, comme elle le faisait quand elle croisait son regard par mégarde. A quoi rimait donc ce comportement ridicule qu'ils affichaient tous deux ces mois-ci ? Pourquoi n'était-il pas arrivé à lui parler avant, au lieu de la provoquer en duel après si longtemps, de la blesser et de l'avoir effrayée ? Elle avait été dans le coma pendant presque deux ans, et avait retrouvé Zorro presque adolescent à son réveil. Comment n'avait-il pas pu comprendre plus vite que cela avait dû la choquer ? Et pas seulement à propos de lui, mais des autres élèves. Eux aussi avaient changé pendant ces deux années. Comment aurait-il réagi, lui, s'il avait été dans une situation pareille ?

Mal, oui il aurait réagit mal. Même pire que Kuina.

« J'suis vraiment un crétin fini ! »

Il rit.

« Un pauvre con, voilà ce que t'es, mon vieux Zorro ! »

Il riait tellement qu'il en avait mal à la gorge. Mais il déchanta vite en se rappelant le visage ensanglanté aux yeux hagards qui l'avait fixé il y a de cela presque une demi-heure.

« Un pauvre con même pas capable de protéger ceux qu'il aime. Un idiot qui, au lieu de les protéger, les blesse même sans le vouloir… »

''De quoi suis-je capable de protéger quelqu'un, si je ne sais même pas le protéger de moi… ? ''

Il arracha un épi de blé et se le fourra entre les lèvres, mâchouillant l'extrémité. Ça avait plutôt mauvais goût.

Les étoiles, hypnotise, il n'avait rien à redire là-dessus. On pourrait les regarder des heures entières, rien que pourrait reconnaître une constellation, apercevoir une étoile filante, imaginer des animaux ou des objets qu'elles pourraient bien composer ou encore en voir une s'éteindre. Zorro en oublierait presque qu'il commence à avoir froid.

Il recracha l'épi, essayant ensuite de l'attraper au vol. Ce qu'il fit sans aucune difficulté, et entreprit d'en ôter les grains. Il n'y avait que la lumière de la lune et des étoiles pour l'éclairer.

Une fois l'épi massacré, il redressa à nouveau sa tête vers le ciel, les yeux brillants comme ces étoiles si lointaines.

« Et vous, saurez-vous me dire ce que je dois faire ? J'crois que vu votre âge, vous avez plus d'expérience de la vie que moi. »

Aucune réponse. Evidemment. Juste les gémissements du vent et des épis courbés sous sa caresse.

Zorro se leva.

« Je suis encore plus débile que je le pensais. »

Il lança un dernier regard aux demoiselles perchées trop haut pour espérer un jour que leurs soupirants humains réussissent à les rejoindre.

« Les étoiles, ça ne vit pas… »

Même si elles brillent plus que ne le fera jamais aucune jeune fille.

Le dojo était plongé dans le noir quand il rentra, tout le monde dormait. Mais Zorro le connaissait si bien q'il n'avait pas besoin de lumière. Il déposa doucement les sabres après en avoir lavé le sang dans la réserve et entra dans sa cambre silencieux comme une plume portée par le vent. Ce qui n'était pas le cas des deux autres comparses qui semblaient faire un concours de ronflements.

Il dû s'y reprendre à plusieurs fois avant d'arriver à effacer tout les gribouillages de sang sur sa figure et sa gorge. Puis quand il se glissa sous ses draps, il se rappela qu'il aurait dû être heureux…

« 2001 à 1. »

Jamais une victoire n'avait eu un goût aussi amer.

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Eh ben je suis étonnée c'est la première fois que j'écris un chapitre en un coup ! (contente)

J'aimerais bien savoir comment vous imaginez la suite… En tout cas, même si tout le monde le sait, je signale que mon carburant, les reviews alors vous savez ce qui vous reste à faire !