Titre: Un même sang. Un sang noir.
Auteur: Moi.
Disclaimer: Je ne fais qu'emprunter les personnages de JKR.Et je gagne pas de sous à écrire ceci... Parce que si c'était le cas, je n'emprunterais pas tout ceci... Lol
Résumé: Le parcours de trois soeurs qui bien que différentes n'en restent pas moins liées. Vacances de Noël 1995.
Note: Cette potterfiction ne comportera pas beaucoup de chapitres. Je mets les deux premiers en ligne ce soir mais je ne garantis pas une publication rapide, partiels obligent. En espérant que ceci vous plaira.
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Chapitre 01Retour aux sources
Tonks aimait beaucoup les fêtes de fin d'années. Tout semblait beau à Noël. Dans toutes les maisons, un sapin trônait au beau milieu du salon. Les rues étaient décorées et illuminées. Tout respirait la bonne humeur. Tonks était de garde dans le monde moldu. C'était comme une parenthèse dans sa vie de sorcière ; à un tel point qu'elle l'attendait toujours avec impatience. En effet, elle avait grandi de ce côté de la barrière même si sa mère était une sorcière. Elle affectionnait particulièrement ce monde, peut-être plus que celui de la sorcellerie. Et elle ferait tout pour le protéger.
Les moldus n'avaient pas à s'inquiéter de Voldemort. Tout était fait pour qu'ils ne s'en rendent pas compte. Elle était là pour qu'ils ne se doutent de rien. Le monde de la magie devait rester le plus secret et le plus discret possible. Chaque semaine, elle faisait un tour dans ce quartier, chaque fois avec une apparence différence : une jeune fille, une vieille femme ou un grand barbu. Tous ses sens étaient continuellement aux aguets. Rien ne passait inaperçu. Elle ne s'en remettrait jamais si quelque chose se déroulait à cause d'une de ses négligences : la maladresse était déjà un défaut assez important.
On était le 23 décembre. Depuis l'annonce du retour de Voldemort, beaucoup de sorciers avaient péri. Beaucoup avaient pensé qu'ils pourraient rester neutres. Erreur fatale. Face au Seigneur des Ténèbres, il n'y a qu'une seule alternative, la mort ou la vie, vivre en étant son larbin ou ne plus vivre du tout.
Si Tonks était devant cette maison aujourd'hui, ce n'était pas par hasard. Elle se trouvait devant la maison où elle avait passé son enfance, où ses parents vivaient encore. Aujourd'hui, elle était en mission : elle devait ramener ses parents avec elle au Q.G. La jeune femme n'avait pas vu sa famille depuis au moins un an. Son arrivée dans l'Ordre, son travail, sa rencontre avec Sirius… tout ceci l'avait occupé. Aujourd'hui, elle devait aller sonner à la porte. Il fallait qu'ils aient une sérieuse discussion. Elle avait d'importantes choses à leur dire.
Elle inspira pour se donner du courage et remonta la petite allée qui menait jusqu'à la porte d'entrée. Une fois sur le perron, elle resta, quelques minutes, immobile. Il était trop tard pour reculer. Sa main s'approcha doucement de la sonnette, son majeur l'effleura, la sonnerie retentit, elle sursauta. Il ne fallut pas longtemps avant que des pas ne se fassent entendre de l'autre côté de la porte. Tonks frissonna ; d'un instant à l'autre, elle se retrouverait en face de sa mère. C'était elle de l'autre côté de la porte, elle avait reconnu sa démarche.
La porte s'ouvrit et comme la jeune femme l'avait deviné, Andromeda Tonks apparue.
« Bonjour. Que puis-je faire pour vous ? »
Tonks esquissa un sourire. Elle ne la reconnaissait pas : le choc serait d'autant plus grand.
« Bonjour maman. Je voudrais te parler. »
Andromeda ouvrit et ferma la bouche plusieurs fois. Ses yeux exorbités exprimaient la surprise. Elle cherchait ses mots.
« Je t'en prie. »
La mère invita sa fille à la suivre jusqu'au salon. Le sapin était bien présent. Tonks ne put s'empêcher de sourire de contentement. Elle était chez elle. Elles échangèrent quelques banalités, chacune restant sur ses gardes. Puis le temps aidant, leurs langues se délièrent et la conversation se fit plus intéressante.
« Quel est le vrai but de ta visite Nymphadora ?
- J'ai des choses importantes à te communiquer. Et s'il te plaît arrête de m'appeler ainsi, tu sais très bien que je déteste ce prénom !
- Moi je le trouve très beau. En plus, il te va à ravir : un prénom hors du commun pour quelqu'un hors du commun.
- Oui… enfin, passons. Je ne suis pas là pour discuter de mon prénom. Voldemort est de retour, je suppose que tu le sais. »
Andromeda approuva d'un signe de tête.
« - Il va falloir vous ranger maman. Vous ne pouvez plus faire semblant de rien. Il est revenu, on est de nouveau en guerre et tout le monde risque sa vie à n'importe quel moment de la journée !
- Je ne peux pas.
- Non. Tu ne veux pas. Mais maman, c'est Voldemort ou Dumbledore. Tes sœurs ont fait leurs choix. Tes sœurs t'ont reniée parce que tu aimes un moldu. Il faut te décider maman. Moi, j'ai choisi. À toi de le faire maintenant. »
Elle laissa quelques minutes à sa mère pour que celle-ci prenne conscience de ce que la guerre signifiait puis elle repris :
« Mais je dois te révéler certaines choses avant. Des choses qui ne peuvent malheureusement plus attendre.
- Oui ?
- C'est à propos de Sirius, ton cousin.
- Sirius ? Mais comment tu le connais ? Tu étais trop jeune quand il a été envoyé à Azkaban ! Oh ! Mon dieu ! Tu dois le retrouver ? C'est çà ton travail en tant qu'auror ? Et tu me soupçonnes de le cacher. Voyons chérie, tu sais très bien que…
- Maman… maman ! » La coupa Tonks, « Sirius est mort. »
Même si Andromeda avait perdu l'estime qu'elle avait eue en Sirius depuis bien longtemps. L'annonce de sa mort lui fit un grand choc. C'était son cousin, celui avec qui elle parlait de tout et de rien dans son enfance, celui qu'elle avait cru pouvoir sortir de cet engrenage familial. Mais elle s'était trompée.
« - Ce n'est pas fini. Il n'était pas coupable maman. Il a été envoyé à Azkaban pour un crime qu'il n'a jamais commis.
- Voyons chérie ! Il était le gardien du secret. Tout le monde le sait. »
Tonks se mit alors à expliquer à sa mère ce qu'Harry Potter avait découvert lors de sa troisième année à Poudlard. Celle-ci était bouleversée à la fin du récit de sa fille.
« Comment… ?
- C'est la baguette de Bellatrix mais c'est Narcissa qui les a menés où ils se trouvaient tous. »
Elle fit un très cours résumé de ce qu'il s'était passé dernièrement. Elle ne devait pas dévoiler trop d'informations en dehors du Q.G. Andromeda ne savait plus quoi penser. Son cerveau bouillonnait : trop de choses nouvelles en trop peu de temps. Il lui fallait du temps pour assimiler tout ceci mais d'après ce que lui avait dit sa fille, elles ne disposaient pas de temps. Sirius était innocent… innocent… et mort…
« - Dis à Dumbledore que j'attends ses instructions.
- Ce n'est pas la peine. Dès que papa rentre, je vous emmène avec moi. Je vais t'aider à préparer vos affaires. On ne prend que le strict minimum. Compris ?
- Oui. »
Peu de temps après que la valise soit remplie et rétrécit, Ted Tonks rentra. On lui expliqua en quelques mots la situation. Il ne pouvait plus s'attarder. Trop de temps était déjà passé. Quelques minutes plus tard, la maison était vide. Tonks avait emmené un portoloin avec elle ; elle l'avait enclenché à l'arrivée de son père. Ils se trouvaient désormais, tous les trois, au square Grimmauld. Andromeda avait tout de suite compris où sa fille les menait. Une boule était soudainement apparue dans son estomac. Elle n'avait pas mis les pieds dans cette maison depuis tellement d'années…
Tonks avait regardé que quelque chose n'allait pas dans le comportement de sa mère. Elle ne comprenait pas et puis soudain, elle eut comme, un déclic. C'était la maison familiale des Black. Une maison où sa mère n'avait pas remis les pieds depuis bien trop longtemps.
« Ca va aller ?
- Il le faut.
- Très bien. Lisez ce papier dans vos têtes. »
Ses parents s'exécutèrent. Ils regardèrent ensuite leur fille sans rien comprendre.
« Pensez à ce qui est écrit sur ce papier, l'adresse… »
La maison du square Grimmauld apparut petit à petit. Andromeda avait une expression de pure horreur sur le visage, la maison ne devait pas avoir changer. Ted, quant à lui, était perplexe. Cette maison était lugubre, très lugubre. Et la résistance y établissait son quartier général. Décidément, il ne comprendra jamais grand chose aux sorciers !
« Allons-y. »
Tonks les précéda. Elle arriva devant la porte. Mais quand elle voulut entrer, la porte resta fermée. Elle frappa alors plusieurs fois mais aucune réponse.
« Chérie ?
- Oui papa.
- Il y a une sonnette, là… A ta droite.
- Je sais bien mais… »
Elle frappa à plusieurs reprises à la porte mais toujours aucun signe de vie. Elle dut se résoudre à utiliser la sonnette. Et à l'instant ou son doigt effleura le bouton, plusieurs voix se mirent à hurler à l'intérieur. Quelques instants plus tard, la porte s'ouvrait sur un homme au regard sévère.
« Bon sang Tonks ! C'est pas la première fois qu'on te dit de ne pas sonner !
- C'est la meilleure ! Tu sais depuis combien de temps je frappe à cette foutue porte Rogue ! Ce n'est pas de ma faute non plus si vous ne faites pas gaffe ! »
Ils arrêtèrent de parler et s'affrontèrent du regard.
« On peut peut-être entrer, non ? C'est pas que mais il ne fait pas très chaud dehors. »
Il s'écarta pour les laisser rentrer.
« Enchantée Severus. Je suis la mère de Tonks, Andromeda.
- Andromeda… comme…
- Andromeda Black, oui.
- Oh! Enchanté…
- Je suis Ted, son mari. Ravi de faire votre connaissance monsieur Rogue.
- Moi de même.
- C'est bon, les présentations sont faites. Rogue, où sont les autres ?
- Dans la cuisine. »
La jeune femme ne traîna pas près de Rogue. Elle se dirigea d'un pas pressé vers la cuisine. Ses parents se jetèrent un regard, puis Ted haussa ses épaules et ils la suivirent. Severus Rogue ferma la marche. Une Black était de retour au bercail. La maison avait changé. Certainement parce que l'ordre et les Weasley s'y étaient installé. Elle n'était plus aussi lugubre qu'elle l'avait connue, cette maison pourrait presque sembler agréable mais trop de mauvais souvenirs affluaient pour qu'Andromeda le pense.
Elle ne s'attendait pas à voir autant de monde dans la cuisine. À bien y repenser, elle n'avait jamais mis les pieds dans cette pièce de la maison. Les réunions de famille, elle les passait à table en compagnie de ses sœurs et de ses cousins. Une ambiance chaleureuse régnait, Molly Weasley était aux fourneaux, ses enfants mettaient la table. Dans un coin, une jeune fille lisait. En face d'elle, un jeune garçon. Elle l'aurait reconnu entre tous. Non pas parce qu'il ressemblait à son père ou qu'il possédait les yeux de sa mère. Ce garçon s'imposait à son esprit tout comme le faisait Sirius.
« Andromeda ! Je suis si heureuse de te revoir. »
Elle sourit. Elle avait connu Molly à Poudlard. Elle était à gryffondor. Cependant, c'était la première amie qu'elle s'était faite. Molly Prewett avait entendu parler de la réputation des Black mais elle n'avait pas rejeté la petite fille qu'elle était à l'époque. Elle l'avait aidé, elle avait passé de longs moments avec elle à la réconforter ou à l'écouter parler. Andromeda était l'aînée des Black, Molly était en quelque sorte une grande sœur.
Les deux femmes s'étreignirent.
«Je vais te présenter tout ce petit monde.
- Avec plaisir mais d'abord, voici Ted, mon mari.
- Enchantée Ted. Je suis Molly.
- Oh ! J'ai beaucoup entendu parler de vous.
- Ah oui ? »
Ils furent interrompus par un raclement de gorge. Nymphadora s'impatientait.
« Voici Bill, mon fils aîné et Fleur son amie.
- Nous sommes enchantés.
- Nous de même.
- Puis Charlie, Fred, Georges, Ron et Ginny.»
Tous les rouquins s'avancèrent tour à tour pour saluer les nouveaux arrivants.
« Je te présente aussi deux amis de mon benjamin. Hermione et Harry.»
Hermione avait délaissé son grimoire à l'instant où ils étaient arrivés dans la cuisine. Elle se leva pour leur souhaiter une bienvenue dans l'ordre. Harry quant à lui n'esquissa aucun mouvement. Tous grimacèrent mais aucun n'avait l'air surpris. Ce fut Ted qui alla à sa rencontre.
« Tu es Harry, c'est çà ?
- Oui Monsieur.
- Appelle-moi Ted, voyons. Après tout, nous allons vivre ensemble désormais.
- Bien Ted.
- Je suis le père de Tonks. Et je vais te confier un secret. »
Cependant personne n'entendit la fin de la phrase. Ted lui chuchota au creux de son oreille. Et arriva ce qui surprit tout le monde, Harry eut un véritable éclat de rire. Ce n'était pas arrivé depuis juin dernier. Depuis six mois, Harry ne faisait que survivre, il ne parlait plus, ne rigolait plus, ne dormait plus et l'arrivée d'un inconnu le ramenait un tant soit peu à la vie.
Ted retourna près de sa femme. Harry le suivit et vint la saluer.
« Enchanté de vous connaître madame.
- Moi de même Harry ? Mais s'il te plaît, appelle-moi Andromeda.
- J'essaierais. Je suis désolé.
- Pourquoi veux-tu l'être ?
- C'est moi qui… qui… ai tué Sirius. »
Dans la cuisine tout le monde retenait son souffle. Molly avait esquissé un mouvement pour rejoindre le jeune garçon mais Bill l'en avait empêché. Tout le monde savait qu'Harry se sentait coupable mais il ne l'avait jamais exprimé.
«Tu n'as pas à t'en vouloir Harry. Moi, je ne t'en veux pas. Personne ne t'en veut. Et je peux t'affirmer que Sirius, lui non plus, ne t'en veux pas.
- Vous croyez ?
- J'en suis sûre bonhomme.
- Mais… mais si… si j'avais fait mes exercices… il…
- Chut Harry. Peut-être qu'il serait encore parmi nous aujourd'hui ou peut-être pas. Sirius dépérissait dans cette maison. Il n'a jamais aimé rester enfermé. Il se consumait à petit feu dans cette maison que nous détestons tant. Mais jamais tu m'entends, jamais il ne t'en voudrait. »
Ses mains étaient sur ses épaules. Elle forçait Harry à la regarder quand elle parlait. Et ce qu'elle vit la bouleversa. Ce n'était qu'un adolescent qui voulait être comme les autres. Ce n'était qu'un enfant qui se voyait confier l'avenir du monde entier. Ce désir de ne pas se faire remarquer, elle y avait déjà fait face avec sa propre fille. Lorsque Nymphadora était rentrée à l'école, il n'y avait pas un soir où elle ne rentrait à la maison en pleurant. Mais elle l'avait aidé et aujourd'hui, sa fille était épanouie. Elle ferait de même avec lui.
Elle le lâcha et celui-ci vint se réfugier dans ses bras. Elle ne cacha pas sa surprise, les autres personnes présentes non plus. Aucune d'elles ne l'avait vu pleurer son parrain. La scène fut interrompue par l'arrivée de Remus Lupin. Celui-ci s'arrêta net quand il reconnut Andromeda. Ses yeux se voilèrent lorsqu'il vit Harry.
Elle l'aurait reconnu entre tous. Harry était peiné d'avoir perdu Sirius. Remus… Remus avait toujours été compliqué à comprendre. Elle ne le connaissait pas. Les seules choses qu'elle savait à propos de lui étaient ce que Sirius lui avait confié dans leurs correspondances autrefois. Depuis, elle avait évoluée ; lui aussi.
« Bonsoir Andromeda.
- Bonsoir Remus. Je suis heureuse de te voir… enfin. »
Sa réplique leur arracha un sourire à tous les deux. Ils ne s'étaient jamais vus. Pourtant, ils s'étaient reconnus au premier coup d'œil.
L'arrivée des parents de Tonks avait épuisé Harry. Se retrouver face à la cousine de Sirius, face à la seule personne que son parrain avait considérée comme sa famille lui avait fait un choc. Andromeda, Sirius… deux étoiles. Il n'avait pas beaucoup dormi cette nuit là. De sa chambre, il avait regardé le ciel, enfin Sirius plus exactement. Dès qu'il levait les yeux vers la voûte céleste, il cherchait l'étoile de son parrain. C'était ce qui le maintenait en vie, sa bouée de sauvetage, son phare, son guide.
Suivant le cours de ses pensées, Harry avait dévié sur la fête de Noël et l'étoile du berger. L'étoile qui avait mené les hommes vers leur sauveur. Douce coïncidence. Au petit matin, alors que l'aube naissait, alors que les étoiles disparaissaient une à une, Harry se sentit comme libéré. Il savait que ce soir son parrain serait là. À l'abri de son étoile.
Aucun bruit dans la maison ne vint troubler son action. Il descendit le plus discrètement possible jusqu'au salon. Maugrey était de garde et Harry n'éprouvait aucune envie de le rencontrer de si bon matin. Sur le seuil du salon, il contempla l'arbre de Noël. Il n'avait pas voulu le décorer. Çà lui rappelait trop son parrain. Il n'y avait prêté aucune attention. Mais, rempli de nouvelles résolutions, il le détaillait. Il ne savait que dire mais il manquait quelque chose à cet arbre. Son regard vint se poser de lui-même sur la cime du sapin. L'étoile. Il n'y avait pas d'étoile.
Une vague de souvenirs le frappa alors. Il se voyait petit garçon, se faisant le plus petit possible pour assister à la décoration du sapin. À de nombreuses reprises, il avait souhaité être à la place de Dudley. C'était toujours lui qui posait l'étoile en haut du sapin. Chez les Dursley, il ne l'avait jamais fait, amère déception enfantine. Son premier véritable Noël, il l'avait fêté à Poudlard. Sa première année, il s'en souviendrai toujours. La première année où il avait reçu des cadeaux. Mais jamais, non jamais avant l'année dernière il n'avait fait d'arbre de Noël. Pour lui, c'était tout un symbole. Et il ne devait rien manquer à un symbole.
Des yeux, il chercha l'étoile. Où pouvait-elle être posée ? Il la trouva sur le rebord de la cheminée, comme si quelqu'un l'avait laissé ici par inadvertance… Il prit l'objet dans ses mains. Il la mania comme si c'était le plus fabuleux trésor au monde. Peut-être l'était-ce… sûrement. Harry déposa l'étoile au sommet le l'arbre en pensant à son parrain. Il n'avait pas pu lui rendre hommage comme il l'aurait voulu. Ce simple geste représentait beaucoup pour le jeune sorcier.
Une fois le sapin paré de tous ses atours, Harry prit place dans le fauteuil dans le coin du salon. Il contempla le sapin. Il ne sut combien de temps il le regarda ainsi mais lorsqu'Hermione vint le réveiller quelques heures plus tard, il avait un sourire aux lèvres.
Elle ne lui avait rien demandé. De toute manière, il n'avait plus besoin de mots pour communiquer avec elle. Une simple étreinte, un regard ou un geste et ils se parlaient. Hermione avait souffert de voir son ami dépérir. La mort de Sirius l'avait affectée, son été n'avait pas été des plus joyeux mais le véritable choc, elle l'avait ressenti en voyant Harry au mois d'août. C'est à cet instant qu'elle avait compris que les mots ne pourraient rien faire de mieux que les gestes. Et pendant que les autres le forçaient à parler, elle apprenait à communiquer avec lui par un coup d'œil ou un mouvement de doigt.
Lorsqu'il fut éveillé, il invita Hermione à le rejoindre sur le fauteuil. Ils s'y blottirent l'un contre l'autre en silence. Elle se sentait bien dans les bras d'Harry mais sans qu'elle ne sache pourquoi, les larmes lui montèrent aux yeux.
« Mione…
- Désolée. Je…
- Dis-moi.
- Mes parents me manquent tellement. Oh ! je suis désolée de te le dire à toi Harry mais… »
Elle s'était recroquevillée sur elle-même. Six mois auparavant, le jeune homme n'aurait pas su comment réagir face au désarroi de sa meilleure amie, mais il n'était plus le même qu'il y a six mois. Il la prit dans ses bras et la berça du mieux qu'il le pouvait. Il reproduisait les gestes qu'elle avait eus envers lui bien des fois. Puis, ses sanglots se firent moins bruyant, elle s'était calmée. Ces pleurs n'étaient plus qu'un mauvais souvenir à chasser rapidement de leurs esprits.
« Tu viens ? J'ai faim ! »
Elle rigola. Il était encore très tôt. Mais c'est vrai que son estomac commençait à émettre quelques protestations.
« Je te suis Harry. »
Ils gagnèrent la cuisine. Ils entreprirent de préparer le petit déjeuner. Les premiers toasts furent loin d'être comestibles mais Harry tout comme Hermione n'avait jamais fait la cuisine à la mode sorcière. Ils prirent le coup rapidement et tout fut bientôt prêt. Ils avaient tout disposé sur la table. Ils s'installèrent à un bout de la table et commencèrent à plaisanter. Même en étant en vacances, Hermione ne pouvait s'empêcher de penser aux A.S.P.I.C.S.
Ils furent interrompus par une équipe de l'ordre. Ils n'étaient pas en très bon état : Emmeline Vance boitait, Kingsley saignait, Hestia Jones avait un œil au beurre noir et ainsi de suite. Les adultes furent surpris de les voir debout de si bonne heure cependant, ils ne demandèrent rien. En deux ou trois coups de baguette magique, chacun avait repris son apparence.
« Vous partagerez bien notre petit déjeuner ? » Demanda Harry.
-Pourquoi pas ! »
Ce fut le bruit des discussions animées dans la cuisine qui réveillèrent les habitants de la maison. Ou bien, était-ce l'odeur des toasts ?
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Fin du premier chapitre.
On peut penser que Tonks est sévère et qu'elle parle à ses parents de manière déplacée... elle peut apparaître comme assez sèche. C'est normal. Ici, elle est en mission. Et de plus, il s'agit de la sécurité de ses parents. Dans le tome 5, elle ne mentionne que son père. On ne sait pas, ou du moins, je ne sais pas ce qui est advenu d'Andromeda. Ici, elle sera donc en vie et l'épouse de Ted Tonks, un moldu. Voilà, si vous avez d'autres questions à poser, n'hésitez pas...
Aimé? Ou pas aimé? Laissez un petit mot.
Toutefois, merci d'avoir cliqué sur cette histoire.
Je vous dis donc à la prochaine fois... Mi-juin ou fin-juin... Tout reste à voir. Au prochain chapitre, on sera à la veille de Noël. Et on en apprendra plus sur la vie privée de la famille Black.
Bonne soirée à vous.
Bzoo.
Cemeil
