Je pense sincèrement que je n'ai jamais rien écrit d'aussi con haha. Vous êtes prévenus, c'est sans aucun doute la fanfiction la plus débile qui ait jailli de mon pauvre cerveau. Rien de ce qui suit n'est sérieux: il ne s'agit que d'un piètre divertissement.
Cette courte fanfiction est supposée être un "three-shot" (pas encore sûre de continuer) provoqué par un Bingo Tomarry. Ceci rempli le premier prompt : Harry et Tom/Voldemort sont répartis à Poufsouffle.
Je réitère que c'est complètement absurde. Le but est juste d'être divertissant. J'avais besoin d'écrire quelque chose de léger parce que le chapitre 6 de Palingénésie me BOTTE le cul actuellement hahaha (et sans mon consentement).
Voldemort
Il en avait eu, des idées à la con, dans sa longue vie. Voldemort supposait que c'était un peu le cas de tout le monde. Impossible qu'il existât un être capable de n'avoir que des idées brillantes. Parce que si ça avait été possible, ça aurait forcément été son cas.
Il n'était pas un génie et le plus grand sorcier de tous les temps pour rien. Et même si son intellect ne pouvait généralement être décrit que par des qualités, il n'en restait pas moins (plus ou moins, il devait le reconnaître) humain. Mais il avait suffisamment de recul et de lucidité pour percevoir que parmi toutes les idées à la con qui avaient jalonné son existence, celle-là était
Vraiment
La pire.
Elle lui était venue un jour tout à fait banal. Il faisait les cent pas dans la chambre qu'il occupait dans le manoir Malfoy, frustré de ne pas avoir encore mis la main sur Potter. Le garçon s'était tout simplement volatilisé. Elle gonflait dans sa poitrine, sa frustration, et il avait fini par se dire qu'il ferait mieux de ne pas la garder simplement pour lui. Il s'était alors figuré que persécuter Drago serait la solution à tous ses problèmes. Il avait d'abord écarté cette envie avant de l'examiner avec plus d'attention. Non seulement il pouvait entreprendre de terrifier le fils de son hôte mais, en plus, il pouvait en profiter pour en apprendre plus sur la vie de Potter. Peut-être y trouverait-il des informations qui lui permettraient de le localiser.
Et bon sang, c'était plus que des informations, qu'il avait trouvé dans la caboche à moitié vide de Drago. Il avait été témoin d'événement qui, s'ils étaient banals dans la tête de sa victime, de simple souvenirs d'écoliers, prenaient une tournure complètement folle, complètement insensée, une fois confrontés aux siens. Quelque chose de si complètement ahurissant qu'il s'était demandé s'il ne s'agissait pas là d'une manigance de Dumbledore.
Mais il était mort et même pour lui, un plan aussi – dérangé, c'était impossible. Mais les faits étaient là et ils expliquaient la raison pour laquelle Potter était absolument introuvable. C'était qu'il ne se trouvait tout simplement plus en Grand-Bretagne. Ou plutôt si, mais plus maintenant.
Il avait vu dans l'esprit de Drago Harry Potter tel qu'il ne l'avait jamais vu (parce que Potter était plutôt terrifié en croisant sa route, ce qui était tout à fait compréhensible et pardonnable). Furibond, arrogant voire parfois carrément impertinent, toute une palette de visages qui avaient brutalement fait ressurgir des souvenirs auxquels Voldemort n'avait plus pensé depuis des décennies.
Parce que Potter terrifié, il n'avait jamais vu ça de sa vie avant qu'il n'attache le gosse à la tombe de son père.
Potter en colère, par contre, il y avait eu droit pendant environ trois mois, alors qu'il avait dix-huit ans, et qu'un adolescent débarqué de nulle part et réparti à Poufsouffle n'avait de cesse de le fixer comme s'il était l'incarnation du mal.
Il avait consulté ses souvenirs et reconsulté ses souvenirs. Et il ne voyait qu'une seule possibilité. Potter était en ce moment même dans le passé, en train de lui jeter des regards assassins. Peut-être espérait-il l'arrêter avant même qu'il ne commette son premier crime ? (Vaine entreprise de la part du survivant, il avait déjà commis un certain nombre de crime à ce moment-là).
En tout cas, ce qui était encore plus troublant que cette idée idiote, c'était qu'il était absolument persuadé que Potter était, dans le passé, accompagné de Drago Malfoy. Parce qu'il avait aussi le vague souvenir d'un élève blond, également réparti à Poufsouffle, discret qui se dérobait à son regard en permanence. Ce qui était impossible puisque Drago se trouvait présentement dans sa propre chambre.
Probablement en train d'écrire dans son journal intime.
Cela ne laissait qu'une seule hypothèse. Il envoyait d'une façon ou d'une autre Malfoy dans le passé pour régler son compte à Potter.
Problème : jamais il n'enverrait Malfoy dans le passé pour qu'il se débarrasse de Potter. Alors oui, bien sûr, il lui avait donné pour mission d'assassiner Dumbledore, mais ça avait été un jeu. Une façon de le tourmenter et de le persuader qu'il était sur le point de se faire assassiner en même temps que sa famille.
Les week-end étaient longs pour Voldemort, il devait bien trouver une façon de se divertir.
Bref, connaissant plutôt bien le gamin en question, nul doute que Drago irait se planquer aux Maldives et qu'il se laverait les mains de toute cette histoire. Impossible donc, que Voldemort ne confie quelque chose d'aussi capital à ce crétin –
Et, la voilà. Brillante, toute puissante et séduisante.
La pire idée de sa vie.
Elle se résumait très facilement. Tondre le crâne de Malfoy, prendre tous ses cheveux, fabriquer une quantité déraisonnable de polynectar et aller lui-même dans le passé tuer Potter alors que ce dernier essayait de tuer – une version de lui plus jeune. Enfin, Voldemort supposait que c'était le plan de Potter. En réalité, le garçon ne lui avait jamais adressé la parole. Leurs interactions se limitaient à des regards furibonds de la part de Potter et une inquiétude de plus en plus troublante pour lui.
C'était un plan génial. Jamais Potter ne se douterait qu'il ait daigné se faire passer pour Malfoy. Il devait admettre que ce n'était pas un projet plaisant. En fait, le qualificatif de « répugnant » convenait bien mieux à ce qu'il s'apprêtait à faire. Mais aux grands maux, les grands remèdes.
Grossière erreur, donc, que d'avoir mis ce plan en branle.
Parce qu'il se trouvait désormais depuis deux semaines, attablé à la table des Poufsouffles, avec Harry Potter. Pourquoi le garçon n'était-il pas déjà mort ? Excellente question.
Question à laquelle, d'ailleurs il était incapable de répondre. Harry Potter et Lord Voldemort à Poufsouffle. C'était risible. Il était content que cette farce se déroule alors qu'il portait le visage de Drago Malfoy. Personne ne saurait jamais que c'était lui.
Bref. Il s'était pointé dans le château en prétextant une histoire complètement absurde. Plus absurde encore, Dippet avait simplement hoché de la tête, air contrit en bonus, et l'avait placé sous le Choixpeau. Qui avait évidemment commencé à hurler « Serpentard » avant même qu'il n'ait le temps de formuler la moindre pensée.
Seule ses supplications (encore une fois, heureusement que personne ne l'apprendrait jamais) avaient persuadé ce maudit objet à le répartir dans la maison Poufsouffle.
Une fois les discours complètement chiants de Dippet terminé sur le règlement et toutes ces choses dont Voldemort n'avait pour ainsi dire, rien à foutre, il avait rejoint ses camarades. C'était le soir, quelque chose comme sept heure. Ils étaient tous attablés, enfants et adolescents joyeux en train de manger sans aucune sophistication. C'était au moins l'avantage de la maison Serpentard. Les jeunes avaient des manières. Heureusement, sa cible était visible. Un peu à l'écart, Potter. Oh, il n'avait pas perdu la moindre seconde. Il s'était avancé vers lui avec pour seul but de l'assassiner. Il était à ce point déterminé qu'il n'avait même pas épargné le moindre coup d'œil pour la version de lui-même, sensiblement plus jeune, qui se trouvait à l'autre bout de la salle. Il aurait tout le temps de s'auto-reluquer plus tard.
Mais une fois devant Potter, quelque chose de surprenant s'était produit. Au lieu de l'agresser, ce qui aurait été une réaction somme toute normale en voyant débarquer cinquante ans dans le passé Drago Malfoy, il lui avait souri, ravi, et lui avait proposé de s'asseoir à côté de lui.
Comme un idiot, il n'avait pas honte de se qualifier comme tel quand c'était mérité, et parce qu'il était carrément curieux, Voldemort avait obtempéré.
Deuxième idée de merde dans ce plan merdique.
Très vite, il s'était dit en plus que dans sa jeunesse, s'il avait remarqué Potter et « Malfoy », il n'avait jamais été témoin du meurtre de Potter par « Malfoy ». Et Voldemort n'avait aucune envie de modifier le cours du temps. Il considérait que sa vie s'était globalement bien passée. Si on faisait abstraction de son enfance et de son adolescence, bien sûr, mais il était déjà trop tard pour y remédier.
Le deuxième élément véritablement curieux était arrivé quelques minutes après qu'il se soit assis à côté de Potter, donc.
En guise de préambule, avant même de lui demander ce qu'il foutait dans le passé, il avait pointé Tom Riddle du doigt et avait déclaré :
-Est-ce que tu arrives à croire que Voldemort ait pu être un beau gosse pareil ?
Inutile de détailler la façon dont l'estime pour Potter avait subitement grandi et son envie de meurtre marginalement diminuée. Il arrivait évidemment à le croire, puisqu'il s'était mainte fois fait la réflexion qu'il était quand même sacrément chanceux d'avoir écopé d'un visage comme celui-là plutôt que d'avoir pioché dans les gênes maternels.
Gros traumatisme lors de sa visite à Little Hangleton. Mais qu'est-ce qu'une vie sans traumas ? Des pommes-de-terre sans assaisonnement (Voldemort détestait les patates qui avait consisté en 100% de ses repas à l'orphelinat). Bref.
Tout ça pour dire qu'il s'était vite trouvé dans une situation délicate. Qui n'en finissait pas d'empirer.
Parce que oui. Potter le trouvait beau gosse. C'était le cas de littéralement la terre entière. Il n'aurait dû en tirer aucune fierté. C'était la première chose qu'on remarquait (jadis) chez lui (maintenant il devait admettre que c'était plutôt son absence de nez). Dès ses quinze ans, l'ensemble de la population britannique semblait s'être accordée pour se retourner sur son passage, bégayer ou rougir.
Une personne de plus ou de moins, il aurait dû trouver ça d'une banalité affligeante. Il aurait dû se dire que Potter était pathétique et sans originalité.
Mais il y avait quand même quelque chose de plaisant dans l'idée que son pire ennemi le qualifie de canon. Et impossible d'étouffer la flamme de fierté qui s'était emparé de lui en apprenant cette information.
D'ailleurs ça changeait un peu ses plans. Plutôt que de l'assassiner discrètement, il lui révélerait la vérité (c'est-à-dire qu'il n'était en réalité pas Drago Malfoy mais Lord Voldemort en personne) avant de l'occire. Petite vengeance mesquine pour toutes les fois où le garçon lui avait échappé. Juste retour de bâton et toute autre expression proverbiale allant dans le même sens.
Le problème, c'était qu'il ne l'avait toujours pas fait.
Ça faisait deux semaines qu'il avait débarqué, deux semaines qu'il se tapait des cours d'école alors qu'il était suffisamment compétent pour tous les enseigner, deux semaines qu'il se farcissait Potter.
Et pour quoi ?
Abandonnons cette question car il n'y avait pas de réponse.
Il n'en savait rien.
Ce qui, de fait, n'expliquait pas la raison pour laquelle il se trouvait à l'heure actuelle assis à côté de Potter en cours de potion.
Il se débrouillait comme un pied, d'ailleurs. Est-ce qu'il avait une part de responsabilité dans ce manque cruel de talent et d'attention ? Est-ce que ses attaques incessantes avaient perturbées la scolarité de Potter ? C'était la seule hypothèse qu'il entrevoyait.
Voldemort conclut cette pensée en arrachant la racine de Betampile des mains de Potter avant de se mettre à la couper. S'il le laissait faire ne serait-ce qu'une seule chose, ils pourraient laisser tomber la potion. Le garçon était une catastrophe ambulante. Incompréhensible qu'il soit toujours en vie à plus de dix-sept ans. Une aberration de la nature.
Le garçon était d'ailleurs étonnement conciliant. Il s'attendait à une pluie de reproches mais tout ce dont il écopait en général, c'était d'un air amusé. Quoiqu'un peu condescendant.
-Tu comprends, entama-t-il en essayant de reproduire l'intonation traînante que Drago affectait en permanence : les potions sont un travail de précision qui demandent une concentration extrême.
Potter ne lui répondit que par un sourire amusé, comme s'il trouvait sincèrement distrayant de voir Drago Malfoy lui donner un cours.
C'était peut-être une erreur, d'ailleurs, considéra Voldemort. Il avait conscience que l'héritier Malfoy était relativement compétent mais pas assez pour enseigner aux autres. Bah, pensa-t-il en écrasant des coquilles d'escargot magiques : Potter n'en savait probablement rien.
Ne sachant pas trop quoi faire de lui-même, puisqu'il n'arrivait pas à se résoudre à tuer discrètement Potter, il avait décidé qu'il allait se comporter comme Malfoy. Qui, il n'en doutait pas, aurait passé tout son temps à suivre Potter en essayant de se convaincre de porter le coup fatal.
Amusant comme, au final, leurs situations étaient similaires. Comme quoi, on ne maîtrise jamais aussi bien sa vie qu'on ne le voudrait.
Potter n'accordait aucune importance aux cours. Voldemort avait envie de lui dire qu'il ferait quand même bien d'étudier puisque c'était sa seule chance d'apprendre des informations intéressantes. Et utile. Ce qui allait contre ses propres intérêts puisque les connaissances accumulées seraient probablement mise à profit pour essayer de le mettre hors d'état de nuire.
Mais Voldemort aimait les défis. Et Harry Potter, à l'heure actuelle, n'en représentait aucun.
-On ferait mieux d'aller en cours, déclara-t-il alors que le garçon, plaqué contre un mur d'une façon assez peu discrète, épiait un couloir.
Il fit un geste impatient de la main. Manière de lui faire comprendre qu'il devait se la coincer, il imaginait.
Magnanime, il décida de lâcher l'affaire et s'appuya lui aussi contre le mur. D'une façon évidemment tout à fait ennuyée et sophistiquée.
Tom Riddle passa. Il lisait en marchant et chacun de ses pas étaient emprunts d'une passion et d'une énergie que Voldemort ne pouvait qu'approuver. Il ne remarqua évidemment pas les deux adolescents qui, collés contre un mur, le regardaient passer.
Il disparût.
Potter lâcha un long soupir et se tourna vers lui. Voldemort décida que c'en était trop et déclara :
-Tu n'es pas censé…agir ?
Harry lui lança son sourire amusé et très franchement moqueur :
-Agir ? Pour quoi faire ? Je voulais juste mater son cul.
Potter était… fascinant. Inutile d'essayer de nier que ce garçon le perturbait. Il était complètement…insouciant. C'était presque vexant, d'ailleurs, de constater qu'il ne semblait pas accorder la moindre importance au Tom Riddle qui étudiait dans l'école, pas plus qu'à la soudaine présence de Drago Malfoy.
Ce genre de bonds dans le passé, ils étaient rares et très difficiles à faire. Il ne s'étonnait pas d'avoir réussi, lui, parce qu'il était Voldemort.
Mais que Potter ait réussi un tel exploit ? ça tenait du délire. Il lui avait posé la question mais le garçon s'était contenté de lui sourire en haussant des épaules. Il laissait presque entendre qu'il n'en savait rien non plus, qu'il s'était tout simplement réveillé un matin cinquante ans plus tôt. C'était à s'arracher les cheveux.
Et son comportement n'était pas – normal. Il avait ratissé les souvenirs de Drago. Rapidement, d'accord, parce que passer plus de vingt minutes dans un esprit aussi petit c'était une torture, mais Voldemort se targuait d'être plutôt doué en la matière. Et les deux garçons n'avaient strictement aucune sympathie l'un pour l'autre.
Pourquoi diable Potter était-il donc si amical avec lui ? Pourquoi l'attendait-il le matin, pourquoi discutait-il volontiers avec lui ?
La solidarité d'être dans la même galère, peut-être. Mais c'était déroutant.
Et toutes ces interrogations, ces surprises et ces absurdités le rendaient, il devait bien l'admettre, fascinant.
Il ne se l'avouait qu'à moitié mais l'idée de l'assassiner devenait plus incongrue chaque jour. Il y avait trop de mystères à percer derrière cette attitude facile. Et une impression désagréable que le garçon se moquait de lui. Il n'arrivait même pas à envisager de le soumettre à légilimancie. Ça aurait pourtant réglé tous ses problèmes.
Mais quel intérêt. Il est des choses qui ne sont satisfaisantes que lorsqu'elles s'ouvrent d'elle-même. Plier Harry Potter à sa volonté serait un jeu d'enfant mais imaginer avoir enfin de réponses par ce biais le rendait presque nauséeux. Aussi ridicule que ça puisse paraître.
-Tu es vraiment mauvais, déclara platement Voldemort.
Il savait que son expression était naturelle plutôt qu'une expression empruntée à Malfoy. Mais il venait d'écraser (c'était le mot), Harry Potter aux échecs. Troisième partie, troisième victoire et même pas besoin de faire un effort. À croire que le garçon n'en faisait aucun.
-Et tu es bien meilleur que dans mes souvenirs, lui répondit facilement Harry en s'étirant.
Il pencha la tête en arrière ce qui masqua son expression. Une chance, pensa Voldemort parce que ça camouflait aussi la sienne. Est-ce que Drago et Potter avaient réellement joué aux échecs ? Comment le garçon pouvait-il avoir cette information ?
Il ne croyait pas avoir vu Potter et Malfoy jouer ensemble. Mais il avait été trop rapide et avait potentiellement raté des éléments clés. C'était difficile à admettre, même mentalement.
-Je me suis entraîné, se justifia-t-il en rangeant prestement le jeu.
C'était décidé, ils ne s'affronteraient plus jamais. Ce qui n'était pas une mauvaise chose, au vu de la tournure de la conversation. Il n'était pas assez banal pour jouer Drago avec conviction. Et inimaginable pour Voldemort d'être banal ! Il ne l'avait jamais été. Il ignorait presque la signification du mot.
(Également celle de l'expression « mauvaise foi », quel hasard )
Harry se rassit confortablement et pencha la tête sur le côté. Voldemort croisa des mains. Réalisa que Drago Malfoy ne croisait probablement jamais des mains et les plaça sur les accoudoirs.
Merde, c'était tout sauf naturel. Que faisaient les jeunes de leurs mains ? Il tapota ses cheveux.
Oui, Drago était complètement irrationnel avec ses cheveux. Il passa une nouvelle fois ses mains entre les mèches. C'était difficile de ne pas les coiffer d'une façon classique. Chaque matin, devant le miroir, une bataille. Il détestait cette coupe idiote. Mais se coiffer comme il en avait l'habitude… alors qu'une version de lui plus jeune se baladait dans le château, c'était faire appel à la comparaison.
Et Potter ne manquerait pas de le remarquer. Il souffrait cette coupe, cette couleur et ce manque de classe manifeste.
-Tout va bien ? lui demanda justement le garçon.
Voldemort réalisa avec peine qu'il devait se comporter d'une façon très étrange. Il croisa les bras.
-Oui.
-Tu sais Drago, si quelque chose te tracasse, tu peux m'en parler.
Harry se pencha et posa avec une lenteur exagérée sa main sur la cuisse de Voldemort. Qui tressaillit et se releva aussitôt. C'était quoi. Ça. Le survivant n'avait l'air ni surpris, ni outré de sa réaction. En fait, il semblait la trouver très amusante.
Il se moquait de lui.
Rirait bien qui rirait le dernier, décida Voldemort. Il imaginait la tête de Potter alors qu'il lui révélerait tout. Quelle expression aurait-il en réalisant qu'il avait touché la cuisse de Voldemort ? Oh, il avait hâte de la découvrir.
-Drago…
Le « o » était traînant et exagéré. Harry Potter s'ennuyait. Il était allongé et regardait fixement la toiture de son lit à baldaquin. Voldemort faisait ses devoirs. C'était abrutissant de stupidité mais il n'arrivait pas à se résoudre à ne pas rendre les travaux qu'on attendait de lui.
Probablement qu'un psy aurait quelque chose à dire de sa façon d'être.
Enfin, ce serait sans aucun doute la dernière chose qu'un psy investiguerait s'il devait passer sur le grill métaphorique d'une consultation. Les meurtres et tutti quanti seraient jugés comme plus intéressants.
-Drago…
Même ton. La plume qu'utilisait Voldemort s'arrêta en plein milieu du mot qu'il écrivait.
-Quoi, répondit-il sèchement.
Harry se redressa :
-T'aurais pas envie d'aller dans la forêt interdite ?
Il glissa un regard circonspect vers la fenêtre. Il faisait nuit noire. Qui pourrait avoir envie d'aller se promener dans la forêt interdite par un temps pareil ?
Tom Riddle, c'était sûr, se lamenta Voldemort. Bien sûr qu'il avait envie de sortir et de parfaire ses connaissances (lacunaires) sur le lieux. Mais il avait conscience que Drago Malfoy préférerait sans doute s'ouvrir les veines à coup de dents plutôt que de vivre pareille aventure.
-Hors de question, répondit-il donc sèchement
Même si cette agressivité ne pouvait être imputée qu'à la tristesse de devoir laisser passer pareille occasion.
Potter, en face de lui, soupira. Le livre et le parchemin qu'il avait pris dans son lit restaient obstinément fermés. Il procrastinait, en fait. Pathétique, pensa Voldemort en se remettant à lire. Il n'avait lui-même aucun plaisir à étudier des sujets qu'il connaissait par cœur et qui lui paraissaient être d'une banalité affligeante. Mais son plaisir, c'était de réaliser qu'il ne pouvait en aucun cas s'auto-détrôner. La version plus jeune de lui-même était le meilleur élève dans toutes les branches. Impossible qu'il lui vole sa place – son alter ego ne s'en remettrait probablement pas. Il devait donc réfléchir pour rendre un travail honnête mais pas excellent. Ce qui était un défi en soi. Mais travailler sur son perfectionnisme, c'était une bonne chose.
En tout cas, il avait décidé de le voir comme tel.
-Tu ne veux pas écrire mon travail à ma place ?
-Non, Potter, répondit sèchement Voldemort.
Le garçon haussa des épaules et sauta littéralement hors du lit. Il adressa un aurevoir bref à celui qu'il pensait être Drago Malfoy et sortit de la pièce. Leurs camarades, endormis, n'avaient pas bougé.
Voldemort n'arrivait pas à croire qu'il laissait si facilement filer la possibilité d'assassiner discrètement son pire ennemi dans un lieu où on ne retrouverait sans doute jamais son corps.
Potter le réveilla le lendemain matin. Heureusement que Voldemort pensait à prendre du polynectar avant de se coucher. Imaginer la réaction de Potter s'il trouvait Voldemort dans le lit de Malfoy, quoiqu'amusante, était surtout périlleuse. Il s'était endormi avant qu'il ne revienne de son escapade mais Potter semblait pourtant tout à fait frais et dispo. Les avantages d'être encore en plein dans l'adolescence.
Ah, la fougue de la jeunesse. Ça faisait longtemps qu'elle avait laissé place à de la lassitude, du côté de Voldemort.
-Il est déjà l'heure ? marmonna-t-il en s'essuyant les yeux.
-Non, mais il y a la sélection pour l'équipe de Quidditch ce matin.
-Et alors ?
Son ton était peut-être un peu trop agressif.
Potter fronça des sourcils :
-Drago, tu adores le Quidditch et tu ne laisserais jamais passer l'occasion d'être dans l'équipe…
Pointe de suspicion. Pointe d'inquiétude. Pic de panique chez Voldemort qui repoussa immédiatement les couvertures de son lit.
-Où donc avais-je la tête ?
Bon dieu, il était ridicule. Il s'habilla en vitesse en se maudissant de ne pas avoir pensé à ce détail. Il détestait le Quidditch. Il avait toujours détesté le Quidditch. Il n'était monté sur des balais que pendant les cours de vol et n'en avait plus jamais retouché après.
De ce qu'il avait pu apprendre des souvenirs de Malfoy, il n'était pas un mauvais joueur. Merde. Il ne ferait pas illusion.
Il ne ferait absolument pas illusion.
Il suivit donc Harry à reculons. Il avait envie de l'interroger sur le déroulement de sa soirée. Comment avait été la forêt ? Y avait-il croisé des créatures intéressantes ? Il n'y était que peu allé, pendant ses études, de peur de se faire attraper. Et après le fiasco de la chambre des secrets, il n'avait plus osé enfreindre le moindre règlement. Mais il se doutait que Drago n'en aurait rien à faire, de cette foutue forêt. Qu'il désapprouverait le comportement du plus jeune à un point tel qu'il n'en ferait jamais mention.
Quel petit con.
Il traversèrent le château puis le parc. Les gradins du terrain devenaient de plus en plus grands. D'aiguilles à gratte-ciel. Voldemort avait bêtement une boule au ventre. Il devait trouver un mensonge qui expliquerait son manque manifeste de talent.
-ça va être amusant de jouer ensemble plutôt que l'un contre l'autre, non ?
-Oui, grinça-t-il, j'ai vraiment hâte.
Ils se trouvèrent bientôt au milieu du terrain. Potter allait se rendre compte que quelque chose ne tournait pas rond dès qu'il toucherait à un balais. Il le remarquerait dès qu'il essayerait d'intimer à ce foutu objet de lui sauter dans la main. Ce qui avait généralement été un échec cuisant.
Potter ne s'arrêta pas au centre comme il l'avait imaginé mais poursuivit sa route. Voldemort comprit qu'il allait dans les vestiaires. Et qu'il le fasse impunément sans rien demander à personne ? Il avait du culot, ce jeune. Et un certain cran.
Il était déjà au courant, bien sûr, mais pouvait l'apprécier maintenant que ce n'était pas dirigé contre lui.
-Potter, cracha-t-il.
C'était trop agressif mais il essayait désespérément de masquer sa gêne. Problème, il n'avait pas encore trouvé d'excuses satisfaisantes et –
Attendez une minute. Attendez une minute.
Il venait d'avoir une idée géniale.
-Qu'est-ce qu'il y a ? lui demanda Potter, curieux.
-Il faut que je t'avoue quelque chose. Volde – Tu-sais-qui m'a puni d'avoir failli à ma mission. Celle de tuer Dumbledore, ajouta-t-il en voyant l'air curieux d'Harry, et… et il a effacé de ma mémoire le Quidditch. Parce que c'était ce que je préférais.
Harry lui sourit. Réaction un peu étrange au vu de la déclaration à haute teneur tragique.
-C'est pas grave, Drago, tout se réapprend ! Et avec ton talent, ça reviendra en un rien de temps.
Il se tourna immédiatement ce qui permit à Voldemort de lever les yeux au ciel et de demander pourquoi Potter ne compatissait pas plus et lui proposait de rentrer au château loin de tous ces crétins d'objets et de ce jeu complètement stupide.
Cinq minutes plus tard, il avait un balais dans la main.
-Je ne comprends pas très bien… déclara Harry : comment ça il t'a retiré tous tes souvenirs de Quidditch ?
-Je ne sais plus comment faire.
Harry lui montra. Evidemment, il échoua lamentablement parce que les balais semblaient s'être tous ligués contre lui. Deuxième essai : échec tout aussi cuisant.
Potter le contourna et vint se placer directement derrière lui. Il plaça une main sur la sienne. Voldemort s'écarta brutalement et se dirigea vers les gradins. Hors de question. Hors de question que Potter commence à le tripoter alors qu'il imaginait tripoter Drago Malfoy.
C'était non seulement trop traumatisant mais en plus révoltant.
Il était… il était très beau, en fait, se dit Voldemort alors qu'il regardait Potter impressionner le capitaine de Poufsouffle avec ses prouesses. Il avait abandonné l'idée de lui « ré-enseigner » à voler quand Voldemort, outré, était allé s'asseoir sur les gradins. Il n'était pas très tenace.
Merde, dernier adjectif qu'il aurait voulu associer au gamin qui lui pourrissait l'existence depuis dix-sept ans. Il effaça cette pensée et promit de faire comme si elle n'avait jamais traversé son auguste esprit.
Potter était affalé sur l'un des canapés. Il portait en guise de pyjama un jogging de très mauvais goût et un pull sur lequel la lettre H était grossièrement tricotée. Une horreur.
La salle commune de Poufsouffle était… chaleureuse. Même Potter l'avait dit. Il avait eu l'air surpris de quelqu'un qui croit que la Maison Gryffondor fait tout mieux que les autres. Gamin stupide. Mais si ses préjudices étaient ridicules, Voldemort ne pouvait que le reconnaître aussi. Cheminées, canapés confortables, larges fenêtres qui donnaient sur le parc et le lac… C'était confortable.
Plus que ne l'était la salle commune de Serpentard.
Mais la différence principale, c'était surtout que les autres élèves étaient… accueillants. Il n'avait jamais été aussi bien reçu. Ils étaient tous (les plus jeunes comme les adolescents supposés être de son âge) prêts à les aider. Contraste saisissant avec son expérience.
Ce n'était certainement pas comme ça qu'on l'avait reçu quand il avait été réparti à Serpentard. Enfin bon, ça faisait plus de cinquante ans qu'il faisait payer cet affront aux descendants de ses anciens camarades. Il n'allait pas encore revenir dessus.
Ils étaient seuls. Les flammes de l'énorme cheminée étaient en train de mourir. Une lente agonie qui refroidissait la pièce. Potter ne lâchait pas des yeux ces derniers frémissements qui se reflétaient sur ses lunettes.
Voldemort détourna prestement le regard. Il ferait mieux de le tuer plutôt que de l'admirer – deux mots et cet idiot serait mort. Il pourrait tranquillement rentrer dans les années 90 et savourer sa victoire. Sa main tressauta.
Ça lui était difficile mais il serait tellement heureux, dans trente secondes, quand il aurait gagné définitivement la guerre et qu'il se serait débarrassé de la seule personne capable d'entraver ses projets.
Il attrapa discrètement le manche de sa baguette. Il l'avait enchantée pour qu'elle ressemble à celle de Malfoy. La couleur blanche lui manquait. Il avait été horrifié, au début, que sa baguette soit à ce point différente de celle de ses camarades. Mais il s'était finalement fait à l'idée qu'il était exceptionnel et que quelqu'un comme lui ne pouvait pas posséder autre chose qu'une baguette d'exception.
Il ne lui manquait plus que cet élan final pour libérer la terre de ce vulgaire gosse et -
-Merci, Drago.
Ce remerciement somme toute tout à fait incongru était affolant notamment parce qu'il venait de briser toutes ses velléités de meurtre. Il y aurait d'autres occasions, se consola-t-il. Voldemort croisa une jambe avec majesté avant de lui répondre :
-Merci pour quoi ?
-J'imagine que tu avais pour mission de m'assassiner ?
Potter avait un sourire en coin. Comme s'ils partageaient une bonne blague. Comme si Lord Voldemort était un idiot d'avoir pu croire que Malfoy agirait vraiment s'il le lui demandait. Le garçon n'avait pas totalement tort. Il n'avait d'ailleurs précisément pas fait confiance à Malfoy pour s'acquitter de cette tâche.
-En effet, répondit-il. Il avait cru cet état de fait une évidence. Il s'était peut-être trompé.
La voix de Drago était insupportable. Il avait hâte de pouvoir quitter ce corps répugnant. (Offense volontaire et assumée) et de récupérer le sien qui, s'il était également répugnant, avait au moins le mérite de lui appartenir.
-Donc, reprit Potter comme s'il était un demeuré : merci de ne pas être passé à l'acte.
Voldemort lui sourit. Il était probablement un peu trop mesquin, ce sourire. Mais Potter sembla ne pas le remarquer. D'ailleurs il enchaîna directement en perdant à nouveau son regard dans les flammes de la cheminée :
-J'étais venu faire la même chose, pour être franc.
-Tu étais venu t'assassiner ?
Un regard assez peu amusé. Qu'il ne connaissait pas de Potter. Bon, il ne connaissait rien de Potter, autant qu'il se fasse à l'idée.
-Non, j'étais venu assassiner Voldemort. Enfin Tom Riddle.
-Tu as une façon un peu particulière de passer à l'acte, répondit Voldemort.
La réplique de Potter quant à son propre fessier venait de retraverser son esprit.
Harry se cala dans son fauteuil. Son expression n'avait pas changée. En fait, elle n'était pas dépourvue, elle non plus, d'un côté assez fourbe. L'impression que ça donnait, c'était que Potter était en train de se moquer de lui.
Assez compréhensible, au final. Lui aussi adorait se moquer de Drago.
-C'est plus facile à dire qu'à faire. Et j'avoue que je préférerais trouver une solution plus… pacifique.
Voldemort lâcha un ricanement sinistre. Une solution pacifique.
-Je me demande, en fait, s'il est capable de…changer.
Ce ne fut pas un ricanement mais un véritable éclat de rire. Changer ? lui ? Quelle notion complètement idiote en plus en sachant que c'était Harry Potter qui suggérait un tel exploit.
-Je suis très sérieux, reprit-il : Tom Riddle n'est pas du tout… comme je me l'imaginais.
-Parce qu'il est, je cite : « beau gosse » ? demanda Voldemort qui riait toujours.
Ça faisait des années, des décennies qu'il n'avait rien entendu d'aussi drôle.
-Non. Il a juste l'air tellement…seul.
Voldemort leva les yeux au ciel. Est-ce que Tom Riddle était seul ? Pas en apparence mais Potter avait raison. Il s'était toujours senti isolé. Mais il n'avait jamais vu ça comme un problème.
-D'un côté, entama-t-il incapable de retenir le besoin de donner à Potter son opinion : j'admire ton idée. C'est très noble. Très courageux et très altruiste. Mais je vais t'expliquer ce qu'il va se passer. Peut-être que Voldemort te trouvera intéressant quelques minutes. Peut-être qu'il daignera te parler. Mais il est tellement obnubilé par ses idées – ses vengeances et ses projets qu'il ne se laissa pas distraire ou corrompre ou je ne sais quoi d'autre.
-C'est amusant que tu l'appelles Voldemort. Avant tu ne disais que tu-sais-qui ou… le seigneur des ténèbres.
Voldemort qui était loin d'avoir terminés sa tirade au moment où Potter l'avait coupé réalisa qu'il avait fait une terrible erreur. Il se figea. C'était dangereux.
-J'essaye de…reprendre le contrôle, essaya-t-il sans conviction.
Potter lui adressa le même sourire et ajouta :
-Et c'est amusant, je ne savais pas que tu connaissais si bien la psychologie de Voldemort.
Potter était peut-être moins demeuré qu'il ne l'avait cru. Il lui adressa un sourire pincé :
-Il vit chez moi, j'ai appris beaucoup de choses.
-Je n'imaginais juste pas qu'il s'épancherait sur ses états d'âme. Et surtout pas devant toi, Drago. Sans offense.
Voldemort hésita à inventer une histoire complètement farfelue. Il pouvait prétendre que Drago était son amant. Mais l'idée était si ignoble et si traumatisante qu'il l'abandonna aussitôt. Il se contenta donc d'hausser des épaules avec fatalité. Potter ne creuserait sans doute pas beaucoup plus loin. Il était loin d'être un garçon particulièrement brillant.
Il supposait que cette conversation était terminée et qu'ils allaient tous les deux rejoindre leur chambre. Mais Potter se redressa soudainement :
-Est-ce que tu veux faire un pari, Drago ?
-à quel sujet ?
-Tom Riddle.
Il n'avait donc pas abandonné l'idée ? Mais quel garçon idiot ! Pensa Voldemort avec agacement.
D'un autre côté, il savait qu'il allait gagner, puisque Potter finissait par ne jamais lui parler. Tout ce qui arrivait s'était, après tout, déjà produit.
Il sourit :
-Marché conclu, Potter.
Il aurait peut-être dû demander les modalités du pari avant d'accepter. Bah, la version de lui-même plus jeune n'accorderait pas la moindre attention à ce crétin échevelé.
-Si, d'ici Noël, Riddle est tombé dans mes filets, je gagne.
Voldemort le regard, abasourdi. C'était encore plus ridicule qu'il ne l'avait imaginé. Il pensait que Potter comptait l'amadouer en lui proposant son amitié. Qu'il puisse essayer de le séduire ? C'était hilarant.
Impossible de retenir son sourire. Il avait gagné d'avance… et il pourrait, d'ici à Noël, dormir sur ses deux oreilles.
Et accessoirement planifier le meurtre qu'il était supposé avoir commis depuis déjà un mois.
Si quelqu'un est arrivé jusqu'ici (bonsoir! haha) j'espère que le but de divertissement a été atteint. Je trouvais l'idée marrante en tout cas !
N'hésitez pas à me faire signe si vous avez envie de lire la suite, si j'emmerde tout le monde je laisserai tel quel et me replongerai dans la déprime & le drama que sont mes autres fanfictions (#galèreexistentiellegénéralisée)
