Heureusement, le trou n'était pas très profond. Kurogane se rendit compte qu'il n'avait pas dû sauter beaucoup plus de trois mètres ; il se trouvait dans un couloir, qu'il avait extrêmement envie de suivre. Contrairement à ce qu'il s'attendait, presque naturellement, à voir, le couloir n'était ni tortueux, ni humide, ni couvert de stalactites et de stalagmites. Il ressemblait au couloir d'une vieille maison de pierre.
Quelques secondes après, Fye lui envoya Mokona. Mais malheureusement, la petite boule de poils, qui indiquait encore le chemin à suivre, ne désignait aucune des deux directions accessibles. Probablement le chemin serait-il tortueux avant d'y arriver. Il se résigna à attendre les autres, probablement plus doués en orientation souterraine que lui.
Encore peu de temps après, Shaolan descendit à sa suite, accroché à une corde de fortune faite avec une ceinture, portant Sakura dans ses bras. Et enfin, Fye, que Kurogane eut l'impression d'avoir secrètement attendu quand il le vit. Il assura "Je me suis assuré de la tranquillité de Sumomo-chan et Kotoko-chan." et Kurogane se demanda s'il avait réussi à les embobiner d'une façon ou d'une autre, ou s'il s'était contenté de les fourrer dans un placard d'où personne ne les entendrait crier.
Mokona avait déjà cessé d'indiquer la bonne direction, et Kurogane la précisé à Shaolan, pour qu'il la garde dans son esprit alors qu'il arpenterait la grotte. Shaolan avait du visiter de nombreuses cités souterraines avec son père ; son sens de l'orientation était étonnant.
Ils se rendirent compte aussi que l'endroit était très sombre, maintenant que les yeux lumineux de Mokona s'étaient éteints. Ils regardèrent sur eux : aucun éclairage possible.
"Mokona va vous éclairer!" leur dit la petite boule de poils. "La lumière festive est une des 108 techniques secrètes de Mokona!"
Kurogane se demanda ce que voulait dire "festive" et eut sa réponse lorsque la peluche se mit à émettre une lumière, changeante, fluctuante, qui passait du très fort au plutôt faible, du bleu au rouge en passant par le jaune.
Cette lumière avait une tendance certaine à porter sur les nerfs de Kurogane. En temps normal, il aurait secoué Mokona jusqu'à ce qu'il s'arrête. Mais là, il s'agissait de récupérer une plume, et c'était toujours mieux que rien. Il le laissa à Sakura.
Cependant, cela ne valait pas la lumière naturelle, ni même la lumière d'une lampe. Kurogane s'en rendit compte lorsqu'il sentit le sol bouger sous ses pieds, et qu'il se rendit compte qu'un filet était en train de se refermer sur eux.
Il n'avait pas fini de se relever que le ninja en avait déja tranché les attaches, pour laisser retomber sur terre ses camarades en bonne santé. Ceci dit, il se sentit coupable de ne pas s'en être rendu compte avant. Le morceau de corde était pourtant en évidence par terre! C'était entièrement la faute des flashs bleus! Ils continuèrent leur route, mais Kurogane était maintenant plus tendu, nerveux.
Fye s'en rendit compte et lui posa doucement sa main sur le dos, pour le décontracter. Au début, ce fut un echec total, puis il ne put s'empêcher de se détendre, quand Fye commença à le masser avec quelques doigts.
"Ce n'est pas le moment." dit-il. "Nous sommes en danger."
"Pas si grave que ça." répondit Fye. "Ce piège n'était manifestement prévu que pour capturer les visiteurs, pas pour les tuer. Cela aurait pu être pire. Je me sens rassuré sur les intentions du constructeur, pas toi?"
Kurogane ne se sentait pas précisément rassuré, mais il dut reconnaître qu'il y avait un fond de vérité dans les paroles du magicien.
"Tiens, il est temps de partager ce que nous savons, maintenant!" s'exclama-t-il soudain.
Fye eut un regard étonné. Apparemment, il n'avait pas envie que Kurogane raconte ce qui s'était passé la veille, et comment ils avaient caché à Shaolan et Sakura la seconde perception de la plume par Mokona. Mais ce n'est pas ce que Kurogane avait eu l'intention de dire ; et même si ça avait été le cas, le regard de Fye l'en aurait découragé.
Il se sentait devenir faible devant ce regard. ca ne lui plaisait pas vraiment. Mais cela ne lui déplaisait pas assez non plus pour qu'il puisse aller à l'encontre de ses sentiments en provoquant Fye exprès. Sur ce point précis, il n'avait pas envie d'une guerre.
Il se contenta donc de raconter ce qu'il avait entendu de la discussion entre le vieil homme et la femme, de l'autre côté de la porte. Il ne savait pas si cela allait avoir une utilité, mais après tout, on ne pouvait pas savoir. Et puis, cela rendrait peut-être ces souterrains moins sombres.
Ils arrivèrent à une bifurcation. Shaolan, après avoir réfléchi, les fit partir vers la droite.
Ils débouchèrent dans une grande salle, que Mokona ne parvenait pas à éclairer en entier. Heureusement, une lumière pâle et diffuse, comme des champignons phosphorescents, semblait tomber des parois.
"Allons voir s'il y a une autre sortie!" s'exclama Shaolan. "Commençons dans cette direction. Si le couloir est droit, c'est là que nous avons le plus de chances de trouver notre route."
Il s'y dirigeait déjà, et en effet, il vit apparaître l'entrée d'un couloir à l'endroit souhaité. Quand soudain, ils virent des yeux brillants surgir de l'ombre. Une meute de créature qui ressemblaient à des loups, ou à des chiens, se dirigeaient vers eux.
Probablement des chiens, eut le temps de penser Kurogane. Les loups sont des créatures intelligentes, qui ne se laissent pas apprivoiser. ils auraient bien réussi à trouver leur chemin vers l'extérieur. Mais le temps n'était pas à la reflexion. Il leva son sabre, se sentant prêt à affronter autant de créatures agressives qu'il le fallait.
Il fraya un chemin à ses compagnons jusqu'à la sortie, pendant que Shaolan défendait Sakura, repoussant les chiens à coups de pied. Enfin, il réussit à les mener jusqu'au couloir, et se retourna vers les chiens, avec un grand sourire sauvage aux lèvres. "Je vous couvre."
Sakura et Shaolan le remercièrent et partirent en hâtant le pas. Mais Fye lui dit : "Je reste avec toi."
"Tu n'as pas d'arme. Ne va pas te mettre en danger!"
"Allons, Kuro-chan, crois-tu que j'ai peur de quelques chiens?"
En effet, le magicien, même sans se battre, esquivait sas assaillants avec une telle agilité et un tel naturel qu'on aurait pu croire qu'il n'était pas là, qu'il était dans un autre monde où ces chiens n'auraient été que des illusions. Kurogane n'eut même pas à se soucier de le protéger. Non pas que l'idée lui en fut désagréable...
Alors qu'il repoussait la meute, elle devenait de plus en plus timide, de moins en moins agressive, au fur et à mesure qu'ils apprenaient la peur de ses coups. Les chiens finirent par s'enfuir, dans la salle peu éclairée. Seulement certains d'entre eux avaient réussi à passer. Mais Kurogane ne se faisait pas de souci pour Shaolan. Il était capable de mieux que ça.
Quand il eut repoussé la meute, il se prépara à suivre Shaolan et Sakura dans le couloir ; mais il se rendit compte avec déplaisir que les enfants avaient emmené Mokona, et que la lumière de la salle se dissipait très rapidement. L'absence de flashouillis de couleur expliquait d'ailleurs un peu pourquoi il s'était senti plus à l'aise pendant le combat que précédemment. Mais maintenant, pour retrouver les autres...
"Pas d'éclairage, n'est-ce pas, Kuro-chan?"
Fye y avait pensé, bien sûr. Fye pensait toujours à tout. Il aurait sans doute pu le dire. Encore que, à le réflexion, cela n'aurait rien changé. Il aurait toujours voulu empêcher trop de chiens de s'engager de front dans le couloir. Et plus tard, il aurait attendu dans la salle que les autres reviennent. Il était d'ailleurs possible que le labyrinthe soit plus complexe que prévu, que ce ne soit pas le bon chemin, et qu'on les voie revenir dans quelques minutes. Mais il était aussi possible, pensa-t-il, qu'il y aie d'autres pièges. Et il aurait peut-être dû être là. Ce n'est pas que Shaolan ne fût pas doué, mais c'était toujours un enfant...
Si Fye était resté, peut-être était-ce pour lui tenir compagnie en les attendant. L'idée qu'ils pouvaient revenir d'une minute à l'autre lui apparaissant d'un coup beaucoup moins plaisante. Enfin, ils seraient accompagnés par une boule de lumière violente verte et rouge. Etait-ce vraiment une bonne nouvelle?
Fye devait tenir un raisonnement proche du sien, car il lui demanda : "Que veux-tu faire, maintenant, Kuro-chan?"
"On ne peut pas faire grand chose d'autre que de rester ici..." dit le ninja.
Fye eut un sourire angélique. "Moi aussi, cette idée-là me plait bien. Mais nous pourrions aussi rejoindre Shaolan-chan et Sakura-chan."
"Comment ça?"
"Je pourrais te guider." dit Fye. "Je vois plutôt bien dans le noir. Si le couloir n'est pas trop coudé, la lumière qui vient de cette salle me suffira."
Fye était vraiment une créature surnaturelle, pensa Kurogane. Ce n'était pas si loin de la réalité ; c'était un magicien, après tout, même s'il ne lançait plus de sorts. Kurogane se rappela qu'il n'avait jamais eu confiance dans les magiciens.
Il pesa le pour et le contre. Il ne serait certainement pas désagréable de rester ici. En même temps, il ne se le pardonnerait jamais s'il y avait quelque chose de dangereux au bout...
"Mène-moi donc" dit-il, "si tu t'en sens capable."
Fye lui prit le bras, se coula contre lui, le faisant frémir de façon déplacée, et le mena dans le couloir. Il était peut-être temps de faire confiance à un magicien en particulier, songea Kurogane. Au début, il hésitait à chacun de ses pas, ayant horreur de dépendre de quelqu'un, mais maintenant, il marchait de plus en plus naturellement, quoique lentement, et pas un obstacle ne s'était dressé devant lui. Il ne voyait vraiment rien, mais il entendait le bruit de la respiration de Fye, il sentait son odeur, et il se sentait très bien, en fait, malgré sa frustration de ne rien voir.
Ils suivirent, en avançant précautionneusement, le chemin qu'avaient pris Sakura et Shaolan. Ils entendirent quelques chiens de garde s'écarter d'eux avec des gémissements piteux. Apparemment Shaolan, sans les tuer, les avait suffisamment intimidés pour qu'ils n'essaient pas d'attaquer des inconnus de sitôt.
Le bout du couloir apparut enfin devant eux sous la forme d'un carré de lumière et, se mettant à courir, ils débouchèrent dans une pièce éclairée, carrelée de marbre clair, au bout de laquelle se tenait le vieil homme du bureau. Il serrait dans ses mains nerveuses une boule de verre ou de cristal qui renfermait la plume de Sakura, et Shaolan essayait de le convaincre.
"Cette plume fait partie de l'âme de Sakura! Elle lui appartient! Et Sakura en a besoin! Si vous vous souciez vraiment du bonheur des gens, vous devez la lui rendre!"
"J'en ai besoin!" dit-il d'un ton résolu. "J'en ai besoin pour ma ville, et pas pour une seule personne!"
"Mais n'êtes-vous pas réellement riche?" s'étonna Sakura. "En quoi avez-vous besoin de cette plume?"
"J'en ai besoin..." continuait le vieux, "pour que les gens s'aiment avec une indéfectible fidélité, comme moi et ma Vanessa." Ils se rendirent compte à cet instant qu'ici aussi, le portrait de la femme était affiché au mur, aux côtés de celui du fondateur dans sa jeunesse.
"Vanessa est morte, n'est-ce pas?" demanda Sakura.
"Oui. Et c'est pour lui rendre hommage, à elle et à notre amour éternel, que j'ai construit cette ville où ce qu'on appelle amour n'est pas une succession de petites aventures comme on en voit partout ailleurs."
"Mais n'est-ce pas le contraire de ce que vous aviez dit à cette femme?" plaida Sakura. "Ne lui disiez-vous pas qu'elle devait recommencer sa vie?"
"Ce n'est pas pareil! J'ai une mission à accomplir! Ne savez-vous pas ce qui maintient unis les couples, dans cette ville? Sans mes rituels quotidiens, lancés grâce à la magie de cette plume, les couples se briseraient, se sépareraient, se recomposeraient. Les gens ne savent pas comment aimer vraiment!" Ses yeux se rétrécirent. "Je ne vous donnerai pas cette plume."
"Je la prendrai donc." dit Shaolan.
"Vraiment? Vous la prendriez de force à un vieillard comme moi, devant votre demoiselle?" lui murmura le vieil homme, triomphant et amer.
Mais il n'eut pas le temps d'entendre la réponse. Kurogane avait déjà foncé du fond de la salle, et lui avait décoché un coup de menton dans la mâchoire, l'allongeant par terre à côté de sa boule de cristal. Sakura poussa un petit cri.
Le ninja, qui avait écouté la discussion d'une oreille distraite, venait juste de comprendre ce que cela impliquait. "Tu es en train de nous dire, vieillard gâteux, que tous les sentiments que nous ressentons dans cette ville sont des créations artificielles, des illusions provoquées par ta magie de merde?"
Il ne se contenait plus, et il se pencha sur le vieil homme, tremblant, paniqué. Il lui murmurait. "Ne me tuez pas... Je vous en prie... Prenez la plume..." et Kurogane se rendit compte qu'il brandissait toujours le sabre qu'on lui avait offert, et qu'il n'avait pas eu l'occasion de prendre la vie d'un tel brigand, depuis si longtemps... Peut-être n'aurait-il pas résisté, si les autres n'avaient pas été là. Mais là, il rejeta à nouveau le fondateur contre le mur, se saisit de la plume, et s'enfuit en courant.
"Kurogane!" cria Shaolan.
Il reprit le couloir par lequel ils étaient venus, sans lumière, et se rendit compte qu'il ne le connaissait pas assez bien. Il ne cessait de heuter des murs ; mais il retrouvait la voie principale et continuait toujours.
"Je leur rendrai la plume." se disait-il. "Mais je ne veux pas qu'ils partent sans moi, c'est tout. Je veux rentrer. J'ai le droit de ne pas vouloir les voir, après tout. Tout va bien pour eux, alors ils peuvent bien attendre un peu..."
Il se retrouva dans la grande salle des chiens. Il décida de s'arrêter un peu.
"Je vais méditer un peu, tout seul, et puis je retournerai là-bas."
Mais il n'avait pas vraiment envie de réfléchir. Plus il se livrait à cet exercice, et plus il se sentait trompé, manipulé et même volé, d'avoir donné grâce à la magie des sentiments qu'il aurait dû garder pour lui. Il aurait voulu effacer ce qui s'était passé dans cette ville, cette maudite illusion qui n'avait rien à voir avec une réalité. Il voyait déjà ces quelques jours avec répugnance, essayait-il de se convaincre.
Il restait aux aguets. Si quelques chiens étaient revenus, cela ne l'aurait pas dérangé. Il était toujours armé, après tout. Par contre, il n'avait pas envie de parler, et craignait de voir surgir la "lumière festive" de Mokona. Mais rien de tel n'apparaissait. Peut-être s'étaient-ils décidés à respecter sa solitude...
Pourtant, il entendit une voix qui l'appelait.
"Kurogane?"
La voix de Fye. Forcément. Il avait prouvé qu'il n'avait pas besoin de lumière. Le ninja s'attendait à le voir surgir devant lui, et se prépara déjà à lui crier dessus. Mais apparemment, le magicien attendait une réponse.
Après tout, pourquoi pas? Il y avait certaines choses qu'il avait besoin de mettre au clair.
"Est-ce que tu savais?" demanda-t-il. Il fut lui-même surpris d'entendre tant de colère dans sa voix. "Ce qui se passait ici?"
"Comment l'aurais-je su?" demanda Fye. Kurogane eut l'impression d'entendre sa voix trembler, mais c'était probablement une illusion due à l'acoustique du couloir.
"C'est vrai!" s'exclama Kurogane avec un rire nerveux, amer. "Toi aussi, tu t'es fait manipuler, après tout. Tu n'as pas choisi ce qui s'est passé ici, et tu as dû te sentir aussi stupide que moi... Mais bien sûr, comme d'habitude, qui le saura? Mais bon, ce n'es pas toi le manipulateur, dans l'histoire..." Il soupira.
"J'aurais peut-être pu." dit la voix calme de Fye. "Même si je l'avais su, j'aurais sans doute laissé se passer les choses ainsi. Je crois que tu me plaisais depuis bien longtemps, Kurogane."
"Je retire ce que j'ai dit, alors!" s'exclama Kurogane à cette voix invisible. "Il n'y a que moi qui me suis fait manipuler comme un gamin."
"Kurogane..."
"Tais-toi!"
"Laisse-moi juste te raconter quelque chose."
"Eh bien raconte ce que tu veux. Nous sommes dans une grotte libre. Ne t'attends pas à ce que j'écoute."
"Sakura a soigné le fondateur de la ville. Tu l'avais salement amoché."
"Elle a eu tort." grogna le ninja.
"Et il nous a donné des détails supplémentaires. Sa magie ne crée pas de sentiments, tu sais..."
"Qu'est-ce qu'elle fait, alors?"
"Elle amplifie juste des sentiments existants. Sans rapport avec qui s'inscrit avec qui. Juste avec ce qui est dans notre coeur. Alors, Kurogane, je voudrais que tu t'interroges sur pourquoi tu ne t'es pas mis à courtiser Sakura, ou Hokuto-chan, ou la petite Tomoyo, ou quelqu'un d'autre." Il y eut un silence. "Je ne demanderai plus rien, ensuite."
Kurogane, pour une raison obscure, accepta de reconsidérer la question. Bien sûr, cela ne changeait rien au fait qu'il avait été manipulé dans cette dimension haïssable. La question n'était pas de savoir si ce qui s'était passé durant ces deux jours avait de la valeur. La réponse était bien évidemment non.
La question était de savoir ce qu'il voulait faire après.
"Et toi, qu'est-ce que tu veux?" demanda-t-il à Fye.
"Moi? J'aimerais... essayer à nouveau. Je pensais que c'était clair, Kuro-chan."
Kurogane se livra encore au difficile exercice de tout peser dans sa tête. Entre la colère, la honte, le regret et l'amertume, il finit par trouver ce qu'il voulait vraiment.
"Hey, je crois que moi aussi." soupira-t-il.
Il entendit Fye se lever et venir vers lui.
"Nous ne serons pas toujours aidés par des morceaux de plumes." constata-t-il au magicien qui avait surgi devant lui. "Nous aurons toujours beaucoup de raisons de nous disputer."
"Je crois que ça en vaut la peine." dit Fye, en l'embrassant.
Et à ce moment, Kurogane le pensa aussi.
Kurogane se rappela la plume de Sakura dans sa main. Il se sentit honteux. "Il est temps de ramener à la petite ce qui lui appartient." dit-il.
Fye lui pris le bras, comme il l'avait fait tout à l'heure. "Sans doute." Il l'entraîna vers Shaolan et Sakura, toujours le pied sur dans le noir, toujours serré contre lui.
Et Kurogane se surprit à penser que cette dimension n'avait pas été si mauvaise. Toutes choses bien pesées.
Merci à tous mes lecteurs. Et grand merci à tous mes reviewers. :-)
