Titre : The Methodology of Magic
Auteur.e : Triangulum (lien sur mon profil)
Traduction française : CrazyGoldenWolf
Beta : Aucun
WARNING : Contenue sexuellement explicite un peu plus loin dans l'histoire
Note de la traductrice : Hello tout le monde !
Me revoilà pour une traduction de Triangulum parce que J'A-DORE ses écrits, tout simplement. Ce sont des pures merveilles, à mon humble avis.
Il y aura 12 chapitres.
Amusez-vous bien !
Bisous :3
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The Methodology of Magic
Ecrit par Triangulum
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Chapitre 1
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Le nouveau chat de Stiles est bizarre. Et Stiles s'y connait en bizarre, d'accord ? Stiles est un maître du bizarre depuis qu'il a appris à parler et soyons honnêtes, probablement même avant ça. Donc vraiment, le bizarre est normal pour lui, mais son nouveau chat ? Putain de bizarre.
Il a trouvé Basel le chat dans la réserve quand il coupait à travers en rentrant du travail. Il avait entendu des miaulements, avait ignoré tous ses instincts d'auto-préservation et avait quitté le droit chemin pour s'aventurer entre les arbres. Il avait suivi les lamentations jusqu'à ce qu'il voie le chat gris brunâtre avec des yeux vert vif et ses pattes arrières coincées dans l'épaisse boue tapissant un ruisseau. Stiles avait libéré le chat qui feulait, récoltant des coups de griffes pour la peine.
« Bien, petite merde ingrate. C'est ce que me rapporte ma bonne action du jour, » avait grogné Stiles quand le chat bondit entre les arbres. Il avait tâté son bras saignant en revenant sur le chemin qui menait à sa maison. Il s'était écoulé une bonne dizaine de minutes avant que Stiles ne sente les cheveux à l'arrière de sa nuque se dresser. Il s'était retourné pour voir ce foutu chat à quelques mètres derrière lui, le suivant sur le chemin. « Oh, alors maintenant tu veux être ami ? »
Le chat avait juste cligné des yeux. Stiles avait levé les yeux au ciel et continué son chemin, mais le chat l'avait suivi jusqu'à la maison, puis s'était assis sur son porche quand il était allé ouvrir la porte d'entrée.
« Okay, eh bien, je rentre à l'intérieur maintenant, » avait dit Stiles. « Profite de ta vie sans boue. »
Il s'attendait à ce que le regard non-impressionné du chat soit la fin de cette histoire, mais ce n'était pas le cas. Tous les soirs de la semaine suivante, ce foutu chat avait miaulé sous la fenêtre de sa chambre. Stiles n'avait aucune idée de la façon dont il savait quelle fenêtre était la bonne, mais il était extrêmement reconnaissant d'avoir maintenant sa propre maison, parce que son père n'aurait pas bien pris d'être empêché de dormir toute la nuit par un chat errant.
La huitième nuit, Stiles avait eu une longue journée de travail, il était épuisé et il voulait juste dormir putain, alors quand le chat avait commencé son cirque, Stiles avait dévalé les escaliers et s'était jeté sur la porte arrière pour l'ouvrir en criant, « Très bien ! Viens, si tu veux tellement être à l'intérieur ! » Une seconde plus tard, le chat avait fait le tour de la maison et se ruait entre ses jambes. Il avait réussi à l'attraper en plein vol pour le poser dans la salle de bain. « Tu reste là, d'accord ? »
Le chat avait eu l'air offensé, mais Stiles avait quand même fermé la porte. Le lendemain, il s'était réveillé avec le chat sur le torse, les yeux clos, le menton sur les pattes. Stiles avait gémi, fermant à nouveau les yeux. Et bien, maintenant il semblait avoir un chat.
Heureusement, c'était le jour de congé de Stiles, alors il avait pu l'emmener à la clinique vétérinaire où Scott travaille pour le faire examiner. Deaton, l'étrange patron de Scott, avait alternativement considéré Stiles et le chat avec un regard pensif que Stiles ne pouvait déchiffrer, avant d'examiner le chat. Après avoir découvert qu'il n'était pas déjà micropucé, l'avoir appelé Basel et lui avoir fait ses vaccins, Stiles en était sorti avec les informations d'enregistrement, un porte-chat et un sac de nourriture. Stiles a toujours voulu un chien en grandissant, mais, eh bien, maintenant il est un papa chat.
Basel fait des trucs de chats normaux. Il lui rapporte des oiseaux et des souris mortes, se prélasse au soleil et fait ses griffes sur n'importe quelle partie molle de Stiles sur laquelle il est actuellement assis quand il essaye de s'installer confortablement. Il est pointilleux sur la nourriture, ne mange que la marque odieusement chère, mange même autour de la nourriture bon marché que Stiles essaye de mélanger avec pour économiser de l'argent. Il fait ami-ami avec la fille loup-garou de 10 ans d'à côté, ce que Stiles trouve un peu bizarre parce que les chats en général n'aiment pas trop les loups-garous, mais bon, peu importe. Comportement normal de chat.
Basel fait aussi des choses qui ne sont pas si normales, du moins en ce qui concerne Stiles. Trois fois au cours de la dernière semaine, Basel a fait tomber tous les livres sur le bureau, sauf le manuel sur l'histoire de la magie en Europe que Stiles lisait, sur lequel il s'est ensuite assis en regardant Stiles dans l'expectative. Basel a renversé une plante en pot dans le salon dont la terre est tombée en formant un cercle parfait, presque exactement comme tomberait le cercle de cendre de sorbier d'un druide. Basel, à la grande confusion de Stiles, s'est précipité sur la télécommande et a changé de chaîne pour mettre l'un des films Harry Potter qui passait sur un autre canal.
Les événements atteignent leurs paroxysmes environ un mois après que Stiles ait eu Basel. Il fait bouillir de l'eau sur la cuisinière, s'apprêtant à y plonger les pâtes, quand son téléphone sonne. Il s'éloigne de la cuisinière pour le vérifier en jetant un coup d'œil par-dessus son épaule pour s'assurer que l'eau ne déborde pas. Son cœur manque un battement parce que Basel observe la cuisinière avec détermination. Avant que Stiles ne puisse faire quoi que ce soit, il bondit et sa trajectoire le conduira droit sur la plaque chaude et l'eau bouillante.
Il n'y a aucun moyen pour que Stiles soit capable de traverser la cuisine à temps, tout ce qu'il peut faire est de crier « Non ! » et de jeter sa main devant lui, comme si ça pouvait l'aider.
Le fait est que la chute de Basel s'arrête en plein milieu, à peine trente centimètre au-dessus de la casserole bouillante. Stiles se fige, bouche-bée. Basel tourne la tête et miaule, apparemment complètement indifférent au fait qu'il brise toutes les lois de la physique. Stiles n'a aucune idée de ce qu'il se passe hormis qu'apparemment la seule chose entre Basel et les brûlures graves est le pouvoir de son esprit, alors il déplace soigneusement sa main sur le côté, en espérant que Basel se déplacera aussi. Effectivement, il flotte dans les airs sur un mètre avant de retomber innocemment sur le plan de travail de la cuisine.
« Oh mon Dieu, » dit Stiles en titubant vers l'arrière. « Oh mon Dieu, oh mon Dieu. »
Il s'effondre dans la chaise de cuisine la plus proche, la tête entre les mains. Il prend des respirations profondes et haletantes, essayant d'éviter sa première crise de panique en presque cinq ans. Ça ne se passe pas si bien, à en juger par son pouls et son souffle. Il commence sérieusement à craindre de s'évanouir, puis Basel est là, tapotant son visage avec ses pattes. Stiles lève la tête et Basel y cogne son menton en ronronnant et se frottant contre lui. Cela l'aide à se concentrer, l'aide à prendre une respiration profonde après l'autre. Il passe sa main sur le dos de Basel, le faisant ronronner plus fort.
« Okay, » dit-il. « Okay, j'ai un chat magique. Putain, okay. »
Dès qu'il retrouve son équilibre, il éteint la cuisinière parce qu'il n'en a plus rien à faire de manger maintenant. Basel saute du comptoir de la cuisine et court vers la porte de derrière, lui donnant des coups de pattes comme s'il voulait sortir. Stiles est assez intelligent pour ne pas se mettre en travers du chemin d'un chat magique, alors il l'ouvre pour lui, mais au lieu de sortir à toute vitesse dans la réserve au bord de la cour, comme il le fait habituellement, Basel trotte juste quelques dizaines de centimètres avant de se retourner et de le regarder dans l'expectative.
« Quoi ? » demande Stiles.
Basel fait encore quelques pas de plus, jusqu'aux marches du porche, puis fait demi-tour.
« Est-ce que tu veux que je te suive ? » demande-t-il. Basel ne dit rien (merci putain, parce que si son chat avait commencé à lui parler, il aurait peut-être pleuré), mais continue à regarder Stiles par-dessus son épaule. Il gémit et attrape sa veste sur le crochet près de la porte, l'enfilant alors qu'il sort. « On dirait que je suis mon chat magique. Mon Dieu et je parle à mon chat. Il y a une cellule à Eichen House avec mon nom sur la porte. »
Basel ne répond pas, heureusement, il continue simplement à marcher dans l'arrière-cour. Sa maison est plus ancienne et sur le bord de la réserve. C'est moins cher que de vivre dans les quartiers les plus chers de la ville et ça lui permet d'éviter la circulation. Cela signifie également qu'il peut faire une marche rapide de vingt minutes tous les jours sur l'un des sentiers bien usés dans la réserve pour se rendre à son travail à la bibliothèque.
C'est le même chemin où Basel l'emmène maintenant, le même que Stiles a emprunté quand il l'a trouvé.
Au lieu d'aller tout droit à l'embranchement que Stiles prend habituellement, Basel va à gauche, serpentant sur un chemin moins utilisé. Il s'écoule encore quinze minutes et pendant tout ce temps, il pense qu'il doit perdre l'esprit pour jouer à suivez le chef sans poser de question avec son chat avant qu'ils ne sortent des arbres, tout droit dans le jardin de quelqu'un. Basel se fraye un chemin à travers le jardin d'herbes aromatiques et le chemin herbeux, jusqu'à la porte de derrière où il commence à gratter et miauler.
« Basel ! » siffle Stiles en s'élançant après lui. Il veille à ne marcher que sur l'herbe, ne voulant pas écraser les plantes du propriétaire et devoir gérer son odieux chat. Il ramasse Basel par le milieu, ignorant ses tortillements. « C'est impoli de griffer les maisons des gens ! »
Avant qu'il ne puisse se retourner et s'enfuir, la porte s'ouvre et Stiles sait soudainement dans quel jardin il est. Les Hale sont une importante famille de loup-garou et même s'il n'a pas rencontré Peter Hale, il le reconnait immédiatement à partir des photos du journal local. Il est beaucoup plus beau en personne, des épaules larges et un cou épais, des yeux bleu vif que les photos ne semblent tout simplement pas pouvoir capturer. Et il regarde Stiles et Basel, qui a cessé de lutter dès que Peter a ouvert la porte, avec un sourcil arqué.
« Euh, » dit Stiles, le cerveau s'envolant complètement par la fenêtre.
« Je me demandais où tu étais parti, » dit Peter, ce qui embrouille Stiles jusqu'à ce qu'il s'avance et gratouille sous le menton de Basel.
« Euh, c'est ton chat ? Je l'ai trouvé dans la réserve et je l'ai en quelque sorte adopté, » dit Stiles. « Et laisse-moi te dire que c'est un chat putain de bizarre. »
« S'il t'a trouvé, c'est ton chat. »
« Okaaay, c'est bizarre dit comme ça, mais d'accord. »
« Pourquoi tu ne viendrais pas à l'intérieur ? J'étais sur le point de faire du thé, » dit Peter. C'est plus une exigence qu'une demande, parce qu'il se retourne et rentre dans la maison, s'attendant à ce que Stiles le suive.
Et il le suit absolument. Peter est le loup-garou le plus puissant du nord de la Californie en dehors de son alpha et certainement le plus sexy, et son chat magique bizarre doit l'avoir amené ici pour une raison, non ? Alors il le suit à travers ce qui sert de vestiaire et dans sa cuisine. Basel se tortille hors de ses bras et s'élance plus profondément dans la maison.
« Basel ! » l'appelle Stiles.
« C'est bon, » dit Peter. « Il connaît son chemin. »
« Alors c'est ton chat ? » Bon sang, il ne veut pas le rendre, même s'il est un étrange petit con.
« Non, il est de la dernière portée de Lilith, » dit Peter, faisant signe au chat noir prenant le soleil sur le rebord de la fenêtre. Quand elle ouvre les yeux, ils sont du même vert vif que ceux de Basel. Il y a une tache blanche au-dessus de son œil gauche et elle a le même regard plein de jugement que Basel. « Il est parti de lui-même il y a quelques semaines, probablement pour te trouver. »
« Tu as donné à ton chat le nom du premier démon ? »
« J'ai donné à mon chat le nom de la première femme, qui a refusé de se soumettre à Adam, un nom parfait pour elle, » corrige Peter.
« D'accord, » dit Stiles. « Donc, tu sais que Basel est un chat magique ? » Stiles se sent immédiatement comme un idiot. Il s'attend à ce que Peter se moque de lui, mais l'homme hausse les épaules.
« Il en a, assez pour être un familier en tout cas. »
Stiles fronce les sourcils, mais avant qu'il puisse demander ce qu'il veut dire par là, Peter ramasse deux tasses et lui fait signe de le suivre. Il le fait, laissant Peter le guider à travers la porte de la cuisine vers un salon confortable. C'est élégant mais sobre. Ça ne cri pas l'argent, mais le bois profond et les meubles luxueux rendent évident que ce n'est pas une maison de petit budget.
Peter s'installe sur le canapé gris doux à côté de l'endroit où Stiles se retrouve dans une chaise bergère sombre. Il pose les deux tasses sur la table basse devant lui et regarde Stiles. Stiles essaye de ne pas gigoter, mais il a le sentiment déconcertant que Peter regarde à travers lui. Il est généralement bon pour briser les silences, c'est une chose dans laquelle il excelle en fait, mais en ce moment il n'a aucune idée de quoi dire, pas quand Peter l'étude comme ça. Heureusement, c'est Peter qui parle enfin.
« Basel est ton familier, » dit Peter. « C'est pour ça qu'il t'a trouvé dans la réserve. »
« Mon familier ? » dit Stiles. « C'est pas possible, je suis pas magique. »
« Vraiment, » dit Peter, septique. « Rien d'inexplicable ne t'est arrivé aujourd'hui ? Rien qui ait fait que Basel t'ait amené ici ? » La bouche de Stiles se ferma en claquant. « C'est ce que je pensais. »
« Je... il a lévité. »
« Tout seul ? »
« Je n- il était sur le point de sauter sur la cuisinière brûlante et je - J'ai crié 'non' et il a juste plané dans les airs. »
Peter lève les sourcils à ce sujet. « Explique-moi ce qui s'est passé. »
Stiles lui parle de l'eau bouillante, de sa terreur à l'idée que Basel soit blessé. Il lui raconte qu'il a jeté la main en avant et que Basel a arrêté de tomber. Peter fredonne, l'air intrigué. Il finit par dire que Basel l'a sorti de sa presque-crise de panique et l'a conduit ici.
« Je ne sais pas pourquoi je l'ai suivi et ça semble ridicule, » dit Stiles, « mais je pense qu'il voulait me conduire ici. »
« Je le pense aussi. »
« Vraiment ? » demande Stiles. L'espoir grandit que Peter ne pense pas qu'il soit fou.
« Il est ton familier, » dit encore Peter et cette fois, il est plus difficile de se moquer de lui. « Il t'a amené à moi parce que je peux t'aider avec ta magie. »
« Okay, disons que c'est vrai, » dit Stiles. « Pourquoi un loup-garou saurait-il comment m'aider ? »
Peter lève un sourcil. Il se penche en avant et lui tend une tasse de thé. Stiles fronce un peu les sourcils parce que l'eau est froide. Avant qu'il puisse demander à Peter quel genre de thé bizarre il fait, Peter appui son doigt contre le côté de la tasse. Le thé chauffe instantanément, la chaleur se répand à travers ses mains, la vapeur s'échappe de la surface du thé. Il est tellement surpris qu'il laisse presque tomber la tasse, ce qu'il aurait probablement fait s'il n'y avait pas eu Peter enroulant ses mains sur celles de Stiles autour de la tasse.
« Tu ne peux pas être un loup-garou et un sorcier ! »
« Pourquoi pas ? » demande Peter. Il a l'air bien trop amusé.
« Ce sont des magies contradictoires ! » dit-il. « C'est impossible ! »
« Et pourtant, nous y voilà. »
Et... eh bien, ouais. Face à des preuves accablantes, la vision du monde de Stiles va devoir changer un peu. Les loups-garous peuvent faire de la magie, d'accord. Stiles peut aussi faire de la magie. Un peu plus hallucinant, mais bon, il a fait léviter un chat après tout. Ledit chat l'a ensuite conduit à travers les bois jusqu'à la maison d'un loup-garou magique. Mon Dieu.
« C'est mon moment 'tu es un sorcier, Harry' ? » demande Stiles.
Peter rit et se rassoit, reprenant ses mains. Le contact manque instantanément à Stiles.
« Si ça peut t'aider. »
« Honnêtement, je ne sais pas quoi dire, » dit Stiles. « Quand j'étais enfant, Scott et moi faisions semblant d'être des loups-garous parce que je pensais que c'était la merde la plus cool de tous les temps, tu vois ? Je n'ai jamais vraiment pensé à la magie. Je ne connais même personne qui soit magique. »
« Je suis sûr que si, » dit Peter. « La plupart des utilisateurs de magie sont secrets et pour une très bonne raison. Le surnaturel peut être plus accepté aujourd'hui qu'il ne l'était il y a des années, mais la magie est toujours généralement source de méfiance pour les gens banals. »
« Tu me l'as dit et tu ne me connaissais même pas il y a dix minutes. »
« Je peux dire que tu n'es pas banal, » dit Peter. Il se penche en avant, joignant les mains devant lui, ayant soudainement l'air très sérieux, son premier amusement parti. « Je peux sentir ton pouvoir, Stiles. Et si je le peux, d'autres utilisateurs de magie le peuvent aussi. C'est très, très important d'apprendre à se protéger. »
« De quoi ? » demande-t-il, une sensation de malaise le traversant.
« D'autres utilisateurs de magie, pour commencer. Druides, darachs, sorcières. Beaucoup d'entre eux sont corruptibles s'ils voient le pouvoir qu'ils veulent et ils pourraient essayer de le prendre, » dit Peter. « Certains chasseurs sont légitimes, mais beaucoup opèrent toujours en dehors des limites de la loi et ils ont le plus de préjugés. Ils s'en prendront aux utilisateurs de magie sans autre raison que de pouvoir utiliser la magie. Surtout les plus puissants. »
« Je ne pense pas qu'ils viendront pour moi. Je veux dire, je ne me sens pas particulièrement puissant. »
« Donne-moi ta main. »
Stiles tend sa main avec prudence, paume vers le haut. Peter tend la sienne, la laissant planer sur celle de Stiles, leurs paumes à un centimètre de se toucher. Stiles ne sait pas ce qui va se passer, mais il y a de la tension, de l'anticipation dans ses tripes. Avant qu'il ne puisse demander, une sorte de courant électrique le traverse et c'est tout Peter. Stiles ne sait pas comment il le sait, mais il sait que c'est le pouvoir de Peter qui lèche sa peau. Comme s'il le protégeait avant, mais que le bouclier est à présent tombé. Ça n'est pas douloureux, mais c'est accablant et puissant, comme s'il était consumé. Aussi vite que ça a commencé, tout s'arrête, laissant Stiles s'accrocher à la main de Peter. Il ne se souvient même pas l'avoir attrapé.
« C'était quoi ce bordel ? » demande Stiles, la voix légèrement haletante.
« C'était ma magie, plus ou moins, » dit Peter. « Mon 'essence' je suppose, si tu veux être New Age à ce sujet. C'est ce que je ferais ressentir à presque tous les utilisateurs de magie que je rencontre si je ne le cachais pas, comme je le fais maintenant. »
« C'est...putain, tu sembles fort. »
Peter resserra son emprise sur la main de Stiles et sourit vivement, montrant brièvement un croc. Cela fit battre le cœur de Stiles un peu plus vite, mais pas de peur.
« Je le suis, » dit Peter. Apparemment, la modestie n'est pas son fort. « Mais toi, Stiles. Je te ressens comme un ouragan. Je suis puissant, mais si tu le voulais, tu pourrais me battre. »
Et c'est... c'est beaucoup. Stiles n'a jamais été particulièrement doué pour quoi que ce soit. Oui, il est intelligent, mais c'est tout. Il n'était pas une star de la crosse au lycée, il n'a pas de talents musicaux ridiculement prodigieux, il n'a jamais été un génie de l'ingénierie. Il a été bon à beaucoup de choses, mais jamais génial. L'idée qu'il est un être exceptionnellement magique est tout simplement... ce serait risible, si Peter n'était pas si sûr. S'il n'y avait pas Basel, le chat en lévitation.
« Alors je suis, quoi, un sorcier ? »
« Je pense que tu es quelque chose d'autre, » dit Peter. Il lâche la main de Stiles et sa chaleur surnaturelle manque immédiatement à Stiles. « Je pense que tu es une étincelle. Une saveur de magie légèrement différente de la mienne, un peu plus en contact avec le monde naturel et plus fort, mais assez similaire pour que je puisse t'apprendre. »
« Tu vas m'apprendre ? » dit Stiles avec excitation. L'idée même de rentrer à la maison et d'essayer de Googler sur les sorcières lui donne un mal de tête. « Ne le prend pas mal, mais pourquoi toi, le plus secret et insaisissable des Hale, notoirement méfiant, tu serais d'accord pour m'enseigner la magie ? À moins que tu ne sois vraiment un de ces darachs dont l'intention est de me sucer la magie, auquel cas je devrais probablement penser à m'enfuir. »
Heureusement, Peter semble amusé plutôt qu'offensé et c'est vraiment une réaction unique pour Stiles.
« C'est intelligent de ta part de te méfier, mais heureusement, je ne suis pas un darach. Je vais t'apprendre parce que je te trouve intéressant et que je t'aime bien. Un exploit rare, » dit Peter. « Et ton familier est suffisamment désespéré pour risquer de tomber dans l'eau bouillante afin que tu sois entraîné et j'aimerais assez que Basel reste en un seul morceau. »
Et, d'accord. Stiles a un mentor magique.
