Auteur Cosmic

Titre original : The Morning (or When I Woke Up and Discovered I Was Pregnant)

Traductrice: Falyla

Rating : PG-13

Genre : romance, humour

Paring HP/DM

Disclaimer : Les personages appartiennent à l'univers de JK Rowling, l'histoire est à Cosmic, je revendique cependant la traduction.

Avertissement: Cette fic est un slash Mpreg. Un slash est une fic qui met en scène des relations homosexuelles masculines et un Mpreg est une grossesse masculine. Si l'une ou l'autre de ces idées vous rebutent ou vous dégoûtent, cette histoire n'est pas pour vous. HOMOPHOBES, PASSEZ VOTRE CHEMIN !

Sommaire : Quand Draco se réveille un matin et se retrouve très, très enceint sans avoir la moindre idée de comment cela a pu se produire, les choses s'enchaînent et une relation prend forme.

Un grand merci à : Angelina Delacour, Remus James Lupin, Cristal d'Avalon, Ingrid, Hanna, Onarluca, JLG, Black Nemsis, Tama, Loryah, Geneviève Black, Top Cerise, Lalouve, Niil-iste, Satya, Amandaaa, Anize B, Vici Black, Vert Emeraude, Alixe, DuoXheero, Vif d'Or, Aslan Raven, Omi, Lem Black, Angel's heaven, kyo.320, brunette, echoruby, Smirnoff et Serpentis-Draco d'avoir pris le temps de me laisser un message d'encouragement.

Encore deux petites choses : Je pense que Lalouve a maintenant accouché, c'était pour juillet, alors : toutes mes félicitations, ma belle. Tiens-moi au courant.

Et pour Omi qui se demandait si les bébés donnaient vraiment des coups de pieds, de mains, de boule… La réponse est : OUI ! Et crois-moi, jeune demoiselle, je sais de quoi je parle, j'ai porté des jumelles…

Voilà, j'en ai fini avec mon blabla, bonne lecture.

CE MATIN-LA

( ou QUAND JE ME SUIS REVEILLE ET QUE J'AI DECOUVERT QUE J'ETAIS ENCEINT)

2ème partie

Haletant lourdement, Draco atteignit finalement l'étage le plus élevé et entra dans l'infirmerie.

Merlin, ce trajet ne m'a jamais paru si long avant.

Potter avait déjà trouvé Pomfresh et était en train de lui parler. Elle acquiesça et sourit et Draco se demanda pourquoi Potter en était au stade du prénom avec Pomfrey. Bien sûr, considérant le temps que Potter passait dans l'aile de l'hôpital, ce n'était pas dur à comprendre.

- Voilà, dit Pomfresh en tendant un flacon à Potter. Ça devrait vous durer au moins un mois.

- Merci, répondit Potter en mettant la bouteille dans sa poche. Heu, je crois que Malfoy est ici pour vous voir. Il… et bien, heu…

Madame Pomfresh se tourna et regarda Draco.

- Monsieur Malfoy, il y a quelque chose que je – Oh, doux Jésus, que s'est-il passé ?

Draco retint une remarque sarcastique.

- Je me suis réveillé comme ça, ce matin. Je ne sais pas ce qui s'est passé.

Pomfresh le prit et le conduisit jusqu'au lit.

- Couchez-vous et déboutonnez votre robe, Monsieur Malfoy. J'ai besoin de procéder à quelques tests.

Draco roula des yeux et fit ce qu'elle demandait. Pomfresh pointa sa baguette vers lui et prononça deux sortilèges à la suite, très rapidement. Des nombres et des signes apparurent sur l'estomac de Draco et il essaya d'utiliser ses connaissances en arithmancie pour déchiffrer leur signification.

- Monsieur Malfoy, j'ignore comme c'est arrivé – c'est extraordinaire, je n'ai jamais rien de pareil –

- Qu'est-ce que c'est ? s'enquit Draco en s'efforçant de garder une voix détachée.

- C'est un – un bébé, Monsieur Malfoy. Vous êtes enceint.

Okay, d'accord, la théorie de mon corps habité par un alien tombe à l'eau. Mais comment diable puis-je être enceint ?

- Et pas juste enceint, poursuivit Pomfresh, le dévisageant comme si elle était au paradis, vous êtes enceint de huit mois. C'est incroyable ! Je veux dire, je connais les grossesses mâles mais c'est tellement rare et je ne me serai jamais attendue –

- Dites-moi juste que je peux arrêter ça, dit froidement Draco, n'ayant aucun désir d'entendre son babillage sur l'état fascinant dans lequel il se trouvait.

- Arrêter ça ? Que voulez-vous dire, mon cher ?

La confusion s'inscrivait visiblement sur le visage de Pomfresh.

- Je veux dire l'enlever, bien sûr. Quoi que se soit, le faire disparaître.

Madame Pomfresh fronça les sourcils.

- Mais, Monsieur Malfoy, je ne peux pas. Pour deux raisons en vérité ; tout d'abord parce les grossesses mâles – et bien, il y a tant de magie impliquée qu'un avortement est impossible après le premier mois. Au moment où le bébé est tué, vous mourez. Et la seconde raison – vous êtes au huitième mois de grossesse, Monsieur Malfoy. Si je vous enlève le bébé maintenant, il sera un peu prématuré mais déjà tout à fait viable.

Draco la fixa. Depuis qu'il s'était levé ce matin et avait réalisé qu'il était enceint, il avait vécu dans l'espoir que tout n'était encore qu'un mauvais rêve, que c'était juste une plaisanterie concrète qu'on pouvait stopper.

« Mais déjà tout à fait viable. »

Il allait avoir un bébé, une petite chose vivante et rampante qui aurait besoin de lui.

Je suis enceint.

Je suis enceint d'un bébé.

Je suis enceint d'un bébé de huit mois.

- Et les grossesses mâles ont la même durée de gestation de celles des femmes ? demanda Draco, la voix tremblante.

- Je suppose que oui. Je ne peux en être certaine, cependant, répondit Madame Pomfresh.

- Pourquoi ?

- Parce qu'il y a plus de trois cents ans que ça n'est pas arrivé, répliqua-t-elle. Il y a quelques vieux livres dans la bibliothèque qui le mentionnent en passant mais ça n'est pas arrivé ces deux derniers siècles. Nous ne savons pas si les informations sont exactes.

- Non seulement je suis enceint à cause d'une grossesse extraordinaire mais je suis aussi le seul depuis trois cents ans à être dans un tel état, dit Draco. Putain, comment c'est arrivé ?

- Je ne sais vraiment pas, répondit Pomfresh.

Draco secoua doucement la tête.

- Pouvez-vous… Pouvez-vous voir qui est le père ?

- Malheureusement, je ne peux pas jusqu'à ce que le bébé soit né, dit-elle. Voudriez-vous avoir un peu de temps seul pour y penser ?

Draco acquiesça en tremblant. Madame Pomfresh lui adressa un gentil sourire, retira sa baguette et quitta la pièce.

Je suis enceint.

Les mots continuaient à se répéter d'eux-mêmes dans son esprit ; il ne pourrait pas les transformer.

Je n'étais pas enceint hier. Et aujourd'hui, je suis à huit mois de grossesse ? Bordel, mais qu'est-ce qui s'est passé ?

C'était la question qui continuait à le tarauder : comment diable était-ce arrivé ? Tentant quelque peu d'arriver à comprendre ce que signifiait son état, en gardant à l'esprit le fait qu'il portait vraiment un bébé à l'intérieur de l'énorme estomac ballonné qui était le sien.

- Tu vas bien ?

La voix calme de Potter fit écho dans l'infirmerie.

- Va en enfer, Potter, hurla Draco, brusquement enragé. Je ne veux pas de toi ici ! Tu n'es pas supposé être là ! Va-t-en !

Potter avança prudemment de quelques pas vers lui.

Je ne veux pas de toi ici je ne veux pas de toi ici je ne peux pas réfléchir parce que je porte un bébé et que je suis un garçon et que je n'étais pas enceint hier et que les garçons ne sont pas sensés avoir des bébés –

Il y eu une main sur l'épaule de Draco et il s'effondra contre Potter, bien qu'il ne réalisa pas que c'était lui. Il ne pleura pas ; un Malfoy ne pleure pas, c'était trop durement ancré en lui mais il trembla de colère et de crainte soudaine.

- Je ne peux… Je ne suis pas supposé…

Potter ne dit pas un mot et c'était probablement mieux parce si Draco avait réalisé par qui il était réconforté, il l'aurait repoussé. Mais de cette manière, Draco pourrait prétendre que celui qui le réconfortait était anonyme, juste l'ombre d'une personne. Définitivement pas son pire ennemi.

Je ne peux pas faire ça je n'en ai pas la force je ne veux pas de bébé et aucun bébé ne voudra de moi en tant que père et qui est l'autre père il pourrait vouloir le bébé mais je dois prendre soin du bébé c'est ma responsabilité et je ne peux pas ignorer mes responsabilités je suis un Malfoy –

Ses pensées continuaient de s'entremêler sournoisement mais en définitive il se calma et repoussa Potter qui lui sourit doucement.

- Ça va mieux ?

Draco trouva qu'il ne pouvait pas juste se moquer de Potter comme il avait l'habitude de le faire.

- Je vais bien, dit-il sans rencontrer les yeux de Potter.

- Si tu as besoin de quelqu'un pour parler, je… je suis là, dit Potter, baissant aussi les yeux.

- Moi, Draco Malfoy, te parlant à toi, Harry Potter ? demanda calmement Draco. De quoi ça aurait l'air ?

- Je pense que ça aurait l'air bien, répondit Harry tout aussi tranquillement. Je vais te laisser seul maintenant.

Draco se contenta de le fixer tandis qu'il s'éloignait du lit, avec un autre petit sourire, disparaissant par la porte de la même façon qu'ils étaient arrivés.

Que vient-il donc juste de se passer ?

Il regardait encore fixement la porte quand le directeur entra, le professeur Snape sur ses talons.

§§§§§

Draco était certain d'être en enfer.

On lui avait interdit de quitter l'infirmerie depuis qu'il était arrivé tôt dans la matinée ; on lui avait à peine permis de quitter son lit pour aller à la salle de bain. C'était comme s'ils pensaient qu'il allait s'enfuir quelque part – pas que l'idée ne lui ait pas traversé l'esprit.

Il y avait actuellement cinq milliards de personnes qui s'affairaient dans l'aile de l'hôpital. Avec Dumbledore et Severus, qui étaient arrivés des heures plus tôt et étaient venus plusieurs fois dans la journée, il y avait eu le Ministre de la Magie, Fudge le Bouffon et environ huit de ses copains. Il y avait deux guérisseurs de Ste-Mangouste qui étaient là pour « l'examiner » – Draco pensait plutôt ça signifiait pousser des « ooh » et des « aah » devant son énorme et stupide ventre.

Les élèves avaient été gardés en dehors de l'infirmerie après la mésaventure survenue plus tôt quand Pansy et Millicent avaient envahi l'aile et fait plus de bruit que tous les gens maintenant réunis dans la chambre.

Il y avait eu les reporters aussi. Dumbledore les avait jeté dehors mais ils avaient pris quelques photos.

Potter n'était pas revenu, ce qui n'avait pas surpris Draco. Il se demandait maintenant s'il n'avait pas tout imaginé – Potter gentil avec lui semblait maintenant comme une autre chose que son imagination avait fournie. Il était encore à moitié convaincu que tout ça n'était qu'un rêve étrange.

Ça paraissait si réel pourtant.

Lorsque le bébé frappait ses côtes ou utilisait sa vessie comme punching-ball, ça semblait réel. Quand il s'étendait sur le lit et observait la peau de son ventre bouger toute seule ; ça, c'était réel.

- Je vais juste exécuter un autre –

- Non !

Draco se sentait soudain protecteur envers la vie qu'il portait, s'assit brusquement.

- Vous n'allez pas exécuter d'autres tests supplémentaires sur moi ou mon bébé. Vous allez sortir pour que moi, je puisse aller dormir.

Le guérisseur eut l'air mécontent mais le directeur gloussa – gloussa ! Draco aurait voulu l'étrangler – et dit :

- Je pense que Monsieur Malfoy ressent la tension de la journée. Peut-être serait-il mieux que nous le laissions tout seul.

Les gens autour regardèrent vers Dumbledore fâchés et jetèrent des coups d'œil furtifs vers Draco.

Oui, oui, je sais que je suis terriblement sexy et beau à regarder mais cessez de me reluquer et cassez-vous !

En rechignant, le groupe commença à sortir. Fudge le Bouffon dut, bien sûr, lui dire ceci :

- Nous reviendrons demain.

Draco lui envoya un regard brûlant qui fit marcher Fudge un peu plus vite vers la sortie.

Severus hésita devant la porte. Il regarda Draco, qui rencontra ses yeux et lui sourit légèrement. Le même genre de petit sourire apparut sur celles de Severus ; c'était leur manière de se dire que les choses, d'une manière ou d'une autre, iraient bien même si toutes les chances étaient contre eux.

Draco s'adossa contre l'oreiller et ferma les yeux.

§§§§§

Il se réveilla quelques heures plus tard – il présuma que c'était quelques heures plus tard puisque la pièce était sombre – parce qu'il sentait quelqu'un le dévisager.

- Oh, je suis désolé, je ne voulais pas te réveiller.

- Potter ?

La voix de Draco était empreinte de sommeil.

- Qu'est-ce que tu fais ici ?

- C'est juste que… Je voulais voir que tu allais bien. J'ai vu les gens du Ministère arriver toute la journée et j'ai pensé que c'était à cause de toi et tu n'as pas l'habitude d'avoir un monde pareil –

Il était en train de radoter. Mais il avait raison. Comment était-ce arrivé ?

- Potter, la ferme.

Draco avait le sentiment que Potter rougissait mais l'obscurité l'empêchait d'en être sûr.

- Désolé.

Potter, en train de dire qu'il était navré ? Peut-être qu'il avait atterri dans un univers alternatif ou quelque chose comme ça. Les choses ici n'étaient définitivement pas normales.

- Comment va le bébé ?

- Le bébé va bien. Bien en vie…

Il grogna tandis que son enfant décidait d'utiliser ses côtes pour s'entraîner.

- … et en train de donner les coups de pieds.

- Comment ça fait ? Porter un bébé, je veux dire, dit Potter en paraissant honnêtement curieux.

Le côté suspicieux de Draco se réveilla soudain

- Comment est-ce que je peux savoir que tu ne vas pas simplement retourner à la Tour Gryffondor et répéter à tout le monde les choses idiotes que je dirai ?

Harry fronça les sourcils.

- Tu ne peux pas. Mais je ne le ferai pas, je le promets, si ma promesse a une quelconque valeur pour toi.

Draco le regarda.

Qui avait échangé Potter avec un alien ? Cette version était agréable.

- D'accord, fit Draco après un soupir patient. C'est… Et bien, c'est dur à décrire. Quand je me suis réveillé ce matin, c'était juste comme un énorme poids pressant le bas de mon ventre.

Il hésita, se demandant jusqu'où il devait aller avec Potter d'un point de vue personnel mais ensuite il haussa les épaules mentalement et continua :

- En fait, j'ai essayé de le repousser, pensant que c'était une sorte de poids mort.

Potter sourit soudain.

- Je suppose que tu n'étais pas très réveillé quand c'est arrivé ?

- C'est le moins qu'on puisse dire, répliqua Draco, se surprenant à vouloir sourire en retour mais ne se le permettant pas. Je venais juste de me réveiller et je n'avais même pas encore ouvert les yeux.

- Comment tu as réagis quand tu as réalisé que c'était… Et bien, ton corps ?

Ce fut au tour de Draco de rougir lorsqu'il se rappela.

- Je me suis évanoui.

Pourquoi je lui dis ça ? Je dois vouloir m'embarrasser moi-même. Il va me chambrer pour toujours à propos de ça, exactement comme je l'ai fait avec lui et le retour des Détraqueurs en 3ème année.

- Je pense que je l'aurai fait aussi.

Quoi ? Oh, d'accord, alien Potter.

- Quand je me suis réveillé à nouveau, j'ai cru que c'était un rêve. Ça m'a pris une seconde pour réaliser que ce n'était pas le cas. Et ensuite, je suis simplement resté étendu à réfléchir en essayant d'imaginer, par l'enfer, ce qui était arrivé et comment.

Draco haussa les épaules.

- Après quelques minutes, le bébé a commencé à bouger. C'était comme si il ou elle s'habituait à être en moi et qu'ensuite décidait que c'était un excellent endroit pour y rester.

Il ou elle. Il y a un bébé à l'intérieur de moi.

- Je porte un bébé, murmura-t-il soudainement.

Il leva les yeux vers Potter.

- J'ai essayé toute la journée d'assimiler ce fait mais c'était juste « le bébé » ou « ça » tout le temps ; pas « il » ou « elle ».

- Je… Je crois que je comprends ce que tu veux dire. Quand j'ai entendu Pomfresh te dire que tu étais enceint d'un vrai bébé, c'était juste la confirmation de ce que je pensais, mais je ne l'avais pas encore réalisé.

Potter semblait honnête.

- Crois-moi, c'est un millier de fois pire d'être celui qui le porte que de dire « c'est un bébé réel », fit Draco.

Ou peut-être un million de fois pire. Merlin, je vais avoir un bébé.

- Je te fais confiance.

La voix profonde de Potter – depuis quand la voix de Potter était devenue si profonde ? – disait plus que les mots et Draco réprima un halètement sous l'intensité de son regard. Lorsqu'il détourna les yeux, Potter demanda :

- Tu sais qui est le père ? Heu… L'autre père, je veux dire.

Draco secoua la tête, incapable de le regarder.

- Ils ne peuvent faire aucun test avant la naissance du bébé pour une raison quelconque.

- Ça craint.

- Il n'a peut-être pas de père.

Draco avait eu beaucoup de temps pour réfléchir à cette possibilité toute au long de la journée.

- De quoi tu parles ? Bien sûr qu'il a un père.

- Comment un bébé de huit mois peut être à l'intérieur de quelqu'un à ce stade de développement, cracha Draco brusquement irrité. Ce bébé n'est rien d'autre qu'une cassure dans la logique – pourquoi devrait-il y avoir un père ?

Potter ne dit rien.

- Ecoute, je suis désolé, Potter. Je suis fatigué. Je ne voulais pas être…

- Tu n'as pas à t'excuser, Draco, dit Potter.

Draco ? Depuis quand il était Draco pour lui ?

- Tu as eu une journée très stressante ; je devrais te laisser dormir, poursuivit Potter. Je vais y aller.

Il se leva pour partir.

- Non.

D'où c'était sorti, ça ?

- Quoi ?

Potter était soudain aussi confus que Draco.

- Ne pars pas.

Et il est grand temps d'allumer ton cerveau, imbécile. Pourquoi tu lui as demandé de rester ? Manifestement, il veux s'en aller – laisse-le partir !

Potter s'affala à nouveau dans sa chaise.

- D'accord.

Quoi ?

- Je vais encore dormir, fit Draco sans vraiment savoir pourquoi.

Il n'était sûr de rien du tout, excepté qu'il ne voulait pas que Potter s'en aille.

- D'accord.

Se sentent inexplicablement en sécurité, Draco se permit de sombrer dans le sommeil, une main posée sur son ventre.

§§§§§

Le matin suivant, Draco fut réveillé rudement par Severus Snape qui entrait dans la chambre, sa robe de sorcier ondoyante comme à son habitude.

- Draco, tu es dans le…

Il s'interrompit brusquement, fixant Draco.

- Qu'est-ce que…

Draco s'arrêta de la même façon et baissa les yeux sur lui-même.

Son énorme estomac gonflé était parti. A la place, il y avait ses abdominaux plats et bien dessinés.

Harry Potter, assis sur la chaise à côté du lit, exactement comme il l'était depuis le milieu de la nuit, se réveilla.

- Qu'est-ce qui se passe ?

Puis il se tut aussi et rejoignit les autres dans leur contemplation du ventre de Draco.

- Où est le bébé ? demanda-t-il.

- Je… Je ne sais pas, répondit Draco. Il était là la nuit dernière…

Severus avança d'un pas hésitant vers Draco. Il tenait la Gazette du Sorcier dans la main.

- Tu fais la une de la GS.

Ses mains tremblaient tandis qu'il lui tendait une copie du journal. Draco était en effet en première page – immensément enceint et fronçant les sourcils au photographe.

« L'héritier des Malfoy est enceint – étrange grossesse à Poudlard. »

- C'est vraiment un titre stupide, dit Potter.

Draco ne pouvait détacher ses yeux de sa propre photo. L'énorme gonflement de son ventre s'en était allé

- Oh Merlin, c'est… c'est parti, chuchota Draco. J'ai souhaité qu'il parte et il a disparu.

Severus n'avait pas l'habitude de réconforter quiconque mais il plaça maladroitement ses bras autour de Draco et l'étreignit.

- Allons, allons, tu n'es plus un enfant, dit-il gentiment, n'est-ce pas ?

- Non, non, je n'en suis plus un mais il était là, à l'intérieur de moi et… et maintenant, il est parti.

Severus lui adressa un autre de ses petits sourires.

- Tout ira bien.

Draco acquiesça. Il jeta un coup d'œil à Potter qui lisait le journal. Ce dernier leva les yeux et rencontra le regard fixe de Draco.

- Ce n'est qu'un ramassis de conneries, dit-il. Je suppose qu'ils n'avaient aucun fait alors ils ont juste monté tout un truc.

Draco ferma les yeux, sa main frottant son estomac.

- Il est parti.

Les yeux de Potter s'adoucirent, comprenant d'une façon que Draco n'aurait jamais cru possible.

A suivre…

Voilà pour la seconde partie. Merci d'avoir lu jusque-là. Dites-moi ce que vous en avez pensé.

Gros bisous

Falyla