Titre : Deux coeurs en dérive

Genre : romance/ drama/ action

Pairing : Drago/Harry

Ratting : Euh, M (je pense)

Disclimers : Seuls l'histoire et quelques personages m'appartiennent

Résumé : Harry est secrètement amoureux de Drago, Drago a une petite amie, mais n'est pas heureux...

Avertissement : C'est un slash (relation entre personne de même sexe, ici deux hommes) et un lemon (pas tt de suite mais ça viendra).


Deux cœurs en dérive.

Chapitre un : Deux âmes en péril, encore et encore.

Veuillez excuser ce petit intermède, mais je tiens à préciser que ce premier chapitre a pour base la chanson « Encore et encore » de Francis Cabrel. Je dois préciser aussi que j'ai été obligée (enfin, personne ne m'a mis de couteau (ou de baguette lol) sous la gorge évidemment lol) de modifier quelque peu les paroles pour que ça colle mais bon, personne ne m'en voudra, en tout cas, je l'espère lol).

Je veux aussi vous dire que pour certains chapitres dont je n'arriverai pas à trouver de titres, je prendrai une phrase du chapitre en question. Ladite phrase n'aura pas forcement de rapport avec le réel contenu du chapitre. Je sais que c'est un peu con mais bon, au moins ça laisse pas un trou derrière « chapitre deux :… » mdr. J'ai pris en exemple le chapitre deux, parce que c'est précisément ce qui est arrivé lol. Mais ça, vous le verrez bien assez tôt.

POV Harry.

Encore une fois, cette voix dans ma tête, cette mélodie, cette rengaine. Cette rengaine qui me sermonne chaque jour et chaque nuit.

D'abord ce voile qui vous sépare
T'es seul dans la lumière des phares
T'entends à chaque fois que tu respires
Comme un bout de tissu qui se déchire
Et ça continue encore et encore
C'est que le début d'accord, d'accord...

Oui, ce voile qui me bouffe la vie depuis maintenant un an. Dire que je n'ai fait que m'enfoncer chaque jour un peu plus dans ma solitude depuis une longue année. Un an au court duquel une dépression est venue m'emporter dans les abîmes de l'enfer, il y a bien eu ce… mais je ne le compte pas dans ce qui a fait évoluer ma dépression dans le bon sens. Au contraire ! Et puis je me suis progressivement séparé de mes amis. Pourquoi ? C'est une question à laquelle je n'ai pas vraiment de réponse. La présence des autres m'insupporte. Leurs yeux compatissants, leurs mots censés me consoler, leurs chuchotements sur mon passage… Mais cette solitude me pèse. La seule que je peux encore supporter auprès de moi, c'est Hermione. Elle me parle de choses et d'autres, sans ne jamais rien laisser transparaître de compatissants dans les yeux, sans jamais me demander si je veux parler de ce jour, sans jamais dire « oh, excuse-moi Harry » à chaque fois qu'elle dit le mot « chien » ou « mystère » ou encore « créature ».


L'instant d'après le vent se déchaîne
Les heures s'allongent comme des semaines
Tu te retrouves seul assis par terre
À bondir à chaque bruit de portière
Et ça continue encore et encore
C'est que le début d'accord, d'accord...

Voilà trois jours que je suis rentré ici mais j'ai l'impression d'y avoir déjà passé trois semaines. Hermione me manque, mais la solitude me fait du bien. Poudlard me manque, mais pas ses habitants. Drago me manque, mais cette petite brunette avec qui il sort me rend dingue.

Ma vie est une torture. Je ne vis que pour souffrir, c'est sûr. Je ne vis que pour tuer cet infâme serpent. Je ne vis que pour le monde sorcier et même le monde tout court, mais je ne vis pour personne en particulier, je ne vis même pas pour moi. Ne suis rien si ce n'est une arme. Une arme redoutable j'ose l'espérer. Mais je suis une arme qui sera jetée dans un coin, loin très loin, dès qu'elle ne sera plus utile. À quoi pourrait bien servir une arme en temps de paix ? Et encore, si je ne meurs pas, plongeant alors le monde dans l'obscurité. Et là, on cracherait sur mon nom pour avoir été faible, pour ne pas avoir été capable de faire ce qu'on attendait de moi. Et ils pleureront, non pas pour Harry Potter, mort sur le champ de bataille, mais pour leur vie réduite à l'esclavage, à une mort certaine, à la torture... Qu'en sais-je ?


Quelque chose vient de tomber
Sur les lames de ton plancher
C'est toujours le même film qui passe
T'es tout seul au fond de l'espace
T'as personne devant...

Dans ma tête, toujours cette même rengaine, toujours les mêmes paroles, toujours les mêmes images. Dans ma tête, rien d'autre que mon désespoir, ma tristesse, ma solitude, mon envie d'en finir, et ma culpabilité. Toujours les même choses qui défilent en boucle. Surtout depuis que je suis seul et qu'il n'y a plus les cours pour m'occuper. Oui, s'il y a quelqu'un qui a été content cette année, c'est bien mes professeurs. Je me réfugiais dans le travail. C'est tellement plus facile. Avec Hermione et Drago, nous sommes les trois premiers de la promo. Même en potion. C'en est presque risible. Rogue est fier de moi je crois. Il me donne des cours particuliers d'Occlumentie de nouveau et je crois bien que je suis sur la bonne voie. J'apprends aussi dans le secret de ses cachots, l'art de devenir Animagus. Et maintenant je suis seul. J'ai effectué en trois jours le travail de vacances. Alors je continue chaque jour les exercices d'Occlumentie et d'Animagus. Et je lis, je lis beaucoup, ainsi, j'apprends, je m'occupe, je pense à autre chose, je m'évade. Je lis tout ce qui peut me tomber sous la main. Des BD de Dudley aux quelques livres que j'ai pu acheter au Chemin de Traverse avant de rentrer pour les vacances, en passant par ceux que Hermione m'expédie des différents endroits du globe.

Couché sur mon lit, je sens mes sombres idées me quitter pour laisser la place à mes sombres rêves… Qui a dit que le sommeil ne pouvait être que bénéfique ?


Voilà. C'est ce qu'on peut appeler un été pourri. J'ai passé les deux mois chez les Dursley, qui dit mieux ? J'ai bien reçu un hibou de Moly me demandant si malgré le fait que Ron et moi nous ne nous entendions plus spécialement je voulais aller passer le reste des vacances là-bas. Je l'ai gentiment remerciée (j'ai même failli accepter), mais je lui ai dit que je préférais rester chez les Dursley car cela me permettais de réfléchir et de travailler tranquillement, foutaise ! J'ai également reçu beaucoup de hibou de Hermione qui me disait qu'elle était désolée mais qu'elle ne pouvait pas m'accueillir car ses parents étaient partis en vacances pour les deux mois (tour du monde), et qu'elle n'avait pas eu le choix que de partir avec eux. Je sais que mon amie est ravie de ce voyage culturel (la France, l'Égypte, l'Australie, l'Amérique Latine, et tant d'autres pays où Hermione a pu lire des centaines de livres). Mais je sais aussi que pour moi si elle l'avait pu elle serait resté chez elle et elle m'aurait accueilli.


La même nuit que la nuit d'avant
Les mêmes endroits deux fois trop grands
T'avances comme dans des couloirs
Tu t'arranges pour éviter les miroirs
Mais ça continue encore et encore
C'est que le début d'accord, d'accord...

Me voilà donc à nouveau déambulant dans les couloirs de Poudlard, comme chaque nuit depuis une semaine, comme chaque nuit depuis la rentrée. Pourquoi faire ? Je ne sais pas trop. Peut-être pour apprécier cette quiétude et ce sentiment de sécurité que dégage le château lorsque tout le monde dors. J'avance dans le noir pour ne pas froisser les tableaux, et pour éviter les miroirs posés de ci de là. Je ne veux pas me voir. Pourquoi me voir ? Je sais à quoi je ressemble, de quoi j'ai l'air, je sais que des cernes me tombent jusqu'au milieu des joues, que mes yeux sont rougis par les trop nombreuses larmes qui en sont sorti, la maigreur de mon corps, la longueur de mes cheveux… tout ce qui fait de moi plus un zombi qu'un être humain.


Quelque chose vient de tomber
Sur les lames de ton plancher
C'est toujours le même film qui passe
T'es tout seul au fond de l'espace
T'as personne devant... personne...

Mes pas me dirigent inconsciemment à la tour la plus haute du château. Cette tour où personne ne vient jamais ou presque. Personne car elle comporte un nombre incalculable de marches et même les plus courageux laissent tomber l'ascension bien avant la moitié. En haut de cette tour, il y a une pièce unique. Elle comporte un lit, un bureau et une chaise. Plutôt précaire, mais j'y ai passé de nombreuses nuits l'année précédente et je pressens que cela risque d'être à peu près pareil cette année. J'ai bien ma chambre de Préfet en Chef, mais je ne m'y sens pas très à l'aise à vrai dire. Il y a également une terrasse dont la vue donne sur une partie du parc, un bout du lac et ma falaise. Tous ces endroits où je vais quand j'ai besoin d'un peu de solitude.


Faudrait que t'arrives à en parler au passé
Faudrait que t'arrives à ne plus penser à ça
Faudrait que tu l'oublies à longueur de journée
Dis-toi qu'il est de l'autre côté du voile
Dis-toi surtout qu'il ne reviendra pas
Et ça te fait marrer les oiseaux qui s'envolent
Les oiseaux qui s'envolent
Les oiseaux qui s'envolent

Encore et toujours cette voix et ce sermon. En parler au passé, ne plus y penser, oublier à longueur de journée, si seulement je le pouvais. Si seulement je pouvais tout oublier, de ma détresse à mon nom. Je ne veux me souvenir de rien. Si seulement c'était possible ! Je n'ai aucun répit, aucun sursis, rien ! À vrai dire, si on me demandait ce qui ne va pas (et surtout si je consentais à répondre) je ne saurais même pas dire précisément ce qui me tourmente. La mort de Sirius à été le déclenchement de ma dépression, sans aucun doute possible. Je ne m'en suis jamais remis. J'ai passé deux mois affreux à Privet Drive après qu'ilai traversé le voile, je pensais à lui chaque seconde. Mais j'ai refusé l'invitation de Ron, j'avais besoin d'être seul. Je n'avais besoin de personne pour me voir pleurer. Lorsque je suis revenu à Poudlard, je voyais de moins en moins de monde et je me lançais dans le travail. C'est à Halloween, alors que je me promenais dans les couloirs pour éviter cette profusion de joie, que je suis tombé sur Zabini. Nous avons longuement discuté, et nous avons fini la nuit ensemble. C'était la première fois que je couchais avec quelqu'un, homme ou femme. Oui, je dis « couchais », mais c'est ce que j'ai fait, à ce moment là ce n'était pas de l'amour. Mais celui-ci est venu progressivement et pourtant très rapidement. Avant Noël, il faisait déjà ce qu'il voulait de moi. Et pendant les vacances de Noël justement, il a commencé à me battre. Pour rien, comme ça, parce que je ne parlais pas assez, ou je parlais trop, parce que je l'avais trop regardé pendant le repas, ou pas assez, ou encore parce que j'étais habillé trop sexy, ou pas assez. Parfois même n'avait-il pas de raison. Et moi, sous prétexte de l'amour, je me laissais faire, je le laissais faire. J'étais faible. Puis un mois plus tard, Hermione m'a trouvé baignant dans mon sang dans un couloir peu fréquenté. Ce soir là, il avait été particulièrement violent. Laissez-moi vous dire qu'elle n'a fait ni une ni deux, elle l'a trouvé et elle lui a fait regretter jusqu'à sa naissance. Je ne sais pas ce qu'elle a pu lui faire ou lui dire, mais depuis il ne m'a plus jamais adressé la parole et il ne m'a plus non plus adressé un seul coup. J'étais soulagé, mais ma dépression n'avait alors plus de rempart et elle s'est emparée de moi avec une virulence accrûe. Pour en ajouter à ma liste - exhaustive -, Drago a commencé à envahir mes pensés et mon cœur. Depuis qu'il a rejeté sa famille, sa fortune, sa réputation, nous entretenons des relations… disons cordiales (je me demande d'ailleurs où il a bien pu passer ses vacances). Et ça n'a fait que me conforter dans mes nouveaux sentiments avec pourtant la peur au ventre. Je crois que je ne pourrais plus jamais aimer. Aimer est trop douloureux. Et enfin, (j'avais bien dit « exhaustive ») toutes personnes s'approchant de moi d'un peu trop près me rebute. Et le pire, c'est que je ne comprends pas pourquoi…


Tu comptes les chances qu'il te reste
Un peu de son parfum sur ta veste
Tu avais dû confondre les lumières
D'une étoile et d'un réverbère
Mais ça continue encore et encore
C'est que le début d'accord, d'accord...

Je ne désespère pas de trouver le corps (vivant ou non) de mon parain. Je crois que c'est tout simplement ce qu'il me manque pour faire mon deuil. La chose à laquelle je pourrais me raccrocher. J'ai besoin d'un enterrement, un vrai, une cérémonie officielle, et pas les deux mots qui ont été prononcés par Albus quelques jours après ce…

Comme chaque jour, je me pose encore cette question : quel est le fond de mon problème ? Est-ce Sirius ? Est-ce Blaise ? Est-ce Drago ? Est-ce tout ces gens autour de moi ? Ou est-ce tout simplement moi ?

Sur ces bonnes paroles et ces questions introspectives, j'arrive sur la terrasse. Je m'assois sur le rebord, les pieds dans le vide, mes larmes tombant dans l'infini. Il serait si simple de les rejoindre, de me laisser glisser de cette tour et de tomber de plus en plus vite et d'arriver enfin dans ce lac gelé, rejoindre les créatures de l'eau, rejoindre Sirius, mes parents, la paix. Enfin.


Quelque chose vient de tomber
Sur les lames de ton plancher
C'est toujours le même film qui passe
T'es toute seule au fond de l'espace
T'as personne devant... personne...


POV Drago.

La rentré… C'est bien la première fois que j'en suis ravi… Enfin, l'année dernière aussi j'étais assez content de revenir, mais c'était différent. Dire que les fois précédentes, ma seule envie était de rester au manoir. Tout cela à bien changé. J'ai passé l'été dans la maison du parrain de Potter, s'il savait ça, je crois qu'il serait vert de rage. Si j'ai bien compris, il a tenu à rester avec « ses » Moldus cet été ! Je me demande bien pourquoi… Enfin, c'est pas comme si ça m'intéressait, ou me regardait… Dans cette maison, à Grimmaurd Place, j'ai vu beaucoup d'aller-retours, je sais qu'il y a eut plusieurs réunions auxquelles je n'ai pas eu le droit de participer. En fin de compte, je n'ai pas appris grand chose. Les seules informations que l'on me donnait étaient surtout axées sur mes camarades d'école. Un tel est en vacances ici, l'autre est resté chez lui… que du blabla en somme. Je me suis ennuyé comme un rat mort. Heureusement que la « Très Noble et Très Ancienne Maison des Blacks » est dotée d'une des plus impressionnantes bibliothèques qu'il m'ai été donné de voir de toute ma vie. Même au Manoir Malefoy il n'y a pas une telle diversité de livres. À vrai dire, là-bas, ce sont plutôt des ouvrages traitant de potions, et sinon uniquement de Magie Noire. À Grimmaurd Place, ce sont des ouvrages de tous types, de tous sujets, Magie Blanche et Magie Noire confondues. Je peux au moins avouer que cet été m'a permis d'apprendre un nombre incalculable de choses. Et ça m'a surtout permis d'oublier ma solitude. Au château, je n'ai plus d'ami, mais j'ai Galou.

Galou, ma petite amie depuis les vacances de Pâques de l'année dernière. Elle a passé son été avec son frère Daniel dans leur petite maison sur la côte sud de l'Angleterre. Elle est belle et complètement atypique. Elle est à Serpentard, mais n'a rien à voir avec les autres filles de ma maison. Elle ne pense pas comme les autres à l'argent, au pouvoir, à la renommée, à la célébrité. Ses parents ont été tué pour avoir refusé de se soumettre à Voldemort. Il ne les a pas tué lui-même, non quelle idée, il les a fait tuer seulement quelques jours avant qu'il ne s'attaque à Potter. Depuis, elle vit là-bas avec son frère de 10 ans sont cadet, il avait alors 17 ans et sortait tout juste de l'école. Il l'a protégée et l'a mise en sécurité jusqu'à la disparition du Lord Noir. Si j'ai bien compris, il est Auror et fait parti de l'Ordre. Je l'ai vu quelques fois cet été et je crois bien qu'il sort plus ou moins avec Severus. C'est un peu étrange quand même. Je ne savais pas que mon parrain était gay… Comme quoi, on en apprend tous les jours.

D'ailleurs, heureusement qu'il était là lui aussi, nous avons beaucoup parlé et nous sommes considérablement rapprochés. Mais il ne m'a pas parlé de sa relation avec Daniel et soucieux de préserver son intimité, je ne l'ai pas questionné à ce sujet. S'il n'en a pas fait mention, c'est certainement qu'il n'en a pas envie.

Grâce à Daniel et Sev, j'ai pu voir Galou deux fois cet été. C'était toujours bref, mais très intense. Elle me plait, je crois bien que je l'aime avec ses grands yeux noisettes, ses cheveux noirs ébène, sa silhouette élancée, ses hanches fines, ses principes fondamentalement différents de ceux des autres Serpentards. Elle est différente, elle est belle, elle est contre le serpent, elle est avec moi. Grâce à elle, je ne suis plus seul.

Depuis le mois de Novembre dernier, depuis ce jour où j'ai fait une sorte de « coming out » non pas pour annoncer mes préférences sexuelles, mais pour crier au monde que j'exècre Voldemort, que j'exècre les Serpentards, que j'exècre tous ceux qui veulent tuer les Moldus, qui veulent avilire le monde, qui veulent faire régner la Magie Noire… Depuis ce jour je suis seul. Seul physiquement car à bien y réfléchir, j'étais déjà seul mentalement. Ce jour là, mon père m'a renié et déshérité - c'est « surprenant » de sa part… - les Serpentards m'ont rejeté également. Mais je ne m'en porte pas plus mal. Ça ne m'empêche pas de travailler, de faire mon boulot de Préfet, et cette année de Préfet en Chef. Ça m'empêche par contre de voir mon frère !

Mon petit frère que j'aime mais que, tant pour le protéger que pour nous aider, je ne dois plus voir en public. On se donne des rendez-vous par courrier, « des rendez-vous d'amoureux » comme il aime à les appeler. Ça le fait rire plus que moi. À vrai dire, je redoute le moment où mon père voudra faire de lui un Mangemort. Pour le moment il est trop jeune, mais ça ne durera pas. Surtout qu'il est déjà très doué pour son âge. Je trouve étrange qu'il ne lui ai pas encore demandé d'espionner Poudlard pour lui et Voldemort. Dire qu'il a passé deux mois au Manoir Malefoy en leur compagnie… Dire que c'est le jour de la rentré et que je suis assis tout seul dans un compartiment et que je ne peux même pas bénéficier de la compagnie de mon frère… Il me manque tellement… Heureusement que Galou doit venir me rejoindre dans un petit moment…

Je suis dans ma chambre de Préfet en Chef, dans les cachots, pas très loin des autres Serpentards. J'attends l'arrivée de Galou. Elle m'a beaucoup manqué. Voilà une semaine que nous avons repris les cours. Je reviens rapidement sur le voyage dans le Poudlard Express. J'ai passé une partie du voyage avec ma petite amie, et j'ai profité de la ronde que je dois faire dans le train pour aller voir mon frère. Bien sûr, les mots que nous avons échangés ne sont pas ceux que j'aurais souhaité lui dire et entendre, mais au moins je l'ai vu, ça fait du bien. Je sais que son « Drago » méprisant et son regard méchant étaient synonyme de « Bonjour Grand Frère, ravi de te revoir enfin ». Je lui ai répondu « Moi aussi Petit Frère je suis plus que soulagé de te voir enfin, à plus tard » par un « Kamès, toujours aussi bien entouré à ce que je vois » et le regard le plus froid et fermé que j'ai été capable de faire. Je suis ensuite retourné dans le wagon que Galou et moi partagions et j'ai pleuré dans ses bras pendant quelques minutes. Je me suis ensuite repris, honteux de ce débordement de sentiment inhabituel devant quelqu'un et nous avons passé le reste du trajet dans les bras l'un de l'autre, nous racontant nos vacances ou, restant simplement silencieux, à nous embrasser, nous contentant de la présence de l'autre.

Si seulement je pouvais envoyer chier mon mal-être et me reprendre un peu… Mais je ne sais plus quoi faire, ni vers qui me tourner ! Ma vie est un enfer et personne ne s'en rend compte, personne ne peut vraiment comprendre. J'ai souvent songé à me suicider, mais quel en aurait été l'intérêt ? Je sais que Galou en aurait été particulièrement malheureuse, Kamès ne s'en serait pas remis, surtout qu'il aurait alors été seul face à notre… « père ». Lequel aurait été ravi que je mette moi-même fin à mes jours de manière à ce qu'il n'ai pas à se fatiguer lui-même. Rien que pour ça, je ne le ferai pas. Je ne lui ferai pas ce plaisir, non ! Puis tant qu'à mourir, je préfère mourir la baguette à la main, sur le champ de bataille, juste après avoir tué notre bâtard de père !

En somme, ma vie doit encore duré un petit peu, et je pense qu'une entente va être obligée de se faire avec notre héros Gryffondor national, mais si c'est ce qu'il faut pour mettre en terre mon géniteur et son serpent de Maître, alors…

A suivre...


Voilà. J'espere que ce premier chapitre vous a plu :) Dites moi ce que vous en avez pensé svp.

Bisous

Tatu