Il était une fois, une digidestinée...

Dernière partie du collier des rêves. C'est un spécial, puisque je l'aurais pas fait si j'en aurais pas eu l'idée Ce n'est pas vraiment de l'aventure, c'est seulement que la soirée mais expliquée en détails. Bon, j'en dis pas plus Allez, lisez !

- Allez Mania, dis-moi ce qui ce passe, est-ce que ça te gêne de parler de tes parents ?

- Un peu, oui. Je les vois presque jamais, et mon père………..

- Ton père ? Il te gêne tellement que ça ?

- Non, c'est pas ça.

- Alors c'est quoi ?

- Je le dis pas.

- Dis-le, ça fera rien !

- IL EST MORT ! C'est ça que tu voulais savoir ?

Là je m'attendais pas à cette réponse. Elle se retourna à nouveau.

- Je veux plus en parler.

- Peut-être qu'en parler, ça serait bien, non ?

- Je veux pas en parler.

- Bon, si c'est comme ça, je vais te laisser seule…

- Attends !

Elle se tourna vite.

- Rester seule, ce n'est pas mon idée. Tu peux rester, si tu veux. Mais tout te raconter…

La jeune Mania parut inquiète. Je la regardai droit dans les yeux.

- Fais-moi confiance, j'en reparlerai plus après promis.

- Mouais, tout le monde dit ça. Mais dire que le Digimonde ce n'est pas ma place et y retourner, ça fait un bond sur mon passé.

- TU AS DÉJÀ ÉTÉ DANS LE DIGIMONDE !

- Là tu en sais trop.

Elle allait pour s'en aller mais je la retenai par le bras.

- Écoute, si tu en parles pas, ça va te rester sur le cœur. Je veux que tu m'en parles, je ferai rien de brusque, promis.

- Bon, si tu y tiens vraiment…

Elle s'assit de nouveau à côté de moi. Elle commença un récit que j'oublierai pas de sitôt.

Retournons vers l'arrière…

J'avais quatre ans. J'étais toute petite à cet âge. Je m'en souviens encore, j'étais avec ma mère et mon père. Oui, parlons-en de mon père. Il avait les cheveux longs, de la couleur brune et ses yeux étaient verts perçants. C'était un grand sportif, il adorait le football. Il…

Elle riva ses yeux vers moi:

- Il te ressemblait.

Et surtout, il jouait du piano pour se détendre. Et moi, je l'admirais. Je l'adorais, mon père. Il m'emmenait à la pêche parfois et c'est moi qui tenais la ligne. Il m'aidait un peu, puisque je n'étais pas assez forte pour tirer quand le poisson arrivait pour mordre la ligne. À cet âge, je lui posais plein de questions.

- Papa, comment les poissons font pour vivre dans l'eau ?

- Tu sais ma petite Mania, les poissons ont des habiletés magiques.

- Magiques ? Les poissons font de la magie ?

Il ria un peu de ma remarque, mais c'est vrai que parfois, mon père poussait loin dans les réponses. Moi, je le croyais. Il disait tout pour me faire rêver et pour me rendre heureuse.

- Mania, regarde le gros poisson !

- Papa, tu crois qu'il va mordre ?

- C'est ce que nous allons voir ! s'écria-t-il en bougeant un peu la ligne.

Notre gros poisson était à côté de notre hameçon. Mon père essaya d'attirer son attention vers le ver de terre. Le poisson le regarda, et moi je devenais de plus en plus excitée. Mais ma nervosité disparut quand je vis que le poisson partit loin de notre appât. Papa se retourna vers moi en disant :

- Ça sera pour le prochain poisson magique, non ?

- Oui, je veux un poisson magique !

On riait tous les deux mais à cet instant la ligne bougea un peu.

- Oh, on dirait que notre poisson est revenu !

- Tire, Papa, tire !

Il prit la ligne à deux mains, il tira le fil jusque devant moi et un gros poisson était accroché au bout.

- Il a l'air bien dodu celui-là ! Regarde ce qu'on va manger ce soir !

Je regardai le poisson avec pitié.

- Papa, tu crois que si on laisse le poisson magique partir, il va faire d'autres poissons magiques ?

Mon père me regarda, puis le poisson.

- Mania, regarde, c'est une fille ! Tu as raison, je laisse ce poisson tranquille.

- Papa, c'est un poisson magique !

Il tira le poisson à l'eau. C'était toujours comme ça avec mon père. On allait pêcher, et quand on n'avait pas de poisson blessé, on revenait les mains vides. Tout ça à cause de ma pitié pour les poissons magiques ! Quand on revenait à la maison, ma mère était en train de cuisiner. Mon père sentit l'odeur de la nourriture et alla dans la cuisine avec ma mère. Il était un friand de la nourriture, surtout celle préparée par ma mère. Il allait toujours rôder proche d'elle pour savoir ce qu'elle préparait. Et comme d'habitude, Maman le repoussait en disant :

- Kaichiku Inauraichu, penses-y même pas !

- Mais … J'ai faim, moi… Mania aussi… Allez Maichika ! Laisse-nous goûter !

- Oui Maman ! criai-je à l'arrière.

Mais jamais ma mère nous a laissé goûter à un de ses plats avant le souper. En parlant de ma mère, elle avait les cheveux noirs et les yeux bleus éclatants. Moi, je ne retenais pas de mes parents pour le physique. Je retenais de mon grand-père du côté de Maichika ou si vous voulez Maika, et de ma grand-mère du côté de Kaichiku, que tout le monde mise à part moi appelait Kaichi.

Je l'arrêtai là.

- Kai… Kaichi Inauraichu ! Tu es sa… fille ?

- Oui, surprenant, non ?

Son sourire revenait un peu. Kaichi était mon idole de jeunesse, et je crois que ça l'amuse.

- Bon, reprenait-elle

On revient à ma mère. Mon père parlait d'elle comme si c'était un ange. Ma mère faisait toujours la cuisine ; mon père n'était pas doué pour ça. Elle préférait chanter que de jouer un instrument. Mon père et ma mère formaient un bon duo tous les deux. Et moi j'essayais de les imiter, que ce soit au piano comme pour la voix.

- Vous avez nom, que je connais, pour ma maîtresse…

- Tu progresses bien Mania ! Tu vas finir par me dépasser ! s'écriait ma mère à chaque fois.

Mon père essayait de chanter mais sa voix était fausse !

- Papa, tu chantes mal ! lui fis-je remarquer.

- On n'est pas tous pareils, ma petite Mania, me répondait-il.

Il s'assoyait sur le piano et commençait à jouer une mélodie. Moi je l'écoutais.

- Papa, le piano fait comment pour jouer ?

- Ma petite Mania, c'est un piano magique ! Mais il est brisé, donc je dois jouer de mes propres mains.

- Papa, tes mains sont sales !

C'était repartit pour une rigolade. Mon père aimait me faire croire à la magie. Ma mère avait peur que ça me donne une mauvaise influence mais mon père continuait. Le soir, ils étaient assis sur le canapé et ils écoutaient la télévision. Moi, j'étais supposé dormir mais je restais éveillée dans l'escalier pour les écouter. Si je me souviens d'une conversation, c'était celle-ci :

- Mania est endormie ?

- Je crois que oui, Kaichi, je l'ai couchée tout à l'heure. Nous sommes tranquilles.

Il commença à chatouiller ma mère qui devenait morte de rire.

- Arrête Kaichiku ! Tu sais que je déteste ça !

- Trouve un moyen de m'arrêter !

- Je vais finir par réveiller Mania ! Mais arrête Kaichiiiiiii !

- Bon, à vos ordres princesse Maika, répondit-il avec un sourire narquois.

Sinon, quand j'étais avec eux pour écouter la télévision, mon père sortait les chips au ketchup. Il me présentait le sac et j'en mangeais tant qu'il y en avait. Parfois, on se chicanait pour le sac mais c'était pour rigoler encore plus, surtout que c'est ma mère qui était entre nous deux ! Aaww, je m'amusais avec mon père. C'était le bon vieux temps….

Je regardai Mania. Elle souriait à cette phrase. Mais son sourire devint glacial.

Quand tout a chaviré…

Un matin de dimanche, mon père devait partir pour rejoindre son patron. Mais oui, mon père travaillait et le dimanche en plus! Je me souviens de ce matin là. Il est arrivé dans ma chambre où j'étais à peine réveillée et en déposant ses lèvres sur ma joue, il me souffla à l'oreille :

- Bonne journée, ma petite Mania. Je vais travailler.

- Bonne… journée… Papa.

- Je t'aime, ma petite Mania.

Je me rendormis tout de suite, accrochée à mes draps. Mes cheveux dépassaient largement mes bras dans ce temps et ils touchaient presque à terre. La plupart du temps je portais un bandeau pour mes cheveux. Mon père me disait toujours que je ressemblais à ma mère. Vraiment, les groupies avaient beau protester, nous deux, on étaient ses femmes de sa vie. Quand je fus totalement réveillée, j'allai dans la cuisine pour manger mon petit déjeuner. Ma mère me servit un pain grillé sur lequel elle avait mis du beurre. Je me régalais à fond quand tout d'un coup on cogna à la porte. Ma mère alla répondre.

- Oui bonjour!

- Mme Maichika Yaksuke, c'est ici?

- Oui, c'est le bon endroit.

Je vis Maika changer d'expression, puis elle claqua la porte en s'effondrant en larmes. Étant curieuse, je m'approchai d'elle.

- Maman, ça ne va pas?

- Oui ma chérie, tout va bien, Maman va très bien…

Mais au fond de moi je savais que ça n'allait pas. Quelque chose clochait, je ne l'avais jamais vue comme ça. Ma mère avait l'habitude d'être heureuse mais ce n'était pas le cas cette fois. Voir ma mère dans cet état me serra le cœur et je me mis à pleurer aussi. Elle me serra dans ses bras comme si j'étais une peluche… Sa peluche…

Ce fut quelques mois plus tard, mon père n'était jamais revenu de son travail, et ça allait être ma journée de fête. La veille on était en train de préparer un gâteau et je demandai à ma mère :

- Maman, tu crois qu'il va être bon notre gâteau?

- Oui, puisque c'est nous deux qui l'aura préparé!

- Papa sera là pour goûter? Est-ce qu'il va venir à ma fête?

Elle me regarda d'un air ahuri, puis, me dit :

- Il ne sera pas là pour ta fête, ma chérie, Papa…

- QUOI! Papa n'a jamais manqué ma fête!

J'étais fâchée un peu. Jamais mon père n'avait manqué ma fête et jamais il n'avait été absent aussi longtemps. Mon père… Où est-il? Le lendemain, ma fête arriva. On la célébra avec joie, sauf moi. Papa n'était pas là et j'espérais le voir le jour même. C'est moi qui coupa le gâteau la première, et Maman m'aidait pour ça. Le temps des cadeaux vint. Le premier venait de ma tante, c'est une peluche qui ressemblait à un dragon. J'en ai eu d'autres comme mon tout premier jeu Nintendo avec la cassette Zelda, que j'ai totalement adoré, mais celui que je me souviens le plus est celui que je vais te décrire. Ma mère arriva avec une toute petite boîte qu'elle me donna dans mes mains. Et elle m'expliqua :

- Papa voulait te le donner pour ta fête, il ne t'a pas oublié. Il sait que tu adores la musique alors il m'a dit de t'offrir ça.

J'ouvris la petite boîte et en sortis une flûte.

- Ton père en jouait beaucoup. C'était son instrument préféré. Ça s'appelle un ocarina. Ne l'oublie pas.

Mon père ne m'avait pas oublié.

- Papa… Il est toujours là… Il va revenir…

- Maika! Tu n'as pas encore dit à ta fille que Kaichi est mort?

Ça, c'était ma tante Marysia du côté de ma mère. Mon père n'a qu'un frère, et il n'était pas venu à ma fête. Je me retournai vers celle-ci, hurlant devant tout le monde :

- PAPA N'EST PAS MORT! C'EST FAUX! criai-je en courrant vers ma chambre.

- Mania, reviens!

Maika se lança à ma poursuite et moi, toujours en tenant mon ocarina, je me faufilai dans ma chambre. À mon tour des larmes versèrent sur mon visage. Je ne pouvais pas le croire, mon père était dans un autre monde. Non, il est encore vivant, il n'est pas mort… Tels étaient mes pensées. Je venais de réaliser que mon être le plus cher, était maintenant disparu à jamais. Là, c'était moi qui se sentait comme ma mère. Les derniers mots que j'entendis de lui, c'est « Je t'aime, ma petite Mania ». Je n'oublierai jamais ce moment. Le surnom qu'il me donnait aussi. Ma mère arriva pour me réconforter.

- Chérie, je suis vraiment désolée, je ne voulais pas te le dire. Je sais, tu l'aimes tellement mais je voulais attendre que tu sois plus grande pour te le dire.

- Maman…

- Je t'aime ma chérie…

Je pleurais de tout mon âme. J'avais beau hurler, mon père ne reviendrait pas. Ma mère me serra une autre fois contre son corps et elle versa une larme elle aussi. Elle adorait mon père, elle aussi. Depuis ma fête, on n'a pas reparlé de Papa, Kaichiku ou Kaichi dans la maison. Personne, sauf moi. Je me suis juré trois choses :

- Un jour, je deviendrai joueuse de football, je jouerai aussi de l'ocarina et je serai aussi heureuse que mon père l'était. Des larmes se versèrent sur ses joues. Je les essuyais rapidement avec un mouchoir que j'avais trouvé dans ses poches. Je lui souriai.

- Tu as passé le plus dur, je crois.

- Oui, peut-être. Merci Tai, je commence à croire que c'est agréable que tu sois là pour m'écouter.

Je rougis un peu à sa gentillesse.

- De rien, Mania. Tu peux continuer, ou arrêter.

- Je vais continuer, je suis bien partie.

Elle ferma les yeux, et moi aussi d'ailleurs. Elle continua son histoire.

À la rencontre de Tinymon

L'absence de Kaichou (comme parfois ma mère l'appelait) fit en sorte que la maison était très vide. Moi et mes cinq ans, je m'efforçais d'apprécier la vie. Je passai mes trois premiers mois péniblement. Mais ça n'a pas empêché ma mère de se trouver un autre petit ami. Une bonne journée que j'avais passée dehors, je revenai, toute fatiguée. Je m'étais lancée au football, comme promis. J'entrai à la maison :

- Maman, je suis là maintenant !

- Mania ? C'est toi ? Viens dans la cuisine, j'ai quelqu'un à te présenter.

J'allai dans la cuisine, avec un ballon dans les mains. J'échappai celui-ci en voyant ma mère embrasser un garçon que je connaissais pas. Un autre enfant était avec eux.

- Maman ! Qui est-ce !

- C'est Yuriko Bysen. Tu vas l'aimer, j'en suis sûr ! Et lui, à côté, c'est Ken.

Je regardai les deux garçons avec frayeur. Ma mère ne m'avait pas avertie, une deuxième fois, et ça je le prenais pas. J'avais compris, malgré mon jeune âge, qu'ils allaient rester avec nous.

- Aaah non !

- Mania !

J'allai m'enfermer dans ma chambre. Mon père… il me manquait tellement… j'étais assis sur mon lit, toujours à pleurer. Je sentis une petite main sur mon épaule à ce moment là. Un petit bonhomme aux yeux noirs et aux cheveux bleus me regardait avec des yeux profonds. Je ne sais pas pourquoi, j'ai arrêté de pleurer. Il souria, puis me dit :

- Quoi c'est ton nom ? Et pourquoi tu pleures ?

Quelque chose me disait qu'il avait l'air sympa. Je commençai à lui parler :

- Mania, et je pleure pour… rien d'important.

- Si ce n'était pas important, pourquoi tu pleures ?

Mouais, j'étais pas aussi efficace que mon père dans les réponses. Il me ressemblait pour la curiosité, celui-là. C'est un peu plus tard que j'appris qu'il s'appelait Takara Yamamoto (il porte le nom de sa mère, qui est décédée elle aussi) et qu'il avait trois ans. L'autre, Ken, avait quatre ans et c'était son frère. Moi, j'étais toujours porté à les appeler Ken et T.K.. Ce fut le début d'une amitié pour moi et T.K. mais d'une petite rivalité avec Ken. Puisque nos goûts étaient différents, on se disputait pour notre émission, le Nintendo que j'ai dû partager, et plein de choses. Mais la seule chose qu'on se disputait pas, c'est la musique. Ken voulait pas d'un instrument à vent. Il voulait jouer de la guitare, ou si c'est possible, de la trompette. Mais on n'était que des enfants, nos rêves ne pouvaient pas aller loin. Quand je m'exerçais pour chanter, c'était le premier à se moquer de moi. Faut pas s'étonner en tant que rivaux d'enfance ! Ils avaient quelque chose qui a développé une nouvelle passion pour moi : un ordinateur. Ma mère et Yuriko s'en servaient pour aller sur le Net. Nous, les enfants, on s'en approchaient pas, on ne pouvaient pas. Mais un jour, la curiosité de T.K. avait poussé loin. C'est quand je le vis dans la nuit, accroché devant l'écran de l'ordinateur. Je m'écriai :

- Mais qu'est-ce que tu fais là, T.K. ? Tu sais qu'on a pas le droit de toucher à l'ordinateur !

- Mais…. Il allume seul !

Si j'avais bien compris, l'ordinateur avait allumé tout seul !

- Alors comment se fait-il que tu sois là ?

- Quoi que vous faites ? Hééé ! On a pas le droit de toucher à ça !

Ken venait d'arriver. Il avait suivi son frère jusqu'à l'ordinateur !

- Il dit que l'ordinateur a allumé tout seul.

- Depuis quand il te parle ? Il ne m'a jamais parlé !

- Chhuut tu vas réveiller Maman et Papa !

Oula ça faisait bizarre d'appeler Yuriko mon père tandis que c'est Kaichiku. Mais eux ils sont trop jeunes pour se rappeler de leur mère. T.K. pointa l'écran que Ken et moi regardâmes avec admiration.

- Wow t'as déjà vu ça Mania ? demanda le plus vieux.

Je restai et je m'approchai de l'écran. L'écran commença à avoir beaucoup de couleur… Ça nous fascinaient et nous restâmes là jusqu'à ce que le cadet souffla :

- Objets… œufs…

- Mais de quoi tu parles !

- Regarde l'écran Ken ! J'ai jamais vu ça !

Un flash de lumière nous aveugla. Trois petits machins sortirent de l'ordinateur, nous bousculant tous les trois par terre. Je regardai l'appareil me demandant d'où sortaient-ils.

- C'est peut-être un cadeau de Papa et Maman, non ? demanda Ken.

- Ça peut-être n'importe quoi, mais c'est… c'est de la magie.

Mon père avait réussi à m'y faire croire, alors pourquoi pas que ce phénomène existerait ? Je me relevai en voyant T.K. qui était toujours à la même place. Puis tout d'un coup, j'ai eu l'impression que l'ordinateur se déformait, comme si quelque chose en sortait. Quatre objets se posèrent, ayant tous une forme identique. Celle d'un œuf…

- Woooooow…

- Youpi on aura de quoi à se faire une omelette !

- Ooooh Ken arrête de plaisanter ! Je suis sûre que nous rêvons trop. On devrait aller dormir…

- Bon alors bonne nuit frangine.

Je retournai à ma chambre, fermant les yeux et je m'endormis aussitôt.

Le lendemain, je me levai, toute fatiguée. Je m'empressai de mettre mes pantoufles et je courus vers la chambre de Yuriko et Maika.

- Maman ! Yuriko !

J'ouvris la porte et à ma surprise, ils n'étaient pas à leur chambre. Je descendis les escaliers et alla vers la cuisine. J'y trouvai personne, à mon grand regret. C'était la première fois que je me sentais aussi seule. Mon cœur se remplit de chagrin, jusqu'à ce qu'une voix m'appelle.

- Sœur ? Où est Papa ?

- J'en sais rien Takara, j'en sais rien du tout.

Il tenait un de ses œufs dans les mains. On n'avait pas du tout rêvé ! Je courrai vers la chambre de mes demi-frères pour y voir de plus près. Ken se tenait à genoux, devant les trois autres œufs. Takara déposa le quatrième et on les regarda tous.

- Ils sont tous aussi bizarres les uns que les autres !

- T'as raison Ken, j'ai jamais vu ça auparavant, lui approuvai-je.

Je pris celui qui était étoilé dans mes mains. À ma surprise, l'œuf bougea un peu. Je le lâchai subitement.

- C'est… c'est…. C'est vivant !

- C'est normal ?

- NON ! répondis-je d'un ton sec à Ken.

Takara prit l'œuf et le frotta un peu.

- Oeuf tout sale !

L'œuf bougea un peu trop à mon goût. Un « crac » se fit entendre. Ken et moi reculâmes rapidement ! Mais T.K. ne bougea pas. L'œuf cassa, et un tout petit bonhomme sorta.

- AAAAHHHHHHHH !

Le petit bonhomme en question ouvra les yeux et me regarda.

- C'est quoi ça !

- J'en ai aucune idée Ken… mais il me regarde bizarrement !

Le petit bonhomme avança et moi… je reculais ! Il finit par me sauter sur les jambes, puis sur ma tête.

- Hé mais débarque !

J'essayai d'attraper le petit bonhomme, et dès que je l'ai eu, je me précipitai vers l'ordinateur.

- Tu vas entrer là-dedans !

Je l'arrêtai de nouveau.

- Tu essayais de le faire entrer dans l'ordinateur !

- Bah oui, puisqu'il en était sorti ! Pourquoi pas le faire entrer à nouveau ?

Je partis d'un fou rire. J'imaginais Agumon à sa place. Ça ne devait pas être marrant !

M'entendant hurler et crier dans la maison, Ken prit un des œufs et l'échappa par terre. Malheur ! Un autre petit bonhomme avec une feuille sur la tête sorti de l'œuf le suivait partout ! Takara, qui n'était pas si fou que ça, prit les autres œufs et les frotta. Deux autres bonhommes. Si je me souviens bien, ils ressemblaient à une tête de peluche et l'autre avait un crochet sur la tête. Deux petits bonhommes qui ne parlaient pas. Mon petit frère les prit dans ses bras tous les deux et alla rejoindre les deux plus grands, plus affolés que lui. Ils me retrouvèrent tous les deux devant l'ordinateur. J'arrêtai de gesticuler, pour montrer l'exemple au plus jeune. On a continué notre journée, sans rien dire, ou presque, je me demandais où était ma mère. Les peluches nous suivaient partout, mais on ne disait rien… Jusqu'à ce que je m'éloigne de mes petits frères pour parler avec la peluche noire ! Elle mangeait et tout d'un coup, elle grandit sous mes yeux. Une peluche bleue, je crois que tu sais de qui je parle. Je le pris dans mes mains et je retournai à l'ordinateur. Une conversation s'en suivit.

- Tu parles, non ? Alors si tu parles, dis oui !

- Oui. Maintenant je parle.

- Qu'est-ce que t'es ?

- Un Digimon.

- C'est quoi un Digimon ?

- Un montre digital.

- Tu es de la magie ?

- Moi je fais de la magie.

- WOW !

À ce moment je crus à la magie. Je continuai mes questions.

- Comment tu t'appelles ?

- DemiMagicmon. Toi tu es Mania.

- Comment tu sais mon nom ?

- Je t'attendais, tu sais ?

- Quoi ?

Une lumière s'alluma sur l'ordinateur. Ma petite chose et celle de mes frères qu'on avait laissé sur le clavier se mirent à briller. Tout d'un coup j'étais partie. Partie dans un autre monde…

La première expérience

Là j'ai commencé à avoir peur. Peu de temps après je vis mes frères arriver à la même place que moi. T.K. était le plus effrayé.

- Où on est ? demanda-t-il.

- Dans le Digimonde, répondit DemiMagicmon.

- C'est quoi le Digimonde ?

- Bah… c'est ça !

C'était trop beau. Autant beau qu'aujourd'hui. On a marché, et marché c'est le mot. Les trois autres boules ont pris de l'expérience. Ils sont devenus DemiBowlmon, DemiPuppymon et Miyomon. On marchait de plus en plus, un chance aussi que T.K. savait nous suivre. Il fallait absolument trouver où l'on était. La seule réponse qu'on trouva : perdus.

- Perdus ? …….. PAPAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !

- Calme-toi T.K. ! Mania, fais quelque chose !

- Je peux rien faire Ken, je ne sais pas quoi faire.

Où tout ça allait nous mener ? À un Monochromon qui nous découvra tous les trois. Comme s'il nous attendait à ce moment précis. Ken lança de son calme habituel :

- AAAHHH ! C'EST QUOI ÇA !

- UN MONSTRE ! criai-je à mon tour.

- Non, c'est un Digimon ! Courrez quand même ! s'écria DemiPuppymon.

Ce monstre nous lâcha pas d'une semelle. On allait se faire dévorer tout cru, surtout quand Ken trébucha par terre, mais tout d'un coup, en essayant de sauver le grand frère, nos digivices brillèrent. Les petits monstres prirent notre défense et on entendit en écho:

- DEMIMAGICMON, digivolve-toi en… MAGICMON !

- MIYOMON, digivolve-toi en… WORMON !

- DEMIPUPPYMON, digivolve-toi en… PUPPYMON !

- DEMIBOWLMON, digivolve-toi en… BOWLMON !

Bah ouais, ils se sont digivolvés. Nos digivices que l'on croyait inutiles, ont transformés nos petits compagnons. Bowlmon se mit directement devant le Digimon.

- FUMÉE DE NUIT !

Une fumée que je pourrais qualifier de brouillard aveugla Monochromon. Wormon s'avança à son tour.

- FILET COLLANT!

Une toile s'empara du Monochromon. Magicmon et Puppymon lancèrent leurs attaques.

- CERCLE MAGIQUE !

- SOLEILS ENCHANTÉS !

Après plusieurs répétitions, ces deux attaques firent que le monstre fut vaincu, assommé, crevé. Magicmon se retourna vers moi. Il souriait d'un air malicieux, et dans ce temps, je mesurais sa grandeur ! Je lui souriai à mon tour. Ken se pointa avec son insecte devant ma figure.

- Booouuuuhh un insecte !

- Raté, j'adore les insectes ! Mais…. Comment ils ont fait pour grandir ?

Cette question nous trotta pas longtemps dans la tête. La question était : Quand est-ce que nous allons retourner chez nous ?

C'est moi qui ouvrit les yeux le premier. Elle continuait à parler, parfois elle souriait parce qu'elle racontait des bons moments avec Ken et T.K.. Je regardai autour de son cou et je m'aperçus que ça n'allait pas du tout. Le collier des rêves brillait ! Et elle parlait comme si de rien n'était. J'allai chercher Matt, malgré le désagrément de tout à l'heure, pour m'aider. J'arrivai à la salle :

- Matt ? T'es là ?

- Juste ici…

Il se tenait dans un coin, les yeux vers le sol, les bras croisés. Je m'approchai de lui.

- Il faut que tu viennes ! Je ne sais vraiment pas ce qu'il arrive à Mania.

- Bah tu n'as qu'à voir avec elle, tu t'entends très bien à ce que je vois.

- … Matt, si tu veux savoir pourquoi elle t'a repoussé, c'est pour ne pas goûter à l'amour tout de suite.

- Et parce qu'elle m'aime pas.

- Nooonn ! Elle t'aime, je t'assure. Mais oublie pas qu'elle repart à Kushiro demain et qu'on risque peut-être de jamais la revoir.

- Hum…..

Il avait un air culpabilisé. Bon, assez c'est assez ! Je le traînai de force par le bras jusqu'à Mania. Il se sentit tellement mal à l'aise qu'il devint rouge en la voyant ! Mais Mania n'avait rien remarqué. Comme si elle pensait que j'étais encore là…

- Mais… elle parle depuis tout à l'heure !

- Parce qu'elle parlait tout à l'heure, Tai ? Et de quoi ?

- … Je t'expliquerai plus tard. Ce qui m'inquiète, c'est qu'elle est perdue dans ses pensées.

- …. J'ai un plan. On continue à l'écouter et si quelque chose se passe mal, on intervient.

Matt n'avait pas tort. Alors chacun de notre côté, on écoutait Mania parler.

Une retrouvaille du passé (Mania)

… On avait affronté plusieurs monstres, au niveau Champion, mais les Ultimes aussi ont voulu nous attaquer. On commençait à s'y habituer, un peu trop même. Puppymon et son flair, Bowlmon et son sens de l'orientation, Magicmon qui connaît le Digimonde comme sa poche ou presque et Wormmon qui s'occupait simplement de ralentir la marche, on était jamais perdus. Takara se sentait de moins en moins peureux, Ken avait appris à être plus autonome et moi, je me posais toujours ces mêmes questions qui me trottaient de jour en jour dans ma tête. Allons-nous sortir de ce cauchemar ? Allons-nous revoir nos parents ? Je ne trouvais aucune réponse. Mais l'explication de notre présence ici s'expliquait de plus en plus. Trois symboles étaient tracés dans une caverne dans laquelle on a dormi. Le Ciel, la Patience et la Liberté. Le premier représentait un nuage et une épée qui le trouait au milieu. Le deuxième ressemble à une fleur, et le troisième, à une tornade. Trois colliers se présentait : il s'agissait de nos scanners. On les prit, et les symboles se mirent à briller. On avait déjà tout prouvé, avec les nombreuses journées dans le Digimonde, notre sens du symbole. Mais un jour on en avait assez. T.K. fut blessé suite à une bataille contre des Vegiemons. Et on échoua tous quand fut venu le moment de rencontrer un Mega. Je pris une roche, enlevèrent nos scanners et nos symboles, et avec la pierre on les détruisit un par un, sans laisser de traces. C'est à ce moment qu'on revint tous dans le vrai monde. Devant l'écran. Avec nos monstres digitaux. On n'a plus jamais retourné là. Ken et T.K. cachèrent leurs digivices, moi je l'ai enterré sous un tas de feuilles dans un tiroir. Mais…

Une pensée m'envahit. Comment avais-je tout oublié ? Mon collier, sans m'en apercevoir, brilla plus fort. J'ouvris les yeux tout de suiteet je m'aperçus que Matt était arrivé. Mais une lumière nous enveloppa tous les trois qui nous transporta… ailleurs…

- Mais… où on est, là ? demanda Tai.

- J'en sais autant que toi…

- Et ton collier brille toujours, fit remarquer Matt.

- Je sais…. Mais pourquoi ?

On se regarda tous les trois. Puis on entendit un gémissement. On eurent la même pensée et on a couru vers cette direction. Peu à peu, je remarquai une petite fille…. !!!! J'arrêtai les gars dans leur course.

- Arrêtez !

- Qu'est-ce qui ce passe Mania ? Tu n'arrives plus à marcher ? reprit Tai avec un sourire moqueur, qui n'est pas le mien pour l'instant.

- Non mais là-bas…. C'est….

- C'est une fille oui, pourquoi ? plaisanta Matt

Une fille, mais aux cheveux touchant presqu'à terre. Tenus avec un bandeau mauve. Quand son visage se pointa vers ma direction, je n'ai eu plus de doutes et je vis exactement les couleurs. Cheveux verts, yeux bruns foncés, tenant un ocarina dans ses mains…

- C'est moi.

- QUOI ! Mais toi tu es ici, pas là-bas ! s'étonna Tai.

- Non, c'est mon moi d'enfance….

J'avançai pas à pas pour voir ce qui n'allait pas. Une autre silhouette se tenait à côté avec une baguette. Cheveux orangés et yeux verts perçants, je le reconnu tout de suite. Magicmon…. Ils parlaient. J'avançai vois savoir tout. Je finis par entendre deux voix distinctes, mais très élevées.

- Mania, tu es sûr de vouloir faire ça ?

- Oui. J'ai trop de remords.

- Mais tu vas tout oublier ce qui s'est passé de cette façon, à partir de ta naissance ! Je ne veux pas que tu oublies tout, mais je ne peux pas non plus t'en empêcher.

- Je veux oublier. J'ai jamais aimé mon enfance, de toute façon. Je veux oublier…

Jamais aimé ? Je… J'avais jamais aimé ? Mes plus beaux souvenirs….. Magicmon pointa sa baguette, prononçant des paroles que je ne comprenais pas. J'avais oublié. Mon père, mon aventure… J'avais oublié... Tout. Mes genoux finirent par s'écraser au sol, de même que mes mains.

- Mais qu'est-ce qui m'a pris ? Pourquoi j'avais fait ça ? criai-je en sanglotant. POURQUOI !

Je ne voulais pas oublier, j'en suis sûre. J'ai passé de très bons moments dans mon enfance. Et là, je ne savais plus ce qui m'était arrivé. Je me souviens maintenant. Ce sont Ken et T.K. qui essayèrent de tout me rappeler. Mais pour le Digimonde, ça rimait à rien de me le faire rappeler. Sauf Takara qui m'avait fait avalé que c'est lui qui avait crée ses Digimons et que nous on en a que créer un. Je ne me comprends plus. Alors qu'est-ce que j'ai comme années d'expériences dans ma vie ? Mes larmes versèrent une par une, de plus en plus vite. Pourquoi j'ai tout renié ? Pourquoi j'ai demandé ça ? Une main glissa sur mon épaule. J'arrêtai de pleurer subitement. C'est Takara, mais plus jeune, avec sa coupe de cheveux que j'aimais beaucoup.

- Quoi c'est ton nom ? Et pourquoi tu pleures ?

- Mon nom ? ….. Je suis une amie. Si je pleure c'est parce que…

Devais-je tout dire, ou je garde pour moi, comme la dernière fois ?

- Je pleure parce que j'ai fait quelque chose de très mal, et je le regrette beaucoup.

- C'est pas bien ! s'écria-t-il en riant.

Son rire est si joyeux… Comme s'il n'en savait rien, mais qu'il s'en fichait. Je me mis à rire avec lui. Ce n'est qu'un enfant qui ne comprenait pas la situation, mais qui est toujours prêt à rire, même si ça allait mal. Je n'avais pas oublié non plus, il a vécu la même chose que moi, mais beaucoup plus jeune. Je le serrai dans mes bras. J'avais compris. Qu'il ne fallait pas abandonner devant un problème, et de le surmonter. Ce coup là, c'est en riant et en étant heureuse que j'ai pu l'affronter. Takara disparut, la lumière aussi. J'étais sur le banc, Matt et Tai se tenaient à côté de moi. Le collier avait fini de briller. Les deux garçons s'écrièrent en même temps :

- Est-ce que ça va ?

- .. Oui, je vais bien !

- Mais on t'a entendu hurler…

- Et Matt et moi s'est inquiétés. Tu es sûr que ça va aller ?

- …. Oui, inquiétez-vous pas. Merci quand même.

Je me levai et je me dirigeai vers la maison à Gennai.

- Vous allez me retrouver dans une des chambres à Gennai, souriai-je

- D'accord ! s'écria Tai. Moi je vais voir dans la salle.

Je me rendis aux chambres, me croyant seule.

Espions en herbe (Gabumon)

Je vis Tai arriver dans la salle. Je me tenais avec Magicmon et les autres Digimons, et ça m'amusait de voir Kari danser avec T.K., deux enfants, tiens ! Magicmon regardait de gauche à droite, puis alla voir Tai.

- Qu'est-ce qui s'est passé ? Vous étiez absents plus d'une heure ! Et où est Mania ?

- Mania et moi on s'est parlés, puis elle est partie dans une des chambres. (…)

À ce moment Tai fouilla tous les coins, puis s'écria :

- Je crois que Yamato est parti avec elle ! Enfin bon, revenons à mes préoccupations…

- Hum…. J'ai toujours été curieux….

Il se tourna vers moi, un sourire aux lèvres.

- Gabumon… tu sais ce que je crois ?

- Mouais, mais tu veux bien m'expliquer comment !

C'est simple, il veut qu'on aille voir ! C'est pas une mauvaise idée, par contre…

- Par tous les moyens, je suis partant !

- Bravo ! Comme ça on va savoir toute l'histoire.

- Mais… comment on fait pour y aller sans se faire remarquer ?

- … idée !

Il sortit sa baguette magique, prononça d'autres mots que tout à l'heure. Je me sentis un peu plus …. Léger. Mais je voyais aucune différence… jusqu'à se que celui-ci me montre un miroir.

- ………………………………. !

- T'inquiète, t'es pas un vampire ! On est juste… invisibles.

- Mais où que t'es ?

- Derrière toi, Gabu. Enfin je crois !

Je me retournai. Personne… décidément c'est une manie ! On ne se voyait pas ni l'un, ni l'autre ! Enfin bon… on a fini par monter aux chambres, entendant deux voix :

- C'est toi Yama ?

- Oui c'est bien moi. Qu'est-ce que tu écris ?

- Bah attends, j'ai pas fini ! Ah euh c'est vrai tu ne peux pas voir. Attends, je te le dis mais c'est pas extraordinaire, j'ai pas la tête à réfléchir.

Sur la pierre rouge : Le collier pour les réunir main dans la main
Sur la pierre verte : Le collier pour ne plus avoir de soucis.

Sur la pierre jaune : Un collier pour aimer nos prochains

Sur la pierre bleue :

- Ooooh zut avec quoi je vais terminer ça ?

Il examina ce qu'elle avait écrit sur une feuille avant. Mania remarqua l'air triste et perdu de Yama.

- Bah, il s'est passé quelque chose Matt ?

- ….. Nan. C'est juste que je me demande pourquoi tu m'as rejeté tout à l'heure.

On allait enfin le savoir ! Elle lui dit tout simplement :

- L'amour commence par un regard, une caresse et finit par une larme. J'ai peut-être raison mais d'un côté j'ai tort.

- Pourquoi tu dis ça ?

- En fait, je vais te dire quelque chose. Ce n'est pas parce que je ne veux pas être avec toi que je t'ai repoussé, mais par la peur de ne plus te revoir par la suite.

- Ah…

Son regard froid croisa ses yeux bruns noisettes. Ils restèrent muets un moment, puis Mania baissa des yeux.

- Je suis vraiment désolée, Yama… je… je voulais pas te rendre comme ça….

Matt reprit sa tête pour la relever à ses yeux.

- Tu sais que je te pardonne, Mania. Ne fais plus ce visage désolé, tu es plus mignonne quand tu souris…

Elle resta un moment bête, se mettant à rougir comme au début. Le début de leur rencontre… où tout a commencé avec eux. Je défilai ces moments dans ma tête en souriant. Quand je les entendais au soir jouer de leur instrument, Magicmon endormi. Quand il la prit dans ses bras pour la première fois, pleurant doucement pour qu'elle reste vivante. Quand elle l'avait fait rougir au village des Gekomon. Quand Magicmon s'éclatait à énerver Matt et faire rire Mania à la fois. Et le feu de camp où ils avaient tant délirés… Je rêve de ce couple tous les jours. Surtout quand après Matt m'a confié son amour pour Mania. Je me disais que c'était possible, et je désespérerai pas. Mania se secoua la tête.

- ……………………………………………. T'as pas une idée pour le reste de l'écriture !

- Euuhhhh…… attends, peut-être « Et avec eux oublier nos ennuis. »

- ….. Matt, tu es génial ! Merci encore !

- De rien, Mania.

Elle écrivit vite fait sur la pierre bleue, puis elle remit le collier autour de son cou. Elle se leva de table, puis le regarda. Cette fois c'est elle qui s'approcha de lui. Je crois savoir ce qui va se passer. Ou peut-être pas. Cela pourrait finir comme la dernière fois qu'il s'est essayé pour l'embrasser. Bon, allez Gabumon, faut pas désespérer ! Yama regarda celle-ci.

- …Mania ?

- …Oui, Matt ?

Il se racla la gorge et commença :

- Est-ce que…. Tu… je……

Puis soupira :

- Je peux essayer de toucher le collier ?

- Bien sûr …

BAKA ! J'vais le tuer ! Demande-lui de t'embrasser ! Dis-lui je t'aime ! Serre-la dans tes bras ! TOUT MAIS PAS ÇA ! Je me donnai une claque dans le front, et je réalisai… Matt a pu toucher le collier lui aussi… Mais… comment… une lumière bleue traversait la chemise de celui-ci. Après avoir mémoriser des milliers de fois ce qu'elle avait marqué sur le collier….

- Magicmon, j'ai compris. Matt peut toucher au collier parce qu'il a aidé Mania à compléter son dessus. Et aussi parce qu'elle parle d'amitié, son symbole aide.

- Eh bah… maintenant faut se taire.

- C'est impressionnant quand même, non ?

- Oui, mais y'a plus intéressant Gabu ! Comme ce qui va se passer…

Matt serra le collier dans ses mains, puis pencha la tête vers Mania. Oui, c'est ça, donne-lui son premier baiser ! Il ferma les yeux, elle aussi.

- Mania, je vois que tu as terminé de graver le collier.

Mania tomba par terre et sa réaction me fit mourir de rire. Gennai avait entré sans la permission ! Mais j'aurais aimé quand même qu'ils ne se fassent pas déranger à la dernière minute.

- Euuuhh oui oui j'ai fini de graver Gennai !

- Voyons voir…

Gennai approcha pour toucher le collier, puis eut un choc électrique.

- Eh bien je crois que tu es toujours la seule qui peut porter le collier !

- Je peux pas nier, fit-elle en souriant à Matt.

Ce qui fut triste, c'est que ça s'est terminé là. Rien d'autre. Mania était trop fatiguée, alors on s'est endormis.

Le lendemain venait le temps des adieux... Takara donna un dernier baiser sur la joue à Mimi. Ken salua haut la main à Rachelle et Lexy. Matt prit un des crayons à Mania et marqua une adresse sur sa main.

- C'est mon e-mail, tu pourras m'écrire quand ça te chanteras...

- Je t'écrirai, promis…

- Bon, allez, faut partir... lançai-je.

Mania avait un peu les larmes aux yeux en voyant les autres. Mais elle se retient comme d'habitude. Elle regarda les autres d'un air triste. Yamato regarda autour et pendant que personne ne regardait, il lui donna un baiser sur sa joue. Mania souria un peu, puis son regard se détacha pour aller avec ses frères.

Ken traversa l'ordinateur, suivit de Takara qui regardait une photo discrètement et finalement Mania, qui souria une dernière fois à Matt et à moi. Le plus drôle c'est que vous savez quoi ? Tinymon est reparti avec Mania. Ha ha ! Elle l'a emporté, ainsi que les autres !

Épilogue du collier des rêves

Bon, j'ai repris mon devoir de narratrice! Oui oui, c'est Mania... Ce qui c'est passé après? Voyons... Je ne sais pas ce que les autres sont devenus après notre aventure... Lexy, j'ai des nouvelles d'elle tous les jours avec la précision de dire qu'elle doit prendre aussi les nouvelles de Aquarumon à la demande de Magicmon... Rachelle m'écrit maintenant, ce qui est plus cher (mais plus amusant!). Ken continue à suivre mes traces, il joue encore au basket et maintenant, il y a pas longtemps, il a été nominé pour être le chef de son équipe! Takara est toujours aussi pensif. Il rêve de revoir Mimi prochainement! Ma mère a été un peu inquiète mais quand je lui ai tout raconté, elle fut obligée de me croire à cause de mes blessures. Moi, j'ai réalisé un nouveau projet de peinture pour le concours. J'ai illustré notre aventure en n'oubliant pas de mettre MetalWizardmon qui m'a sauvé la vie cette fois! Savez-vous quoi? Après avoir remis mon tableau, deux semaines plus tard, on a reçu une lettre venant de l'école. On l'a ouvert et on a reçu... trois billets pour aller à Hawaïï! On a sauté de joie! Mais nos parents ne peuvent pas venir, ils ont trop de travail. Alors il y a moi, Ken et T.K. ! Et nos Digimons aussi lol. Pour le cas du Digimonde, pas de nouvelles non plus. Faudra que je demande à Gennai un jour...

C'est la fin de l'histoire (enfin !) mais faudra une suite, non ? -' Rha pour ça je ne dis rien ! Vous verrez bien… Pour l'instant je n'ai rien à dire, ou sinon que j'adore toutes vos histoires les auteurs! J'évite les messages inutiles mais j'aimerais bien que vous m'écrivez à pour savoir si ça mérite une suite ou si vous avez apprécier, enfin je sais pas mais un message me ferait plaisir o Bon, voilà je vous laisse…

Mania Inauraichu,
Messenger of Liberty xxx

(Ceci est un fait réel. Tenez-en compte!)