Chapitre 10 : Pouvons-nous parler sans crier ?
Rogue poursuivait sa ronde quand il vit un élève se lever.
Saleté de Griffondor! Vous vous croyez supérieur pour vous permettre de vous lever? Tant mieux! Vous allez connaître la colère du professeur Rogue. C'est bien cela me donne une occasion supplémentaire d'enlever des points à cette maison maudite!
Il s'approcha. Lentement en essayant d'être encore plus silencieux. Certain de surprendre cet élève et de le faire sursauter et ainsi lui donner une raison de plus pour ôter encore plus de points. Tel un prédateur, il s'approcha de sa proie, mais il stoppa net en voyant l'identité de celle-ci: Miss Granger. Hermione. Durant son temps d'arrêt, il prit quelques secondes pour la regarder. Par Merlin, qu'elle était belle dans son caraco et son shorty rouge. Il avait envie de la prendre dans ses bras, de l'embrasser, de la protéger. Mais il ne pouvait pas. Elle lui avait dit. Elle l'avait rejeté. Elle s'était moquée de lui et de ses sentiments. Que devait-il faire? Demi-tour? Baisser les bras? Non il ne pouvait pas. Il était professeur, espion pour l'ordre du Phénix, se n'était pas une jeune Griffondor qui allait lui faire peur à lui alors il reprit toute sa contenance, et endossa le masque de la dureté. En effet, s'était son tour de garde et il ne devait pas perdre la tête. La préfete en chef venait de se lever, il devait aller la voir. C'était son rôle. Elle devait lui faire son rapport.
Mais pourquoi s'était-elle levée? Pourquoi? Elle n'en a pas assez de me torturer ainsi?
Encore une fois des questions sans réponses pour le professeur Rogue. Hermione quant à elle se retourna rapidement, elle se sentait épiée. Elle le vit. Il était là, Vraiment pas très loin d'elle, et surtout il se rapprochait. Elle pouvait déjà le sentir, il l'enivrai. Dieu qu'elle était amoureuse de cet homme. Il avait été le seul homme qui l'avait écouté, qui l'avait aimé et surtout qu'il l'avait aidé à surmonter ses doutes, ses angoisses et ses peurs. Il l'avait aidé à oublier ses larmes et ses malheurs. Le seul qui l'espace d'un instant l'avait fait s'aimer et se sentir une femme. Une femme belle attirante et surtout qui donne envie de se battre pour rester auprès d'elle. Mais elle a cause d'une stupide promesse, elle avait tout gâché.
"Retournez-vous coucher."
Sa voix était froide et ne laissait place à aucune remarque. Pourtant Hermione ne voulait pas s'avouer vaincu. C'était pour elle la seule occasion pour lui parler réellement et sans passer par des excuses bidons.
Je dois être forte.
Alors avec un grand courage elle dit:
"Il me semble professeur que j'ai le droit de me lever quand j'entends du bruit. "
Hermione faisait face à Rogue. Elle n'avait qu'une envie c'est de se mettre dans ces bras. De toucher ses lèvres son corps et ses yeux… Même rempli de colère ils étaient craquant.
"Ne croyez pas que votre statut de Préféte en chef vous autorise tout et n'importe quoi Miss Granger. "
Une lutte de pouvoir s'engagea.
JE dois être forte. Je ne dois pas baisser la tête.
A quoi pense-t-elle?
"Dans ce cas suivez-moi! Je pense que vous avez un rapport à me faire. Nous allons dans le couloir. Vous avez fait assez de bruit comme cela, je ne voudrais pas que vos camarades se réveillent! "
Ils sortirent silencieusement de la grande salle.
A peine eut-elle franchit le pas de la porte qu'il la retourna de manière violente.
"Aie! "
Il ne prit pas la peine de s'excuser, moins de temps il serait en sa présence, moins il souffrira. Par Merlin, qu'elle était belle. Elle avait pris la peine d'enfiler un pull sur le chemin de sorte à ne pas se balader en caraco et en shorty et de ne pas avoir froid dans le hall d'entrée. Cependant, il n'en avait pas perdu une miette. Ses jambes si fines, ses hanches si bien dessinés, sa nuque plongeante. Ses yeux étaient gonflés, elle avait du pleurer mais qu'importe, il ne s'en souciera plus.
"Je vous écoute. "
"Tu n'es pas obligé de me faire mal. "
"Miss Granger, je vous rappelle que je suis votre professeur vous me devez le respect. Je vous serai donc gré de me vouvoyer. 20 points de moins à Griffondor. "
"La maison Griffondor n'est pas obligée de subir votre colère professeur, ne les tenez pas responsable de ce qui se passe. C'est contre moi uniquement.Et ce n'est pas la peine de crier! "
Rogue la regardait toujours droit dans les yeux. Il avait envie de ses lèvres, de son corps.
"Je ne suis pas en colère et je ne cri pas Miss Granger. Maintenant vous n'êtes pas autorisée à juger mes décisions. "
Il savait que ses paroles la blessaient au plus profond de son être. Il le savait car il ressentait la même chose.
"J'écoute "
"Mon rapport est celui-ci: Il y avait du bruit dans la grande salle je voulais savoir ce qu'il se passait et donc je me suis levée. Vous étiez là. J'ai compris la raison du bruit. "
"Etes-vous entrain d'insinuer que j'étais tellement bruyant que je vous ai réveillé Miss Granger? Alors sachez, petite impertinente que je ne fais jamais de bruit quand je me déplace. Alors je vous écoute donnez-moi la vraie raison. Pourquoi vous êtes-vous levé? "
"Je viens de vous le dire Monsieur. "
"Et je viens de vous reposer une question Miss Granger. Ne jouez pas avec ma patience. "
Plus un mot… Le silence. Ils se dévisageaient. L'atmosphère était à couper au couteau. Qui prendra la parole en premier ? A son grand étonnement se fut Rogue qui le fit.
"Peut être que j'aurai du passer mon chemin le soir où je vous ai trouvé en pleure. "
Hermione ne comprenait pas ou peut-être elle comprenait trop bien…
"Pourquoi dites-vous cela professeur? "
Sa colère remontait à la surface. Il devait partir, il ne voulait pas lui faire mal. Mais il ne pouvait pas perdre la face. Elle n'était que son étudiante après tout. Oui SON étudiante. Il s'approcha d'elle de plus en plus. Elle ne bougeait pas un poil. Elle avait confiance en cet homme elle lui aurait remis sa vie s'il le fallait. Elle continuait à le fixer droit dans les yeux. Bientôt il ne se trouvait plus qu'à quelques centimètre d'elle. Sa poitrine frôlait son torse. Cela lui faisait de l'effet. Une bosse commençait à se former. Il se forçait à penser à autre chose. Il replaça sa cape de manière à cacher son envie. Et il en avait envie. Il avait envie de la prendre, de coller ses lèvres sur les siennes, de mêler leur langue. De venir en elle, de lui donner du plaisir.
"Peut être que je devrai te violer pour que tu puisses me regarder, que tu puisses me voir? "
"Quoi? "
" Peut être que c'est ça que tu veux Hermione. Je t'ai vu durant le repas. Tu riais gaiement en lançant des regards langoureux à Malfoy. "
"Ma parole mais tu es jaloux! Et s'il te plait arrête de crier. "
"Pourquoi Hermione? "
"Tu es mon professeur. "
Elle devait tenir le coup. Il était proche d'elle, elle sentait son parfum, il l'enivrait. Mais il y avait cette promesse.
Il lui saisit les poignés, il était fou. Fou d'amour, fou de rage. Il lui bloqua les bras dans le dos. Elle ne bougeait pas. Elle connaissait la situation, elle l'avait déjà vécu. Seulement cette fois elle était avec l'homme qu'elle aimait et elle n'avait pas peur. Elle lui dit:
"Est-ce vraiment ce que tu veux Séverus? "
Il la regardait. Elle le rendait vraiment fou.
"Vous voulez vraiment savoir pourquoi je me suis levée professeur? "
A quoi joue-t-elle?
"Si je me suis levée c'est parce que je savais que vous étiez là. J'ai senti votre présence. "
Elle continua rapidement avant que le professeur n'ait le temps de parler. Elle devait lui dire.
"Je ne dors pas depuis que je vous ai dit que nous ne devions plus nous voir. Je m'en veux de vous avoir fait souffrir car cette douleur je la partage au centuple au quotidien. Je sais que vous m'en voulait professeur. Mais je sais et vous aussi que c'est la meilleure chose à faire. "
Dans son flot de parole, sa voix commençait à la trahir. Des larmes reprirent ce chemin qu'elles connaissaient tant. Alors sans comprendre pourquoi elle posa simplement sa tête sur le torse de son maître de potion.
"Si tu savais au combien je m'en veux… "
Rogue ferma les yeux. Le poids de sa tête sur son torse n'était rien en comparaison du poids de ses mots.
A-t-elle vraiment conscience de ce qu'elle vient de dire.
Il devait l'aider.
Oui tu dois être forte.
Il la lâcha et fit demi-tour. Avant de claquer la porte il lui dit:
"Demain 13h00 retenue dans mon bureau. "
