Le lendemain matin Nil se réveilla en sentant un souffle chaud contre son cou, un léger frisson la parcourra et un sourire se dessina sur son visage. Elle baissa la tête et embrasse le sommet du crâne de la femme endormie dans ses soutiens-gorge. Alice remua dans son sommeil, elle serra le poing et sa respiration s'accéléra. Elle sentit une chaleur l'entourer qui l'apaisa, sa respiration se calma et la jeune femme retrouvant un sommeil serein.
Nil profita quelques minutes de la présence de la tatoueuse puis se leva, rejeta Alice profiter d'un sommeil réparateur. Elle se dirigea vers la salle de bain pour revêtir un survêtement et un t-shirt. Elle s'était dite qu'elle pourrait aller chercher le petit-déjeuner pour sa compagnie. Elle laissa alors un petit mot pour la tatoueuse au cas où cette dernière se réveillerait avant son retour.
« Salut Alice, je suis sortie 5 min. Ne bouge pas de l'appart sans moi je reviens vite. Si tu as besoin de quoi que ce soit, sers-toi dans les placards.
À tout de suite Néant. :)»
Elle claqua seulement la porte et se dirigea vers la boulangerie où elle avait l'habitude de se rendre. Elle y acheta deux pains au chocolat et un croissant ne connaissant pas les goûts de la jeune femme. Elle décide également de prendre une bouteille de jus d'orange. Sur le chemin du retour, la boxeuse passe devant un marchand ambulant de fleur. Elle s'arrête quelques secondes devant le stand. Nil se demandait si cela ne fonctionnait pas trop de prendre un bouquet pour la femme qui dormait chez elle. Après quelques minutes de réflexions, elle arrête son choix pour un petit bouquet de pivoines rose et blanc.
Lorsqu'Alice se réveilla, elle chercha Nil à côté d'elle, mais ne rencontra qu'une place froide. Soudain, la panique la gagna, elle ne savait plus où elle était. Elle se demanda si ce qu'il s'était passé la veille n'avait pas été un rêve et que Marc allait arriver d'un moment à l'autre. Des souvenirs de la veille la rattrapèrent, l'agression de Marc, sa fuite dans les rues de Rome. Elle se leva d'un lien et couru vers la salle de bain où elle déversa tout ce que son estomac contenait dans les toilettes. Elle s'assit contre le mur en ramenant contre elle ses jambes qu'elle entoura de ses bras et libéra alors les larmes qu'elle contenait depuis trop longtemps. Alice, c'était promis de ne pas craquer que Marc ne gagnerai pas, mais c'était beaucoup trop dur. C'était foi, c' était la fin elle ne se relèverai pas il avait été beaucoup trop loin. Elle avait l'impression d'être seule que rien de nouveau lui arriverai et que la même histoire aller recommencer comme toujours. Elle entend un cliquetis de clé dans une serrure et un poignet qui s'abaisse. Son sang ne fit qu'un tour, elle devait se protéger coûte que coûte. Elle se relève d'un bon et se dirigea vers la porte de la salle de bain qu'elle verrouilla. Puis elle recula jusqu'au lavabo, elle chercha dans les tiroirs les mains tremblantes pour trouver de quoi se défendre, elle empoigna un déodorant qu'elle pourrait utiliser comme un spray au poivre. Les larmes commencèrent à dévaler ses joues et son corps tremblait de toute part. Alice se figea quand elle vit la poignée de la porte s'abaisser. Et la personne derrière cette dernière qui tambourinait. Elle était persuadée que Marc l'avait retrouvé et qu'il allait encore s'en prendre à elle.
« - Alice, c'est moi Nil, est ce que tout va bien ? Pourquoi es-tu enfermée ? Exige la jeune femme.
- N... Nil, c'est bien toi ? Hoqueta Alice.
- Oui, c'est moi n'ai pas peur, ouvre moi s'il te plaît. »
Alice se précipita vers la porte qu'elle déverrouilla et l'ouvra en grand. Elle tomba nez à nez avec Nil, elle pouvait lire sur son visage de l'inquiétude, mais aussi de la tendresse. La tatoueuse se jette dans les bras de la boxeuse et laissa ses larmes sortir une nouvelle fois. Nil était décontenancé face à cette situation, elle ne savait pas comment apaiser la jeune femme ni comment réagir. Elle prit Alice dans ses bras et s'assit sur le sol en la serrant contre elle jusqu'à ce qu'elle se calme.
« - Chut, je suis là, rien ne pourra t'arriver. La rassura Nil en lui caressant le dos.
Alice lui a répondu par des sanglots.
- Je suis là, personne ne te retrouvera ici. Il ne te fera aucun mal tant que je serais avec toi.
- Tu me promets ?
- C'est promis, tu peux rester ici autant que tu veux. Et si tu as besoin de sortir où de te rendre quelque part, je viendrai avec toi. Tu ne seras pas seule. Déclara Nil en lui caressant le dos.
- Merci pour tout, mais je ne veux pas dépendre de toi pour vivre.
- Reste ici pour le moment. Le temps de trouver de quoi retourner et te soigner alors.
- Je veux bien merci. Dit-elle en serrant encore plus fort la boxeuse.
- Ça va aller ? Et désolé de t'avoir fait peur comme ça.
- Oui, merci. Ce n'est pas de ta faute, c'est moi, j'étais déboussolée en me réveillant, je m'excuse aussi d'avoir réagi comme ça.
- Aller n'y pense plus est vient, on va prendre le petit-déjeuner, tu dois avoir faim. Dit Nil en lui déposant un baiser sur sa joue. »
Nil aida Alice à se relever et toutes deux s'installent autour de la table basse du studio. Pour la première fois, Alice prêta attention à son environnement. Nil vivait dans un petit studio aménagé avec un coin nuit surélevé par rapport au coin salon qui se trouvait en contre bas avec deux marches cela formait comme un petit amphi théâtre. Proche de l'entrée se trouvait une kitchenette et la salle de bain était indépendante. C'était un petit logement, mais ce dernier était cosy et ressemblait à la boxeuse. la décoration était dans des ton neutre, avec quelques photos en noir et blanc prisent par la boxeuse ajoutée aux murs. Sur les marches du petit amphi, le théâtre se trouvait des coussins de couleur ocre ce qui formait un canapé face à une grande baie vitré avec vue sur les toits de Rome. C'
Alors qu'elle savourait son pain au chocolat, Alice réfléchissait comment elle pourrait aller de l'avant. Une idée lui trottait dans la tête, mais elle n'était pas sûre que ce soit la meilleure qui soit. Elle hésitait à en parler à Nil, mais en même temps elle voulait son approbation, mais également son soutien.
« - Après ce petit-déjeuner, il y a quelque chose que tu fais ? Demanda Nil
- J'aimerais bien aller visiter le Vatican. Enfin, j'y suis déjà allée, mais j'aimerais bien aller voir la chapelle Sixtine. Enfin, si ça ne te dérange pas.
- Ho bien sûr, nous irons ensemble ça fait longtemps que je n'y suis pas allée, ce sera l'occasion pour moi aussi, dit Nil avec un large sourire.»
Alice lui sourit en retour. Elle avait toujours eu envie d'admirer les œuvres de Michel-ange et plus particulièrement sa fresque ornant le plafond de la « Création ». Elle avait toujours voulu représenter cette œuvre dans un tatouage. Elle se dit qu'elle pourrait prendre avec elle un carnet de croquis pour réaliser des ébauches pour ce projet et planche de flash qu'elle proposerait à son retour en France. Alice se dépêche d'avaler son petit-déjeuner et d'aller s'habiller avec les affaires que Nil lui avait prêtées. Une fois prête elle rejoint la boxeuse et les deux femmes partent en direction du Vatican. Alice était tout excitée à cette idée de passer une journée à préparer des croquis, et le petit plus était qu'elle transmettait la journée avec Nil. Nil s'amusait à regarder les réactions d'Alice, elle lui faisait penser à un enfant que l'on entraînait pour la première fois à Disney. Elle regardait de partout et avait un large sourire collé au visage. Elle entraînait Nil par le bras et courrait dans tous les sens.
Une fois arrivée à la Chapelle Sixtine, Alice leva les yeux au plafond et fut frappée par la grandeur de l'œuvre de Michel-Ange. Elle s'arrête net et se retrouve bouche bée devant la « Création ». Nil regardait plus Alice que l'œuvre, elle osa lever les yeux et fut également surprise par la grandeur de cette œuvre. Lorsque Nil reporta son attention sur la tatoueuse, qu'elle ne fut pas sa surprise de la trouvaille assise en tailleur au milieu de la chapelle en train de dessiner. Elle avait remonté ses cheveux en chignon et mit ses lunettes sur son nez, cette vision fait battre le cœur de Nil plus vite. Les visiteurs la contournaient un air choqué, interrogatif ou amuser collé au visage. Nil procurait cette image tellement attendrissante. Cette scène crée tellement la personnalité d'Alice, qu' elle attrape son téléphone pour immortaliser cet instant avec plusieurs clichés de différents points de vue et lumière. Elle considéra le résultat et sa préférée était une photo en noir est blanc. Alice était de trois quarts son croquis sur les genoux, et sa main gauche tenant son crayon relevé à quelques centimètres de son carnet. Elle avec le visage tourné vers l'œuvre de Michel-Ange avec la bouche légèrement entre ouverte. Quelques mèches de cheveux s'échappaient de son chignon. Les visiteurs qui se sont révélés en arrière-plan étaient flous, la netteté avait été faite sur la tatoueuse. et sa main gauche tenant son crayon relevé à quelques centimètres de son carnet. Elle avec le visage tourné vers l'œuvre de Michel-Ange avec la bouche légèrement entre ouverte. Quelques mèches de cheveux s'échappaient de son chignon. Les visiteurs qui se sont révélés en arrière-plan étaient flous, la netteté avait été faite sur la tatoueuse. et sa main gauche tenant son crayon relevé à quelques centimètres de son carnet. Elle avec le visage tourné vers l'œuvre de Michel-Ange avec la bouche légèrement entre ouverte. Quelques mèches de cheveux s'échappaient de son chignon. Les visiteurs qui se sont révélés en arrière-plan étaient flous, la netteté avait été faite sur la tatoueuse.
Lorsqu'Alice fut satisfaite de ses croquis et avait suffisamment de matière pour son travail, elle se releva et se dirigea vers Nil pour partir.
« - J'ai fini merci pour ta patience et de m'avoir accompagné ça m'a bien aidé pour mon travail. Et merci encore ça me touche énormément. Dit Alice.
- Mais avec plaisir et je dois dire que tu es très impressionnante lorsque tu travailles.
- Comment ça impressionnant ? Questionna Alice
- Il bien, lorsque tu réalisais tes différents croquis, tu étais comme habiter par une force qui te rayonnait, je sais pas comment expliquer. En plus, tu arrives à faire totalement abstraction aux gens qui circulent tout au tour de toi tellement tu es concentré dans ton dessin. Et je ne parle même pas des dessins en eux-mêmes qui sont absolument sublimes et proches de l'original avec tellement de détails. J'ai presque envie que tu me tatoues l'un d'eux toute de suite.
- C'est vrai que lorsque je dessine, je suis dans ma bulle. Merci pour ces compliments. Désolé de t'avoir oublié.
- Ne t'excuse pas vu, on était là pour toi, je suis contente de t'avoir accompagné. »
Les deux femmes se dirigèrent vers le studio de la boxeuse lorsqu'Alice prit sa décision. Elle souffla un bon coup et osa exposer son idée à Nil.
« - Dit Nil, je peux te demander quelque chose ?
- Bien sûr, dis-moi tout. Elle appréhendait ce qu'elle allait lui demander.
- Voilà, en fait, j'aimerais avoir une conversation avec Marc pour lui montrer que je refuse de vivre dans la peur. Surtout lui faire comprendre que nous deux, c'est fini à tout jamais que je ne reviendrai plus c'est fini. Que je ne veux plus avoir à faire avec lui et s'il continue, je porterais plainte contre lui. Évidemment, je ne le rencontrerai pas seul, mais dans un café comme ça, il ne pourra pas s'en prendre à moi. J'aimerais lui faire comprendre que je n'ai plus besoin de lui que je peux me débrouiller seule.
- Tu es sûre de toi ? Que c'est la meilleure solution de le rencontrer ? Questionna Nil
- Je pense que oui, peut-être que comme ça, je pourrai me libérer un peu. Mais j'aimerais bien que tu m'accompagnes, je me sentirai plus rassuré. Mais si tu refuses, je comprendrai aussi, je ne veux pas te déranger.
- Si c'est ce que tu veux bien sûr que je t'accompagne. Je l'aurais fait même si tu ne m'avais pas demandé. C'est quelque chose de non négociable même.
- Merci beaucoup de faire pour moi. Dit Alice en déposant un baiser sur sa joue. »
