Disclaimer : rien n'a changé, je ne suis qu'une copiste, bien contente de se servir du monde crée par JK Rowling.
Chapitre 2 : Chemin de Traverse.
La foule bigarrée et bruyante qui se pressait dans cette allée fit peur à Albus qui voulut s'arrêter. Mais ses parents le forcèrent à avancer et il se retrouva plongé au cœur d'un tourbillon de robes strictes et de conversations qui, pour lui, n'avaient aucun sens. Il ne voyait plus le ciel bleu et avait l'impression d'étouffer. Enfin, ils réussirent à pénétrer dans une calme boutique où les rares clients étaient silencieux. Un vendeur s'approcha d'eux, un sourire aux lèvres.
"Monsieur et Madame Dumbledore ! Comment allez vous ?"
"Marc, bonjour. Aurais-tu tous les livres marqués sur cette liste, s'il te plaît ?"
Alice tendit une feuille qui coupa le vendeur dans la tirade qu'il allait débiter. Il resta quelques instants la bouche ouverte tandis qu'Alice montrait des signes d'impatiences. Albus se retenait de rire et il voyait son père dissimuler un sourire. Alors que le vendeur prenait la liste pour fouiller dans ses rayons, Alice observa son fils d'un œil critique et entreprit de lui arranger ses vêtements et sa coiffure. Albus protesta pour la forme, mais il savait qu'il n'aurait pas le dessus. Sa mère avait ces gestes secs qui lui indiquait qu'il valait mieux ne pas désobéir, au risque de se faire disputer, ce dont il n'avait, mais vraiment, pas envie à cet instant. Le vendeur revint avec la pile de livres demandés que sa mère s'empressa d'aller payer. Ils ressortirent tous les trois, Albus toujours encadré par ses parents. Ils entrèrent dans une nouvelle boutique où le silence feutré se faisait oppressant. Un vieil homme voûté s'approcha d'eux. Il avait l'air fragile et pourtant on sentait une grande puissance magique émaner de lui. Une couronne de cheveux blancs et sa manière de marcher effrayèrent Albus. Qui se rapprocha imperceptiblement de sa mère.
"Monsieur et Madame Dumbledore."
Sa voix doucereuse n'inspirait rien de bon à Albus.
"Comment vont vos baguettes ? Auraient-elles un problème ?"
"Non, non, Monsieur Ollivander. Nos baguettes vont très bien, n'est-ce-pas Théo ? Si nous sommes ici, c'est pour notre fils, Albus."
Alice le poussa devant lui et il se retrouva nez à nez avec le vieil homme qui le fixait de ses yeux brillants. L'homme repartit en marmonnant vers le fond du magasin.
"Maman ? C'est quoi cet endroit ?"
"Chéri, c'est ici qu'on achète nos baguettes."
"Mais … Je croyais qu'on les fabriquaient nous même ?"
Le rire de son père le soulagea un peu de la pression du magasin mais il ne comprenait pas la raison du rire. Il se tourna vers sa mère qui avait un sourire aux lèvres.
"Mais, papa. Mareck et Morgana, ils fabriquent bien leurs baguettes, non ?"
"Bien sûr, jeune homme. La voix le fit sursauter. Mais c'est un secret bien gardé. Cependant, les deux que vous citez sont des êtres de légende. Il paraîtrait pourtant que quelque uns sont capables de fabriquer leur baguettes et je ne crois pas que vous en soyez encore là."
C'était le plus long discours du vendeur qui parut essoufflé par l'effort. Une lueur de défi passa dans les yeux d'Albus.
"En attendant, prenez celle-ci."
Le vendeur lui tendit une baguette. Il s'en saisit, fit quelques mouvements du poignet et … rien. Albus était déçu.
"Essayez celle là."
Albus la saisit et fit un mouvement sec du poignet. Beaucoup de coffrets tombèrent de leurs étagères et une lampe explosa.
"Trop puissante, jeune homme. L'homme, pensif, le fixa quelques instants. Ha ! Je crois que j'ai ce qu'il vous faut."
Le vieil homme repartit en claudicant et Albus en profita pour détailler la boutique. Il vit avec étonnement que des milliers de coffrets étaient rangés dans des étagères. Il voulut poser une question à sa mère mais déjà le vendeur revenait.
"Celle-ci !"
Il lui tendit un coffret bleu dans lequel luisait faiblement une baguette. Il la prit et se sentit comme transporté. La baguette cracha des étincelles. Albus se sentit tout à coup plus vivant, il était un avec sa baguette. Le vendeur sourit.
"Bois de rose, un crin de licorne et une émeraude taillée. 28,5 cm. Exactement ce qu'il vous faut."
Sa mère paya et rangea la baguette dans le coffret qu'elle lui tendit. Albus le serra contre son cœur. C'était sa baguette. Plus petit, il s'amusait avec celle de sa mère mais maintenant il avait la sienne. Et quelle sensation quand il l'avait prise ! Il considéra le vendeur d'un œil neuf ; une sorte de magicien capable de lire les hommes. Le vendeur lui sourit.
"Chaque baguette est unique, jeune homme. Et les éléments qui les composent font son caractère. Je vous laisse chercher par vous-même ce que la vôtre révèle. Vos parents vous seront d'un précieux secours."
Une nouvelle lueur de défi traversa les yeux d'Albus. Le vendeur ne semblait pas convaincu qu'il pourrait trouver la solution. Eh bien, il allait voir.
Ils ressortirent dans le soleil éclatant de midi, Albus serrant toujours le coffret contre lui.
"Allons manger à La Tête de Biche. Suis nous Albus."
Sa mère n'avait pas le cœur de reprendre sa main. Elle se dit qu'il était temps de lui faire confiance. Alice prit donc le bras de Théo et discuta gaiement avec lui.
"On entre, Albus ?"
"…"
".. Albus ?"
Alice se retourna, la peur au ventre. Son fils n'était plus là. Une angoisse sourde lui vrilla le cœur et elle serra plus fort le bras de son mari.
"Ho, mon Dieu. Notre fils. Théo, où est il ?"
"Calme toi ma chérie. Je vais le retrouver. Toi, attends ici."
Il serra la main de sa femme et disparut dans la foule. Alice dû s'appuyer contre le mur pour ne pas tomber. Les temps étaient troublés et leur fils était une cible idéale. Il avait un grand potentiel magique mais ne savait pas encore s'en servir. Elle se maudit intérieurement d'avoir laissé son enfant sans surveillance. Elle ne se le pardonnerait jamais s'il lui arrivait quelque chose. Son mari était un Auror réputé et avait de nombreux ennemis. Deux caractéristiques qui en alléchaient plus d'un. Et s'ils décidaient de s'en prendre à son petit ? Elle faisait les cent pas pour ne pas flancher. Elle se jurait de le faire payer à ces monstres, si jamais il arrivait quelque chose à son fils. Elle imaginait déjà les sorts qu'elle utiliserait avec joie si …
"Maman !"
Elle se retourna et vit une petite fille courir dans la direction d'une sorcière brune. Les larmes lui montèrent aux yeux. Elle allait repartir pour un énième tour lorsqu'elle le vit. Son fils. Il scrutait la foule, pas inquiet mais attentif. Elle l'appela et il se tourna vers elle avec un sourire soulagé. En quelques pas, elle fut près de lui, le serrant à l'étouffer.
"Oh mon dieu, chéri. Mais où est ce que tu étais ? Oh mon dieu, j'ai eu si peur !"
Étouffé par les caresses de sa mère et étourdi par son flot de parole, Albus n'arrivait pas à répondre. Elle l'entraîna à l'intérieur et appela son mari avec son révéliroir. Il apparut quelques instants plus tard, soulagé.
"Eh bien, fils ! Tu peux te vanter de nous avoir fait une belle peur."
L'après midi passa rapidement. Son père et sa mère l'encadrait fermement et Albus n'était pas mécontent de cet état de chose. Il ne comprenait pas ce qui s'était passé. Il suivait ses parents et tout à coup, plus rien. Il ne les voyait plus. Heureusement, il savait à quel endroit ils allaient il avait donc demandé son chemin à plusieurs sorciers qui lui avait très gentiment répondu en lui indiquant la route à suivre.
"Albus ? Tu te lèves tout de suite !"
Une tête blonde émergea des couvertures.
"Mais, m'man ?"
"C'est la rentrée aujourd'hui. Alors, debout !"
Albus essaya de paraître aussi enthousiaste que sa mère sans y parvenir. Alice lui tendit des vêtements et s'assit sur le lit pour ébouriffer affectueusement les cheveux de son fils.
"Ca va bien se passer, mon cœur. Je t'attends en bas."
Il lui offrit un sourire incertain et elle descendit. En soupirant, Albus s'extirpa de ses couvertures. Il réussit à s'habiller dans un temps record et posa les yeux sur sa table de chevet. Bah, s'il y avait un problème, il aurait sa baguette. Il sourit intérieurement. Son père lui avait appris quelques sorts. Albus prit le même chemin que sa mère, avala rapidement son petit déjeuner et le suivit. Le trajet lui parût bien trop rapide à son goût et il se retrouva, avec sa mère, devant le bâtiment gris de l'école.
"On dirait un ogre, observa-t il."
Sa mère rit. Alors c'était ça l'école ? Albus haussa un sourcil, surpris. Un simple bâtiment tout gris et plutôt bruyant. Ha non. Le bruit venait des autres enfants. Il aurait voulu être enthousiaste mais non. Il n'y arrivait pas. Bref, la journée allait être longue. Il soupira et se dirigea lentement vers l'entrée de l'école, après que sa mère l'ait embrassé.
"Albus !"
Il se retourna et vit Amy, sa cousine, courir vers lui. Au moins, il ne serait pas seul. Il eut son premier vrai sourire tandis que sa cousine arrivait à sa hauteur.
"Amy ! C'est génial, on est ensemble."
Essoufflée, elle ne pût qu'hocher la tête. Ils entrèrent main dans la main dans la cour et furent appelés par le même professeur. Les deux enfants, à la fin d'une file d'une quinzaine d'élèves, se regardaient inquiets mais heureux. Ils ne savaient pas ce qui les attendait mais ils étaient ensemble.
Ouf, deux pour le prix d'un ce soir ! Je ne sais pas quand seront prêt les prochains chapitres. Désolé.
