Amer réveil.
Ils étaient tous deux allongés dans le lit. Lui dormait, la tête posée sur le ventre de la jeune femme et avait les bras enroulés autour de ses hanches, et elle, elle le regardait dormir en lui caressant inlassablement les cheveux. Endormi, il était tellement mignon qu'elle n'avait même pas envie de fermer les yeux. Ils étaient ainsi depuis une heure du matin, sans bouger.
Les cheveux de jais du jeune homme étaient extrêmement doux, même maintenant qu'ils étaient en bataille, et la jeune femme se dit qu'elle aurait pu rester ainsi toute sa vie. Elle se sentait tellement bien à présent, que le remord ne la rongeait même plus, mais elle savait bien que pour lui, tout serait différent. Lui, il s'en voudrait, mais c'était compréhensible, et pourtant la jeune femme ne pouvait s'empêcher de penser que c'était totalement stupide.
Au début, aucun des deux n'avait pensé finir ainsi, surtout pas lui. Lorsqu'ils s'étaient embrassés, elle avait senti qu'il ne se sentait pas très bien, et il avait eu encore de nombreux doutes par la suite, mais à présent il avait l'air bien. Un petit sourire passait parfois sur son visage, mais n'y restait jamais plus de quelques secondes.
Soudain, il poussa le gémissement de quelqu'un qui aller se réveiller, et lorsqu'il ouvrit les yeux et qu'il la vit, un sourire se dessina sur ses lèvres et y resta un peu plus longtemps. Ils se regardèrent un moment en silence, puis le sourire s'effaça du visage du jeune homme et il la lâcha.
– Roy, commença-t-elle.
– Comment ai-je pu ? demanda-t-il, plus pour lui-même que pour qui que se soit.
– Tu m'as dit toi-même que Maes serait heureux que je recommence une vie, qu'il n'aimerait pas que je reste toute ma vie écrasée par le chagrin, que c'était ce qu'il y avait de mieux pour Elysia et moi !
– C'est vrai, dit-il, c'est le mieux pour vous, mais pas avec moi.
– Pourquoi pas ? Mieux vaut encore que je finisse mes jours aux côtés de son meilleur ami que de quelqu'un qu'il n'aimait pas, tu ne crois pas ?
Mustang détourna le regard. D'une certaine manière, elle avait raison, mais cela ne l'aiderait pas à ne plus culpabiliser. Il sortit du lit et se rhabilla rapidement, tandis que Gracia se leva et enfila un simple peignoir, puis elle le regarda faire, le visage empreint de tristesse. Dans sa hâte, le colonel s'habillait n'importe comment, et il dû déboutonner et reboutonner sa chemise au moins trois fois avant qu'elle ne soit mise correctement, et finalement, il sortit de la chambre. Gracia poussa un profond soupir et le suivit. Il était sur le point de partir.
– Je ne peux rien faire pour te retenir ? demanda-t-elle.
– Je ne pense pas. Désolé.
– J'aurais tant voulu refaire ma vie avec toi…
Mustang se retourna et lui offrit le sourire le plus triste qu'elle eût jamais vu.
– Un jour peut être, murmura-t-il.
Elle s'approcha de lui et l'embrassa. Les mains du colonel étaient sur le point de se poser sur la taille de la jeune femme, mais il se retint et tous deux s'écartèrent. Puis, Gracia ouvrit la porte.
– Tu es sûr ? demanda-t-elle.
Il hocha la tête et quitta la jeune femme, qui le suivit du regard jusqu'à ce qu'il tourne au coin de la rue.
Merci à ma correctrice Milenaz, sans qui vous vous seriez déjà arraché les yeux à la vue de toutes mes petites fautes '
