Titre : 'Espoir'

Auteur : Tamilselvi

Pairing : Je préfère vous laisser deviner les personnages principaux… Et si vous n'avez pas d'idée, je pense que la suite devrait vous éclairer davantage ;)

Disclaimer : Mis à part l'intrigue, les faits relatés et quelques personnages, rien n'est à moi, tout est évidemment à l'illustre JKR, aux éditions Bloomsbury et à Warner Bros Sinon, l'idée de cette fic m'est venue en visionnant pour la énième fois un film tamoul que j'adore, j'espère ne pas en gâcher la saveur en remixant son intrigue à la sauce Harry Potter ;)

Rating : R. Je tiens à préciser que cette fic est un slash, et contient donc une relation homosexuelle… Donc, si ça ne vous plaît pas, passez votre chemin :)
Spoiler : Tomes 1 à 6 si vous n'avez pas lu HBP, je vous déconseille de me lire !

Résumé : quand tout s'écroule en un instant, il ne reste plus que l'espoir, l'espoir de le retrouver, l'espoir de pouvoir vivre à nouveau… Il s'accrocha à son pendentif autant qu'à son espoir, et attendit en murmurant son nom à la brume vaporeuse…

NDLA : Suite à une grosse panne d'inspiration et d'un manque de temps considérable (qui croirait que même pendant les vacances on n'a jamais le temps de faire tout ce qu'on veut ?), j'ai préféré couper ma fic en chapitres plus courts que prévu, ça me motive plus à écrire… J'espère que la fac ne va pas bousiller mon désir de poursuivre mon histoire…
Bonne lecture :) et n'hésitez pas à me faire part de vos réactions

Attention > l'histoire commence environ un an avant les faits relatés dans le prologue...

PARTIE I : Clotho

Chapitre 1 : Etrange songe d'une nuit d'été.

Cela faisait déjà quelques minutes qu'il était assis dans son lit, le corps raide, le souffle court. Son drap rejeté sur ses genoux, il essayait de se souvenir de ce rêve, ce cauchemar qui l'avait si brusquement réveillé alors qu'il faisait encore sombre dehors.

Par la porte vitrée de sa chambre pénétrait la noirceur du ciel nocturne, l'enveloppant de ténèbres malgré la lumière produite par sa baguette… Il pressa les paumes de ses mains contre ses yeux, fermement, essayant de saisir ces images qui commençaient déjà à lui échapper.

Une course, oui…il courait dans un espace clos… Une sorte d'entrepôt, de galerie souterraine… Partout, des chaînes humides et rouillées pendaient d'un plafond noyé dans l'obscurité… Il s'accrochait à des grillages, glissant ses doigts à travers leur maillage serré, hurlant quelque chose… Il ne faisait pas totalement noir ; il se souvenait du faisceau de lumière généré par sa baguette… D'ailleurs, il l'avait apparemment tenue dans sa main en murmurant 'Lumos' dans son sommeil, car l'extrémité de sa baguette luisait toujours dans le monde réel comme elle avait éclairé son chemin dans le rêve… Un chemin de pierre, peut-être, recouvert d'une épaisse couche de terre…

Il courait, suivant ce chemin, un parmi une multitude, le seul qui soit maculé ça et là de tâches sombres qui brillaient d'un éclat terne à la lueur de sa baguette… Et il y avait ces grandes cages grillagées, partout… Oui, c'était bien dans ces cages qu'il regardait, s'arrêtant de temps à autre dans son parcours, ces cages désespérément vides... Les tâches devenaient de plus en plus larges et nombreuses au fur et à mesure de son avancée… Et enfin avait eu lieu l'événement qui l'avait réveillé en sursaut : la douleur cuisante à la base de son cou, violente, intolérable, comme si on lui appliquait un fer chauffé à blanc sur sa peau, la douleur, mêlée à un sentiment de désespoir… Il avait hurlé, et c'était en entendant son propre cri qu'il avait repris connaissance.

Il avait cherché quelque chose tout au long de ce rêve, il en était certain. Quelque chose ou quelqu'un qu'il avait envie de voir, tout en redoutant étrangement l'instant où se produirait leur rencontre… Impatience, agacement, appréhension, souffrance… et cette sensation d'oppression, comme s'il était enfermé dans ce lieu obscur, et qu'un millier de yeux le scrutaient… Angoisse profonde à l'idée de se perdre dans le dédale des chemins…

Ses doigts parcouraient la région de sa chair qui avait été meurtrie dans son rêve… Il fallait qu'il s'examine, qu'il inspecte son reflet pour voir s'il restait des traces visibles de sa blessure.

Serrant les doigts autour de sa baguette, il marmonna une incantation destinée aux chandelles disposées un peu partout dans la pièce, et, soudain, toutes leurs mèches s'enflammèrent, répandant mille lueurs vacillantes… Il fallut quelques secondes pour que la pièce soit finalement baignée d'une lumière faible et plus ou moins uniforme. Les chandelles étaient réparties dans toute la chambre, certaines trônant sur son chevet près d'une pile de livres épais, d'autres accrochées aux murs ou fixées à ses armoires, d'autres encore flottant à quelques centimètres du plafond.

Il se leva lentement, et sentit des picotements dans ses jambes, comme s'il avait réellement couru sur une longue distance… Face à sa psyché, l'unique miroir de son appartement, il put voir son reflet le contempler. Il avait la peau presque terne à la lueur des bougies, et ne portait pour seul vêtement qu'un short sombre qui lui arrivait à mi-cuisses. Ses membres étaient toujours aussi fins, sa chevelure encore plus en désordre que d'habitude, et ses iris brillaient d'un éclat vert émeraude presque surnaturel, d'autant plus que ses yeux n'étaient pas dissimulés derrière sa paire de lunettes.

Bien. A première vue, tout était normal, il ressemblait encore à Harry James Potter, jeune sorcier de 22 ans.

Harry se rapprocha du miroir. La pulpe de ses doigts passait et repassait inlassablement sur la surface de sa peau qui avait été brûlée, quelques centimètres en dessous de sa pomme d'Adam, et pourtant, son reflet ne lui montra rien de spécial, aucune marque, aucune trace de brûlure.

Il fallait se rendre à l'évidence. Ce n'était qu'un cauchemar. Un cauchemar bête, stupide, et banal… Non, tout sauf banal en réalité. C'était un rêve réalise, terriblement réaliste, avec toutes ces impressions mêlées qui l'effrayaient encore. Mais effectivement, avec un peu de chance, ce qu'il avait entrevu en rêve n'aurait jamais lieu en réalité, à moins que l'esprit de Trelawney l'ait possédé pendant la nuit pour lui prédire son avenir.

Mouais. C'était aussi probable que de voir Voldemort se rendre et se reconvertir dans une carrière de strip-teaseur.

Quoiqu'il en soit, Harry Potter avait eu peur d'un putain de rêve, et ça l'exaspérait fortement. La journée commençait mal… Il se sentait encore empli d'adrénaline, d'énergie, et savait pertinemment qu'il ne pourrait se rendormir avant d'avoir attendu que ses émotions s'estompent, aussi décida-t-il de prendre l'air un moment.

Il se dirigea machinalement vers la porte vitrée pour l'ouvrir et rester quelques temps sur son balcon. Celui-ci donnait sur l'est, et pourtant, aucune lueur ne rougeoyait à l'horizon. Le ciel était d'un bleu sombre, constellé d'une myriade d'étoiles scintillantes, et une légère brise nocturne rafraîchissait Harry, glissant sur sa peau et dans ses cheveux…

Du haut de sa tour, il pouvait voir que la ville sommeillait encore. Rares étaient les carrés de lumière qui se détachaient des immeubles ternes, seuls les lueurs des réverbères, de quelques phares de voiture et de panneaux publicitaires parvenaient à Harry, qui, d'où il se trouvait, avait une vue surplombant la majeure partie de sa ville.

Apparemment, il devait être trois heures, peut-être quatre. La tête reposant dans le berceau de ses mains, accoudé à la rambarde du balcon, Harry se laissait doucement envahir par une douce quiétude en contemplant la voûte céleste, quiétude qui contrastait totalement avec l'était d'excitation qu'il avait connu à son réveil… Contrairement à l'entrepôt souterrain, ici l'obscurité était apaisante, et lui permettait de se perdre dans l'observation des astres lointains.

On lui avait appris à les reconnaître, à les nommer, à décrire les mouvements et trajectoires des différents astres selon des lois physiques, et à les interpréter en Divination, mais jamais aucune science, aucune branche de la magie, aucune explication rationnelle ne saurait lui expliquer d'où provenait l'effet agréable de calme intérieur produit par une contemplation du ciel étoilé. Le calme. L'apaisement. Cette impression de grandeur.

Et parmi ces étoiles, quelque part, demeurait Sirius, la plus brillante de toutes.

Sirius, celui qui aurait pu être son père, son frère, son ami. Celui qui aurait dû l'être. Celui qui l'aurait été, si seulement Voldemort n'existait. Celui qui s'était effacé trop tôt, pour ne jamais réapparaître.

Combien d'hommes étaient morts à cause de celui qui se faisait pompeusement appeler Seigneur des Ténèbres ? Combien avaient souffert de cette guerre ? Le savait-il ? S'en préoccupait-il ? Ressentait-il un quelconque sentiment de culpabilité ? Il s'en foutait sûrement. Il rirait si on lui demandait ça. Tout ce qu'il veut c'est le pouvoir, l'immortalité, et un règne éternel sur un monde de sorciers dégénérés.

Harry avait perdu ses parents, puis son parrain, et quelques temps plus tard, son mentor, l'illustre Professeur Albus Dumbledore lui-même avait du se sacrifier pour que lui, Harry, puisse avoir la chance de vaincre son ennemi mortel. Certains de ses amis avaient péri, et les affrontements directs prenaient à chaque fois plus d'ampleur.

Bientôt, le ciel s'éclaircirait, les éclats stellaires faibliraient jusqu'à s'éteindre un à un, noyés dans un ciel d'azur, et l'astre diurne apparaîtrait face au balcon. Les gens en bas commenceraient à s'éveiller, à s'activer, la circulation s'intensifierait au fur et à mesure, et ces Moldus s'agiteraient, partiraient travailler, mener leur vie mécanique en s'intéressant à des choses tellement superficielles et futiles, ignorant qu'un monde coexiste avec le leur, le monde des sorciers, ignorant la lutte souterraine de l'Ordre, et son combat pour la survie de tous. Et surtout, cette ville ignorait qu'elle abritait 'le Survivant' en son sein.

Déjà quelques étoiles s'éteignaient au loin… Mais il lui restait encore le temps… Le ciel semblait l'inviter à le rejoindre, et c'est ce que Harry se décida à faire, sachant très bien qu'il était trop plein d'énergie pour tenter de retrouver son sommeil perdu. Il se retourna et entra dans sa chambre, saisissant ses lunettes sur son chevet et ses ajustant sur son nez. Il lui fallait s'habiller rapidement s'il voulait profiter de la nuit, alors il saisit un jean noir qui traînait sur le dossier d'une chaise, puis enfila une chemise en coton vert bouteille. Ses courtes bottes en cuir de dragon étaient au pied de son lit, alors il dût s'y asseoir pour les mettre et entreprit de les lacer en vitesse à l'aide d'un sort. Enfin, il s'enveloppa dans sa cape en fourrure noire, afin de rester au chaud malgré l'altitude. Car il ne voulait pas errer dans la ville comme il l'avait de temps au autre fait au cours de ses insomnies. Non, cette nuit, c'était le ciel qui l'appelait. Harry empoigna le manche de son Eclair de Feu, son excellent balai de course qui reposait contre le mur, et il l'enfourcha vigoureusement, avant de s'envoler, et partir loin, loin, loin…