Disclaimer : Pas à moi. Contexte et personnage tirés des livres de J. K. Rowling, excepté Alicia Travis qui est un personnage que j'ai inventé.

Je dédie cette fic à ma maman.

Coucou. Je suis vraiment désolée de n'avoir pas pu poster le chapitre avant, je ne comptais pas mettre près d'un mois avant d'updater mais je n'ai pas pu l'écrire avant. Je vous fais de très gros poutouxes à tous.

A/N : Beaucoup d'entre vous m'avez posé des questions sur ce que Blaise a demandé à Neville ou ce que Hermione veut faire faire à Draco mais vous vous doutez bien que je ne peux pas répondre. Hé hé, j'adore dire ça. Lol. (pas taper). Vous allez en savoir plus au fur et à mesure… comme vous vous en doutiez. Lol )

Message à KEROWYN : J'ai voulu te contacter mais dans aucun de tes messages tu ne me donnes ton e-mail. Si tu lis ce message et que tu veux bien, j'aimerais que tu me passes ton adresse (sinon, on pourra communiquer par reviews et chapitres, même si c'est moins pratique) parce que je voulais te parler à propos de la proposition que tu m'as faite et que j'accepte.

Onarluca, Crackos, Céline.s, Luffynette, Marie-Potter, Kitty-Luv-Snape, Ariane Maxwell-Shinigami, S-Jennifer-S, Eowyn Malfoy, Maliciaslytherin, Maggie, Anya et Xérès, Laika la Louve, Minerve, Dega, Astronema, An City Hunter, Mararan-Nerwen, Snapesexsymbole, Chanelle, Misss, Kero, Sigridia : Merci pour vos encouragements et appréciations. J'espère que vous ne m'en voulez pas trop pour le retard. Je ne sais pas quand je pourrais poster le chapitre suivant mais j'essayerai de ne pas trop tarder )

Luna Denree : C'est rien pour le quiproquo. Au moins, on voit la différence entre les expressions Québécoises et Françaises et cela ne peut que nous apprendre. Sinon, oui, j'ai vu les problèmes que tu avais avec ta maison et j'espère qu'ils seront vite rentrés dans l'ordre. Et pour mon avenir, oui j'aimerais beaucoup être écrivain. Merci pour tes encouragements )

Yuki-san3 : Hé hé, tu es l'une des seules à avoir remarqué quelque chose à propos du tableau… mais tu te doutes bien que je ne peux pas te dire en quoi il est spécial. En tout cas, tes idées étaient bonnes… pas tout à fait ça mais tu chauffes )

Lola Reeds : C'est là que je vois que je n'ai pas updaté depuis longtemps. Tu me disais que tu passais encore tes exams. D'ailleurs, comment se sont-ils passés ?

Souly : Voui ! Un Draco castré ferait bien des malheureuses… et des malheureux. Lol. Pour le tableau, tu me diras quand je révèlerai tout ce que tu pensais :)

Orlina : C'est vrai qu'en général, Sev fait craquer. Lol. Mais dans cette fic, parfois il m'énerve (et dire que c'est moi l'auteur… bon) parce qu'il est très sadique avec Riry… mais ça, il l'est toujours dans les livres de JKR donc, ça ne dépayse pas trop… à part le slash. Lol )

Sarah Levana : Personnellement, je trouve les chaps de 'Sorciers aux enchères' trop longs (lol) parce que je me dis à chaque coup que je ne veux pas que le chap soit aussi long que le précédent et à chaque fois, c'est le contraire qui arrive. Au début, quand j'ai commencé à écrire, mes chaps faisaient en moyenne 4-5 pages, maintenant c'est 6-7 et pour cette fic (sauf le premier) c'est 14 ! Là, j'ai écrit 12 pages. Je sais que ça met en joie les lecteurs… mais pas l'auteur. Lol. En tout cas, je suis contente que tu aimes )

Merawen : Je vais écrire 9 chapitres. Le premier est la vente, comme tu as pu le voir, les 7 suivants sont un chapitre pour chaque jour et le dernier sera pour ce qui va en découler. Je ne vais passer aucun jour.

Maud.62 : Moi j'adore le HPSS à la base mais si ça peut te rassurer, le Harry que je fais est toujours majeur et adulte dans sa tête. Parfois, il peut avoir des réparties stupides ou faire des bourdes mais quel adulte n'en dit pas ou n'en fait pas dans sa vie )

Diosa : C'est vrai que pour certains contextes, j'aime faire dire aux protagonistes des phrases qui peuvent signifier différentes choses comme ça, ça donne un peu de suspens (non, c'est pas du sadisme. Lol) Sinon, j'acquiesce, le comportement de Sev n'est pas toujours facile à écrire. D'une part parce que ça me révolte (lol) et parce qu'il ne faut jamais rater une occasion dans laquelle il ouvrirait la bouche pour lancer une de ses réparties made in Snape.

Kaori : Moi non plus, je n'aime pas les relations sado-masos à proprement parler mais là, je ne les vois pas ainsi, c'est peut-être pour ça que ça passe aussi bien pour toi que pour moi. Parfois, quand j'écris, j'ai envie de faire répliquer Harry dans la manière que moi je le ferais et c'est dur de se réprimer mais ce qu'il y a c'est que Sev a été souvent extrêmement humilié dans sa vie (par ses parents, j'en suis certaine : tout au moins son père, les maraudeurs, Voldemort et Neville et Harry a plus faible dose. Pour ces derniers, ce n'est pas de leur faute. L'un est avec son épouvantard et l'autre avec l'épisode de la pensine dans le tome 5 et ce qu'il s'est passé dans le tome 3) donc, je pense qu'il se venge en humiliant les autres. Ce n'est pas du sadisme pur, si tu vois ce que je veux dire. C'est une revanche pour lui. Et aussi, quand il voit Harry soumit et que ça l'excite, c'est plutôt parce qu'il l'imagine soumit dans ses bras. Ca ne veut pas dire non plus qu'il l'aimerait toujours tête baissée et amorphe dans un lit. Il veut avoir le dessus sur lui parce qu'il a l'impression d'avoir un espèce de contact avec lui. C'est comme un substitut à ce qu'il croit ne pas pouvoir avoir.

Cococloud : T'inquiète pas, Harry a apprécié la scène du bain, même s'il refuse cette idée. Et s'il n'aurait pas voulu laver certaines parties de son maître des potions, il ne l'aurait pas fait et Severus n'aurait rien dit. Il le teste plutôt qu'autre chose. Comme je l'ai déjà dit, parfois, les phrases ou comportements de Sev me révolte dans cette fic et pourtant c'est la mienne mais je me dis que si Sev avait réellement été attiré par Harry et qu'il aurait été dans ce contexte, il aurait fait cela à peu de chose près. Il n'y aura pas de viol dans ma fic ni de choses vraiment forcées mais Sev va continuer d'être Snape.

Bee orchid : Et bien je dois dire que ta review m'a fait extrêmement plaisir. Je suis contente que tu aimes ma fic alors que les slashs ne sont pas ta tasse de thé. J'espère aussi que 'Ce que veulent les hommes' t'a plu :)

Lice-Chan : Tu diras à ton amie que je la remercie pour ses félicitations et merci aussi à toi pour tes encouragements.

Lululle : Rectif la miss : Sev n'est pas maso. S'il a acheté des pinces pour tétons c'était juste pour narguer Harry. Je ne le vois pas du tout porter ça… mais je le vois bien faire autre chose avec… Hé hé. Lol )

Cachou : Perdu miss Trelawney :P

Maât : Voui, tu as dû remarquer maintenant que j'étais bien sur Ombre et Folie. A vrai dire, j'ai pas pu esquiver une fois de plus l'internement malgré ma lutte acharnée. Lol.

Aurélia : Tu vas pouvoir te remettre à manger des épinards, j'ai updaté. Lol. Je sais que l'attente a été longue mais il faut dire que j'ai d'autres fics et que les chaps de Sorciers aux enchères sont plus longs que les autres donc je mets plus de temps à les rédiger. En tout cas, j'espère qu'il te plaira )

Manehou : Bah Riry est dans le flou pour le moment. Il est arrivé chez Sev en le détestant et là, il voit que son prof le désire. Il se sent attiré mais se demande pourquoi. Je ne peux quand même pas le faire passer d'un extrême à l'autre. Ca ne serait pas crédible. Et pour Snape, pour l'instant, c'est vrai qu'il voit plus Harry comme un 'beau corps' qu'il rêve de glisser dans ses bras mais ça va changer lorsqu'il se rendra compte de ses vrais sentiments.

Aulili : J'ai apprécié que tu me dises que ma fic ressemblait à une autre. Ce que j'ai moins aimé c'est que ton message prêtait à confusion concernant un plagiat alors que je n'avais pas lu cette fic. Et, suite, à ta review, j'ai eu d'autres personnes (dont certains, je pense, viennent de la même personne mais sont rédigés sous des pseudos différents) qui en ont profité pour m'insulter ce que, tu conviendras, n'est pas très agréable. Sinon, ne t'inquiète pas, je ne t'en veux pas. Je sais bien que, de ta part, ce n'était pas méchant )

Alinemcb54 : Tu sais que ta review m'a aussi remonté le moral en flèche. J'avais quelques problèmes familiaux quand j'ai posté et, de plus, je recevais pas mal d'insultes de la part de certains 'lecteurs' donc ça ne faisait que m'attrister et de savoir que j'avais pu un peu illuminer ta journée a illuminé la mienne. C'est pour des personnes comme toi que je continue à écrire. Merci d'être là. (Et au passage, comment s'est passé ton bac ?)

Miya Black : Oui, je dédicace cette fic à ma môman… je lui dirai d'ailleurs parce qu'elle ne le sait pas… par contre, elle sait depuis peu que j'écris des slashs et elle ne s'en est pas offusquée, au contraire, donc ça va :) En tout cas, je suis contente que mon chap t'ait plu.

Nat666 : Non, sans rancune bien sûr et je suis désolée aussi d'avoir pris tes messages comme des insultes. Pour circonstance atténuante, il faut dire que quand tu as posté ces messages, je recevais plein d'insultes donc j'ai aussi pris tes reviews comme telles. Et je suis contente que tu aimes ma fic. J'espère que la suite ne te décevra pas :)

Vif d'or : C'est mignon tout plein de me remercier d'exister et ça me touche beaucoup mais je peux aussi le dire à votre encontre à tous parce que si je n'avais pas de lecteur pour m'encourager, je n'écrirais pas non plus :)

Mystique : Si, j'ai vu le film 3 et j'ai accroché aussi à une phrase… dite par Severus dans la cabane hurlante et qui m'a envahi d'une joie intense. Lol. Et c'est vrai qu'heureusement qu'il y a les fics pour attendre le tome 6 et surtout parce que JKR n'écrira, malheureusement, jamais de slash dedans. Merci pour tes encouragements en tout cas :)

Lily Ewans/Potter : Mdr. La patience est une vertu… et ne me dis pas que tu n'es pas vertueuse parce que ça, c'est ma réplique. Lol. On en était qu'au chap 3 et Riry détestait Sev en arrivant, je ne peux décemment pas les faire se sauter dessus… ça sera pour plus tard. Lol.

Tiayel : Oh t'inquiète, Saint Citron a été entendu par moi mais pas par toi ma ch'tite Tia dont j'attends encore les HPSS promis depuis la fin de tes examens et que je n'ai pas encore vu venir (et là, j'ai plus de souffle car la phrase est trop longue. Lol). T'ai-je parlé de ma dragonne, Candy, qui adore tout autant que moi les slashs et les updates ? Lol. Tu sais donc ce qu'il te reste à faire… re-lol )

Mikii : C'est pas que Harry n'est pas fut-fut, comme tu dis, en pensant que les filles se moquent de lui, c'est simplement qu'il ne se voit pas tel qu'il est. Ca a frappé tout le monde son changement physique sauf lui à cause de la souffrance qu'il a subit depuis l'enfance à être mal nourrit et 'l'épisode' Voldemort n'a pas contribué à ce qu'il se regarde réellement… mais ça va changer (rien que dans ce chapitre). Et pour Hermione qui a acheté Draco, c'est parce qu'une partie conséquente de mon histoire est basée sur leurs échanges mais là, tu parles également à une fan inconditionnelle de yaoi et ce n'est pas parce que Dray a été acheté par Hermy qu'ils vont aller ensemble… je ne t'en dis pas plus )

Lulu-Cyfair : Pour ce que chercher Hermione, ça se pourrait bien… J'ai une petite idée sur ce qui va se passer entre Dray, Hermione, Ron et Luna (non, c'est pas ce que tu penses. Lol) mais c'est encore un peu flou les concernant. J'aime aussi écrire ce qu'il advient des autres 'achetés' avec leur 'acheteur' et en particulier DD et Maugrey. Ils me font trop rire ces deux-l )

Très gros poutoux à tous.

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Infos importantes concernant la fic : Thestrals = Sombrals en Français.

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Chapitre 4 : A chacun ses exigences

Harry était bien. Il avait ni trop chaud ni trop froid et avait l'impression de se trouver dans un cocon douillet d'où il ne voudrait jamais sortir. Les rayons du soleil semblaient honorer son départ du monde des rêves pour l'accueillir dans la réalité.

Il se réveillait peu à peu et sentait, dans son dos, la caresse légère du vent. Une odeur de milles herbes lui taquinait les narines et il sourit. Ce parfum lui rappelait étrangement quelque chose mais il n'arrivait pas à savoir quoi.

Il était positionné sur le côté depuis un moment déjà mais n'avait aucune envie de se tourner. Il se courba juste un peu plus vers l'avant et enfouit davantage son visage dans cette senteur fraîche et douce.

Tandis qu'il se pelotonnait plus fermement contre cette source irradiante de chaleur, un gémissement fit écho dans la pièce. Il lui fallut cinq bonnes secondes pour se rendre compte que ce son ne provenait pas de sa gorge. Il se força alors à ouvrir les yeux et, après avoir cligné plusieurs fois des paupières, les maintint ouverts pour distinguer le contraste flou d'une étendue blanche à côté d'une très noire. Harry fronça les sourcils et, pas encore très réveillé, recula légèrement sa tête.

Il distingua bientôt le cou de nacre où se reposait des mèches épaisses de cheveux d'ébène et il se recula encore davantage pour se retrouver face à face avec des yeux sombres qui le fixaient.

La caresse dans son dos avait cessé et il se rendit brusquement compte que ce n'était pas le vent mais une main. Une main d'homme. La main de son maître des potions. Il frissonna.

Son frémissement ne passa pas inaperçu par ce dernier qui serra encore fermement le corps chaud qui se trouvait dans ses bras – là où il devait être. Un sourire goguenard vint déformer ses lèvres lorsqu'il vit les yeux de son élève s'écarquiller. Venait-il de se rendre compte que leurs jambes étaient emboîtées les unes avec les autres ? Ou que sa main avait glissé jusqu'à la naissance de ses fesses ? Ou encore qu'une érection commençait à grossir contre son ventre ?

Severus interrompit là ses interrogations pour poser ses lèvres contre celles du jeune homme avant de s'écarter promptement.

« Bonjour Potter ! » ricana-t-il.

Harry était complètement déconcerté. Non seulement son professeur était excité mais il avait posé sa main très bas sur sa chute des reins et leurs jambes étaient enlacées d'une manière que l'on pouvait qualifier de très intimes. Il se sentait rougir lorsque son enseignant l'embrassa sur les lèvres avant de lui souhaiter le bonjour.

Il essaya de se reprendre en reculant dans le lit.

« B-Bonjour… Professeur… euh, je veux dire… Maître ! »

Il vit le sourire de son professeur s'élargir et baissa la tête.

Devant ce signe de soumission, l'homme grogna en se relevant rapidement pour aller s'enfermer dans la salle de bain à vive allure.

Harry était plus stupéfait que jamais.

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« Potter ! » appela Snape une fois que tous deux furent prêts pour la nouvelle journée qui commençait. « Aujourd'hui, nous allons nous voir dans mon cours. Je veux que vous donniez le meilleur de vous-même et que vous vous concentriez bien sur la leçon et non sur des futilités comme papoter avec vos amis ou vous crêper le chignon avec les élèves de ma Maison qui, eux, souhaitent étudier… »

Harry ravala un reniflement incrédule et méprisant.

« … Votre cycle scolaire ne sera en aucun cas perturbé par mes exigences mais, en tant que mon esclave et mon élève, vous devrez m'obéir en tout point. Est-ce bien clair ? »

Le jeune homme pinça brièvement les lèvres avant de répondre « Tout cela dépend de vos exigences Maître. Comme vous l'avez dit, cela ne doit pas nuire à ma scolarité et vous devez, en toute occasion, respecter les règles donc pas d'humiliation, pas de… »

« Ca suffit Potter ! » siffla Snape avec une fureur contenue. « Je ne vous ai pas autorisé à parler pour dire autre chose que 'oui' ou 'non' ! Donc je répète : Vous devrez m'obéir en tout point, est-ce bien clair ? »

« Non ! »

Les poings de Severus se crispèrent et il soupira « Et puis-je savoir en quoi ce n'est pas clair ? »

Cette fois-ci, Harry ne pût empêcher d'émettre un reniflement méprisant et il dit avec un ton condescendant « Vous m'autorisez à parler maintenant ? »

Snape fit un pas menaçant vers lui mais son étudiant ne broncha pas. Il maintenait son regard avec détermination et flamme.

« Ne jouez pas à ce petit jeu avec moi Potter, vous risqueriez de déchanter très vite. Maintenant, répondez à ma question ! »

Son ton était péremptoire et son onctuosité cachait mal son danger. Etant donné qu'il n'était pas dans une situation tirant à son avantage compte tenu des termes de la vente aux enchères, Harry répondit donc avec plus de prudence.

« M'autorisez-vous la franchise Maître ? »

Snape plissa les yeux jusqu'à ce qu'ils deviennent une fine fente noire et les rouvrit doucement comme pour jauger la demande et le demandeur.

Il répondit enfin « Oui. »

« Bien » dit Harry en prenant une profonde inspiration. « Sauf votre respect Maître, votre partialité vis-à-vis de votre Maison n'est pas abstraite et devant eux, vous avez tendance à vouloir m'humilier davantage. Vous comprendrez donc mon… appréhension grandissante en sachant que vous m'avez acheté et que vous pensez pouvoir faire de moi ce que vous voulez. Je dois donc vous rappelez que si vous m'humiliez encore, je serais dans l'obligation d'aller en référer à plus haut que vous, c'est à dire le Professeur Dumbledore et ainsi, je me permets de vous rappelez les règlements qui vous sont si chers habituellement et qu'actuellement, j'ai l'impression que vous avez tendance à oublier. »

Harry savait ! Il savait que ses paroles allaient déclencher la rage de son maître des potions mais il n'avait pas pu s'en empêcher. Après tout, il lui avait demandé s'il pouvait parler en toute franchise… Et, ainsi, il voyait son professeur respirer bruyamment, les joues rouges de colère et les yeux flamboyants.

Il avait osé! Le morveux avait osé! Il le savait ! Severus avait su que ses paroles allaient être provocatrices à la seconde où il avait demandé l'autorisation de parler avec honnêteté. La lueur de rébellion qu'il percevait dans les prunelles vertes le mettait au supplice. Les petites lèvres tremblantes et cet air quelque peu appréhensif malgré cette langue tranchante le faisaient bander atrocement et il devait se réfréner de pousser Potter par terre et de lui arracher ses vêtements pour s'enfouir en lui.

Il grogna de désir et vit son élève tenter de réprimer un sursaut. Le sang qui gonflait son sexe se fit plus dense et compressif jusqu'à lui faire mal.

« Potter, vous m'obéirez ! Point final ! Maintenant partez ! »

« Mais… »

« J'ai dit Partez ! Je ne bafouerai pas les règles mais vous non plus ! Partez maintenant ! »

Severus avait presque hurlé le dernier mot et Harry déguerpit sans demander son reste.

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« Ronald, peux-tu me beurrer un autre toast s'il te plaît ? » demanda Luna qui se trouvait une fois de plus à la table des Gryffondor pour le petit déjeuner.

« Oui » répondit-il en attrapant une tranche de pain de mie grillée et encore fumante ainsi qu'une barquette de beurre et un couteau.

« Avec de la marmelade d'orange s'il te plaît. »

« Oui. »

« Grrrrr » fit Hermione dans un murmure en voyant la scène qui se déroulait devant ses yeux. Furieuse, elle se tourna alors vers Draco qui était assis en face d'elle à la même table et qui avait l'air extrêmement mal à l'aise et lançait des regards hautains tout autour de lui.

« Draco, peux-tu me beurrez un toast s'il te plaît ? »

Sans réfléchir, le blond répliqua « Tu as deux mains Granger ce me semble ?! »

La jeune femme brune le regarda d'un air rageur tout en haussant les sourcils et en faisant semblant de plonger la main dans sa poche où se trouvait sa baguette.

Draco écarquilla les yeux à cette vision et ajouta vivement « Désolé Hermione, je n'avais pas totalement compris ce que tu me disais. Bien sûr que je vais le faire ! »

Hermione sourit en le voyant prendre une tranche de pain avec une rapidité peu commune.

Ron émit un reniflement moqueur et haineux et baragouina « On peut se demander quelle partie il n'a pas compris… mais étant donné le cerveau du personnage, on a pas de mal »

« La ferme Weasel ! » s'exclama le blond qui avait parfaitement entendu.

Ron leva alors la tête de son toast et le fusilla du regard avant de répliquer « Tu me parles pas comme ça Malfoy ! »

« Je te parlerai comme je veux Weasel ! »

« Ca suffit tous les deux ! » dit Hermione d'un ton bas mais ferme.

Ron et Draco se turent alors mais ne cessèrent pas de s'envoyer des regards qui parlaient plus que les mots. De temps en temps, le rouquin fixait Hermione avec rancœur et il ne voyait pas que celle-ci faisait la même chose à son encontre, contrairement à deux personnes blondes.

Lorsque Harry vint les rejoindre, il s'aperçut de la tension qui demeurait palpable mais ne dit rien. Et peu après, les cours de la matinée commencèrent.

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Les deux premières heures de cours avaient compris les Charmes avec Flitwick qui avait l'air très heureux et plus détendu qu'à l'accoutumée et les deux suivantes furent les leçons d'Etudes des éléments. C'était une matière, en générale, appréciée par tout le monde et qui consistait à savoir quelle puissance magique les éléments de la nature ruisselaient et comment les extraire pour en tirer profit.

En ce jour, ils avaient étudié le granit, pierre que l'on trouvait dans tous les soubassements des cinq continents et qui pouvait être de plusieurs couleurs. La roche était composée de quartz qui avait un pouvoir défenseur et cicatrisant, de feldspaths qui renforçait les protections et de micas qui, lui, avait un pouvoir de lévitation mobile. Ainsi, ils s'étaient concentrés essentiellement sur cet aspect et Rusard avait été malade de voir certains étudiants flottés dans les airs pour aller à leur cours suivant ou partir déjeuner.

En chemin vers la Grande Salle, Ron, Hermione et Harry se gaussèrent en voyant Fol Œil, l'air désespéré, faire léviter ainsi une vingtaine de cartons remplis de friandises vers le bureau du directeur tout en marmonnant d'une voix qui ressemblait à celle de Dumbledore « Je t'assure Alastor, je ne mange pas tout. Fumseck m'en chipe ! »

Le trio allait rentrer dans l'immense pièce lorsque Pansy Parkinson vint se placer devant Harry et lui fit signe de s'arrêter.

« J'ai à te parler » fit-elle en le regardant d'un air déterminé et appréciateur.

Harry haussa un sourcil tandis que Ron et Hermione les fronçaient. La jeune Gryffondor allait dire quelque chose lorsque Harry la coupa et dit « Allez vous asseoir, je vais revenir. »

Pansy lança alors un regard triomphant à Hermione qui lui renvoya un regard dédaigneux avant de tourner les talons en compagnie du rouquin.

Pansy attrapa aussitôt Harry par sa manche et le conduisit dans un coin reculé du Grand Hall.

Le jeune homme allait lui demander ce qu'elle voulait lorsqu'elle dit tout de go.

« Je veux sortir avec toi ! »

Harry ne s'attendait tellement pas à cette demande qu'il faillit s'étouffer avec sa salive. Une fois que sa toux fût passée, il regarda de nouveau la jeune Serpentard qui le dévorait du regard et demanda stupidement « Pourquoi ? »

Pansy ronronna alors et s'avança vers lui « Et tu demandes pourquoi !… Merlin, c'est évident ! » Elle lui posa les mains sur le torse et les laissa glisser vers le bas en ajoutant « Tu ne peux pas savoir combien j'ai combattu pour te chasser de ma tête. Toi, un Gryffondor et Harry Potter qui plus est mais, là, je n'en peux plus. J'ai envie de toi. Tu es le plus beau spécimen de la gente masculine que j'ai jamais vu de ma vie et tous mes rêves ne sont faits que de toi… »

« Pansy ! » l'interrompit Harry en essayant d'attraper ses mains qu'elle avait promptement glissées sous sa chemise et qui caressaient sa peau.

« Je te ferais découvrir des choses que tu ne connais pas. Viens Harry, prends-moi derrière cette porte. Personne ne nous verra. J'en ai trop envie… »

« Pansy arrête ! » ordonna le jeune homme horrifié en la voyant écarter ses vêtements pour lécher un mamelon. Il ne pouvait pas reculer car la jeune femme l'avait acculé dans un coin contre le mur et il ne voulait pas lui faire mal en la repoussant trop violemment. Ni la blesser en la rejetant brusquement mais le contact de sa bouche sur sa peau le dégoûtait.

« Arrête ! » lui dit-il plus fermement et réussissant à emprisonner ses poignets.

« Miss Parkinson ! » fit tout à coup une voix basse, froide et tranchante. « Libérez Monsieur Potter immédiatement et arrêtez de répandre ainsi inutilement votre salive.

Pansy se figea et se retourna pour rencontrer deux prunelles noires et glacées qui la fixaient avec une haine meurtrière mais maîtrisée.

Harry se dit que Snape avait l'air effroyable ainsi. On aurait dit un mari jaloux écrasant un rival de son regard. Il était terrifiant mais si beau. Le jeune homme repoussa ces idées saugrenues de sa tête et vit que la Serpentard avait pris la poudre d'escampette. Il restait désormais face à son élève qu'il fusillait du regard.

« Potter, de quel droit osez-vous… ? »

« Je n'ai rien fait ! » s'entendit-il dire comme pour s'excuser mais il se reprit en entendant l'autre ricaner.

Snape interrompit bientôt son léger éclat amer et fixa de nouveau son étudiant.

« Et vous croyiez que je vais vous croire ! » cracha-t-il en s'approchant de lui à pas menaçant. « Allez vous lavez immédiatement ! Je ne veux plus sentir une seule effluve de son odeur sur vous ! »

« Mais… »

« Il n'y a pas de 'mais' Potter ! Allez vous lavez et attendez-moi dans mes appartements. Un repas vous y attendra et ensuite, vous aurez à faire à moi ! »

Harry n'eût aucunement le temps d'ajouter quoi que ce soit que son maître des potions était déjà parti.

« Oh Merlin ! » murmura le Gryffondor en se dirigeant à pas lents vers les cachots.

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Harry chipotait dans son assiette et enfourna difficilement un émincé de dinde à la sauce aigre douce. Son estomac était totalement noué par l'appréhension. Il s'était relavé et s'était aussitôt attablé devant le repas promis mais, malgré sa faim, il picorait plus qu'il ne mangeait.

Qu'allait lui dire Snape ? Il avait été tellement furieux en le voyant avec Pansy ! Ce n'était pourtant pas sa faute ! Il n'avait pas demander à la jeune femme de lui sauter dessus !… Elle lui avait dit qu'il était beau… Harry se leva brusquement et alla se placer face à un miroir en pied et se détailla.

C'était vrai qu'il avait grandi et qu'il avait gagné en muscles et pourtant, il se sentait toujours petit et frêle. Des années de privations associées à des reproches et brimades répétés l'avaient marqué et il ne s'était pas vu grandir. Pour la première fois de sa vie, il se regarda et se vit tel qu'il était.

Ses yeux s'arrondirent en découvrant le changement spectaculaire qui avait eu lieu et, surtout, qu'il n'avait pas remarqué.

« Comment ai-je fait pour ne pas le voir ? » murmura-t-il pour lui en s'effleurant la joue dont la pommette parfaitement bombée était légèrement teintée de rose. Ses yeux émeraudes glissèrent de son front haut à son nez droit jusqu'à son menton volontaire en passant par ses lèvres pleines et purpurines que toutes les femmes du monde lui auraient envié. Ses traits de visage étaient fins mais racés ce qui ne permettait pas de qualifier sa beauté d'androgyne mais il possédait cette touche toute féminine qui attirait les regards.

Il contempla son cou fin mais puissant puis en vint aux épaules qu'il dénuda pour les voir plus clairement. Elles étaient larges et musclées mais semblaient aussi délicates. Cette combinaison de fragilité mêlée de puissance caractérisait parfaitement Harry. Aussi bien physique que mentale.

Il laissa sa chemise tomber à ses pieds et commença à ôter son pantalon pour juger de ses hanches et de ses jambes. Le vêtement fût rapidement enjambé et il scruta ses jambes presque imberbes et dorées avant de remonter son regard sur son corps.

Son bassin était étroit et lorsqu'il se mit de profil, il pût voir le plat de son ventre ainsi que la fermeté charnue de ses fesses qu'il s'entreprit de dénuder.

Il était en train de faire glisser l'élastique de son boxer sur le haut de son membre lorsqu'il entendit un gémissement rauque résonner à l'entrée de la chambre. Harry se tourna alors avec brusquerie vers la source de ce bruit et se figea.

Là, les yeux plus noirs que jamais, le professeur Severus Snape contemplait avec un désir presque affamé son élève de septième année.

« P-Professeur ! » bégaya ce dernier en réajustant impatiemment son sous-vêtement.

Severus ne remarqua même pas que son étudiant ne l'avait pas appelé comme il le souhaitait lorsqu'ils étaient seuls. Tout ce qu'il pouvait voir était la beauté irréelle du jeune homme et il en ressentait une souffrance intense dans son bas-ventre. Il le voulait. Il le désirait comme il n'avait jamais désiré aucun autre homme auparavant.

L'enseignant se rapprocha de lui et se mit dos à lui. Il posa ses paumes sur le haut de ses bras, à la base de ses épaules et pencha sa tête en fermant les yeux pour respirer avidement l'odeur de son cou.

Harry ouvrait toujours des yeux ronds et n'osait pas bouger.

« P-Professeur ? » s'inquiéta-t-il.

« Harry... » dit l'homme en dardant sa langue pour avoir un aperçu du goût de son élève. « Mmmm, délicieux ! » gémit-il en pressant son corps contre le dos, les fesses et les jambes du Gryffondor. « Harry... tu le veux aussi, n'est-ce pas ? C'est pour ça que tu t'es déshabillé tout en sachant que je viendrais... J'attends ce moment depuis si longtemps... Tu es si beau ! Tu me rends fou... »

Harry ne savait plus quoi faire. Son professeur mouvait ses hanches contre ses fesses et il sentait son érection battre contre sa chair. Une de ses mains était posée sur son bassin et l'autre jouait avec un de ses mamelons. Une vague de chaleur brûlante l'avait envahi et sa propre virilité s'était érigée mais il ne voulait pas que cela se passe. Il ne voulait pas être un amant utilisé pour être vite oublié. Il ne voulait pas que Snape soit son premier…

« Fichez le camp ! » s'écria tout à coup Severus.

Harry sursauta et fronça les sourcils sans comprendre. Qu'avait-il fait pour que Snape le regarde avec autant de mépris et… cette lueur blessée qui assombrissait plus encore ses prunelles ?

« Qu'est-ce que… ? »

« JE VOUS AI DIT DE FOUTRE LE CAMP !!! »

« P-Professeur… ? » fit Harry qui demeurait ébahie par le comportement de plus en plus étrange de son enseignant. Il l'avait déjà vu s'emporter deux fois mais jamais il n'avait paru aussi furieux et bouleversé.

« Qu'y a-t-il Potter ? » dit Severus avec une rage qu'il avait du mal à contrôler et, dans un accès de violence, il lui lança ses vêtements à la figure. « Je crois que tout est dit, non ? Vous pensez peut-être que mon contact est affreusement répugnant et que vous méritez bien plus de beauté que ma laideur peut vous offrir. J'ai parfaitement compris, espèce de petit morveux arrogant. Maintenant, allez-vous en et allez retrouver Parkinson, si elle, elle est à la hauteur de votre goût et ainsi, vous n'aurez pas à avoir peur que je ne devienne votre premier amant. Déguerpissez ! »

Harry porta la main devant sa bouche lorsqu'il réalisa qu'il avait pensé tout haut. Il comprenait maintenant pourquoi son maître des potions était si furieux.

« Oh Merlin ! Je m'excuse » dit-il vivement. « Je n'avais pas réalisé que… »

« Trop tard Potter ! Partez d'ici ! Vous allez être en retard à vos cours et moi aussi ! »

« Mais… »

Snape lui lança un regard méprisant qui fit ravaler à Harry les mots qu'il voulait émettre. Il vit son professeur sortir d'un pas rapide, sans un autre regard en arrière.

« Et merde ! »

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« Allez Nev ! »

« Non ! »

« Je sais que ça te plaira ! Je le sais ! »

« Non ! »

« Les nouvelles expériences sont toujours bonnes à prendre ! »

« Ca, ça reste à prouver Blaise ! Ecoute, je t'ai déjà dit que ce n'était pas du tout ma tasse de thé. Je ne sais pas comment te le répéter, surtout que tu enfreins une certaine règle à insister ainsi… »

« Je n'enfreins rien du tout ! Je te demande, c'est tout ! »

« Non, tu harcèles ce qui est différent ! »

« Nuance, je suis tenace ! J'ai toujours été têtu, ça fait partie de mon caractère. Tu ne peux pas me reprocher d'être comme je suis et ça ne peut pas figurer dans le contrat. Il n'y a pas écrit 'Brimez votre caractère' ou 'Ne soyez pas tenace' Neville ! »

« Non mais j'y crois pas ! » pouffa le Gryffondor. « Ca, c'est bien l'esprit Serpentard ! »

« Je ne vois pas de quoi tu veux parler. Maintenant, revenons-en à nos Thestrals : Tu en as envie ? »

Harry, qui se dirigeait vers son cours de botanique, entendit Neville soupirer et dire « Pour la énième fois Blaise, c'est non ! Bon, maintenant, j'ai cours avec le professeur Chourave et je ne veux pas être en retard. A tout à l'heure. »

« A toute Nev mais n'oublie pas ma proposition ! Réfléchis-y bien ! »

Harry entendit à nouveau Neville soupirer tandis que Blaise s'éloignait. Il rejoint son ami et lui demanda « Il ne t'embête pas trop, ça va ? »

« Oh Harry ! » fit Neville en rougissant légèrement et en baissant la tête. « Non, ça va. »

Devant la gêne perceptible de son ami, Harry n'insista pas.

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La cloche sonna et l'estomac de Harry fit un looping dans son ventre.

Il était 15h30 et il allait avoir deux heures de cours de potion. Il s'agissait de sa dernière leçon de la journée et il l'appréhendait grandement. Merlin, s'il s'était tu…

La porte des cachots s'ouvrit à la volée et un Snape de mauvaise humeur les fit entrer.

Une fois qu'ils furent tous installés à leur place respective, le professeur les fusilla du regard en leur aboyant de sortir une feuille de parchemin vierge pour leur interrogation surprise.

Toute la classe fût saisie à cette nouvelle mais demeura coite.

Harry fixa Snape mais celui-ci semblait décidé à ne pas rencontrer son regard. Il prit donc, comme tout le monde, un parchemin dans son sac et attendit que l'interrogation lui soit donnée.

Exceptionnellement, le maître des potions ne la leur distribua pas individuellement mais tendit une pile de copie à chaque première table de chaque rangée pour qu'elle se le repasse en en prenant une à tour de rôle. Comme Harry était au fond de la classe, il eût, avec Ron, les dernières feuilles et fût autorisé à la retourner une minute après, lorsque les consignes furent données.

En avisant les questions, Harry grimaça mais ne releva pas ses yeux pour lancer un coup d'œil à son enseignant. Les interrogations posées étaient de leur programme, certes, mais ils ne les avaient pas encore étudiées et Harry savait très bien pourquoi Snape avait fait cela.

Les quelques élèves qui protestèrent, pensant qu'il s'agissait d'une erreur, écopèrent d'une retenue avec Rusard et la classe demeura interloquée pendant les deux heures, essayant le plus possible de répondre à leur test.

Lorsque Harry vit que dans cinq minutes la cloche allait sonner la fin du cours, il abandonna ses questions sans réponse et écrivit sur la deuxième page.

'Veuillez me pardonner, monsieur, pour tout à l'heure. Je n'ai pas voulu dire ce que j'ai dit. Pour vous dire la vérité, j'étais plutôt confus. Comme vous le savez, je n'ai jamais connu personne et donc j'ai eu peur. Je ne voulais pas vous vexer ou vous blesser. Tout ce que je veux est d'aimer et d'être aimé ainsi que de rester libre de mes choix et, pour l'instant, je n'ai pas choisi. Il me faut du temps… Accordez-le moi s'il vous plaît… Harry'

La cloche sonna. Harry remit son test et s'en fût sans élever les yeux.

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Cela faisait plus d'une heure que Harry faisait ses devoirs dans le salon de son maître des potions. Il avait vu celui-ci se ruer, peu après sa propre arrivée, dans son bureau d'où il ne s'était pas délogé. Snape ne lui avait pas parlé non plus et la tension était à son comble.

Lorsque le jeune homme avisa qu'il était près de 19h00, il alla frapper au bureau et entendit un grognement mécontent qui devait probablement signifier qu'il pouvait entrer. Il abaissa donc la poignée et poussa la porte.

Là, Harry découvrit que Snape corrigeait leurs copies et l'amoncellement déjà noté n'avait pas l'air d'arborer de bons résultats. Au contraire. L'homme ne regarda pas son élève et poursuivit sa correction.

« Maître » dit-il avec anxiété. « J'aimerais bénéficier de mon heure de liberté maintenant. Je sais qu'il y a le dîner mais… »

« Potter » l'interrompit l'enseignant d'une voix glaciale en fixant toujours ses copies mais en immobilisant sa plume. « Vous pouvez prendre votre heure maintenant mais je souhaite que vous soyez revenu dans une heure exactement et vous n'irez pas dîner dans la Grande Salle. Vous reviendrez ici et nous dînerons ici ! »

Harry déglutit avant d'acquiescer et de tourner les talons sans bruit. Vu le ton qu'avait employé Snape avec lui, il doutait que l'homme ait lu son court message.

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« … Et il t'a dit que vous mangeriez dans ses quartiers ce soir ?! » dit Ron qui était en train de confectionner un collier de pâtes colorés pour Luna. « Tu ne vas pas rejoindre la Grande Salle ?! Aucun doute là-dessus Harry, il veut bel et bien t'empoisonner ! Ne mange rien de ce qu'il pourra bien te proposer. Dis-lui que tu n'as pas faim et ne bois rien non plus ! »

« Ron » répondit Harry en secouant la tête tandis qu'il levait les yeux aux ciels. « Snape ne veut pas me tuer ! Il… »

« Que tu dis ! » le coupa le rouquin.

« Mais non, je te dis ! J'ai bien mangé ce midi une assiette qu'il m'a fait apporté par un elfe ! S'il avait voulu, il aurait très bien pu y verser quelque chose dedans entre temps… mais je sais qu'il ne le fera pas… »

« De l'inconscience ! » balbutia Ron en enfilant une pâte rouge à côté d'une bleue.

« Ron, soit logique ! Bien que Snape n'ait aucune intention de meurtre à mon encontre… » commença le brun en faisant abstraction de l'exclamation incrédule de son ami ainsi que de la petite voix qui lui susurrait qu'il ne voulait pas sa mort mais son corps… et bien vivant, il poursuivit « tu ne crois tout de même pas qu'il le ferait alors qu'il a payé pour que je sois à son service pendant une semaine et a plus de chance qu'auparavant de m'humilier ou de me faire faire des travaux qu'il rêve de me voir exécuter. »

Harry réprima un autre commentaire de sa petite voix intérieure et entendit Ron acquiescer.

« Oui, là tu marques un point. Tu peux manger alors ce soir mais fais attention pour ton dernier jour. Je suis sûr qu'il te fera le coup du dîner dans ses apparts et kwik, une dose de vitriole ! »

Harry réprima un « N'importe quoi ! » et changea de sujet.

L'heure passée, le jeune homme revint dans les cachots puis dans les quartiers de Snape où une bonne odeur de cuisine régnait.

Après avoir longé le couloir d'entrée, Harry se rapprocha de la kitchenette où son professeur remuait, à l'aide d'une spatule, une poêlée de légumes aux épices qu'il escomptait réduire avant de les préparer en gratin.

Harry s'immobilisa lorsque deux mètres le séparèrent de son enseignant et il le fixa sans un mot.

L'homme se tourna brièvement vers lui avant de lui dire « Prenez le petit plat marron qui se trouve dans le placard en haut à gauche Potter et mettez-le sur l'évier. »

Harry s'exécuta, en notant que la voix n'avait plus rien de glaciale.

« Et ensuite, vous mettrez la table » continua Snape.

Harry était presque sûr que son professeur avait lu son mot mais il voulait ardemment la confirmation. Après quelques minutes d'hésitation, ne voyant toujours rien venir, il demanda « Maître, avez-vous… avez-vous lu… ? »

« Oui ! » affirma Snape en plaçant en alternance une couche de légumes à une couche de gruyère dans le plat en finissant par le fromage.

Harry déglutit péniblement et attendit en vain. « Et ? » dit-il enfin.

Tout en nettoyant l'évier du coin cuisine, Severus tourna la tête vers lui en haussant un sourcil avant de répondre « Vous m'avez dit ne pas avoir encore choisi, ce que je conçois… cependant, pour moi, les miens sont faits. Toutes les personnes sont libres dans leurs choix, qu'ils soient restreints ou non. Vous êtes donc libre, tout comme moi. Rappelez-vous seulement que les choix peuvent être influencés et que je suis et reste un ex-Serpentard… »

Sur ces mots, il engouffra le plat dans le four magique et tourna les talons, laissant un Harry pantois et interrogateur.

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Harry se régalait. Déjà, le gratin de légumes aux épices avait été succulent mais que dire de ce gâteau au chocolat que son professeur – temporairement adoré – avait préparé!

« C'est délicieux Maître » s'extasia le jeune homme en enfournant un doigt recouvert de mousse au chocolat dans sa bouche.

« Potter, vous n'avez donc pas de manière ! » s'exclama l'homme qui dévorait son élève du regard.

« Pardon ! » s'excusa-t-il en reprenant sa petite cuillère et en continuant de savourer la pâtisserie.

Tout comme pour Snape – ou tout du moins s'en doutait-il – le chocolat était son péché mignon et le dieu Cacao, sa divinité.

« Vous êtes un excellent cuisinier et pâtissier mais étant donné votre métier, ça ne m'étonne pas. »

Sous le compliment, Harry vit Snape écarquiller les yeux et se demanda si la déesse Glucose ne lui montait pas à la tête.

« Merci » dit Severus dans un soupir.

« De rien » répliqua le jeune homme en se disant, cette fois-ci, que cette situation était des plus étrange.

Lorsque le repas fût terminé, que la table fût débarrassée et que la vaisselle, désormais propre, fût rangée dans ses placards, Severus rappela Harry.

Harry se dirigea dans la chambre en se demandant ce que son professeur allait bien pouvoir lui demander lorsqu'il le vît émerger de la salle de bain d'où il avait pris une douche rapide.

Simplement vêtu d'une serviette vert forêt autour de la taille, l'homme s'assit sur son lit en ordonnant à son jeune serviteur de lui faire un massage de ses mollets et de ses pieds avec une potion au thym et à la lavande.

« Retirez votre chemise Potter ! »

Harry pinça les lèvres avant de demander « Pourquoi ? »

« Parce que cette potion est tâchante ! » répondit Snape.

« Dans ce cas, je ferai attention ! »

« Non ! Je vous ai ordonné d'enlever votre chemise Potter ! Si vous me désobéissez encore, il vous en coûtera ! »

« Mais Maître, dans ce cas, c'est pareil pour votre dessus de lit ! Il pourrait aussi être tâché! » dit triomphalement Harry en ajoutant immédiatement et étourdiment « Idem pour mon pantalon. »

« Alors, ôtez également votre pantalon. Pour mon dessus de lit, cela n'a aucune importance. Il est vieux et je comptais le jeter. J'en ai déjà racheté un neuf. Allez Potter, dépêchez-vous ! »

« Je suis sûr qu'avec de la magie, nous pourrions facilement supprimer la tâche du tissu sans aucun problè... »

« Cela suffit maintenant Potter ! J'ai dit Otez votre chemise et votre pantalon ! Et si vous vous y refusez, vous enfreindrez une des règles et dans ce cas… je serais dans l'obligation d'en transgresser une à mon tour… et devinez laquelle Potter ? »

Harry sentit tout à coup sa bouche s'assécher et porta alors ses mains au premier bouton de la chemise blanche qu'il portait. Il détourna ses prunelles torturées du sourire goguenard et victorieux de son professeur et défit toute la rangée de boutons avant d'écarter les pans de tissu et d'offrir ainsi son torse musclé et doré à la vue.

Le jeune homme avait bien conscience des yeux de braise posés sur lui mais ne dit rien et continua de se déshabiller. Ses doigts s'attaquèrent au bouton refermant son pantalon puis à la fermeture éclair avant de l'abaisser le long de ses hanches, de ses cuisses jusqu'à ses chevilles pour l'enjamber. Il crût percevoir un gémissement étouffé mais ne tenta pas de chercher s'il l'avait rêvé ou pas. Il s'assit ensuite et instantanément, une des jambes de son maître des potions s'installa en travers de ses cuisses et l'homme lui tendit un flacon rempli d'un liquide transparent à tendance mauve.

Harry le prit tout en essayant de faire abstraction du frémissement qui l'avait saisi lorsque leur peau s'était rencontrée. Il retira le bouchon de la fiole et fit couler un peu de potion dans sa paume. Il reposa la petite bouteille sur un tabouret qu'il avait rapproché et frotta ses mains entre elles pour réchauffer le liquide et l'uniformiser sur ses paumes. Ses doigts entourèrent ensuite le haut du mollet de son professeur, juste en dessous du genou et il commença à descendre lentement en frictionnant les muscles sur son passage.

Snape soupira de plaisir et se laissa aller contre les multiples coussins moelleux qui maintenaient le haut de son corps surélevé. Lorsque les mains du jeune homme atteignirent la cheville, il les fit remonter toujours lentement mais relativement fermement. Il reproduisit ce geste une vingtaine de fois, en utilisant la potion lorsqu'il en avait besoin puis tourna son attention vers le pied dont le pouce avait frôlé – à dessein, Harry en était sûr – plusieurs fois un de ses tétons.

De ses pouces, il en massa la plante et entendit de nouveau son enseignant gémir de plaisir.

Severus n'avait jamais connu un tel bonheur sans que cela soit sexuel. Personne ne s'était jamais occupé de lui ainsi et il remercia mentalement, une fois de plus, la jeune Granger pour avoir eu cette si stupide idée de vente aux enchères. Jamais personne d'autre que lui n'aurait pu acheter Harry. Il était pour lui et il ne regrettait absolument pas la somme conséquente qu'il avait dû verser pour se l'approprier. Lorsque son étudiant appuya délicieusement sur un endroit particulièrement douloureux, il soupira de bonheur.

Au bout d'encore cinq minutes de massage, Harry déposa la jambe gauche sur le lit et prit la droite. Ce faisant, Snape ne laissait pas passer une occasion d'essayer de toucher un des lieux sensibles du corps de son élève.

Le Gryffondor reprit un peu plus de potion et plaça à nouveau ses mains tout autour du haut du mollet de son professeur puis commença à descendre. Ce dernier en profita pour s'abaisser légèrement en même temps pour toucher la virilité au repos de son étudiant de son audacieux talon.

Harry sursauta et se recula quelque peu avant de regarder son maître des potions dans les yeux.

« Oups ! Excusez-moi » fit celui-ci en n'ayant aucunement l'air désolé. Il se mordait même la lèvre pour ne pas sourire.

Harry abaissa de nouveau son regard et c'est là qu'il vit que, sous la serviette qui le drapait, le membre de l'homme était érigé. Il rougit mais fit comme si de rien était et reprit ses frictions des muscles légèrement crispés de son enseignant en remontant le long de sa cheville jusqu'au mollet.

Snape gémit.

Harry tentait tant bien que mal d'éradiquer sa rougeur diffuse mais elle ne fit que s'accroître lorsqu'il vit que la jambe gauche, déjà massée, ne tâchait en rien le tissu du couvre lit. Il en avait été sûr ! La colère montait peu à peu en lui et il allait lancer une remarque cinglante à son professeur lorsqu'il le vit dénouer la serviette sur sa taille et écarter les pans d'éponge, libérant ainsi son sexe fièrement dressé.

Harry écarquilla les yeux en s'étouffant presque. Il abandonna la lutte contre ses joues écarlates et vit que son maître des potions le fixait avec fièvre tout en caressant doucement sa verge turgescente. L'homme voyait que son élève fixait son sexe gonflé ce qui ne faisait que l'exciter davantage.

« Harry… » soupira-t-il en laissant passer son pouce sur la douce chair humide et bombée de son gland violacée.

Tous deux avaient une respiration haletante et Harry vit le regard sombre de Severus venir errer vers son propre membre qui n'avait pas pu rester de marbre à cette provocante vision. La constatation du désir flagrant du jeune homme ne fit qu'enflammer encore celui de Snape qui augmenta le rythme de sa main.

Harry essaya de reprendre son massage mais l'afflux de sang dans son sexe, les gémissements de son professeur, la conscience de ce que celui-ci était en train de se faire et de ce que lui-même aurait voulu faire le troublait et lorsque Severus jouit, il abandonna et se leva brusquement pour aller s'enfermer dans les toilettes.

Là-bas, il lâcha la bride à son propre désir et se toucha jusqu'à l'extase.

Jamais il n'avait connu un tel plaisir.

D'un coup de baguette, il nettoya toute trace de sa jouissance et retourna avec appréhension dans la chambre. Il fût soulagé de la voir vide. Soulagé et inquiet.

Il se glissa pourtant entre les draps en se demandant comment il pourrait tenir encore quatre jours. Tout en se posant diverses questions, il ne se rendit pas compte qu'il s'endormait progressivement et lorsque Severus vint se coucher à son tour, il ne sentit pas le baiser que ce dernier lui fit sur sa tempe ni la caresse de sa main le long de son bras. Il n'entendit pas non plus la phrase que lui chuchota l'homme à l'oreille et qu'il avait dite parce qu'il savait que son étudiant ne l'entendrait pas.

« Bonne nuit Angel. Pardonne-moi. Je sais que tu n'es pas prêt mais je te désire tellement. Excuse-moi pour ce que j'ai fait et ce que je ferai. »

A suivre…