Disclaimer : Pas à moi. Contexte et personnage tirés des livres de J. K. Rowling, excepté Alicia Travis qui est un personnage que j'ai inventé.
Warning : Relations sexuelles entre hommes.
NdA: Je dédie cette fic à ma maman.
Coucou. Chose promise, chose due ! J'update Sorciers aux enchères et normalement, je devrais encore poster un chap avant la fin de mes vacances. Il restera donc un dernier chapitre que j'essayerai d'écrire aussi mais ça sera peut-être un peu difficile pour moi à cause du manque de temps (j'aimerais aussi updater mes autres fics même si je pense que je n'y arriverais pas). En tout cas, j'espère que le chapitre vous plaira. Gros bisous à tous.
Onarluca, Manehou, Luwelin, WendyMalfoy, Juliette Subervie, Apocalypse-Nox, Sefadora Firewood, Maggie, Aurélia, Devilou-chan, Melindra, Demoiselle Altanien, Snape Black Rose, Luffynette, Lilyep, Farahon, Cybèle Adam, Sweetsun, Lectrice impatiente : Merci pour vos reviews. Pour ceux qui seraient intéressés par Neville et Blaise ou le tableau, sachez que l'un comme l'autre auront leur secret de dévoilés dans le prochain chapitre ;)
Lola Reeds : Merci pour la réponse à ma question concernant Blaise et Neville… pour indice, suoviens-toi juste que moi aussi je suis une yaoiste acharnée. Lol. En ce qui concerne le tableau, la révélation sera dans le prochain chap mais j'en reparle dans celui-ci. Pour la Japan expo, non, je ne pense pas venir cette année parce que j'y suis allée la dernière fois et j'ai été relativement déçue. Non pas que c'est pas bien mais je n'ai pas trouvé les deux seules choses que je cherchais et je ne suis pas fan de mangas même si j'aime bien.
BoB Chiri : Ron n'est pas plus innocent que Harry, tu vas le voir dans ce chapitre. Il est seulement plus aveugle. Lol ;)
Alinemcb54 : Oui, vous saurez bientôt ce que signifie le tableau. La révélation sera dans le prochain chapitre ;)
Galouz : Pour le tableau, tu y es presque – mais il te manque aussi une information qui n'est pas contenue dans la phrase gravée sur le cadre de celui-ci. Toute sa signification sera révélée dans le chapitre prochain.
Miya : Je pense que tu vas aimer le cadeau qu'a fait Sev à Harry… tout du moins, je l'espère ;)
Shiny-MisS : Pour le tableau, la révélation sera dans le prochain chapitre mais j'en reparle dans celui-ci ;)
Orlina : Tu as bien deviné ma belle ;)
Kerowyn : Tu as peut-être vu que j'étais en vacances et aussi que j'avais mis en ligne deux autres fics mais je voulais te rassurer en t'informant que j'allais quand même commencé à poster la fic qui t'est dédiée ces jours-ci. Le premier chapitre n'est pas encore écrit mais je t'avais dit que je la commencerai pendant mes vacances de noël et ma parole n'a pas changé. Elle sera mise en ligne sous peu ;)
Mifibou : Tu m'as dit que mon chapitre t'avait touché et j'en suis heureuse et je peux te dire que ta review a fait de même pour moi. Merci ;)
Vif d'or : Dans le dernier chapitre que j'avais posté pour cette fic, j'étais en vacances et comme je le suis encore maintenant, ça me donne l'impression d'y être tout le temps. Lol. Pour cette fois-ci, mes vacances sont longues ; elles durent deux semaines. Je reprends le 3 janvier… avec un partiel :S
Cyrano : Lol. Tu m'as fait rire avec tes questions et suppositions en incluant mon sadisme ;) Pour ce qui est de Ron, oui, il est long à la détente et aveugle de nature, surtout lorsqu'il s'agit des femmes… donc de Hermione. Sinon, le fait de me tutoyer ne me dérange absolument pas, au contraire, je préfère. Et je ne vouvoie personne non plus sur ffn, c'est plus chaleureux ainsi ;) Par contre, je voulais rectifier une chose, je n'écris pas en Français et en Espagnol. J'écris en Français et en Anglais. Je fais de l'Espagnol mais j'ai bien peur que mon niveau ne soit pas suffisant pour que je puisse les traduire en Espagnol, malheureusement ;)
Nardy : Voui, Harry est un peu prude parce qu'il est vierge et n'avait pas une très grande estime de lui-même. Il vient seulement de se rendre compte pourquoi toutes les filles (et certains mecs) bavaient devant lui. Il commence cependant à prendre peu à peu de l'assurance et son caractère revient en force parfois, d'où la fin du chapitre précédent ;) Et en ce qui concerne Snape, il est bouché certes mais, comme dit le proverbe, 'Il ne sert à rien de lutter contre un Serpentard excité, tôt ou tard, vous finirez par succomber' (j'avais aussi la version plus ''hard''… tôt ou tard, vous finirez à ses pieds en train de le suc…' Lol). Je voulais te demander aussi, as-tu déjà pensé à poster deux fics en même temps ? Comment ça, je profite pour demander une hpss ? Maieuh non ! Quelle idée ! Allez un bon geste Nardy, c'est bientôt noël !!! – Zyeux d'Elehyn battue – Lol ;)
Nity Chan : Merci. Je sais que je ne suis pas très rapide pour updater cette fic mais je pense pouvoir m'améliorer ces jours-ci vu que je suis en vacances. J'espère que ce chapitre te plaira autant que les autres ;)
Oxaline : Bien trouvé ma belle pour le tableau mais ce n'est pas tout. Toute sa signification n'est pas encore totalement dite mais elle sera révélée dans le prochain chapitre.
Gegette88 : Pour Neville et Blaise, je pense que la révélation de tout cela sera dans le prochain chap, pareil pour le tableau. Comme ce sera l'avant dernier et que le chap que je viens de poster avait déjà une longue trame à suivre, je ne peux pas vraiment faire autrement. Par contre, pour le cadeau que Severus a acheté à Harry, tout est dit ici ;)
Lululle : Moi aussi je t'adore ma Lululle ;) Et j'ai hâte que tu reviennes pour qu'on puisse à nouveau discuter… surtout que j'ai des images bien slashy pour toi. Te fais de gros bisous ma belle ;)
Crackos : Pour le tableau, la révélation sera dans le prochain chapitre, normalement. Merci de ne pas avoir dit ce que tu pensais qu'il signifiait. Une fois que j'aurais tout dit (car il n'y a pas que la traduction du tableau), j'espère que tu me diras si tu avais deviné juste ;)
SORCIERS AUX ENCHERESChapitre 7 : Mi-ange, mi-démon
Harry se réveillait peu à peu sans vouloir s'arracher au sommeil qui le retenait encore. Il était merveilleusement bien et se renfonça dans les couvertures, frottant sa tête tel un chaton, contre la main qui la lui caressait.
… Quelqu'un lui caressait la tête ???!!!… L'idée fit progressivement son chemin dans son cerveau embrumé avant de le réveiller tout à fait.
Il ouvrit alors les yeux et découvrit que Snape était penché au-dessus de lui et le fixait avec désir tout en insinuant ses longs doigts blancs dans ses mèches ébènes.
Harry voulut éloigner la main mais celle-ci persista. Il tenta alors de se reculer mais un bras ferme le retenait.
« Ne te débats pas contre moi Harry, tu sais bien que c'est perdu d'avance ! » murmura Snape à son oreille.
« Je croyais pourtant avoir été clair hier ! » rétorqua le Gryffondor avec colère. « Je vous ai demandé de respecter mon vœu d'attendre avant de faire l'amour et vous avez accepté ! »
« Et je ne le conteste pas ce matin Harry ! »
« C'est moins sûr ! » le coupa le jeune homme avec méfiance. « Et pourquoi me tutoyez-vous et m'appelez-vous par mon prénom tout à coup ? »
« Parce que j'ai décidé qu'il en serait ainsi lorsque nous sommes seuls. Je souhaite d'ailleurs que tu m'appelles Severus et que tu me tutoies… c'est beaucoup plus intime… »
« Oui, et ça l'est trop pour moi ! Vous êtes mon professeur, rappelez-vous en bien ! »
« Et je suis aussi ton possesseur pour encore deux jours, rappelles-t-en bien ! Si tu n'arrives pas à me tutoyer maintenant, je le conçois… de toute façon, tu t'y mettras dès que nous serons amants » continua-t-il sur le ton de la conversation ce qui choqua Harry. « Mais je veux que tu m'appelles Severus ! »
« Otez votre main de là Professeur ! » menaça l'étudiant en essayant de se relever – sans succès.
Snape avait posé sa paume sur le haut de la cuisse du jeune homme que ne couvrait pas son boxer. Elle était tout près de son sexe. Et Severus caressait délicatement et du bout des doigts la peau douce qui se trouvait entre ses jambes, à la limite de la bienséance compte tenu de leur situation.
« Pourquoi ? Je ne fais rien de répréhensible ! »
Harry soupira de frustration et attrapa le poignet fautif pour le repousser.
« Harry » appela Snape d'un ton enjôleur. « Lorsque tu dis que tu veux attendre avant de te donner à quelqu'un… penses-tu que ce quelqu'un soit moi ? »
L'interpellé resta à fixer son vis-à-vis pendant de longues secondes, ce qui ne fit qu'accroître la tension qui était apparue à son réveil puis il répondit enfin « Vous êtes mon Professeur, Monsieur Snape ! »
« Et aucun règlement n'interdit les relations entre professeur et élève. De plus, tu as dix sept ans, tu es majeur !… Tu es un homme ! »
« Ce qui ne veut pas dire que je suis forcé de… sortir avec vous ! » contra l'étudiant.
« Je ne parle pas de te forcer ! Tu sais très bien que je n'en aurais pas besoin » dit-il avec une assurance horripilante. « Tu sais aussi que je te désire ! Et je sais très bien que tu me désires également ! »
« Vous racontez n'importe quoi ! »
« Ah oui ? Dois-je te rappeler combien tu bandais contre moi, dans mes bras, lorsque nous dansions ensemble mercredi dernier ? » Harry se sentit rougir mais Snape ne ressentit aucune pitié et poursuivit avec ardeur. « Dois-je t'énumérer le nombre de fois où j'ai vu l'étincelle du désir se refléter dans tes yeux ? Ou alors, dois-je te répéter ce que tu m'as dit hier soir avant de rejoindre Weasley à propos du non-effet de ma potion aphrodisiaque ? C'est moi qui te faisais triquer ! Moi seul !… Dis-moi Harry : est-ce que tu te touches lorsque tu es seul et que tu penses à moi ? Rêves-tu de ma bouche sur ton sexe léchant et suçant comme… ? »
« Ca suffit ! » s'écria le Survivant en ne pouvant réfréner une vague traîtresse de chaleur d'envahir son corps.
« Dis-moi maintenant que tu ne me désires pas ? » le provoqua son enseignant.
« Laissez-moi partir ! » exigea Harry en se débattant contre l'homme pour s'échapper et se rendre dans la salle de bain qui signifiait un salut temporaire.
« Dis-moi maintenant que tu ne me veux pas ? » poursuivit-il avec ferveur en libérant Harry qui se leva brusquement et se précipita dans la salle d'eau. « Dis-le moi et je te jure que je te laisse tranquille ! »
Severus n'eut aucune réponse.
Un lent sourire étira alors ses lèvres fines.
« Le premier homme qui te fera l'amour… Ce quelqu'un, ça sera moi… »
OOOoooOOOoooOOOHarry n'avait pas attendu les ordres matinaux de son maître des potions et, après sa douche, il était parti comme un voleur en direction de la Grande Salle pour rejoindre ses amis… et son petit déjeuner.
La dispute qu'il avait eu avec Snape l'avait retourné. D'autant plus qu'il savait que l'homme disait vrai. Il le désirait ! Et il savait aussi que si Snape ne percevait aucune envie de sa part, il n'insisterait pas ainsi d'où son dilemme.
'Quand même !' lui dit une petite voix dans sa tête. 'Il n'a pas à insister autant alors qu'il t'a promis de respecter ta volonté d'attendre !'
Tout cela était vrai aussi mais il savait également que Snape n'était pas un homme patient.
Le brun soupira.
« Salut Harry ! » le fit brusquement sursauter une voix.
« Ron ! » le salua à son tour son ami. « Comment vas-tu ce matin ? »
« A merveille ! » lui répondit le rouquin avec un large sourire qui ne présageait rien de bon. Mais avant que son ami n'ait eu le temps de lui demander quoi que ce soit, il continua « Hier soir, après notre promenade, j'étais avec Luna lorsque j'ai vu Hermione dans le couloir de la bibliothèque. Elle avait une pile énorme dans les bras qui lui montait jusqu'en haut de la tête. Je savais bien qu'il n'y avait qu'elle pour avoir un tas de livres comme ça et pourtant j'ai fait comme si je ne l'avais pas vu… »
Ron attrapa un croissant dans une panier et son sourire s'élargit.
« … J'ai agrippé Luna par le col et je l'ai embrassé ! J'ai été étonné par ma propre impulsion mais je voulais voir si tu avais dit vrai… Je me suis dit que si Herm' était vraiment intéressée par moi, elle serait jalouse… »
Harry acquiesça avec un horrible sentiment lui enserrant le cœur. Il connaissait Ron et se demandait bien ce qu'il avait bien pu faire ensuite… et surtout, s'il n'avait pas mis les pieds dans le plat à un moment ou un autre.
« … Du coin de l'œil, je l'ai vu se figer. J'embrassais toujours Luna avec plus de passion… et je peux te dire que ça ne lui a pas déplu !… Je veux parler de Luna bien sûr, pas de 'Mione ! »
Harry hocha la tête. Il avait parfaitement compris de qui le rouquin parlait dès la première allusion. Il doutait que Hermione ait apprécié la scène.
« … La pile de bouquins qu'elle tenait dans les mains s'est répandue par terre mais Luna ne l'a même pas entendu. Elle continuait de m'embrasser et je peux te dire que j'ai eu du mal à la faire me rendre mes lèvres… ensuite, j'ai regardé 'Mione pour voir comment elle réagissait et je l'ai vu plus pâle que Snape lorsqu'il entend que Gryffondor gagne des points. Elle avait les yeux écarquillés et une expression d'horreur était inscrite sur son visage. Et elle pleurait aussi… »
Une rapide culpabilité et lueur de souffrance crispa les traits du visage de Ron avant que son sourire revienne et qu'il se tourne définitivement vers son ami.
« Elle m'aime Harry ! Elle m'aime ! Et je ne l'avais même pas remarqué ! Je pensais qu'elle préférait Malfoy ! »
« Non » lui dit le brun. « Si elle a acheté Malfoy c'est justement pour te rendre jaloux et aussi te venger parce que tu avais été acheté par Luna ! Ca fait déjà un bout de temps qu'elle t'aime tu sais… »
« Mais pourquoi ne me l'as-tu pas dit ? »
« Parce que je ne pouvais pas ! Hermione est également ma meilleure amie et c'était à toi de voir ses sentiments ! J'ai essayé parfois de te mettre sur la voie mais tu n'as jamais saisi mes messages. De plus, tu aurais aimé, moi, si j'avais dit à Hermione ce que tu ressentais pour elle ? »
« Tu le savais ? » s'effraya le rouquin.
« Bien sûr ! Tout comme Neville, Dean, Seamus et probablement d'autres personnes à Poudlard ! »
« Oh Merlin ! » gémit Ron. « Harry, suis-je réellement si obtus ? »
« Oui ! » lui répondit-il avec grand tact.
« Oh Merlin ! » répéta le jeune homme roux.
Neville arriva à cet instant-ci et murmura aux deux autres « Je ne sais pas ce qui se passe mais on m'a dit que Hermione avait pleuré toute la nuit… peut-être que vous feriez mieux d'aller la voir… Elle est toujours dans la tour ! »
Harry et Ron s'échangèrent un regard, tout aussi malheureux pour leur amie l'un que l'autre et Ron se leva.
« J'y vais ! Je vais m'expliquer avec elle ! »
Alors que le Gryffondor se dirigeait vers les grandes portes, Harry l'interpella discrètement. Ron revint vers lui et le brun lui dit « Et n'oublie pas de t'expliquer aussi avec Luna. Elle a le droit de savoir elle aussi ! »
Ron acquiesça puis parti.
Harry resta les yeux dans le vague pendant un moment à mâchonner pensivement un pain au chocolat lorsqu'il fut tiré de sa rêverie par un bruit de chute d'un verre sur une table, déversant son contenu sur la nappe blanche.
C'était Neville !
Harry lui jeta un coup d'œil et aperçut que celui-ci fixait quelqu'un avec terreur. Le Survivant suivit alors la trajectoire de son regard et vit qu'il s'était focalisé sur Blaise Zabini à la table des Serpentard. Harry fronça les sourcils. Il devait absolument découvrir ce qu'il se tramait car il ne voulait pas que Neville souffre.
Il était toujours dans ses réflexions lorsque ses prunelles émeraudes rencontrèrent des iris noirs et furieux. Le jeune homme sursauta et se sentit pâlir. Snape n'avait visiblement pas apprécié que, dans son dos, sa jeune possession ne s'enfuit en emportant avec elle ses devoirs vis-à-vis de son acheteur. Oui, Harry avait bien trahi sa parole d'obéissance à son possesseur mais Snape l'avait fait avoir lui la veille donc maintenant ils étaient quittes.
Oui, ils étaient à égalité… alors pourquoi Harry sentait-il son estomac se contracter dans l'expectative de leur prochain aparté ?… et pourquoi lisait-il dans les yeux d'ébène que son maître des potions allait se venger ?
OOOoooOOOoooOOOLa matinée de cours se passa rapidement mais la tension qui pesait sur l'estomac de Harry ne s'était pas apaisée. Il avait été content de voir Hermione, les yeux rougis certes, mais le sourire aux lèvres. Sourire qui ne quittait pas non plus Ron.
Au déjeuner, le Survivant ne put presque rien avaler et il se forçait à ne pas jeter de coup d'œil à Snape pour voir si son humeur s'était allégée. Il avait pourtant eu des échos d'autres élèves qui étaient sortis traumatisés du cours de potion, clamant à qui voulait bien entendre qu'ils n'avaient jamais vu leur professeur aussi en colère et qu'il s'était acharné comme jamais sur eux.
Au milieu de l'après-midi, Harry avait toujours une boule dans la gorge et il appréhendait le cours de potion qu'il allait avoir dans dix minutes à peine.
« Tu as revu Luna ? » chuchota le Survivant en préférant occupé son esprit à autre chose qu'au professeur qui n'allait pas tarder à ouvrir la porte.
« Non ! Je n'ai pas eu le temps de lui parler mais je le ferais juste après les cours. Je pense que c'est mieux pour elle que le plus tôt sera le mieux et j'espère qu'elle me pardonnera le baiser d'hier soir… Quand j'y pense, je n'ai pas été très gentil de l'embrasser pour voir la réaction de Hermione… Je n'ai pas pensé qu'elle aimerait autant m'embrasser… »
« Elle t'aime bien Ron ! » murmura Harry en faisant une moue équivoque.
Le rouquin gémit et porta ses mains à sa tête en un signe désespéré.
« Je suis vraiment obtus ! » se lamenta-t-il.
Harry était en train d'acquiescer de la tête lorsque la porte s'ouvrit à toute volée et qu'une furie en robe noire leur cracha d'entrer en vitesse et de s'installer en silence.
Tous les étudiants sursautèrent et se regardèrent, paniqués avant de se précipiter à leur place en osant pas respirer trop fort.
Snape traversa sa salle de classe d'une démarche furieuse et se tourna vers eux en lançant des regards noirs.
« Interrogation orale pendant dix minutes ! » siffla l'homme avec venin tandis que ses élèves ravalaient des gémissements catastrophés. « Puis, interrogation écrite pendant une heure ! Les cinquante minutes restantes seront accordées à une potion de démembrement ! »
Tous les étudiants écarquillèrent les yeux avec horreur en essayant de se faire tout petits.
Le cœur de Harry battait à tout rompre. La potion de démembrement que voulait Snape… allait-il l'utiliser sur lui pour lui faire tomber son sexe et le garder à vie dans un de ses bocal remplis de chloroforme ?
« Potter ! » cracha l'homme avec rancune. « Quelles sont les propriétés curatives de la sève d'épicéa ? »
Cette fois-ci, le cœur du jeune homme manqua un battement. Snape venait de commencer sa vengeance.
Il réfléchit à la question, ignorant la main de Hermione qui s'était levée à la fin de la question mais son esprit demeurait blanc. Ils n'avaient jamais étudié ce sujet et ses connaissances en médecine sorcière étaient beaucoup trop succinctes pour qu'il puisse répondre correctement.
« Je ne sais pas Professeur ! » répondit-il en fixant son enseignant dans ses prunelles triomphantes.
« Cela m'aurait étonné ! J'ôte dix points à Gryffondor ! Toujours vous Potter, combien d'épines de rose doit-on ajouter dans une potion de démembrement pour la rendre active ? »
Harry devait lutter contre lui-même pour ne pas porter les mains à son sexe qu'il voulait protéger. C'était qu'il le voyait depuis tellement longtemps maintenant, qu'il s'était attaché à lui.
« Huit ? » dit-il à tout hasard.
« Six ! » jubila le maître des potions. « Dix autres points de moins pour Gryffondor ! Vous pouvez baisser votre main Miss Granger, j'interrogerai le même élève pour cette fois-ci ! »
Harry ne put réprimer un ricanement sarcastique et lança avec inconscience « Parce que c'est uniquement cette fois-ci ? Il me semblait pourtant être l'élève automatiquement interrogé ! »
Le souffle des autres élèves s'arrêta brusquement. Snape serra les dents puis siffla « Sortez d'ici ! »
Harry prenait son sac, soulagé et heureux de s'en tirer à si bon compte lorsque son professeur réduit son bonheur à néant « Vous m'attendrez dehors ! Vous ne pensiez tout de même pas que j'allais vous laisser partir comme ça ! Vous, autres ! » aboya-t-il en balayant la salle du regard. « Commencez votre contrôle et si j'entends ne serait-ce qu'un seul éternuement, vous regretterez que votre mère ne vous ait un jour donner naissance ! »
Un frisson collectif secoua l'assemblée et sur chaque table, apparue un parchemin où une trentaine de questions étaient posées. Des mines désespérées fixèrent la feuille. En une heure, il serait impossible de tout compléter. Mais l'enseignant n'en avait cure, il se dirigea à grandes enjambées vers la porte qu'avait déjà franchi le Survivant qui ne tarderait pas à mourir et claqua le panneau de bois à l'ôter de ses gonds.
Dans la salle, Serpentard comme Gryffondor échangèrent des regards interrogateurs, toujours effrayés mais quelque peu soulagé par son départ temporaire puis se mirent, en silence, à écrire sur leur papier.
OOOoooOOOSeverus siffla un sort de silence dans le couloir pour qu'il puisse tempêter sans être entendu puis commença, la respiration haletante d'être si en colère.
« Bien ! » dit-il en fixant le fils de son ancienne Némésis. « Maintenant que nous sommes seuls, dites-moi pourquoi vous êtes parti ce matin sans m'attendre ? Sans attendre mes ordres ! Sans accomplir ce pour quoi je vous ai acheté ! En désobéissant à… »
« Ce pour quoi vous m'avez acheté, c'est le sexe et uniquement le sexe ! » rétorqua Harry en tremblant. Lui aussi commençait à être en colère. Il avait envie de le provoquer mais en même temps avait conscience qu'il ne devait pas aller trop loin. Il ne lui demanderait donc pas ironiquement comment cela se faisait qu'il ne le tutoyait plus ni ne l'appeler plus par son prénom.
« Le sexe que vous ne me donnez pas Potter ! » cracha l'homme. « Alors si c'était uniquement pour ça, croyez-vous que je vous aurais gardé ? En vous achetant, je savais très bien que vous ne tomberiez pas immédiatement dans mes bras ! »
Harry écarquilla les yeux de surprise. Qu'insinuait son professeur ? Il secoua la tête et répliqua « Mais vous me harcelez tous les jours pour que je me glisse dans votre lit ! C'était donc bien à ça que vous rêviez lorsque vous m'avez acheté !!! »
Snape eut un sourire ironique et carnassier avant de murmurer avec onctuosité « Mais vous vous y glissez tous les soirs Potter ! Vous êtes entre mes draps depuis le premier soir ! »
« Pffff ! Vous savez parfaitement de quoi je parle donc arrêtez de jouer sur les mots ! Tout ce que vous voulez, c'est un corps relativement mignon pour vous procurer du plaisir. Je ne suis pas une pute ! »
Severus sursauta à ce terme et se révolta aussitôt « Et ce n'est pas d'une pute dont j'ai envie ! C'est de toi ! » ajouta-t-il en reprenant le tutoiement. « Je te veux toi ! Je n'en dormais plus ! Je n'allais tout de même pas laisser passer une chance pareille non ? Harry Potter, à mes pieds ! Rien que pour moi pendant une semaine où il en ressortirait toujours mien ! Tu as toujours été à moi de toute façon ! »
Harry en demeura bouche-bée. L'homme était fou !
« Je n'appartiens à personne ! Et certainement pas à vous ! Vous n'avez vraiment aucune parole ! » se lamenta le Gryffondor. « Vous m'aviez promis de ne plus me harcelez et vous… »
« Je t'ai promis de respectez ton désir d'attendre et c'est ce que je fais ! Je te posséderai le jour où tu seras prêt mais je n'ai jamais promis de ne pas chercher à abréger cette attente ! Sais-tu qu'il est de plus en plus difficile pour moi de me contrôler ? Sais-tu qu'il n'y a plus une seule vision de toi – même brève dans un couloir – qui ne me fasse pas aussitôt bander ? Sais-tu combien j'en ai mal à force de te désirer ? »
Harry cligna stupidement des yeux, trop stupéfait pour émettre le moindre son et sentit monter une érection. En se maudissant lui-même, il ne pouvait plus se dire qu'il n'aimait pas entendre ces mots-là. Et plus il les entendait et plus il avait envie d'en écouter davantage. Il aimait se sentir désirer. Il adorait ce sentiment de pouvoir sur son maître des potions. Il jubilait à la seule pensée d'être l'unique personne capable de mettre son professeur dans cet état de quasi dépendance.
« Harry, laisse-moi te toucher ! » supplia Snape en venant se coller à lui. Harry ne pouvait reculer, il était dos au mur mais ne savait pas s'il l'aurait fait s'il en avait eu la possibilité.
Le front de Snape se posa sur le sien et le jeune homme vit que le visage face à lui était crispé par la souffrance physique d'un désir trop intensément et trop longuement réprimé et que ses paupières étaient closes et contractées elles aussi.
« Laisse-moi t'aimer… » murmura-t-il en s'arrêtant brusquement lorsqu'il entendit le verbe qu'il avait utilisé. Il rouvrit les yeux, tout aussi déconcerté que son élève par ce mot puis, sans approfondir le sujet, Severus glissa sa main droite sur la nuque de son étudiant et approcha ses lèvres vers les siennes pour venir les lui ravir.
Harry les entrouvrit et vint goûter à la saveur douce-amère de son possesseur. Il gémit et glissa ses deux bras autour du cou de Snape, l'embrassant avec plus de passion que la seconde précédente. Leurs lèvres se meurtrissaient avec force tandis que leurs langues s'exploraient, avides. C'était un baiser affamé, ne permettant aucune tendresse mais qu'il était bon de se donner.
Les mains de Severus se glissèrent sur le corps du jeune homme pour le tenir aux endroits qui lui permettraient de le rehausser contre le mur. Une fois que ce fut fait, Harry entoura la taille fine de son enseignant de ses jambes musclées et ils continuèrent à se dévorer la bouche, taquinant les points sensibles, libérant leur faim l'un de l'autre…
… jusqu'au moment où Miss Teigne vint interrompre leur merveilleux interlude.
Harry repoussa alors son maître des potions qui n'avait pas entendu les miaulements de la chatte et il la lui indiqua lorsqu'il vit l'expression de son professeur s'obscurcir d'une colère frustrée.
Si Miss Teigne était là, Rusard ne devait pas être loin.
Severus murmura à grand regret le contre-sort de l'insonorisation et chuchota à Harry « Nous reprendrons cette… délicieuse conversation ce soir ! Rentre dans la classe ! »
Harry rougit davantage et ouvrit la porte pour aller se réinstaller à la place où l'attendait une copie. Il fut soulager de constater que les élèves écrivaient sur leur copie à une vitesse si hallucinante qu'il se demandait pourquoi le bout de leur plume ne fumait pas et ainsi ne le regardait pas. Snape le suivit une minute après et lui jeta de fréquent coup d'œil jusqu'à la fin du cours.
OOOoooOOOoooOOOHarry était soulagé de savoir que Snape ne pouvait le rejoindre tout de suite après son cours dans ses quartiers étant donné qu'il devait assisté à une réunion avec les autres professeurs du collège. Désormais à tête reposée, le jeune homme s'en voulait d'avoir répondu aussi promptement au baiser de son enseignant. Tout ce que cela avait rapporté était un peu plus de frustration pour les deux protagonistes, un maître des potions avec qui il devrait une nouvelle fois mettre les points sur les i et des interrogations encore plus prononcées quant à ses sentiments ainsi que ceux de Snape.
Il avait besoin de réfléchir, se dit-il en attrapant un des livres de la bibliothèque dont il avait besoin pour son cours de métamorphose humaine. Il lui fallait également un dictionnaire de latin, se rappela-t-il. Il avait la signification d'un tableau à trouver. En parcourant des yeux les rayonnages d'ouvrages, il en trouva un et l'emprunta.
Lorsqu'il sortit de ce lieu de lecture, il était 17h45. La réunion des professeurs devaient durer jusqu'à 18h15 et Harry se doutait que le professeur veuille lui "parler" directement après cette rencontre professorale. Il serait donc dans ses appartements à 18h18 – Harry sachant que de la salle des enseignants aux quartiers de Snape, il fallait trois minutes pour les parcourir à grande vitesse. Assurément, le maître des potions ne prendrait pas son temps.
Il fallait donc que lui, soit sortit des appartements au maximum à 18h16 pour ne pas le croiser et aller directement voir Ron avec qui il avait déjà convenu le rendez-vous sans concerter son professeur.
Une fois dans le salon de Snape, il posa ses livres sur la table basse en face d'un des canapés et s'assit sur la banquette en allumant un grand feu magique dans la cheminée. La lumière se diffusa aussitôt dans la pièce et Harry prit sa plume et un morceau de parchemin.
« Je prends mon heure à 18h15 aujourd'hui. Elle sera donc terminée à 19h15 – heure du dîner. Je me rendrais donc dans la Grande Salle juste après… supposant que nous dînerons là-bas tous les deux. Si vous avez une objection à cela, Hedwige ou votre corbeau pourra m'apporter un message me l'indiquant. Harry. »
Harry priait pour que Snape n'ait pas envie de manger dans ses appartements cette fois-ci. Il n'avait pas envie de se retrouver seul avec lui… ou tout au moins, il préférait que cela soit le plus tard possible.
Il déposa le mot bien en évidence sur la table et l'enchanta pour qu'elle attire l'attention par sa luminosité. Snape le pourrait pas le manquer.
Il prit ensuite le dictionnaire de latin et alla dans la chambre de son professeur pour se poster devant le tableau qui, désormais, montrait un rose rouge couché dans les airs et dont les pétales semblaient tâchés de sang. Ses épines paraissaient aussi tranchantes que des lames de rasoir et la corolle écarlate donnait l'air de cacher quelque chose. Le fond était d'un noir d'encre et des traînées d'eau diffuses – semblables à une pluie intense – en éclaboussaient la noirceur sans toucher à la fleur.
Harry ne s'attarda pas plus longtemps devant le tableau et focalisa son attention sur l'inscription qui ne lui disait toujours rien.
« Sujuc oge anosrep exe sinoitommoc orbiver oge »
Il tourna les pages de l'ancien dictionnaire à la lettre S mais ne trouva pas le premier mot de cette phrase énigmatique. Il chercha alors à O pour trouver la définition du second terme qu'il ne parvint pas à trouver non plus. Il fit de même avec le A et ainsi de suite pour découvrir qu'il était dans l'impasse la plus totale. Il réfléchit à nouveau et c'est alors qu'il se remémora l'inscription du miroir du Riséd qui était à l'envers. Il alla prendre un papier et écrivit les mots dans l'autre sens.
Cela donnait « Ego revibro commotionis exe persona ego cujus. »
Cette phrase lui parut plus familière et il savait déjà que le premier mot désignait le 'Je'. Il tourna alors les pages du dictionnaire à la lettre R mais c'est à ce moment-là que sa montre se mit à sonner. Il était 18h13.
Il courut alors hors de la chambre, enfouit son papier avec la phrase qui pouvait, peut-être, tout lui révéler dans la poche de sa robe puis rangea les livres dans son sac avant de poser ce dernier à l'emplacement désigné par Snape le premier jour, c'est à dire en dessous de son bureau.
Il se précipita à nouveau dans le salon pour aller prendre sa cape qu'il avait posé sur le sofa et c'est alors qu'il renversa une pile de papier qui se trouvait sur la table basse. Il regarda sa montre et vit que le cadran indiquait 18h15. Il ramassa alors toutes les feuilles à la va vite et ne se préoccupa pas de les replacer en une pile parfaite avant de les remettre à leur place sur la table puis sortir en claquant la porte. Il était 18h16.
Il se mit à courir dans le couloir, dans la direction opposée à laquelle il savait que Snape déboucherait et n'eut le temps que de se rabattre dans un coin sombre lorsqu'il vit son maître des potions courir lui aussi dans le couloir en direction de ses appartements. L'expression figée sur le visage de l'homme fit frissonner Harry. Il jubilait manifestement et à n'en pas douter, il souffrait d'une nouvelle érection.
Snape haleta son mot de passe et ouvrit la porte de ses appartements à la volée en appelant « Potter ! Je suis revenu ! » Il referma la porte tout aussi rapidement et Harry sortit de son alcôve pour reprendre sa route avec plus de rapidité. Il était 18h18 et il avait réussi à échapper au tourment de ses jours et de ses nuits !… Mais pour encore combien de temps ?
OOOoooOOOoooOOO« Alors comme ça, tu t'es expliqué avec Luna ?! » répéta Harry tout en marchant dans la roseraie avec Ron qui voulait en cueillir pour Hermione et Luna. Des jaunes et blanches signifiant l'amitié et la pureté pour la Serdaigle et des rouges et corails signifiant l'amour ainsi que le désir pour la Gryffondor.
« Oui ! » répondit le rouquin avec une grimace. « Ca n'a pas été facile mais, étrangement, elle n'en a pas été surprise. Elle m'a dit qu'elle savait très bien les sentiments que j'avais pour Hermione et elle a aussi ajouté qu'elle était conscience de la raison pour laquelle je l'avais embrassé hier. Elle m'a aussi dit qu'elle aurait préféré que je sorte avec elle mais qu'elle me saurait heureux avec la femme que j'aime donc que tout était bien ainsi… Et elle a fini en me disant que j'embrassais 'divinement bien'. » Les oreilles de Ron devinrent très rouges mais un large sourire s'étalait sur son visage. Il cherchait toujours des yeux les roses les plus belles que Dumbledore lui avait autorisé à cueillir. « Il n'y en a pas de pourpre ? » demanda le rouquin pour lui-même.
« Euh… si, là-bas pourquoi ? » interrogea Harry.
« Parce que les roses pourpres symbolisent la passion fatale ! » répondit Ron en ignorant le regard stupéfait de Harry. « C'est ma mère qui m'a appris la signification de toutes les roses. Elle m'a dit que c'est en partie avec ça que mon père l'a séduite. Et si je veux donner à Hermione une fleur avec cette signification c'est parce qu'elle est ma passion et que sans elle je ne pourrais plus vivre donc elle est ma fatalité ! » ajouta-t-il avec un sourire espiègle.
OOOoooOOOLe dîner touchait à sa fin lorsque Harry s'autorisa enfin à regarder Snape. Celui-ci le fixait avec un regard tellement assombri par le désir que le jeune homme en frissonna des pieds à la tête. A côté de lui, il vit Neville avoir la même réaction en ayant les yeux fixer sur Blaise qui discutait avec un autre garçon de septième année de Serpentard que Harry ne connaissait pas plus que cela.
Il vit Neville se redresser brusquement puis se précipiter vers la porte. Il décida alors de le suivre et de l'interroger.
« Neville ! Neville ! » appela-t-il lorsque l'interpellé fut à bonne distance de la Grande Salle. « Attends ! »
Harry vit le jeune homme s'arrêter puis se retourner avec, sur le visage, un air complètement perdu d'inscrit.
« Qu'y a-t-il Neville ? » demanda le Survivant lorsqu'il l'eut rejoint.
Il vit les lèvres de l'autre Gryffondor trembler puis Neville le fixa avec une lueur de détresse dans les yeux.
« Confis-toi à moi Nev ! Je ne dirais rien à personne ! Qu'est-ce qui se passe ? »
L'étudiant ne lui répondit pas pendant des secondes qui parurent des minutes puis enfin, s'exclama « Oh Harry ! Je ne sais plus où j'en suis ! Je ne sais plus quoi faire ! »
« Que se passe-t-il ? » répéta le brun à la cicatrice, très inquiet.
« C'est – c'est Blaise ! Il – il veut – que… »
« Potter ! »
les deux étudiants sursautèrent et Harry se retourna vers son maître des potions. Il retint un mouvement de colère et un soupire de frustration et lorsqu'il se retourna à nouveau pour faire face à Neville et lui assurer qu'ils en reparleraient très bientôt, il vit que celui-ci n'était plus là. Harry se passa une main nerveuse dans les cheveux.
« Ne fais pas ça ! » soupira à son oreille l'homme qui était dos à lui et qui se colla contre son corps. Il l'entendit respirer son odeur dans son cou. « Tu te décoiffes encore plus et on dirait un jeune amant qui vient juste de sortir de son lit après une nuit de passion débridée… ce que je compte bien avoir avec toi dès ce soir ! »
« Professeur ! » dit Harry avec détermination. « Je ne suis pas prêt à être… ainsi décoiffé. J'ai toujours énormément de mal à conserver une coiffure décente ainsi donc mon… innocence voyez-vous et je pense que vous comprendrez que j'aspire à être coiffer correctement jusqu'à ce que je sois prêt à changer de coupe… A ce moment-là, je pourrai me résigner à être constamment dépeigné ! »
Snape eut un sourire sarcastique.
« Et moi je vous adore lorsque vos mèches se redressent sur votre tête et que vous perdez un peu de votre… innocence. D'ailleurs, cet après-midi, dans le couloir des cachots avec moi, vous étiez quelque peu décoiffé et j'ai adoré cela. J'aimerais être votre coiffeur, Potter ! »
« Je me coiffe moi-même merci ! »
« Cela peut être aussi intéressant ! Je me coiffe également moi-même lorsque je suis seul et pense à vous ! »
Harry rougit furieusement.
« Parlons-nous toujours de la même chose ? » demanda-t-il avec anxiété.
« Oui et non ! » répondit le professeur. « Mais je pense que nous pourrions continuer notre conversation chez moi. Vous avez déjà réussi à me fuir jusqu'au dîner alors vous ne croyez tout de même pas que cela va continuer davantage ! »
« Et pourquoi non ? » dit Harry avec du défi dans les yeux.
« Parce que maintenant, je suis là ! Suivez-moi ! » ordonna-t-il en poussant son étudiant vers l'escalier qui menait aux cachots.
Dès qu'ils eurent franchi la porte des quartiers de Snape, celui-ci entoura des bras la taille élancée du jeune homme. Harry put sentir l'érection du professeur se presser contre ses fesses et il défit l'étau de muscle qui le maintenait prisonnier et pour se précipiter vers la chambre où il avait bien l'intention de s'enfermer.
Mais Snape le rattrapa à mi-chemin et enserra à nouveau le corps de son étudiant pour plaquer son dos contre son torse haletant.
« Si tu avais l'intention de rejoindre la chambre tout de suite, il fallait me le dire » déclara le maître des potions avec un sarcasme désarmant. « Parfois je me dis que ton sang chaud me perdra… et qu'il faudrait que tu penses sérieusement à endiguer tes passions si tu ne veux pas trop m'épuiser. Il faudrait que tu songes à autre chose que le sexe Harry car je commence à me dire que tu ne penses qu'à ça ! »
Snape ricana et Harry lui lança un regard furieux par dessus son épaule.
Severus essaya de se faire pardonner en parsemant dans son cou des petits baisers prometteurs mais le Gryffondor tenta encore de se soustraire à son étreinte.
« Cesse de refuser ce que ton corps désire ! Cesse de lutter contre toi-même ! Cesse de fuir ce que ton corps te demande ! » soupira sensuellement Severus en frottant son visage contre les cheveux parfums et le cou sensible de son élève. « Laisse-moi te montrer l'amour Harry, laisse-moi te donner ce que tu n'as jamais eu ! »
Harry gémit de plaisir. Il était torturé entre sa raison et le feu brûlant qui crépitait dans ses reins. La proposition était tellement tentante ! Son cœur la refusait tout en l'acceptant. Il était totalement partagé.
« Je ne sais pas ! Je ne sais pas ! » gémit-il tout haut ce qu'il pensait tout bas.
« Laisse-moi te guider, beauté ! »
« Je – ne – je ne suis pas prêt ! Pas encore ! » gémit encore le jeune homme, à l'agonie.
« D'accord ! Nous ne ferons pas l'amour ce soir mais laisse-moi t'en donner un échantillon. »
« Non… »
Terriblement mal à l'aise, Harry s'échappa et alla se réfugier dans la chambre qu'il verrouilla à l'aide d'un sort de magie simple. Il savait que son professeur serait en mesure d'ouvrir la porte à la demande mais il s'agissait là d'une chose plus symbolique que protectrice. Il venait de montrer à l'homme que sa réponse était toujours non et il pensait que Snape avait assez d'honneur pour ne pas venir le harceler davantage.
Et, en effet, l'enseignant ne vint pas.
Harry balaya d'un regard perdu la pièce et détourna ses prunelles du lit avec vivacité. Sa vision capta alors l'image du tableau où la rose était toujours là. Le fond était toujours noir mais il ne pleuvait plus. La corolle de la fleur s'ouvrit en grand et Harry put alors distinguer ce qu'elle avait caché tout à l'heure. Il rougit affreusement en laissant échapper un cri étouffé.
Derrière les pétales écarlates, un homme en possédait un autre avec une passion dévorante. La personne qui prenait son amant n'était nul autre que son maître des potions et la deuxième n'avait pas un visage visible car il était tourné vers Snape mais ses cheveux noirs en bataille et les lignes de son corps ne laissaient aucun doute quant à l'identité du jeune homme.
« Qu'est-ce que c'est que ce tableau !!! » se dit encore Harry en regrettant le dictionnaire qui était dans son sac dans une autre pièce. Il se regarda encore et fronça les sourcils en avisant la cravate qu'il portait toujours autour du cou et qui était rayée verte et argent ainsi que la robe qui trônait à ses pieds et dont l'effigie était un serpent.
« Je ne suis pas à Serpentard ! » se dit-il en secouant la tête. « Alors pourquoi… ? »
Harry n'eut pas plus de temps pour approfondir sa pensée tandis que l'image des deux hommes disparaissait à mesure que la rose se refermait et les cachait.
OOOoooOOOSnape haleta fortement une autre fois avant d'immobiliser sa main sur son sexe qu'il sentait déjà perdre de sa dureté.
« J'en ai marre de faire ça ! » dit-il dans un souffle avant de se lancer un sort de nettoyage puis réajuster ses vêtements.
OOOoooOOOLa rose était tout à fait close lorsque Snape entra dans la chambre.
« Potter, je vous avais promis un cadeau ! » fit-il tout de go sans se soucier de regarder la réaction du Gryffondor à son entrée dans la pièce.
Severus alla chercher le paquet qui était dans son armoire et le tendit presque timidement au jeune homme.
« Je les ai choisi avec soin ! J'espère qu'ils vous plairont ! » dit-il tandis que l'étudiant déchirait le papier cadeau.
Snape se tenait très raide devant lui lorsque Harry sortit du paquet un ensemble de vêtements noirs brodés de fils d'argent.
« Wouah ! » s'exclama l'étudiant, complètement désarçonné par ce cadeau inattendu et totalement en accord avec ses goûts. « Ils sont magnifiques ! Merci ! »
Harry déplia la robe dont le tissu était si léger contre sa main qu'il paraissait être fait de vent. Et il était si doux que son toucher en devenait caresse. Le col remontait assez haut mais ne paraissait pas guindée, les attaches étaient composés d'un espèce de cordon tressé en forme de huit que l'on ajustait à un bouton légèrement ouvragé. Les contours de la robe montrait qu'elle épousait visiblement la silhouette sans paraître engoncé dans le vêtement et elle s'arrêtait au-dessous du genou pour faire place au pantalon. Les deux pans de la robe ne se rejoignaient pas totalement et laissait entrevoir le fin vêtement du dessous qui étaient élégamment brodé d'argent. Cette parure mêlait la mode moldue à la sorcière tout en prenant en compte l'Orient et l'Occident. Elle était réellement une œuvre d'art.
« Oh Merlin ! Où avez-vous trouver cela ? »
« Chez mon tailleur de France. »
« De France ! Vous êtes allé en France rien que pour m'offrir un cadeau ?! »
Les lèvres du maître des potions s'étirèrent en un rictus ironique « En transplanant, la France n'est pas plus loin qu'Edimbourg ! »
« Et pourquoi ne portez-vous pas ce genre de robe dans la vie de tous les jours ? Elles ont pourtant l'air très agréable à porter ! » fit-il en portant le pantalon devant lui pour en juger de l'effet.
« Parce que ce n'est pas un ensemble d'extérieur Potter ! »
« Vous voulez dire que c'est un pyjama ??? »
Harry se sentit ridicule après avoir prononcé cette phrase. Les vêtements ne pouvaient certainement pas se comparer à un pyjama et le sourire sarcastique qui naissait à nouveau sur la bouche de Snape lui prouvait doublement.
« Enfin, je veux dire… C'est un habit d'intérieur ! Je ne l'aurais jamais cru ! »
« Et bien, pour réellement vous en rendre compte » commença Severus en luttant pour qu'aucune lueur de désir n'entre dans ses yeux. « peut-être devriez-vous l'essayer ! »
« Oui ! » fit Harry avec enthousiasme avant de se précipiter dans la salle de bain avec les vêtements.
Severus se laissa aller à sourire avec triomphe mêlée d'anticipation et alla fermer les volets avec rapidité pour allumer des bougies.
Si Harry savait… Severus doutait qu'il aurait été enfiler la parure.
Cinq minutes plus tard, Harry sortait de la salle d'eau, l'air heureux mais timide. Il avait exactement l'expression d'un jeune épousé qui se montrerait pour la première fois à son mari en petite tenue pour sa nuit de noce.
La virilité de Snape réagit aussitôt et il perdit son sourire. Une boule se forma dans sa gorge et c'est d'une voix rauque que l'homme lui demanda d'approcher.
Harry s'exécuta en tournant sur lui-même pour faire voir le résultat à l'homme qui lui avait fait cadeau de ses parfaits atours.
« Très joli ! » croassa Snape avant de murmurer un sort pour éteindre les bougies.
Harry allait protester lorsque son habit se para de lumière. Il n'y avait plus besoin d'autres sources lumineuses pour éclairer la pièce. Harry en fut très surpris et abaissa les yeux sur son corps. C'est à ce moment-là qu'il se rendit compte pourquoi ces vêtements ne pouvaient se porter qu'à l'intérieur et il hurla.
Révélé par la lumière du tissu, son corps était exposé comme s'il était nu. Plus aucun pan noir ne le cachait plus et Snape se régalait les yeux de cette vision de rêve.
« Oui, très joli ! » répéta-t-il avant de s'approcher du jeune homme avec une détermination que jamais Harry n'avait encore vu auparavant.
Comment allait-il s'en sortir cette fois-ci ? se demanda-t-il tandis que son corps réagissait déjà à la proximité de son professeur qui ne prit pas plus de temps pour s'emparer de ses lèvres.
Advienne que pourra…
A suivre…----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
NdA : Là, vous devez probablement hurler et vous demander où est la suite étant donné que je ne finis jamais cette fic avant que Harry et Sev soient dans le lit pour faire dodo et bien ma réponse est que je me suis donnée à fond aujourd'hui pour pouvoir terminer ce chapitre avant noël et que si je continue, je ne pourrais pas le poster maintenant mais dans deux jours. Aussi, comme la fin est parfaitement compatible avec le début du chapitre prochain, ça ne change rien pour moi dans mon écriture. Et enfin, vous aurez le chapitre suivant très, très bientôt donc, je ne suis pas si sadique ;)
En tout cas, je suis contente de l'avoir fini (même si je ne l'ai pas corrigé, désolée) car j'y tenais beaucoup pour vous souhaitez un très, très joyeux noël. Je vous adore et vous remercie d'être là. Plein de bisous pour vous et beaucoup de bonheur en ce soir festif :D
