Sweet Valentine
Ginevra Weasley, quinze ans, voyait approcher la date du 14 février avec enthousiasme. Il n'avait échappé à personne qu'elle comptait offrir un cadeau fantastique à la personne qu'elle convoitait car la grande bouche de son frère Ronald avait lâché l'information dans la Grande Salle. Pour faire bonne mesure, il avait même indiqué que la personne en question s'agissait d'Harry Potter. Quel boulet, en sachant que c'était une surprise …
Bref, la rousse se démenait pour réaliser ce cadeau et quand ses amis s'approchaient d'elle pour en savoir plus, elle se contentait de pouffer et de changer de sujet.
Le jour de la Saint Valentin, tous les regards étaient fixés sur Ginny Weasley mais également sur Harry Potter. Ce dernier sursauta en entrant dans la Grande Salle en notant l'attention malvenue du reste de l'école mais depuis qu'il avait changé de philosophie de vie et qu'il avait décidé en quatrième année de ne pas tenir compte du regard – et de l'avis – des autres, il les ignora et s'installa pour prendre son petit déjeuner avec ses amis.
Ginny entra à son tour dans la Grande Salle et toute l'attention se tourna sur elle. Imitant sans se rendre compte le brun, elle se dirigea vers la bande, un petit cadeau entre les mains.
-Joyeuse Saint Valentin ! s'exclama Ginny en déposant son cadeau …
… devant Hermione, qu'elle embrassa légèrement sur la bouche et qui lui répondit.
Sentant plus qu'elle n'entendit le silence stupéfait et interloqué des élèves, Hermione renifla de dédain.
-Ben quoi ? railla Hermione. Si vous êtes assez stupides pour croire Ronald en sachant parfaitement qu'il est aveugle à tout ce qui n'est pas son estomac …
Autour du couple, les rares qui étaient au courant pour elles étaient en train de s'étouffer de rire. En effet, bercés par les fausses certitudes de Ron qu'Harry reproduirait sans faille le couple de ses parents, les élèves ne s'étaient pas rendu compte que les principaux concernés ne s'étaient jamais prononcé sur une éventuelle relation et maintenant, ils passaient pour des abrutis, pas que cela ne change quelque chose.
Bien après que la bande soit partie, Ron ne comprit pas pourquoi il se faisait fusiller du regard quand il entra à son tour dans la Grande Salle pour manger.
Fin
