Chapitre 326 : The flower of carnage
Satoru pose sa tête sur le gojo-gesa de Suguru, ronchonnant comme quoi son ami est trop habillé, main joignant la sienne, l'autre fouillant sous les couches de vêtements, remarque que Suguru accueille avec le sourire, tête penchée sur le côté, soutenue par le revers de sa main, charmeur, donnant tendrement la réplique aux doléances de Satoru.
"Depuis quand recules-tu devant la difficulté, Gojô Satoru ?..."
"Silence. Trop habillé, te dis-je."
"Tu n'as pas changé, Satoru." caressant la joue glabre.
"Toi si. Au lycée tu te baladais toujours à poil."
"Ce n'est pas vrai." lui tenant tête, regard balayant ce corps hautement désirable, allongé sur le tatami. "Par ailleurs, il ne tient qu'à toi de me défaire de tout ce que je porte."
"Tsk. Trop de boulot."
"Tu es devenu fainéant avec les années, Satoru."
J'entre, les trouvant là. "Hey." m'installant à leurs côtés.
"Toi aussi, Rachel, tu trouves que Suguru est trop habillé ?"
"Rachel, fais-moi plaisir et débrouille-toi pour taire cette impénitente bouche."
"Hey !... C'est pas du j... mmm..." pris par le baiser accordé.
Suguru nous observe, reins secoués de délice, bouche entrouverte de délectation comme s'il goûtait notre baiser.
Une fois quitté, Satoru lèche ses lèvres, y savourant le film déposé.
"Alors ? Monsieur a toujours envie de conserver ses frusques après ça ?"
"Je ne sais pas. Il faut voir." regard étroit échouant sur mes lèvres laissées luisantes par l'échange.
Alors que je m'apprête à embrasser Suguru, Satoru bascule sur les genoux et m'y devance, baiser âprement partagé.
Les doigts de Suguru, fichés sur les épaules de son amant, crispent à mesure que les spasmes le traversent.
Suguru fait glisser le bandeau opaque des yeux de Satoru, sans cesser le baiser.
Satoru entrouvre légèrement les paupières, lueur filtrant entre ses cils clairs.
Suguru n'en perd pas une miette !
Il empoigne le visage de Satoru pour rendre le baiser plus voluptueux et profond encore.
"Vous allez me rendre jalouse..."
Satoru rit, m'approchant d'eux en empoignant mon haut. "Viens là."
Baiser à trois langues, renversant de volupté.
"Alors, ces fringues ?..."
Je commence à défaire le nœud qui retient le gojo-gesa. A Satoru de le passer par-dessus la tête de Suguru.
"Tu fais chier, Sug'."
Petit rire de l'intéressé, ouvrant la veste de Satoru.
Je quitte mon haut.
Nous sommes, à l'évidence, bien partis pour renouveler l'exploit.
D'un doigt passé dans mon dos, Satoru fait sauter l'attaque de mon soutien-gorge, sous un sifflement admiratif de Suguru.
"Notre ami n'a pas chômé durant ton absence, tu notes." taquine.
"Hey, il fallait bien s'occuper !..." se défend Satoru.
Je lui fait quitter sa veste.
En dessous c'est t-shirt col V sombre.
Suguru défait les attaches de sa robe que Satoru fait passer par-dessus sa tête.
"Purée mais... y'a combien de couches ?!"
"Courage." quittant tout jusqu'au hada-judan clair avant de faire glisser le pantalon de Satoru sur les cuisses, libérant un joli caleçon renflé que sa bouche ne manque guère de gâter sur le fin tissu, s'amusant follement avec l'extrémité déjà très renflée.
La respiration de Satoru s'emballe et il glisse les doigts dans les cheveux sombres, pillant le lien qui en retient une partie.
Suguru me récupère pour que je prenne le relais, m'y installant à quatre pattes tandis qu'il fait glisser mon bas pour m'en défaire, s'intéressant de près à mon sexe suintant dont il lape chaque saveur sur un geignement appréciateur.
Je fais glisser le pantalon et le boxer de Satoru, donnant sur un sexe gorgé, extrémité arborant une jolie teinte rosâtre, renflé de sensations.
Les attentions de Suguru me font geindre contre la peau fine de la verge de Satoru.
Suguru cesse et s'avance à quatre pattes jusqu'au sexe de Satoru que nous gâtons à deux langues, agiles.
Satoru se cache le visage, ventre se creusant à mesure que sa jolie verge gagne en sensations sous l'effet combiné de nos lèvres et langues.
"Vous allez... me mener droit... au septième ciel !..."
Testicules hautement remontées, il est prêt à rendre.
Suguru et moi nous regardons, mutins. Ce faisant, Suguru le gratifie, regard toujours planté dans le mien, d'un superbe passage de langue, faisant rendre un rauque éloquent à Satoru.
"Notre ami n'en peut plus..."
"Tsk. Tu crois ?..." me livrant au même exercice.
"St... haaaah !..."
Son sexe palpite, livrant les derniers avertissements avant orgasme.
"J'en suis de plus en plus..." y glissant la langue depuis les testicules. "... persuadé."
"Sug..."
Le sexe finit par rendre dans la bouche de Suguru, généreux, à tel point que cela dégorge des commissures de son hôte - foutrement sexy !
Satoru a un air complètement lascif, souffle court, doigts égarés dans les mèches sombres de Suguru. Ce dernier libère le sexe et je m'empresse d'en savourer les restes, arrachant une nouvelle salve à Satoru.
"Ooooh..." tremblant sur ses genoux.
J'avise le sexe haut de Suguru, avançant la main pour le caresser tout entier, lui faisant papillonner des paupières, sur un souffle vacillant.
"Il est mûr..." rit doucement Satoru, se laissant aller sur ses jambes fléchies, muscles ankylosés.
Suguru avance une main jusqu'à ma nuque, m'approchant pour un baiser éloquent.
Il me fait allonger devant lui, se plaçant derrière, tous deux face à Satoru, me pénétrant habilement et donnant des hanches, nous faisant cracher la volupté à chaque nouveau coup de reins de sa part.
"Ooooh... haaah..."
"Mmm..." cherchant Satoru pour m'y agripper.
"Il est bon, hein ?" me questionne ce dernier.
"O... oui... oui !" cédant à l'orgasme, entraînant le sien dans son sillage.
"Mes petits monstres..." les serrant contre moi, un de chaque côté.
Petit rire de Satoru. "Eh ben !..."
"Cela me sied mieux qu'à toi, en effet." ricane Suguru, se relevant, récupérant ses vêtements.
"Tu repars ?..."
"Oui. J'ai un business à faire tourner, je te rappelle." sur un sourire fin.
"Tsk."
"Libre à vous de végéter ici." se relevant pour se vêtir avant de replacer le lien dans ses cheveux.
Satoru lui attrape la cheville. "Reste."
Suguru lui adresse un sourire presque tendre. "Désolé, mon cher Satoru. Dois-je te rappeler que je vis des dons de mes fidèles ?"
"Par dons, tu entends ?..."
"Les singes n'ont que deux raisons de vivre, selon moi : me fournir en argent ou m'offrir leurs fléaux."
Satoru libère la cheville, instinct se réveillant soudain. "Tu devrais arrêter ce genre de commerce."
"Nous en avons déjà parlé, Satoru." nouant son gojo-gesa.
"Les mecs... pas aujourd'hui, svp..." basculant sur le ventre. "Pas après un aussi bon moment."
"Tu me retrouveras sur ton chemin, tu le sais, ça, hein, Suguru ?"
"Absolument. Et je t'attends, Satoru, pour comparer nos scores. Bonne journée à tous les deux." quittant la pièce.
Le poing de Satoru se serre.
"Seigneur Hadès." ployant un genou à terre, tête abaissée en signe de complète révérence.
"Ah, Minos." avisant la sphère par le biais de laquelle il épie les mouvements de ses Spectres sur Terre. "Léviathan demeure toujours aussi redoutable lorsqu'elle fait croisade pour les ténèbres." faisant découvrir une scène à Minos, via la sphère sombre.
"Votre place n'est p..."
"Pour commencer, votre position, en vous adressant à un émissaire de Sa Majesté Hadès, est à revoir." brisant les deux articulations de l'homme qui se retrouve soudain à genoux par la force des choses. "Bien mieux." m'approchant, le toisant de haut.
Je l'attrape par les cheveux du haut du crâne. "Ceci dit, votre insignifiance n'est plus à prouver." l'éliminant de manière définitive, offrant son âme en pâture à Hadès et ses Juges.
"N'est-elle pas à la hauteur de son surplis, Minos ?"
"Bien sûr que si, Seigneur. Mais qu'en est-il de ses manières de frayer avec... ces exorcistes ?" regard améthyste visant un coin de la vaste salle. "Par ailleurs, comment considérer les pouvoirs de ces... humains ?" évitant le terme habituellement usité aux Enfers pour les qualifier sans égards.
Hadès s'installe. "Le fait qu'ils soient capables de voir des entités surnaturelles et de manier une quantité impressionnante d'énergie négative m'a toujours très fortement impressionné. J'ai d'ailleurs tenté de rallier le meilleur d'entre eux à notre cause. Offre refusée." évoquant clairement Satoru.
"Seigneur ! Il faut briser un tel orgueil !..." outré.
"Je l'ai déjà frappé durement, Minos, lui suscitant un ennemi taillé sur mesure. Mais l'orgueil demeure tenace, je te l'accorde."
"Geto-Samaaaa !..." se coursant l'une l'autre dans le vaste couloir, tournant un instant autour de lui.
Large sourire de leur père d'adoption. Elles sont si vivantes que c'en est réjouissant !...
"Allons, les filles." les tempérant sans remontrance.
Les paumes larges se posent sur les têtes et elles lui sourient comme lorsqu'elles avait quatre ans !...
Leur complicité ne fait aucun doute.
"J'ai envie d'une glace !..."
"Oh, il y a d'excellents retours sur la boutique du nouveau glacier qui a ouvert !..."
"On y va, Geto-Sama ?..."
"Je n'y tiens honnêtement pas." sur un sourire doux. "Tous ces singes..."
"Ah mais Geto-Sama !..." le suppliant.
"Pourquoi n'iriez-vous pas avec Rachel ?"
"Bah, elle est dispo ?"
"Je l'ignore. Appelle-la."
Je me marre, dégustant ma glace en cornet, en imaginant d'ici la tête de Suguru lorsque ses filles lui ont demandé de les accompagner chez ce glacier !... Et je ne pense pas me tromper de beaucoup !...
"Qu'est-ce qu'il y a de drôle ?"
"J'imaginais la tête de votre père lorsque vous lui avez soumis la proposition de venir ici."
"Haha !... Oui, c'était amusant."
"Nanako !..." la réprimande sa sœur.
"Roooh, Mimiko !..."
"Quoi qu'il en soit, les filles, c'est un immense honneur qu'il m'accorde de sortir ainsi avec vous. S'il devait vous arriver quoi que ce soit de fâcheux en ma présence, je ne donnerai pas cher de ma tête."
Je foule le vaste jardin intérieur de la propriété Gojô.
Suguru m'y accueille, index barrant ses lèvres fines, clin d'oeil affiché, m'indiquant du menton Satoru assoupi sur une chaise-longue.
J'en souris. Ah, le repos du guerrier.
"Un fléau à ta droite !..." lui lance Suguru.
L'exorciste lève le verre opaque de ses lunettes, nous avisant avec calme. "Ton humour est bancal, Suguru."
"Ce n'était pas de l'humour, Satoru. Je viens de l'exorciser."
"Soit. Évite de le bouloter sous mon nez, c'est tout ce que je te demande." s'asseyant pour s'étirer. "Qu'est-ce qui vous amène ?"
"A ton avis ?"
"Une fringale."
"Je vois. Vous ne pouvez plus vous passer de moi ?"
"Serait-ce une invitation à t'exclure ?"
"Tu es bien ronchon."
Il élude la question d'un mouvement de la main, attrapant la bouteille d'eau pour y boire.
"Dis donc, Suguru, ce fléau de taille plutôt imposante... dans une école primaire... ce ne serait pas de ton fait, par hasard ?"
Petit rire de l'intéressé. "Non. Mais tu aurais dû me prévenir. Je serai venu sur-le-champ m'en emparer !..."
"Silence." essuyant sa bouche d'un revers, se levant, rappelant à tous les présents qu'il culmine à 1 mètre 90.
"Tu me sembles bien renfrogné, Satoru. Levé du pied gauche ?..."
Mains dans ses poches, Satoru s'approche de l'ouverture qui donne sur la coursive d'où nous venons.
"Déso, j'en suis pas d'humeur."
Suguru s'installe sur la chaise dont il a quitté la place. "Ma foi. Ce sont des choses qui arrivent. Tu nous offres au moins le thé ?"
Satoru hausse le sourcil. "Tu ne sais pas où se trouve la cuisine ?"
Suguru se relève. "Ah, ma chère Rachel, c'est peine perdue. La fleur du jujutsu a décidé de se montrer contrariante."
"Trois attaques dans cette école, la même semaine... moi je trouve ça plus que louche. Il se passe quoi là-bas pour que tu t'y intéresses autant ? Et ne ment pas, j'y ai retrouvé tes particules. Alors ? J'attends."
"Tu sais..." s'approchant du mauvais poil. "... tu pourrais m'arracher toutes ces confessions sur l'oreiller... qu'en dis-tu ?..." glissant quelques doigts entre les mèches claires.
Satoru attrape le poignet. "N'as-tu pas entendu tout à l'heure : je n'en suis guère d'humeur."
"Je note. Tu serais plutôt d'humeur à m'arracher des confessions par la torture ?..."
"Pourquoi cette école, Suguru ?"
"Tu t'entêtes, Satoru." joueur.
Satoru passe un bras derrière les reins de Suguru, l'approchant à lui, le dardant de son regard derrière les verres opaques. "Parle !"
Le contact électrise le maître des fléaux. "Sauvage." souriant, lorgnant sur les lèvres charnues de son opposé. "Te rappelles-tu la fois où tu m'as autorisé à t'attacher ? Où était-ce déjà ?... Ah, oui... dans le gymnase du lycée."
Satoru étire un sourire. "On a failli se faire griller."
"Ça t'a fortement excité."
"Tu comptes réitérer ?"
"Seulement avec ton accord."
"Hmm." se saisissant du menton de Satoru entre ses doigts, l'avisant. "Je sais pas. Faut voir."
Il porte le regard sur moi. "Et toi, qu'en dis-tu ?"
"Je m'adapterai."
"Pas aujourd'hui. J'ai plutôt besoin de... me défouler."
Il n'en fallait pas davantage pour que nous nous retrouvions dans la chambre.
Nus.
Satoru s'octroie d'emblée la place du roi ; invité en moi jusqu'à la garde, joliment renflé.
Allongé à mes côtés, Suguru s'occupe de lui-même.
"Désolé, Suguru... je garde la place." affichant d'emblée la couleur.
Mi-sourire, mi-grimace, Suguru en fait son affaire.
Même si ça ne boude en aucun cas notre plaisir, oubliés les mots doux et les déclarations enflammées.
Il... performe !
J'en cligne, le réalisant.
Mon plaisir. Le sien. Point. Suguru n'existe pas.
Où est passé l'homme avec qui j'ai une réelle complicité ?...
Je m'approche, plaçant la main dans son dos solide, remontant. "Hey..."
Il m'autorise à me blottir dans ses bras. A nous embrasser. J'y retrouve la fournaise dont est capable l'exorciste.
Ses paumes échouent sur mes fesses, me prenant le souffle.
L'amour l'instant d'après au cours duquel je retrouve l'homme que j'aime tant ; aimant, réceptif, peu avare en mots - laissant même échapper un "oh bordel !" lorsque la sensation lui devient trop aiguë, me faisant stopper mes caresses sous peine de l'emporter. Celui à qui je cède volontiers la place du dessus tant il sait merveilleusement diriger !...
J'y retrouve tout ce qui compose Satoru, sans qu'il n'en manque aucune pièce.
Cette façon d'être, clairement, est quelque chose dont il ne souhaite absolument pas faire étalage en présence de Suguru.
Je viens de suggérer un petit séjour en retrait en Allemagne, accueilli avec le sourire.
Nous voici le lendemain sur le vol menant à l'aéroport international de Francfort.
Notre arrivée est saluée tout en aboiements et en fête par ce brave Patou !...
Il exulte autour de nous.
"On t'a manqué, on dirait ?" se moque Satoru.
Mais le molosse n'en a cure et poursuit son manège.
Je rentre, couverte de poils de chien, après avoir joué plusieurs heures avec Patou dans le parc.
Satoru se moque gentiment de moi.
Il revient d'un tour dans la ville, ayant repéré les lieux.
Nous avons en commun que nous apprécions les points hauts dans le décor.
Aussi, le soir venu, nous nous téléportons sur le clocher, dominant toute la vallée.
Il me tient contre lui, placé dans mon dos. Sa bouche approche mon oreille. "Je vous épouserai bien, mademoiselle... mais je sais que la réponse est non."
C'est dit sans aucune agressivité, sur le ton de la confession puis de la constatation.
Je caresse ses avant-bras refermés autour de moi. "Rien ne t'interdit d'y rêver..."
"Il arrivera un moment où ça ne me suffira plus..." happant ma joue.
