Chapitre 3 : Un mauvais domestique
Auteur : Mydaya
Série : Count Cain
Genre : Euh... J'avoue ne pas trop savoir... v.v
Couple : Yaoi Cain x Riff
Disclaimers : Les personnages appartiennent à la fabuleuse mangaka Kaori Yuki ! Allez lire toutes ses œuvres ! Elles sont délicieusement géniales toutes les unes que les autres !
— Comment ça il démissionne ? s'écria Cain, presque fou de rage.
Il arracha la lettre des mains de sa sœur qui était dans le même piteux état que lui, et essayant de lire, malgré ses mains tremblantes, il reconnut que c'était ce qui avait été bien marqué. Il n'y avait aucune explication. Le comte jeta le papier à terre et se prit le visage à deux mains, d'une part pour cacher sa fureur, mais aussi quelques larmes qui menaçaient de tomber. Pourtant... pourtant n'avait-il pas dit qu'il verserait ses dernières larmes, face à la haine de son père ! Riff en avait été témoin. Ce n'était pas possible ! Il n'avait pas le droit de pleurer, il n'était pas le comte Poison pour rien !
Il étreignit un instant sa sœur, lui murmurant à l'oreille que Riff reviendrait. Puis il alla téléphoner.
— Mon oncle, vous êtes commissaire de police ! Retrouvez mon domestique Riff !
« Euh, mais... » (1)
— Tout de suite ! rugit le comte avant de raccrocher.
Non, il ne pouvait compter sur personne... Les servantes le regardaient comme un pestiféré, semblant avoir un peu peur de lui. Seule Merry s'était approchée de son frère et elle s'accrochait à sa veste comme à une bouée. Cain la prit dans ses bras.
— Dis-moi, Merry, tu ne saurais pas, par hasard où il serait parti ?
— Non, pourquoi ?
— Il faudrait savoir s'il ne s'est pas réfugié chez un de ses amis, ou un proche de la famille, qui sait ?
En fait, Cain ne savait presque rien sur Riff. A un moment, il avait bien surpris une conversation entre son oncle qui s'en méfiait et son domestique, mais il n'avait su que par coïncidence. Il n'avait jamais demandé et l'homme aux cheveux argentés n'avait jamais raconté.
— Je peux tirer mes cartes ! s'exclama la petite.
— Bonne idée.
La petite sortit son jeu de tarots et après quelques tours incompréhensibles pour les yeux d'amateurs, elle brandit la carte « La maison de Dieu ». Il serait donc dans une église ? Y en avait-il une dans les environs ? Cain, ayant une petite idée, enfila rapidement son manteau et sortit alors qu'il commençait à faire nuit. Il y avait bien une petite église pas très loin de chez lui. Les passants qu'il croisa ne daignèrent même pas le regarder (2). Il entra en trombe dans l'église que des cierges éclairaient faiblement. Une forme était assise sur les bancs et regardaient les vitraux tout autour.
— Riff ! appela le comte.
— M... Master ? s'étonna l'homme en se relevant brusquement. N'avez-vous pas eu ma lettre de démission ?
Cain se précipita sur lui et tambourina contre son torse tandis qu'il sentait ces larmes maudites reprendre le dessus. Riff assistait, impuissant.
— Je... je t'interdis de démissionner ! s'exclama alors son maître. Tu m'entends ? Tu n'as pas le droit ! Ne m'as-tu pas promis de toujours rester près de moi ? N'était-ce que des mensonges, Riff ?
— Master Cain..., commença-t-il, puis semblant changeant de conversation : Venez, il ne faut pas crier dans un endroit comme celui-ci.
Le plus jeune se laissa emporter, une main rassurante derrière son dos. Oui, il empêcherait Riff de partir et ce, par n'importe quel prix ! Une fois dehors, ils s'arrêtèrent sous un réverbère à la lumière douteuse.
— Mais... c'est moi qui vous ai fait pleurer ? murmura l'homme aux cheveux argentés, touchant la joue humide, et l'air inquiet.
— Qu'est-ce que tu croyais, hein ? s'emporta Cain. Partir ainsi sans aucune raison valable est interdite à un domestique !
— Master Cain... Je ne peux pas rester à votre service. J'ai des pensées... dégradantes pour vous. Jamais je ne pourrais vous regarder en face ! Je suis un mauvais domestique et... je pense sincèrement qu'il vaut mieux que je m'en aille.
— Je ne veux pas que tu partes, pleura le brun, s'accrochant désespérément à cette veste imprégnée de l'odeur tant aimée. Je n'ai confiance qu'en toi. Je n'aime que toi...
— Vous... vous m'aimez !
— Riff... C'est ton droit de... non, c'est même ton devoir de rester avec moi ! Jusqu'à la fin...
— Mon droit... mon devoir..., murmura ce dernier en serrant le jeune homme dans ses bras.
Fin
Notes :
(1) : Belle éloquence, n'est-ce pas ? loool !
(2) : Ils ne savent pas ce qu'ils ratent x.x Kaori Yuki dessine tellement bien... soupir
Mydaya : Je ne suis pas super contente de cette fin... mais c'est en gros ce que j'avais en tête... C'est juste l'impression qu'elle donne, ça ne me satisfait pas è.é Mais bon, j'ai beau la retoucher, je n'arrive pas à faire à mon idée, alors je la laisser ainsi... Encore une fois un grand merci à Lihiel, Onarluca, Djehra et Kao. J'espère que le tout vous a plu !
