De moins en moins de lecteurs.

Je réfléchis au fait de continuer à perdre du temps pour poster cette histoire qui n'intéresse pas grand monde...

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Chapitre 30

Thorín avait accompagné Bilbo à la bibliothèque et les gardes ouvrirent la porte à leur approche. Mais avant que le hobbit ne rentre, il lui prit les mains.

-Je dois discuter avec Dwalín. Je te vois ce soir au diner ?

Bilbo hocha la tête puis libéra une de ses mains avant de tirer doucement sur la manche de Thorín, le forçant à se baisser.

-Je grandirais plus à mon âge alors il va falloir que tu t'fasses à l'idée de te baisser à chaque fois...

Décontenancé, Thorín fronça les sourcils, se demandant de quoi il parlait.

-Pour ça...

Et à la surprise du roi, Bilbo l'embrassa.

-A tout à l'heure ? Lança-t-il en regardant son nain se redresser, le sourire aux lèvres.

-J'ai hâte... Murmura Thorín avant de s'en aller.

Les gardes attendirent que le hobbit et son garde du corps entrent pour refermer l'énorme porte derrière eux et Bilbo ne fit qu'un pas avant de rester bouche bée devant la splendeur de ce qu'il avait sous les yeux. Il était émerveillé par toutes les étagères qui croulaient presque sous le poids des manuscrits et des rouleaux.

De magnifiques et immenses tapisseries étaient accrochées sur les quelques murs nus qui restaient et une immense table flanquée de plusieurs chaises trônait au beau milieu de la pièce. Pour ajouter plus de chaleur à l'ensemble, quelques fauteuils qui paraissaient plutôt accueillants étaient dispersés çà et là, offrant leurs services aux visiteurs désireux de se divertir ou s'instruire entre ces murs.

Mais ce qui le surprit le plus, c'était les deux énormes cheminées, qui étaient de chaque côté de la pièce, et dans lesquelles brûlaient des bûches qui devaient être aussi grosses que lui.

-Vous z'avez pas peur qu'ça mette le feu ? S'étonna-t-il.

Balín, qui l'avait laissé admirer sa future salle de classe, s'approcha.

-Dans la salle des forges, il y a plusieurs grandes roues à aubes dont les godets puisent de l'eau provenant des sources sous-terraine. Grâce à un système de tuyauteries, une partie de cette eau est mise sous pression et arrive jusque-ici. En cas d'incendie, la manette que tu peux voir juste à côté de la porte, actionne un clapet situé dans l'arrivée d'eau principale et qui laissera passer le flux si elle est abaissée. Cette eau sera alors propulsée à travers un réseau de tuyaux secondaires qui courent sur toute la surface du plafond. Tu ne peux pas les voir, mais ils sont pourtant bien là. Lui expliqua-t-il, ravit de l'intérêt qu'il montrait.

-Wouah... j'ai pas tout compris, mais les livres risquent pas d'être abîmés par l'eau ?

Balín était heureux de voir que le jeune hobbit était fasciné par la bibliothèque et il espérait qu'il n'aurait pas de problème de concentration quand le temps serait venu d'apprendre les leçons.

-Je vois que tu es très inquiet pour la sécurité de cet endroit, mais ne t'en fais pas, deux gardes sont en permanence assignés à la surveillance de cette pièce et tout le monde sait comment faire pour actionner le système anti-feu au cas où il y en aurait besoin... ce qui, fort heureusement, n'est jamais arrivé.

-Ça s'rait tellement dommage que tout soit détruit...

-Je te comprends parfaitement, je pense la même chose.

-Mais pourquoi y'a pas l'même système de conduits qu'j'ai vu dans l'infirmerie, à la place des cheminées ? S'étonna Bilbo.

-Ori déteste les cheminées de cette pièce, mais je crois savoir qu'il aime encore moins l'odeur de fumée qui pourrait passer dans ces conduits et il ne veut pas qu'elle risque d'endommager les documents. Les livres, s'ils sont mouillés, peuvent être séchés. La fumée elle, finirait par tout tacher irrémédiablement.

-Ah...

-Il y a certains ouvrages qui sont tellement anciens que lui seul est autorisé à les manipuler.

-Ah bon ? S'étonna Bilbo.

Le scribe paraissait tellement jeune à ses yeux que ça l'étonnait qu'il soit le seul à avoir ce droit.

-Ori est le scribe royal et le responsable de la bibliothèque. Il est celui en qui Thorín a suffisamment confiance pour lui avoir donné le pouvoir de décider qui peut ou ne peut pas avoir un livre. Et le simple fait de penser qu'ils pourraient être noircis ou sentir la fumée...

Balín frissonna et fronça le nez en regardant Bilbo.

-Je pense que si jamais ça arrivait, la montagne tremblerait sous ses hurlements et s'il parait gentil, personne n'aurait envie de se mesurer à lui s'il se mettait en colère. Même mon frère ne s'y risquerait pas !

-Votre frère ?

-Oui, Dwalín, le capitaine de la garde...

-Ah oui... j'm'excuse, j'ai encore du mal à m'rappeler qui est qui...

-Ne t'inquiète pas, ça viendra.

-Il est pas là ?

-Dwalín ? Mais pourquoi serait-il là ? S'étonna Balín.

-Non, j'pensais à Ori...

-Non, il n'est pas là. Je lui ai demandé de me laisser seul, au cas où tu prendrais la décision de commencer ce soir. Et je constate avec plaisir que j'ai eu raison.

-C'est lui qu'a tricoté mes chaussettes, c'est ça ?

-Oui. Et je vois que tu les portes... pardonne-moi cette question, mais ça ne te fait pas bizarre ?

-C'est mieux qu'les bottes en tout cas. Avec ces chaussettes, j'ai pas mal aux pieds et elles me tiennent chaud. Mais pourquoi vous m'demandez si ça m'fait pas bizarre ?

-Parce que les hobbits ne portent pas de chaussures en temps normal... votre peuple a les pieds les plus durs de toute la Terre du Milieu.

-Ruppert voulait pas m'voir pieds nus, ça l'dérangeait... et j'suppose qu'à force, ils sont d'venus plus mou...

-Je pense que ta nature fera ce qu'il faut. Mais si tu te sens bien avec, c'est déjà ça ! Maintenant, si tu veux bien t'asseoir, on va commencer. Mais avant, j'aimerais savoir si ça ne te dérange pas que je t'appelle par ton prénom...

-Pourquoi ça m'dérang'rait ? S'exclama Bilbo, étonné. C'est mon nom !

-Tu es une altesse royale et normalement, je ne devrais pas m'adresser à toi autrement que par ton titre.

-S'il vous plait... j'suis Bilbo, juste Bilbo ! Gémit le hobbit. En plus, Thorín est le roi et vous l'appelez bien par son prénom lui ! Rajouta-t-il.

-Mais je connais Thorín depuis qu'il est tout jeune. Cela étant dit, on va pouvoir s'installer. Tu vas prendre cette chaise, je suis allé chercher des feuilles et des plumes pour toi.

Kolya avait attendu sans rien dire que Bilbo se soit assis avant de s'approcher du mur.

-Vous allez rester debout ? S'inquiéta Bilbo en le regardant faire.

-Oui votre altesse.

-Mais... maitre Balín, il peut pas s'assoir lui aussi ?

-Bien sûr !

-Je vous remercie, mais je vais rester là. Ne vous inquiétez pas pour moi...

-Vous êtes sûr ?

-Oui votre altesse, j'en suis sûr.

Balín avait souri tout le long de l'échange verbal et apprécia que son élève s'inquiète du fait que son garde du corps allait rester debout pendant tout le temps qu'allait durer ses leçons. Il allait faire un fantastique conjoint royal qui prendrait soin de ses sujets qui ne pourraient faire autrement que l'aimer.

Bilbo s'approcha alors de la chaise et vit qu'il n'aurait pas de problème parce qu'à côté, était installé le marchepied qui l'avait aidé dans la salle à manger le jour du banquet. Une fois assit, il accrocha sa canne au dossier et posa ses mains sur ses cuisses, attendant de savoir ce qu'il allait faire.

-Tu m'as dit que tu savais lire et j'aimerais entendre ta prononciation, tu veux bien ?

-Vous parlez à tous vos élèves comme ça ou c'est juste parce-que c'est moi ?

Balín se mit à rire et posa une main sur l'épaule de Bilbo.

-Je dois avouer qu'avec Fíli et Kíli, j'étais beaucoup plus sévère. Mais je ne pense pas que j'aurais besoin de l'être avec toi... tu es demandeur et je suis sûr que tu seras plutôt assidu.

-J'sais pas c'que veut dire "assidu"... Lui dit Bilbo en baissant la tête.

-C'est un terme qui veut dire que je suis sûr que je ne serais pas obligé de te rappeler qu'il faut que tu fasses tes devoirs et que tu devras être présent tous les jours de la semaine de huit heure à seize heure. Mais ne t'inquiète pas, comme tous les élèves, tu auras droit à tes week-ends de repos.

-C'est comme si j'allais à l'école alors ?

-Oui... n'est-ce pas ce que tu voulais ? Lui demanda Balín.

-Si ! S'exclama Bilbo, des étoiles dans les yeux.

Le conseiller se redressa et croisa ses mains dans son dos, ravit des prédispositions de son élève.

-On va commencer par quelque chose de simple. J'ai choisi ce livre qui est pour les jeunes nains qui commencent l'apprentissage de la lecture. Ça va sans doute te paraitre un peu simpliste, mais c'est juste pour que je sache ce que l'on va faire par la suite. Tu commences ?

Bilbo prit délicatement le livre que le nain avait posé devant lui et avec son doigt, il suivit les mots tout en les lisant. Balín était surprit de le voir faire ça, mais comme il avait été enlevé à sa famille très tôt, il n'avait sans doute pas eu le temps d'apprendre à lire sans être obligé de découper les syllabes.

Sa lecture était un peu hachée et il butait sur certains mots, mais dans l'ensemble, il n'y avait rien d'insurmontable. Il avait juste besoin de pratiquer et il était sûr que dans pas longtemps, il serait capable de dévorer tout ce qui lui tomberait sous la main. Balín était persuadé d'avoir un autre Ori sous les yeux et il s'en réjouissait !

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Les Collines des Tours étaient maintenant derrière eux et Legolas et Nori décidèrent de s'arrêter pour la nuit. Ils n'étaient pas loin de la rivière Lhûn et c'était un endroit approprié pour camper. Il y avait du bois pour faire un feu, les rochers les abriteraient du vent du Nord et la rivière leur fournirait de l'eau fraîche.

-J'peux avoir une veste, j'me pèle ! Râla Ruppert qui était assis par terre, entourant ses jambes avec ses bras.

Nori lui jeta sa couverture de selle et retourna vers Black-Pearl sans rien dire.

-Ça pue vot' truc !

-C'est peut-être parce que tu pues aussi ? C'est ta couverture de selle et c'est toi qui étais assis dessus ! Rétorqua Legolas.

-La flotte, c'est pas pour moi... ça sert à rien qu'à laisser passer les maladies. Mâa nous a toujours dit que si on est trop propre, les maladies viennent plus facilement. Y'a qu'Marty qu'aimait s'laver... lui et l'mioche passaient leur temps à s'laver !

-Une chance pour nous qu'il ait gardé cette bonne habitude. Au moins, quand on est à côté d'ton frangin, on n'a pas envie d'vomir... Lâcha Nori.

-Maintenant, tu vas fermer ta bouche jusqu'à ce qu'on te dise que tu peux l'ouvrir pour manger. Rajouta Legolas.

Ruppert hocha la tête et frissonna avant de mettre la couverture sur ses épaules. Ses pieds étaient tellement gelés qu'il ne les sentait même plus. Et il grogna en pensant que s'il voulait s'échapper, il devrait attendre d'être aux Montagnes Bleues parce que jamais il n'arriverait à marcher et encore moins courir avec ses pieds dans cet état.

Ou alors, il faudrait qu'il ne descende jamais de son cheval et même lui savait qu'un canasson devait se reposer aussi.

-Fait chier... Marmonna-t-il.

-La ferme ou j'te couds la bouche...

Ruppert cessa aussitôt de marmonner. Il était sûr que ce putain de nabot était capable de le faire et il n'était pas question qu'il pose ses sales pattes sur lui...
Prenant son arc en main, Legolas partit chasser pendant que Nori ramassait assez de bois pour maintenir le feu toute la nuit et s'il connaissait bien les capacités du nain à se faufiler sans que personne ne le voit, lui en revanche avait celle assez exceptionnelle d'avoir une vision quasi parfaite la nuit.

Combiné à son extrême habileté à l'arc, il arrivait à avoir un lapin pratiquement chaque soir et quand il revint, Nori venait apparemment de finir sa petite pile de bois.

-Combien ?

-Deux. Lui répondit-il en levant le bras et montrant les petits mammifères poilus.

-Ça s'améliore on dirait !

Le temps étant plus clément de ce côté de la Terre du Milieu, les animaux commençaient seulement à s'engraisser pour passer l'hiver et l'un des deux suffirait tout juste à nourrir les trois hommes, mais c'était toujours mieux que les lamelles de viande séchées. Nori en prépara un et ils mangèrent en silence.

Après leur repas frugal, le nain accrocha le second assez haut sur une branche d'arbre afin de ne pas attirer d'éventuels prédateurs et s'installa le dos contre un rocher pour la première garde de la nuit. Aucun des deux compagnons ne faisait confiance à l'homme et depuis sa tentative d'évasion, ils avaient décidé de se relayer, même s'ils doutaient qu'il essaye à nouveau en n'ayant que son caleçon comme vêtement...

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Après la lecture, Balín avait demandé à Bilbo de faire quelques lignes d'écriture. Et pendant que son élève très studieux s'appliquait, Balín lui faisait un emploi du temps. Il y avait de la lecture, de l'écriture mais aussi de la géographie et des mathématiques. C'était assez chargé, mais il était sûr que Bilbo ne rechignerait pas.

Sans oublier le vocabulaire et la diction parce que son élève avait une façon de parler assez désagréable et qui ne convenait pas du tout à son nouveau statut.

-J'ai fini ! S'exclama Bilbo en posant sa plume.

-Je vais voir ça...

Balín chaussa ses lunettes et prit la feuille. Bilbo avait une belle écriture, un peu hésitante, mais ses lettres étaient bien formées.

-Parfait ! On commencera les autres matières dès que tu seras à l'aise avec la lecture, ce qui ne devrait pas prendre trop de temps. Tu vas prendre ce livre et en lire une page chaque jour pour commencer. Maintenant, il est temps pour toi de prendre un encas.

Bilbo rougit alors que son estomac manifestait son approbation.

-On arrête là ?

Balín rit en voyant l'air déçu de Bilbo.

-Et bien mon gars, si je n'avais eu que des élèves comme toi, je n'aurais pas cessé d'enseigner ! Je vais faire monter quelque chose des cuisines, en attendant, tu peux t'entrainer à la lecture, si tu veux...

Balín n'eut pas le temps de finir sa phrase que Bilbo s'était emparé du livre. Le conseiller donna ses ordres à un garde qui s'empressa de lui obéir, puis il revint près de la table.

-Je sais que ce n'est pas très conventionnel, ce qui veut dire que ce n'est pas habituel, rajouta-t-il dès qu'il vit Bilbo fronder les sourcils, mais tu peux t'installer dans un fauteuil, ça sera plus confortable.

-J'préfère rester ici, si ça vous dérange pas...

-Pas du tout.

Le silence qui suivit était confortable. Balín écrivait les futures leçons de Bilbo pendant que celui-ci, le front plissé et la langue coincée entre ses dents suivait du bout des doigts les phrases qu'il lisait dans sa tête. Le doigt n'allait pas bien vite, mais l'important était qu'il prenne confiance en lui et avec ce qui lui était arrivé, le nain savait qu'il lui faudrait un peu de temps.

Plusieurs minutes passèrent avant qu'un garde ouvre la porte et un serviteur entra, portant un plateau garni d'un pot de lait, d'un autre de thé et des brioches.

-Tu as gagné le cœur de Bombur... je ne l'ai jamais vu refuser de faire à manger pour qui que ce soit, mais pour qu'il y ait des brioches chaque jour, il a vraiment envie de te faire plaisir !

-Elles sont si bonnes ! Il faudra qu'j'aille le remercier un jour... j'l'ai jamais fait alors qu'il prépare à chaque fois des p'tits plats super bons !

Bilbo allait se servir mais il changea d'avis et à la place, il se leva. Balín fronça les sourcils et allait lui demander ce qu'il faisait, quand il le vit prendre délicatement le livre et ses affaires de classe pour les placer au bout de la grande table.

-J'veux pas abîmer le livre... ils sont précieux, faut y faire attention.

-Mon gars, si Ori avait été là, je pense qu'il t'aurait donné une autorisation à vie et que tu aurais le droit de toucher les plus précieux de ses documents ! S'exclama-t-il, impressionné par l'attention.

Bilbo reprit ensuite sa place, piocha sur le plateau et Balín le regarda manger avec plaisir. Le petit hobbit fermait les yeux alors qu'il venait d'engloutir un gros morceau fondant.

-Une tasse de thé pour faire glisser tout ça ? Lui proposa-t-il.

Bilbo n'avait peut-être pas eu droit à une complète éducation, mais s'il y avait bien quelque chose qu'il détestait, c'était de manger la bouche ouverte. Alors il se contenta de secouer vigoureusement la tête puis il tendit la main et prit la tasse fumante, remerciant son professeur une fois sa bouche vidée.

-C'est pas l'même qu'hier ! S'étonna-t-il après avoir pris une gorgée.

-Dori tient une boutique où il vend toutes sortes de mélanges, juste à côté de son salon de thé et il est toujours à la recherche de goûts différents. Ça marche plutôt bien et Bombur s'approvisionne chez lui.

-J'aimerais bien connaitre tous ces gens. Ils ont l'air d'aimer leur travail...

-Je pense que ça sera possible. Après tout, il faudra bien que tu sois présenté aux habitants de la montagne.

Bilbo avala de travers en entendant Balín.

-Tu vas bien ? S'inquiéta aussitôt celui-ci.

-Oui... mais...

-Mais quoi ?

-Je sais pas... j'sais pas si j'ai envie qu'tout le monde me voit... et si jamais ça leur plait pas qu'un hobbit soit avec leur roi ?

-Les nains n'ont pas la réputation d'apprécier les autres peuples, mais s'il y a une chose qu'ils ne rejetteront jamais, c'est le One d'un des leurs. Et si le nain en question est leur roi, aucun d'entre eux n'osera dire quoi que ce soit contre ça. Vous êtes le premier couple de One depuis des décennies ! Et quand Dís sera là, je te garantis que personne ne dira rien contre toi et que Thorín n'aura pas intérêt à faire un pas de travers s'il ne veut pas se prendre un coup de hache dans le dos !

-Sa sœur s'rait capable de l'tuer ? S'inquiéta Bilbo.

-Non mon gars, c'était juste une image ! S'esclaffa Balín. Quoi que...

-Vous m'faites vraiment peur, vous savez ?

-Ne t'inquiète pas pour ça, Thorín et Dís s'adorent, même si jamais tu leur feras avouer ça... Soupira Balín.

-C'est bizarre mais j'ai l'impression qu'vous aimez pas montrer aux autres qu'vous les aimez, ça s'fait pas

chez vous ?

-Si, mais nous sommes assez réservés dans nos relations, même au sein de la famille. Il n'y a guère que

Fíli et Kíli qui montrent leur affection, surtout envers leur oncle. Et à toi aussi, si j'ai bien remarqué la façon

dont Kíli se comporte avec toi.

-Kíli, c'est comme un grand frère pour moi, un frère qu'j'ai jamais eu... dites, est-ce que j'peux vous

poser une question indiscrète ?

-Vas-y, je verrais si je peux répondre.

-Quel âge il a Kíli ?

-Kíli a soixante-sept ans et...

-Quoi ? S'exclama Bilbo effaré. Mais il est... il fait si jeune !

-Les habitants de la Terre du Milieu n'ont pas tous la même espérance de vie et nous ne vieillissons pas tous de la même façon. Les nains par exemple peuvent vivre plus de deux-cent-cinquante ans.

-Wouah... j'ai bien peur qu'ça soit pas mon cas...

-Non, en effet... si mes informations sont exactes, les hobbits peuvent vivre environ cent-dix ans.

-Ah... j'comprends mieux pourquoi tout l'monde m'prend pour un gosse... mais attendez... si vous vivez si longtemps, ça veut dire que si Thorín s'marie avec moi, il risque de passer plus d'la moitié d'sa vie seul quand j'serais mort ?

-Non, Thorín a beau être jeune, il est dans la force de l'âge. Lui assura Balín.

-Ça veut dire quoi ?

-Ça veut dire qu'il a acquis une certaine expérience et qu'il est toujours en forme, même s'il a quelques années derrière lui.

-Et quel âge il a ?

-Thorín a cent-soixante ans...

Bilbo ouvrit grand les yeux et resta la bouche ouverte, complètement hagard. Le roi était si vieux que ça ?

-Tu es très jeune par rapport aux standards des nains, mais si tu es au tiers de ta vie, Thorín a vécu plus de la moitié de la sienne et vous avez encore beaucoup de belles années à vivre ensemble. Le rassura Balín.

-Et les elfes ?

-Eux sont immortels. Thranduil, que tu as vu lors du banquet doit avoir vécu plusieurs âges...

-Plusieurs âges ?

-Je ne suis pas vraiment sûr... mais je dirais cinq.

-Ça correspond à quoi ?

-Un âge correspond à mille années.

-Ça fait beaucoup ?

-Oh oui ! S'esclaffa Balín. Les humains par contre...

-J'me fiche des hommes ! Eclata Bilbo en grimaçant.

-Je ne dirais pas que je comprends ce que tu ressens envers ce peuple, parce que personne ne le peut. Mais ils ne sont pas comme celui qui t'a blessé... Bard par exemple est un homme qui vit pour sa famille et son peuple...

-C'est vrai... j'aurais pas dû m'énerver comme ça. Tilda est gentille et si Fíli a épousé sa sœur, alors c'est qu'elle doit l'être aussi. S'excusa Bilbo en se tordant les mains de honte.

-Bon, je pense qu'on va s'arrêter là pour ce soir. Je te raccompagne ?

-J'aim'rais bien rester ici, c'est possible ?

-Bien sûr... veux-tu que je t'envoie Ori pour te tenir compagnie ?

-Si ça l'dérange pas, sinon, j'peux rester seul.

-Toi, tu n'as pas l'intention d'arrêter de lire, je me trompe ? S'esclaffa Balín.

-J'ai l'droit, hein ? S'inquiéta Bilbo.

Balín rigola en le regardant. Le petit hobbit manquait vraiment de confiance en lui, mais il avait l'air si attachant en ce moment que le conseiller ressentit une immense affection pour lui. Il n'était pas marié et n'en avait jamais ressenti le besoin, ayant été au service de la famille royale depuis qu'il était tout jeune nain.

Mais il avait vu grandir Thorín et le considérait un peu comme son fils et maintenant, il pourrait rajouter Bilbo dans son cœur.

-Oui, tu as parfaitement le droit. En fait, tu peux faire tout ce que tu veux dans la montagne, je n'aurais pas le droit de te l'interdire. Par contre, je ne te garantis pas que Oín sera aussi indulgent...

-Euh... quoi ?

-Oín ne te pardonnera pas aussi facilement si jamais tu fais trop d'effort et que tu aggraves tes blessures. Même si tu donnes l'impression d'aller beaucoup mieux.

-Il m'a dit que j'pouvais faire quelques pas sans ma canne. Mais sinon, y'aurait pas un livre qui dirait c'que les mots veulent dire ?

Balín sourit franchement en regardant Bilbo. Le hobbit avait tellement envie d'apprendre qu'il ne lâcherait pas l'affaire aussi facilement et ses études passaient même avant sa santé.

-On appelle ça un dictionnaire et oui, je crois qu'on en a un... par contre, je ne saurais te dire où il se trouve... bon, il faut que j'y aille ! Je te dis à demain huit heure ?

-Oui ! S'exclama Bilbo avec enthousiasme.

Son professeur partit, Bilbo prit un dernier petit pain avant de ramasser le livre et d'aller s'installer sur le fauteuil. Maintenant qu'il y repensait, ça lui paraissait bien plus accueillant qu'une chaise et il s'assit sur le côté, avec les jambes passées par-dessus l'accoudoir. Même si le livre était vraiment simple, comme lui avait dit Balín, Bilbo l'apprécia.

Plus tard, quand il sera plus à l'aise, il demandera à en avoir un autre...

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Thorín était descendu aux arènes, là où il était sûr de trouver Dwalín, parce qu'il voulait discuter avec lui de la présence du garde du corps auprès de Bilbo.

-Je suis d'accord avec le fait qu'il ait un garde avec lui, ça le rassure. Mais maintenant, il n'a plus l'obligation d'être constamment à ses côtés, surtout quand je suis là. Lui expliqua-t-il.

-Aye... t'es le roi, mais c'est moi qui m'occupe d'la sécurité d'la montagne et d'ses habitants ! Lui rappela Dwalín en croisant les bras.

-Tu sais très bien que jamais je ne lui ferais du mal !

-C'est pas c'qui m'semblait au début...

Thorín regarda son ami en fulminant. Lui, il savait que depuis qu'ils avaient passé des moments très intimes, Bilbo n'avait plus à craindre les accès de jalousie qui l'avait submergé dès que quelqu'un s'approchait trop près de lui. Mais devait-il le dire à Dwalín ?

-Kolya restera son garde du corps, qu'tu sois là ou pas. Exactement comme moi j'suis l'tien !

-Je sais me défendre ! Râla Thorín.

-Je sais. N'empêche que t'es le roi et qu'il y aura toujours des personnes qui t'voudront du mal, même si seul un membre de la famille royale peut prétendre à monter sur le trône. Et je s'rais là pour t'protéger, tout comme Kolya prendra soin d'Bilbo.

Thorín hocha la tête en prenant conscience qu'effectivement, Bilbo avait besoin de quelqu'un à ses côtés, ne serait-ce que pour le protéger des nains qui ne seraient pas d'accord avec le fait qu'un hobbit soit son conjoint. Il n'avait qu'à se rappeler comment ses conseillers avaient réagi à son annonce...

-Je sais qu'tu t'es calmé et que tu n'feras jamais d'mal à Bilbo. Mais qui l'pourrait ? Ce gamin est trop gentil...

-Sauf qu'un homme l'a agressé, peut-être à cause de sa gentillesse justement. Grogna Thorín.

-Si y'a bien un nain qui pourra r'trouver cette pourriture, c'est bien Nori, mais on l'saura pas avant la fin de l'hiver...

-Je ne sais pas si je pourrais garder mon calme en face de lui... ce n'est peut-être pas une bonne idée qu'il soit jugé ici, finalement.

-Tu n'savais pas qu'il était ton One quand t'as décidé ça. Maintenant, tu peux nommer d'autres nains pour présider l'tribunal. Personne ne t'en voudra si tu n'participes pas. En fait, j'pense même que ça s'ra mieux si tu n'y es pas, tu pourrais t'montrer partial...

-Moi ? Partial ?

Dwalín ricana et croisa les bras en le toisant. Il était bien le seul nain à être un peu plus grand et surtout bien plus costaud que Thorín et comme il était ami avec lui depuis aussi longtemps qu'il s'en souvienne, il se permettait de dire et de faire des choses que le roi n'accepterait de personne d'autre.

-Deux mots. Ou plutôt deux noms : Fíli et Kíli.

-Ce sont mes neveux et alors ?

-Si y'a deux personnes en c'monde à qui tu r'fuseras jamais rien, ce sont bien ces deux garnements, même si tu exiges plus d'eux que de n'importe qui d'autre. Alors non, tu n'pourras pas être partial si tu présides le tribunal qui jugera l'agresseur de Bilbo, parce que j'suis sûr que si on t'laissait faire, ce type s'rait torturé à mort et ça prendrait un temps infini...

Thorín grogna et serra les poings, mais il admettait que Dwalín avait raison et que s'il se trouvait en face de l'homme, il le ferait souffrir longtemps avant de lui permettre de quitter ce monde.

-Tu m'parais aussi tendu qu'l'élastique de ton slip ! Tu veux pas t'défouler un peu ?

-Non, j'ai promis à Bilbo de le rejoindre pour le diner.

-T'as l'temps ! Allez, vient avec moi, tu seras plus détendu quand t'iras l'voir et j'te promets que j't'abîmerais pas ! S'esclaffa Dwalín.

-Je ne te promets pas la même chose... Rétorqua Thorín en s'approchant du rack dans lequel il prit une épée.

Les recrues avaient enfin fini leur journée d'entrainement mais en voyant leur capitaine et leur roi s'approcher du centre de la zone de combat, ils s'empressèrent de s'asseoir sur les bancs installés tout autour, se battant presque pour les meilleures places. Les deux nains se firent face et au bout de quelques secondes, ils s'affrontèrent.

Les coups pleuvaient de chaque côté, et si Dwalín avait la force brute, Thorín avait l'agilité. Mais ils se connaissaient si bien que ça pouvait durer des heures avant que l'un d'eux ne renonce. Thorín sourit en regardant Dwalín. Ça lui rappelait le temps où ils étaient jeunes et plein de fougue et que dès qu'il avait fini ses leçons avec Balín, il fonçait rejoindre son ami afin de finir en beauté.

-Ça f'sait longtemps, hein ?

-Peut-être un peu trop... Admit Thorín qui se rendait compte que ça lui manquait.

-Fatigué ?

-Pourquoi, tu veux arrêter ? S'esclaffa Thorín.

-T'as p'tète envie d'rejoindre ton chéri et à mon avis, tu d'vrais garder un peu d'force !

-T'inquiète pas pour moi, j'me sens parfaitement bien ! Répliqua Thorín en tenant son épée à deux mains.

-Alors j'te propose qu'on s'retienne pas... comme au bon vieux temps...

-Ça m'va... prépare-toi à souffrir...

-Mon gars, c'est pas parce que t'es l'roi que j'vais t'ménager !

-J'te l'demande pas... Rétorqua Thorín avec un petit rictus de défi. A partir de maintenant, je suis plus le roi, j'suis juste un ami qui va t'apprendre la vie...

-L'espoir fait vivre... Marmonna Dwalín.

Ils se jaugèrent et Dwalín s'élança...

oOoOo

Ruppert était gelé. Complètement frigorifié. Ils avaient mangé et maintenant que la nourriture avait été avalée, le froid lui retombait dessus. La nuit était claire, les étoiles brillaient sans qu'aucun nuage ne les cachent et la température avait baissé d'un coup, dès que le soleil s'était couché.

Il avait drapé sa couverture sur ses épaules et s'était mis en boule, essayant par ce moyen de garder un maximum de chaleur. Mais ça ne servait pas à grand-chose, un vent glacial s'était levé et passait à travers le tissu, le faisant frissonner.

-J'vais mourir de froid ! Râla-t-il.

-Si seulement ça pouvait être vrai, au moins, on ne t'entendrait plus... Marmonna Legolas.

Nori se leva à contre cœur et lui lança son pantalon et sa chemise.

-Et mes groles ? J'ai les pieds tout bleus !

-J'ai pas confiance alors j'te donne pas tes bottes comme ça, tu pourras pas t'échapper à nouveau ! Lui répondit Nori.

Ruppert enfila ses vêtements à toute vitesse et remit la couverture sur ses épaules.

-Premier quart ? Demanda Legolas à Nori.

-Comme vous voulez...

-Je vais le prendre. Mettez donc quelques bûches à côté du feu, la nuit va être froide, faudra pas le laisser s'éteindre.

Nori acquiesça silencieusement et étala sa couverture près de Black-Pearl qui s'était couchée assez près du monticule de pierre qui servait de foyer, attendant que son petit cavalier vienne près d'elle.

Ils avaient choisi un endroit abrité du vent, mais ils ressentaient quand même le froid. Nori savait que les chevaux étaient plus résistants qu'eux, mis à part les elfes qui ne donnaient l'impression de ne rien craindre, et après quelques secondes de réflexion, il décida de se coucher contre le flanc de la jument qui dégageait une douce chaleur.

-Si ça t'dérange pas ma belle, j'vais dormir contre toi...

Black-Pearl hennit en secouant la tête, comme si elle trouvait qu'il avait mis du temps avant de comprendre qu'elle n'attendait que ça. Ruppert regarda son cheval d'un drôle d'air, mais ne s'approcha pas de lui. Depuis qu'il l'avait fait galoper quand il avait voulu s'échapper, il avait l'impression qu'il lui en voulait. Il avait même failli le mordre !

-Sale bête... Grogna-t-il en lui lançant un regard mauvais.

Comme s'il avait compris, le cheval se tourna lentement et lui présenta son derrière. Legolas regarda l'animal en fronçant les sourcils, se demandant ce qu'il faisait, quand il le vit lever la queue et lâcher un pet sonore et plutôt malodorant juste au-dessus de la tête de l'homme...

-Putain d'sale bête ! S'écria Ruppert en s'éloignant.

Legolas resta quelques secondes bouche bée avant d'éclater de rire, bientôt rejoint par Nori qui n'avait pas loupé une miette du spectacle.

-Je préfère sentir ça que ta puanteur ! Rigola l'elfe en s'adossant contre un rocher.

-Estime-toi heureux qu'il n'ait fait qu'ça ! Rajouta Nori en se couchant. Maintenant, tu t'tais et tu dors !

-Je hais c'canasson... Marmonna Ruppert.

-A part toi, t'aime qui de toute façon ? Rétorqua Legolas qui avait l'ouïe fine.

-Pas les putains d'oreilles pointues ni les nabots...

-C'est bête que tu dises ça parce que tu vas vivre plusieurs mois chez les nains. Remarque, les gardiens ne visitent pas souvent les cachots alors t'en verras pas trop souvent...

-Les cachots ? Couina Ruppert, mais tant qu'j'suis pas condamné, vous pouvez pas m'enfermer, j'connais mes droits !

-T'auras autant d'droits que ceux qu't'as donné au hobbit... alors je s'rais toi, j'la fermerais ! Gronda Nori.

-Dommage que tu ne sois pas jugé à Greenwood... Commença Legolas.

-Ouais allons-y ! Chez les oreilles pointues, j'suis sûr de moins morfler ! Approuva Ruppert.

-... parce qu'en quatre mille ans, mon père a eu le temps de peaufiner des tortures assez raffinées... Finit le prince blond d'un air pensif.

-Rien qu'pour ça j'accepterais volontiers de r'tourner chez vous, j'aurais tellement à apprendre ! S'exclama Nori d'un air presque déçu.

-Mais vous z'êtes des malades ! J'veux pas aller chez vous ni chez les elfes ! J'veux retourner chez les hommes ! Au moins, ils sont plus civilisés !

-S'ils étaient tous comme toi, ils mérit'raient d'être éradiqués de la Terre du Milieu ! Maintenant tu la fermes et tu dors ! Et j'veux plus t'entendre, sinon...

Nori n'avait eu qu'à faire comme s'il se cousait la bouche avec le doigt pour que Ruppert se taise aussitôt, puis il se couvrit et s'allongea contre la jument. L'homme grogna et se mit en boule le plus près du feu qu'il pouvait et ramena sa couverture au-dessus de sa tête.

Il fallait absolument qu'il trouve un moyen de se barrer...

oOoOo

Ça faisait maintenant près d'une heure que Dwalín et Thorín se confrontaient dans les arènes. Ça leur arrivait fréquemment de s'entrainer ensemble, vu qu'ils étaient les deux seuls nains à être presque de la même corpulence et force. Et si Dwalín était un peu plus âgé que son ami, son statut de capitaine de la garde royale l'obligeait à se maintenir en forme et par conséquence, il était moins essoufflé que lui.

-On devrait faire ça plus souvent ! S'exclama Thorín ravit.

-On d'vrait arrêter ou sinon, j'en connais un qui va faire la tête si tu vas pas l'voir. Rétorqua Dwalín.

Thorín cessa net de sourire et tendit son épée à Dwalín.

-Range-la pour moi, je dois y aller...

-C'est rien qu'un p'tit bonhomme et pourtant, il te tient par la barbe ! S'esclaffa Dwalín.

Le regard que lui lança Thorín à ce moment-là aurait pu le tuer sur place s'il avait eu une épée à la place des yeux.

-J'te défend de parler de lui sur ce ton là ! Gronda-t-il.

-Oh là ! Calme-toi, c'était pas une critique ! Tu sais que j'tiens aussi à lui. Après tout, c'est moi qui l'ai ram'né à la montagne...

-C'est vrai...

Thorín n'était pas une personne qui s'excusait ou remerciait les gens. Il n'avait pas été élevé dans ce sens, mais Dwalín sut reconnaitre la gratitude dans les deux petits mots que prononça son ami et s'en contenta, sachant qu'il n'aurait rien de plus.

Et de toute façon, il n'en attendait pas plus...

-Va l'rejoindre, il est tard. J'vais ranger...

Un simple signe de tête et Thorín sortit des arènes en saluant tout de même les soldats qui se levèrent et s'inclinèrent tous à son passage.

-Le spectacle est terminé ! Rangez-moi c'bordel ! Brailla-t-il.

Comme des fourmis, les jeunes futurs guerriers s'empressèrent d'obéir. Ils avaient assisté à un beau combat qui les avait impressionnés, comme à chaque fois qu'ils y avaient droit. Et même s'il était tard et qu'ils étaient fatigués, ils ne se plaignirent pas.

Après tout, faire partie de l'armée de la Montagne Solitaire était quelque chose de prestigieux. Autant que d'assister à un combat entre leur roi et leur capitaine...

oOoOo

A suivre...

... ou pas...

oOoOo

Et merci de me lire...

bises,

Ticoeur.