Ils marchèrent pendant de longue journées, s'éloignant chaque jours plus de l'havre qu'avait été Imladris. Bientôt ils arrivèrent à Houssaye, une région où il y a très longtemps les elfes avaient vécus. Marchant tout devant, aux côtés de Gandalf, Aragiliath sentait l'énergie aimante qui s'élevait de la terre. Chaques arbres, chaque pierres chantaient le souvenir de ces elfes qui s'en étaient allés au delà des havres gris. Mélancoliquement elle se demandait si les arbres de la Lorien pleureront ainsi quand s'en ira la belle dame, et si Imladris déserté chantera ainsi... Haussant les épaules et inspirant profondément, la rôdeuse s'efforça à penser à la route qu'ils allaient prendre. Longuement elle discutait avec Gandalf des possibilités qu'ils avaient... La troué de Rohan, le Caradhras et cette route encore plus obscure: La moria.

Les hobbits étaient affamé et surtout fatigués. Ainsi gandalf décida d'arrêter la troupe pour un peu de repos. C'était une belle après midi ensoleillée et ils profitaient de ce doux soleil: ils avaient laissé l'hiver derrière eux.

Les autres s'assirent et agréablement discutaient. Mais Aragiliath sentait quelque chose d'étrange. Elle jeta un coup d'oeil rapide sur Legolas pour voir si de son instinct elfique il avait remarqué l'étrange atmosphère qu'il régnait ici. Mais fidèle à sa race, la mélancolie du lieu le berçait. Les hobbits, gaiement, déballaient leurs provisions. La rôdeuse s'éloigna du groupe pour jeter un coup d'oeil aux alentours. A son passage pas un oiseau ne s'envolait et sous ses pieds craquaient des feuilles brunies par le temps. Plus elle s'éloignait plus elle sentait cet énorme silence l'engloutir.

Quand elle revint vers le camp, Gandalf se leva à son approche et lui demanda ce qu'il n'allait pas. Aragiliath secoua sa lourde chevelure:

- Je suis souvent venue à Houssaye mais jamais je ne l'ai vu tellement vide et... Mort... Bien sûre très peu d'hommes passent ici mais il y a au moins des animaux. Mais aujourd'hui le silence est complet, sauf ici...

Gandalf soucieusement alluma sa pipe :

- Croyez vous que c'est dû à la venue de créatures étranges comme des hobbits ou des nains?


- J'espères, mais j'ai l'impression que toute cette terre est observé et surveillée. J'ai jamais ressentis une telle chose ici.

A cette remarque, Legolas perdit son regard rêveur et une certaine vigilance prit naissance dans ses yeux et il se leva. Boromir arrêta de somnoler et maintenant les hobbits étaient silencieux. Gandalf acquiesça lentement:

- Nous avons la chance d'avoir une rôdeuse parmi nous, et la meilleure d'entre eux... Alors autant mieux utiliser sa connaissance. Il vaudrait mieux que nous restons plutôt discret lors de notre passage ici...


Frodon ferma les yeux pendant un instant, dès ce moment il n'aura plus aucun moment où il pourra être tranquille, la vigilance devait exister dans chaque instant de sa vie.

Ils décidèrent à présent de reprendre la route le lendemain à l'aube. La dernière garde fut imposé au pauvre Sam. Mais a ses cotés il y avait aussi Aragiliath. Elle mâchonnait sa pipe d'un air impassible mais ses sens étaient à l'aguet. Le ciel s'illuminait lentement, et le froid de l'aube transperçaient leurs os... Aragilath se leva pour étirer ses membres alourdis par cette longue nuit. A présent qu'elle était éloignée d'Imladris, elle parvenait à cesser de penser à son fiancé et à toute leur histoire. la vie errante était un vrai antidote. Perdue dans les terre sauvage, la sauvage et forte Estel s'éveillait et prenait la place de la douce et féerique Aragiliath. Sam bondit sur place soudain et pointa le sud:

- Grands Pas! Regardez cela! c'est quoi?

Aragiliath secoua sa tête et fixa longuement cette fumée noir. Elle aperçut des oiseaux noir qui cherchaient quelque chose. Elle éteignit le froid et entraînant Sam à sa suite s'allongea à plat ventre sur le sol. Bientôt le silence fut emplit par des croassements répugnant.

Quand ils disparurent vers le Nord, la rôdeuse alla réveiller Gandalf:

- Nous devons partir immédiatement. La houssaye est surveillée. Des crebains de Fangorn et de Dun sont venus errer ici. Mais...

Elle secoua la tête d'un air contrit:

- Mais nous devrions partir de nuit, cela sera plus discret...

Gandalf hocha la tête:

- Vous avons raison, mais je crains que La Port de Rubicorne est aussi observée... Mais nous verrons cela en temps voulu...

Les hobbits, surtout Pippin furent ennuyé d'apprendre qu'ils allaient rester toute une journée ici, sans feu et sans bruit. Aragiliath sourit en s'éloignant du camp, elle pouvait entendre Pippin déclarer:

- Moi je comptais sur un vraiment bon repas ce soir: Quelque chose de chaud!

- Peregrin Took. Sachez que vous êtes dans une quête et non dans une promenade de hobbit dans la Comté. Et maintenant tenez vous tranquillement.

Les hobbits étaient vraiment des créatures fascinante. Ils adoraient la nourriture, la boisson et le bavardage. Mais sous tout cette langueur se cachait la volonté de fer, le courage sans comparaison et l'endurance des hobbit. Depuis qu'elle avait vu Frodon se battre contre la mort, Aragiliath comprenait mieux pourquoi Gandalf s'était tellement attaché à Bilbon. Pour voir la force d'un hobbit il fallait le voir dans une situation dénuée de confort et de stabilité. S'éloignant encore du camp, Aragiliath se trouva dans le silence complet. Elle avait prétexté de s'assurer que la voie était libre mais en réalité c'était la solitude qu'elle désirait. Ainsi quand elle entendit le pas lourd qui se voulait discret d'un homme, elle soupira d'ennui.

Elle se retourna et doucement déclara:

- Boromir du Gondor... Que faites vous ici?

- Je.. Je me promenais...

- Il est préférable que vous restiez vers le camp, vous ne connaissez pas très bien cette région et vous risquez d'avoir de mauvaise surprises.

Malgré la froideur de la réponse, Boromir gardait un visage amical:

- Je voulais, comme vous, allez réfléchir dans la solitude. Vous semblez préoccupée Dúnadan...

Aragiliah gardait un ton doux de peur de se perdre dans l'énervement qui montait en elle:

- Je le suis mais cela n'est d'aucune importance pour vous.

La contenance jusqu'à présent amical de Boromir s'évanouit, pour laisser place à son arrogance. Elle remarqua son regard sur le lourd anneau de Bahair qu'elle portait à son doigt. Il lui rappelait son destin royal. Malgré sa gentillesse, une chose séparerait toujours ces deux personnes, le trône du Gondor. Peut être que Boromir avait grandit avec des dessein royaux et de hautes ambitions, pour cela, face à Aragiliath il sentait la fragilité de ses rêves... Elle prit une longue inspiration et posa sa main sur le bras du robuste guerrier:

- Boromir, ne nous énervons pas pour des raisons triviaux, il est préférable que nous rentrions au camp... Que pensez vous du chemin qu'il nous reste à suivre? Croyez vous comme Gandalf que nous devons passer par la sombre Moria?


Le visage de Boromir se détendit, il y avait seulement le frère d'arme à présent.

- Moi je pense qu'il saura préférable de passer par la troué de Rohan.

- Mais après ce que nous a raconté Gandalf, il semblerait que...

Boromir eut un mouvement d'impatience et il s'arrêta. Ils étaient à dix mètres du camp et les autres dormaient, sauf Merry et Pippin qui jouaient silencieusement aux cartes et Legolas qui surveillait l'horizon silencieusement.

- Je ne vous comprends pas. Vous êtes une femme, fille des hommes et pourtant vous faites plus confiance à des elfes qu'à vos semblables... Le Rohan nous a toujours aidé et c'est des hommes comme nous. Je préfères passer par là bas.

Aragiliath était excédée:

- Vous vous méprenez Boromir, vous ne me connaissez pas du tout! Je ne passerai pas par la troué car je crains que le bras de Saruman s'est allongé et c'est tout.

Elle le laissa seul et rejoignit Legolas:

Malgré sa colère, Aragiliath pouvait sentir la vérité dans les paroles du gondorien. Était elle devenue tellement proche des elfes? Était ce pour cela que seul les elfes pouvait la rendre tellement heureuse? Était ce pour cela que seul Elladan vivait dans son coeur?

Lors de leur voyage d'éclairage, elle avait finalement dit à Elladan qu'elle préférait rompre leur attachement. Elle allait sûrement mourir, il était mieux qu'il parte avec les siens. Amèrement il avait accepté. Mais pourtant ce n'était pas avec plaisir qu'elle faisait cela. Elle l'aimait mais elle ne voulait pas lui imposer cette terrible séparation des siens. Malgré cette rupture elle se promit que jamais elle ne laissera un autre homme prendre la place de son Elladan. Quoique qu'il arrive, même si elle devait pour accomplir son devoir de reine se marier, son mari n'aura jamais la place qu'avait Elladan. Elle lui restera fidèle.

La rôdeuse haussa les épaules et s'allongea sur l'herbe odorante. Elle n'avait pas dormit de la nuit, ainsi en une minute elle fut déjà perdue dans un profond sommeil.
Il allaient partit dès que l'obscurité s'approfondira pour commencer à gravir la montagne.