Auteurs : Niobé et Silmaril666

Disclaimer : Les personnages de cette histoire ne sont pas à nous, ils sont la propriété de JK Rowling et nous ne tirons aucun profit de cette histoire…

Rating : R

Genre : romance/humour /général

A noter : Comme vous l'avez sans doute remarqué, la suite met plus de temps à arriver car :

1- Silmaril666 viens de déménager dans la ville à côté et c'est moins pratique qu'avant pour se voir…

2- Silmaril666 (quelle emmerdeuse celle-là !lol) est embourbée dans ses fics à un point pas possible !

3- Niobé a soudain pris un goût aux fanfictions et en a commencé de nouvelles… sans ordinateur, c'est un peu dure pour elle !lol

Donc à l'avenir, les nouveaux chapitres arriveront plutôt une semaine sur deux, le samedi ou dimanche… une semaine et demi au plus tôt… ça vous va ? Ya intérêt tiens ! Na !

Rar : On avait promis de se rattraper pour ce chapitre donc voici nos rars :

Ayuluna : Ben voilà la suite ! Contentes que notre fic te plaise, j'espère que t continuera à nous suivre ! A+

Anonymous : Mystérieux anonyme, nous te remercions pour ton message… ta as raison : la jalousie fait des ravages ! Demande donc à Niobé (et Silmaril aussi d'ailleurs), cette fille pourrais devenir une meurtrière !lol (nan c'est pas vrai, elle aussi douce qu'un crocodile !) En espérant que ce chapitre t'ai plut et que l'on découvre un jour ta mystérieuse identité…A+

Stellmaria : Désolé pour l'attente, on a fait le plus vite qu'on ais pu ! (C'est la faute à Silmaril : Une semaine pour taper et corriger ! Pff !) On est contente que tu aimes, nous on se marre trop pour l'écrire !lol En espérant que ce chapitre te plaise aussi ! A+

JSK16 : Waouh quel enthousiasme ! Ca nous fait énormément plaisir ! On croyait se faire incendier pour une fic aussi osée… enfin ! Voilà un nouveau chapitre, un peu plus soft, mais qui met notre histoire un peu plus en place… Bonne lecture et à la prochaine peut-être ! A+

Etenia : Non, Hermione n'est pas morte, en tout cas par pour le moment, niark niark… non Silmaril aimerais bien la tuer mais Niobé adore ce perso malgré ce qu'elle lui fait subir dans toutes ses fics ! On espère que ce chapitre te plaira et que tu continueras à apprécier ! A+

Colibri Noir : Ma pitite colibri noir (Niobé est partie pour nous laisser tranquille !) J'ai cru voir que tu t'étais plainte au sujet du retard d'une de mes fics… ben t'as raison, c'est vrai ! Mais je ne pense pas que je mettrais plus d'un mois à mettre la suite en ligne… dans deux semaines peut-être… tu sais, trois fics à gérer c'est pas évidant, surtout que je songeais à adapter les Grandes Questions de l'Humanité à Harry Potter… mais je crois que j'attendrais les grandes vacances pour ça ! Et toi ! J'attends la suite de Douleur et Malheur ! Pauvre Pyrrhus !lol Pauvre Rogue !lol (Niobé est de retour :) En tout cas, on te remercie pour ta review et ta fidélité (dégage Silmaril t'es pas objective !lol). On te promet pas que les persos soient en bon état pour le 16 juillet mais peut être pour Noël s'ils sont sortis de l'asile !lol On espère que ce chapitre te plaira ! A+

Vos fidèles servitrices, Niobé et Silmaril666 alias Les Ensorceleuses

Polynectar quand tu nous tiens…

( Prise de panique, Hermine bouscula violement Harry qui s'écroula au sol, incapable de protéger Hermione quand celle-ci reçu le sort de plein fouet, la projetant contre le mur avec une violence inouïe sous les yeux horrifiés d'Harry… et de Drago. Ce dernier resta figé de stupeur, ne réalisant pas son acte, tandis qu'Harry courait auprès d'Hermione, étendue au sol, qui saignait abondamment à la tête et restait inconsciente malgré les appels d'Harry.)

Chapitre 4 : Infirmerie et crise de nerf

Les cris de rage d'Harry résonnèrent dans tout le château, tant et si bien que la moitié des professeurs accouru, suivie bientôt par Dumbledore. A leur arrivée, Ron pleurait penché au dessus du corps inanimé d'Hermione tandis qu'Harry, retenu par les autres élèves, tentait désespérément de tuer un Malefoy plus livide que jamais.

Silence ! Que s'est-il passé ici ?

Au son de la voix de Dumbledore plus personne n'osa prononcer un mot ; seuls les sanglots ininterrompus de Ron troublaient le silence. Le professeur Mcgonagall, suivie de Mme Pomfresh, accourut sur le champ auprès de la jeune fille, bousculant Ron sur le côté. Dumbledore les suivis puis se tourna vers les deux garçons après s'être assuré que Pompom et Minerva s'occuperais de la blessée :

Harry et Drago, venez avec moi…

Non je ne veux pas laisser Hermione ! refusa Harry, toujours sous le coup de la colère. Cet infâme traitre l'a tué et je vais le tuer à son tour !

A ces mots il se jeta sur Drago pour l'étrangler. Malgré tous les efforts du jeune serpentard pour repousser son agresseur, Harry tenait bien la prise, la rage et le désespoir décuplant considérablement sa force. D'un coup de baguette, le Directeur les sépara et les attrapa chacun par une manche pour les conduire vers son bureau sous les protestations de ceux-ci.

Une fois dans le bureau, ils se retrouvèrent collés à leur siège dès qu'ils s'y assirent, les empêchant de bouger pour se frapper à distance. Un horrible silence régnait désormais dans la pièce jusqu'à ce que la voix solennelle de Dumbledore ne le brise :

Alors… expliquez moi calmement ce qu'il s'est passé.

Harry ? Harry s'il te plait parles-moi.

Celui-ci hésita un instant puis pris une inspiration avant de commencer :

En arrivant en retard au cours de Métamorphose, j'ai vu Malefoy dans le couloir en train d'agresser Hermione.

C'est faux ! Protesta l'accusé.

Tu étais en train de l'étrangler ! Rien d'étonnant de ta part, ça fait des années que tu fais tout pour lui rendre la vie impossible !

Je voulais juste lui faire peur ! Ce n'était pas sérieux ! Si tu n'étais pas intervenu…

Silence ! Coupa Dumbledore. Continue Harry.

Je me suis interposé en le poussant à terre et Hermione et moi repartions quand il a décidé de répliquer, baguette en main, en nous visant…

C'est toi que je visais !

Il me visait, Hermione a vu le coup venir et m'a bousculé, recevant le sort à ma place… et maintenant elle est morte à cause de ce fils de...

Les joues d'Harry ruisselaient maintenant de larmes, effaçant la rage par le désespoir.

Rassures-toi Harry, elle n'est pas morte ! fit le Directeur un sourire réconfortant sur les lèvres.

Mais… mais elle saignait et ne respirait plus !

Blessée, oui, accorda Dumbledore, mais pas morte ! A ce que j'ai vu tout à l'heure, elle respirait toujours, faiblement, mais elle respirait. Le choc va sans doute la plonger dans un lourd coma mais elle s'en sortira… tôt ou tard….

Si Harry n'avait pas été collé à son siège, il lui aurait sans doute sauté au cou tant la joie et le soulagement l'envahissaient. Drago semblait lui aussi plus que soulagé jusqu'à ce que Dumbledore ne s'adresse à lui avec autorité.

Quand à vous Mr Malefoy, vous ne vous en tirerez pas comme ça cette fois-ci ! Ce que vous avez fait est inadmissible ! Vous auriez pus tuer l'un d'entre eux, êtes vous au moins conscient de cela ?

Pardonnez-moi Mr, marmonna Drago. Blessé dans mon orgueil et sous le coup de la colère j'ai mal réagi. Je vous promets que ça n'arrivera plus, mais ne me renvoyez pas : mon père me tuerais !

Ce ne serait que justice, souffla Harry avec hargne.

C'est à moi de fixer la punition, répondit le Directeur. Je suis conscient que tu aurais préféré que tes parents ne soient pas au courant mais cet incident m'oblige à faire un rapport… et tes parents seront bien entendu avertis. Tu ne sera pas renvoyé mais crois moi que nous t'avons à l'œil désormais. Pour t'empêcher d'être à nouveau l'auteur d'un horrible accident, je te retire ta baguette.

Quoi ! S'offusqua Drago.

Tu ne crois tout de même pas que nous allons laisser une baguette à un élève incapable de se contrôler et capable d'agresser ses camarades ! Tu as failli tuer quelqu'un aujourd'hui Drago, et il serait peut-être temps que tu réalise cela. S'il te plait, considère cette punition comme un privilège : tu serais renvoyé si le Ministère pouvait décider.

Drago ne répondit rien et écouta la suite en silence sous l'œil satisfait d'un Harry rendu blême par toutes ces émotions.

Je te retire donc ta baguette et tu n'y auras droit que durant les cours où elle est nécessaire. Je te défends également d'utiliser celle de quelqu'un d'autre et de faire de la magie n'ayant aucun rapport avec le programme scolaire. Tu es également dispensé de Quidditch jusqu'à nouvel ordre, à moins que ton comportement ne s'améliore très nettement;et j'ajouterai que ton comportement déplorable coûtera cent points a Serpentard.T u ne retourneras pas chez toi avant l'été et tu devras de charger de certaines tâches ménagères selon les ordres d'Hagrid et de Mr Rusard… Ah oui ! J'allais oublier : tu devras t'occuper tous les soirs et durant tes temps libres d'Hermione, surveiller son état…

Quoi ! Objecta Harry en manquant de faire basculer sa chaise en arrière. Vous envoyez son bourreau à son chevet ! Vous…

Mais Harry retint ses derniers mots.

Je comprends ta réaction, Harry, concéda Dumbledore, mais Drago ne comprendra la leçon qu'en voyant nuit et jour la souffrance qu'il lui a infligé… Quelle peut être la pire punition si ce n'est un sentiment permanent de culpabilité et de remord ?

Drago haussa un sourcil puis tendit sa baguette au Directeur, se persuadant que ça ne serait pas demain la veille que des remords viendraient frapper à sa porte. Dumbledore la rangea soigneusement dans son bureau et les libéra de l'emprise de leurs sièges, laissant Drago retourner maugréer dans son dortoir et Harry accourir au chevet d'Hermione.

A son arrivée, Ron se trouvait à côté du lit de son amie, lui serrant la main en pleurant.

Harry, hoqueta t-il. Elle est dans le coma… ils se savent pas quand elle se réveillera…

Pomfresh fit son entrée, répétant à Harry les mêmes mots que Dumbledore et les priant tous les deux de retourner à leurs dortoirs pour le moment. Harry protesta :

Est-ce qu'on pourrait rester encore un peu, s'il vous plait ?

Prise de compassion, elle accepta de les laisser quelques minutes de plus. Assis l'un en face de l'autre à côté du lit, ils tenaient chacun une main d'Hermione alors que Ron répétait sans cesse :

C'est ma faute, c'est ma faute…

Non Ron… Pourquoi ce serait ta faute ?

Harry se souvint alors de la conversation surprise entre ses deux amis dans la bibliothèque, mais il jugea préférable de se taire, ça n'était pas le moment d'harceler Ron de questions, il était déjà bien assez mal en point.

Ron, Hermione est ici parce qu'elle a voulu me protéger… je serais à sa place ou peut être mort sans elle…

Il s'interrompit, baissant la tête pour cacher les quelques larmes ruisselant sur son visage. Ron releva alors un visage rouge et effroyablement triste avant de se lever avec aplomb :

Allons prévenir Hagrid s'il n'est pas au courant, ça ne sert à rien de rester là pour le moment.

Avec Hagrid, ce fut la même scène qui se répéta, le demi Géant pleurant l'état de la jeune fille et pestant contre la famille Malefoy. Ce soir là, les deux gryffondors ne fermèrent pas l'œil de la nuit, revivant cette journée chacun dans leur lit en pleurant silencieusement…

Une semaine plus tard, Hermione était toujours plongée dans un profond sommeil, Harry et Ron accourant à son chevet dès qu'ils le pouvaient. Presque à chaque fois, ils y croisaient Malefoy, l'ait morne et ennuyé, qui s'occupait d'elle, refaisait son lit ou s'appliquait à la nourrir, mais à chaque fois sans un mot pour les deux garçons… plus un mot depuis l'incident. Partagé entre remords et indifférence, Drago était tourmenté. « Après tout, ce n'est qu'une sang de bourbe »… mais il admettait parfois qu'il avait dépassé les bornes. Bien entendu, son père fut outré par cette histoire, et même si Dumbledore lui avait permis de rentrer chez lui pour les vacances, il n'était pas certain que Lucius aurait accepté. Il se demandait parfois si son père lui en voulait pour avoir attaqué quelqu'un ou pour ne pas avoir réussi son coup… « Un Malefoy prit la main dans le sac, quelle honte ! ». Mais bien pire que ses propres parents, l'arrivée de ceux d'Hermione lui fit enfin prendre conscience de son crime. Les yeux emplis de larmes de Mme Granger « les mêmes que ceux de sa fille » ne pus s'empêcher de remarquer Drago firent renoncer le jeune garçon à aller présenter ses excuses, réalisant qu'ils ne savaient peut être pas que tout était de sa faute. « Sa faute… » Ce fut à ce moment précis que les remords l'assaillirent, lui faisant prendre conscience que s'il aimait tout particulièrement tourmenter Hermione, c'était d'abord par jalousie Elle était de loin bien meilleure que lui mais surtout à cause de cette haine pour les sang de bourbe insufflée par son père depuis tant d'années. Malgré les apparences et ce qu'il prétendait, Drago n'avait pas l'âme d'un assassin, il n'était pas comme son père… Et en fin de compte, il réalisa que la jeune gryffondor était comme lui, à la différence que ses parents l'aimaient ,elle.

Les semaines s'écoulaient, plus éprouvantes les unes que les autres pour le pauvre Serpentard, asservi jour et nuit par Hagrid, Rusard et Pomfresh tandis que la plupart des élèves de l'école lui tournaient volontiers le dos, lui faisant bien comprendre que désormais il avait perdu le peu de respect que l'on lui attribuait par le passé. En plus des surveillances constantes du Ministère de la magie qui n'attendait qu'un faux pas pour l'accabler, lui et sa famille, il devait continuer de suivre ses cours, de les recopier pour Hermione et de s'atteler à toutes les tâches que l'on lui confiait. Mais de tout cela il s'en fichait, il s'inquiétait maintenant de l'état d'Hermione qui n'avait pas ouvert les yeux depuis maintenant près d'un mois. Constamment à son chevet, il ne savait plus quoi faire une fois qu'il l'avait nourrit, avait refait son lit… Au début, il se contentait de s'asseoir à côté de son lit pour recopier tranquillement les cours, marmonnant inconsciemment la leçon en l'écrivant. Petit à petit, il avait pris l'habitude de lire la leçon à voix haute en la recopiant, ayant lu quelque part que les gens dans le coma pouvaient entendre ce qui se passait autour d'eux. Un jour, il c'était même mit à lui lire l'Histoire de Poudlard avant de le balancer par la fenêtre, se sentant brusquement ridicule à faire la lecture devant une sang de bourbe inconsciente.

Harry et Ron, eux, restés à Poudlard pendant les vacances de Noël, partageaient leur temps entre la cabane d'Hagrid et l'infirmerie. Ils ne manquaient bien sur jamais de faire des réflexions désobligeantes à Drago dès qu'ils le pouvaient, même si celui-ci ne répondait presque jamais. Mais depuis quelque temps, leurs visites devenaient de plus espacées car au-delà du mal que leur procurait le fait de voir Hermione dans cet état un évènement majeur était venu les distraire : L'an dernier, nos trois gryffondors avaient pu empêcher de justesse quelques alliés de Voldemort de parvenir à remettre leur maître au pouvoir : en détruisant leur antre secrète avec l'aide des Aurors, ils avaient réussit à attraper les quelques mangemorts restant en liberté, sans parler de ceux ayant périt lors de l'attaque. Mais désormais, on savait que bon nombre d'entre eux avait réussit à échapper aux Aurors et qu'ils renouvelaient cette année leur tentative de prise de pouvoir… Voldemort était pourtant en triste état : plus de corps, peu de forces pour survivre : il était redevenu l'ombre qu'il était le jour où Harry avait hérité de sa célèbre cicatrice. Et le Survivant n'avait pas l'intention de les laisser faire. Comme pour oublier ce qui arrivait à leur amie, ils se plongèrent corps et âme dans la recherche de la cachette choisie par les traîtres, aidant Dumbledore du mieux qu'ils le pouvaient et regrettant amèrement Hermione et son intelligence infaillible.

Drago était lui plutôt satisfait de ne plus avoir les deux horribles gryffondors dur le dos, bien qu'il ne soit pas au courant de la raison de leur éloignement. « Ils pensent avoir mieux à faire que de couver leur amie, bande d'ingrats ! »Pensait-il. Cela faisait pratiquement un mois qu'Hermione dormait paisiblement, ses contusions ayant disparues de son visage tandis que Pomfresh se demandait sérieusement si elle se réveillerait un jour. Elle s'était d'ailleurs décidée : si aucune amélioration ne se faisait voir, elle enverrait la jeune fille à Sainte Mangouste car il était inutile de la garder ici où les soins fournis restaient malgré tout limités. Sous les inquiétudes de l'infirmière, Malefoy eut un pincement au cœur qui l'étonna un moment, ne comprenant pas pourquoi il s'inquiétait tant pour cette sang de bourbe, cette Granger, cette Miss je sais tout, la fille la plus détestable de Poudlard… et pourtant il ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter un peu plus chaque jour, se rassurant autant qu'il pouvait en affirmant que s'il avait peur pour elle, c'était tout simplement parce qu'il risquait Azkaban si elle ne se réveillait pas.

Ce fut au milieu de se genre de réflexions que Drago tomba de sommeil, un soir, assis tranquillement dans le fauteuil aux côtés de la jeune gryffondor. Lorsqu'il ouvrit les yeux quelques heures plus tard, il ne remarqua d'abord rien. Ce ne fut qu'après s'être frotté les yeux longuement qu'il réalisa qu'Hermione était belle et bien réveillée et qu'elle l'observait attentivement de ses petits yeux fatigués. Dans un élan de soulagement indéfinissable il allait lui prendre la main et la prendre dans ses bras… mais il se reprit et laissa Hermione là tandis qu'il allait prévenir Pomfresh de la bonne nouvelle. Celle-ci accouru et fit aussitôt ce que le Serpentard avait faillit faire, manquant tout juste d'étouffer la jeune fille en exprimant ô combien elle était heureuse de la voir se réveiller.

Miss Granger, si vous saviez à quel point je suis heureuse que vous soyez de nouveau parmi nous : je l'avoue, j'avais presque perdu tout espoir ! Enfin ! Tout as l'air normal, vos fonctions motrices n'ont pas l'air d'être endommagées mais il vaut mieux que vous ne bougiez pas pour le moment… non, non évitez de parler aussi, ne vous fatiguez pas, vous êtes encore fragile… Vous nous avez fait une de ces peurs !... Oh ! Avec tout ça, je n'ai pas prévenu le directeur ! J'y vais sur le champ ! Malefoy restez avec elle je reviens dans une minute. Donnez lui à manger, elle doit être affamée.

Drago resta planté là un instant avant de se diriger vers le comptoir où apparaissaient la nourriture préparée par les elfes de maison. Il revient alors vers elle et lui déposa le plateau devant elle, s'attendant à se qu'elle se jette dessus. Mais la jeune fille ne fit aucun mouvement. Elle était immobile et le fixait, son visage n'exprimant que la fatigue mais le regard tout de même emplis d'incompréhension et de reproches. Elle tenta de prononcer quelques mots mais sa voix n'en sortit que brisée. Elle cracha alors faiblement, du ton le plus ferme que sa condition le lui permettait :

Qu'est-ce que tu fais là ! Tu ne crois pas que tu en as fait assez ?

C'est ma punition, m'occuper de toi pendant ton coma, répondit-il d'un air faussement assuré.

Coma ! coupa elle, sa voix se perdant dans un souffle.

Oui… le choc t'a…

Depuis combien de temps ? continua t-elle, les larmes montant peu à peu dans ses yeux.

Plus d'un mois.

Il y eut un lourd silence et Drago voulut se lever mais Hermione l'attrapa par le poignet.

Comment va Harry ?

Réponds !

Eh ! Calme toi ! Ne t'inquiète, fit-il avec une pointe de jalousie. Ton cher Potter s'en est sortit sans aucune égratignure !

Elle ne dit rien un moment puis lança alors qu'il quittait silencieusement la pièce :

Tu te sens mieux maintenant ? Tes copains serpentards doivent t'applaudir pour avoir mis la Sang de Bourbe à terre ! T'as raison, dégage, je ne veux plus jamais voir ta sale face de Serpent !

Drago c'était arrêté au milieu de la pièce, dos à elle, presque blessé par toute la haine et la peine qui transparaissait dans la voix cassée de la gryffondor. Elle insista :

Vas t'en, espèce d'assassin ! Je ne comprends même pas pourquoi on ne t'a pas renvoyé…

Calmez vous je vous en prie Miss Granger, fit Dumbledore en entrant dans la pièce, passant devant Drago comme si celui-ci n'existait pas. Comment vous sentez vous ?

Miss Granger ?

Je me sens comme quelqu'un qui sort du coma après avoir été agressée !

Je comprends votre rage Miss, mais ne vous laissez pas emporter par ce sentiment. Maintenant que vous allez mieux, profitez de vos amis, nous les préviendrons à leur réveil.

Hermione s'arrêta un moment puis posa la question qui lui brûlait les lèvres, non sans un ton de reproche que même la faiblesse de sa voix n'aurait pus cacher :

Pourquoi avez-vous mit Malefoy ici ? Il a tenté de me tuer et vous le laissez à mon chevet !

Je suis certain que Mr Malefoy est vraiment navré de ce qui c'est passé. Il a été puni comme il le fallait, croyez moi, et une de ses nouvelles attributions était de s'occuper de vous jusqu'à ce que vous soyez de nouveau sur pieds, ce qui sera le cas dans peu de temps j'en suis sur !

Drago, qui écoutait la conversation depuis la porte intervint, interpellé :

Attendez une minute : J'au du mal comprendre : je dois encore m'occuper d'elle ! Je croyais que c'était jusqu'à son réveil ?

Vous voyez bien qu'elle est dans l'incapacité d'assister à ses cours !

Elle n'a qu'à demander aux gryffondors, ils n'ont que ça à faire eux ! renchérit-il avec dédain.

Non cette tâche vous incombe et vous devrez également continuer à vous occuper de ses repas ! Vous n'avez pas le choix !... Ne faites pas cette tête Hermione, cela sera moins horrible que vous ne le pensez, croyez moi ! Sur ce, tachez de vous reposer avant que vos amis n'arrivent… Malefoy, retournez à votre dortoir !

Epuisée, elle cessa rapidement de se triturer la cervelle à propos de cette histoire et s'endormi profondément.

A son réveil, elle vit avec bonheur les visages de Ron et Harry penchés silencieusement au dessus d'elle… Ron avait les larmes aux yeux et Harry semblait la dévorer des yeux avant de lui déposer un doux baiser sur les lèvres.

Comment te sent tu ? demanda t-il.

Bien mieux maintenant que vous êtes là, murmura t-elle avec un sourire.

J'ai… j'ai eu si… si peur que tu ne te réveille jamais ! balbutia Ron, le souffle entrecoupé par ses sanglots.

Il se leva et la serra dans ses bras.

Arrête donc de pleurer Ron, rassura t-elle. Je vais mieux maintenant. Tout ira bien !

Tiens ! fit Harry en lui tendant un plateau. On t'as amené ton petit dèj' !

Merci beaucoup !... Au fait : où est cet abruti de Malefoy ?

Harry et Ron la regardèrent avec des yeux effarés, avant qu'Harry ne réplique :

Pourquoi cette question?

Parce que j'ai appris avec « bonheur » hier soir à mon réveil qu'il allait devoir s'occuper de moi jusqu'à ce que je puisse retourner en cours….

Et bien pour aujourd'hui se sera nous ! assura Ron en piquant un morceau de pain dans le plateau, faisant sourire Hermione.

Tant mieux, souffla t-elle. J'ai assez vu sa sale face hier… je ne comprends pas que Dumbledore ai osé me le mettre sur le dos après ce qu'il m'a fait ! Qu'est-ce qu'il a dans la tête au juste ?

J'en sais rien… il doit avoir une idée derrière la tête, comme d'habitude. Fit Harry en fronçant les sourcils.

En tout cas, reprit-elle avec un demi sourire, j'ai hâte de reprendre les cours ! J'aimerais bien que vous me rapportiez mes livres que je rattrape mon retard…

Je te reconnaît bien là ! Regarde Ron : après un coma d'un mois, la première chose à laquelle elle pense c'est à reprendre les cours !

Il rirent tout les trois de bon cœur jusqu'à ce que la sonnerie de début des cours ne sonne, obligeant les deux garçons à quitter leur amie. Harry lui déposa un doux baiser sur le front et passa sa main dans ses cheveux… Il était si heureux qu'il ne pensait plus aux mangemorts, à leur maître et au secret qui liait Hermione à Ron depuis plusieurs semaines. Le monde pouvait s'écrouler il s'en fichait : elle était là maintenant. Ron, lui, voyait son bonheur troublé par la crainte de la laisser à nouveau en compagnie de Malefoy : comment savoir s'il ne recommencerais pas son chantage ignoble.

Ce jour là, à la sortie du cours de potion qui coûta encore trente point à Gryffondor, Ron ramassa ses affaires avec lenteur en prenant garde à être le dernier à quitter la salle. Il rattrapa alors Malefoy dans un couloir désert et l'attrapa par le bras pour l'empêcher de partir :

Qu'est-ce que tu me veux Weasley ? Tu n'es pas au chevet de ta sang de bourbe ?

Justement c'est d'elle dont je voudrais te parler : Tu as fait assez de dégâts, maintenant tu vas la laisser tranquille…

Et pourquoi je ferais ça ?

Bon sang ça ne t'as pas suffit d'avoir faillit la tuer !

Franchement ? Non ! Allez enlève tes sales pattes de là ! (Il fixa Ron d'un regard glacial et continua :) Et cette fois, tu n'as pas intérêt à te remettre sur mon chemin sinon je dis tout ! Tu ne voudrais pas perdre tes amis maintenant que tout va mieux, si ?

Tu n'es vraiment qu'un misérable salaud ! marmonna Ron.

Drago fit un petit rictus indéfinissable et tourna les talons, laissant au milieu du couloir un Ron plus découragé que jamais. Maintenant, tout ce qu'il pouvait faire c'était d'empêcher Hermione d'être trop souvent avec le serpentard… la tâche ne serait pas facile…

Le soir même, Drago se rendit à l'infirmerie pour faire manger Hermione, et manger lui aussi par la même occasion. En arrivant, il entendit la fin de la conversation entre Hermione, Ron et Harry, toujours là à cette heure tardive :

Bon on doit te laisser, on te laisse Coq au cas où tu ai un problème… n'hésite pas : à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, tu nous prévient et on rapplique !

Hermione lança un éclata de rire tandis que Drago, dans son coin, faisait une grimace face à ce discours qu'il jugeait pathétique.

Malefoy ! fit Harry en passant la porte. Je te préviens, tu n'as pas intérêt à faire de connerie ou je…

Oui je sais, fit Drago d'un air blasé : ou sinon Hermione envoie son hibou et vous rappliquez !... à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit !

Harry ne répondit rien face à la moquerie et partit sans un mot avec Ron, laissant Drago et Hermione dans un silence de plomb. Il ne dit rien et se dirigea vers le comptoir pour lui ramener le plateau repas, l'aidant à s'asseoir sans un mot avant de s'installer lui-même dans le fauteuil pour manger lui aussi. Après plusieurs minutes de silence, Hermione pris la parole, toujours avec dédain :

Alors Malefoy ? Après ça tu comptes toujours me faire chanter ? Ou bien les remords t'on envahis et tu compte t'excuser ? Ah oui, j'oubliait : les Malefoy n'ont aucun sentiment, encore moins des remords et de la pitié !

La pitié ? rétorqua Drago. Oh si Granger, j'ai pitié de toi ! D'ailleurs je ne sais pas si notre marché serait équitable : qui aurait envie de toi dans cet état !

A qui la faute ! En tout cas c'est bien ton style de prendre en traître et de frapper dans le dos ! Tu n'es qu'un pitoyable lâche !

Ferme la ! De quel droit tu me parles comme ça ! Ca fait un mois que je dois m'occuper jour et nuit de ta misérable carcasse, que les autres m'insultent à chaque détour de couloirs, que je trouve des plaisanteries douteuses dans mes affaires, que je dois faire le ménage…

Oh, tu m'en diras tant ! siffla Hermione d'un air moqueur.

Sale petite idiote je…

Alors qu'il hurlait et se laissait envahir par la rage, il s'était levé de sa chaise, renversant son assiette sur le sol et approchant du lit en faisant de grands gestes.

… Et encore je ne parle pas des profs, de ma famille et de tes moldus de parents.

A ces mots elle le gifla de toute la force dont elle était capable, le faisant recula d'effroi.

Tu as bien mérité tout ce qui t'arrive ! Lança t-elle. Va en Enfer !

Alors qu'elle levait sa main pour le frapper à nouveau, il lui prit les poignets, serrant fermement alors qu'elle se débattait du mieux qu'elle le pouvait, pouvant à peine bouger le haut de son corps. Elle agitait néanmoins ses bras dans tous les sens et commençait presque à se libérer de l'emprise de Drago quand celui-ci la secoua pour la calmer :

Arrête Granger ! Arrête !... Mais ARRETTE !

Ce fut à ce moment précis qu'il l'embrassa, coupant tout mouvement à Hermione tant la stupéfaction la terrassait. Sous le choc elle ne le repoussa pas et ne put réagir non plus lorsqu'il se redressa vivement, comme traversé par un courant électrique de lucidité. Ils se regardèrent quelques secondes, ne comprenant rien à ce qui venait de se produire, avant que Drago ne relâche ses poignets pour quitter l'infirmerie au pas de course.

Chapitre 5 à suivre….