Chapitre 12

Bonjour ! Voici la suite, encore un chapitre plus court et plus centré sur les sentiments d'Hermione. Le prochain (que je vais vraiment essayer de publier vite) sera beaucoup plus long et développé, avec le retour de notre Malefoy préféré. En attendant, bonne lecture !


Fin du chapitre précédent :

Le regard de Ron parcourut rapidement l'assemblée étonnée (seuls Harry et Mme Weasley semblaient être au courant), s'attardant plus longuement sur Hermione. « Je vous présente Ludivine, déclara-t-il avec fierté, la cousine de Fleur... ma copine... »

Hermione ne décolérait pas, Ron l'avait manipulée, trompée, humiliée, et elle s'était laissée prendre au piège comme une imbécile finie. Mais plus que tout, ce qui la mettait en rage, c'était de ne pas comprendre : pourquoi Ron avait-il agi ainsi ? Qu'avait-il à y gagner ? Rien, à part des ennuis évidents si sa nouvelle copine dont il semblait si fier, si épris, venait à l'apprendre.

Cette Ludivine, d'ailleurs, n'avait pour elle que sa beauté diaphane. Comme ses premiers regards niais l'avaient laissé supposer, elle ne brillait pas par son intelligence. Harry, qui semblait déja la connaître, était de toute evidence exaspéré par sa bêtise. Alors qu'elle venait d'émettre une nouvelle sottise d'un ton péremptoire qui montrait qu'elle se croyait très intelligente, le jeune sorcier se tourna vers Hermione et lui murmura .

« Franchement Ron a reussi à en trouver une qui lui soit bien assortie. Elle arrive même à se faire plus bête que lui... »

Il se tut aussitôt en voyant les larmes qui emplissaient les yeux de sa voisine. Mais le mal était fait. Hermione sortit en trombe dans le jardin, retenant à grand-peine ses larmes de rage. Elle laissa la nuit et la neige qui tombait doucement être les seuls témoins des sanglots qui la secouaient, ne sachant si elle frissonnait de froid ou de colère et de tristesse mêlées.

« Hermione ! » Une voix dans son dos la fit sursauter. Elle se retourna lentement, découvrant avec surprise Ron, qui la regardait, mal à l'aise et incertain.

Hermione essuya rageusement ses larmes d'un revers de main. Elle refusait qu'il la voie dans cet état.

« Ça va, Hermione ?

- Oui, oui. Juste le stress des examens. Ca me rend nerveuse, tu me connais...

- Oui, je te connais bien... »

Le silence retomba entre les deux jeunes gens, tous deux embarrassés. Ils sentaient bien que quelque chose était à jamais brisé entre eux, que leur amitié ne serait plus pareille. Ron finit enfin par rompre le silence :

« Comment trouves-tu Ludivine ? Elle est gentille, non ? Adorable même !

- Adorable, c'est certain ! Elle te ressemble, à n'en pas douter... ajouta-t-elle avec un sourire venimeux.

- Je vais prendre ça comme un compliment.

- Bien sûr, si tu considères qu'avoir un petit pois à la place du cerveau est une bonne chose. Ca ne m'étonne pas de toi.

- Hermione ! Tu... »

Ron s'étouffa de colère, ne parvenant pas même à finir sa phrase. Les deux (anciens ?) amis se faisaient face, agressivement, les traits fermés, rouges de colère, prêts à en découdre.

« Hermione ! Pourquoi te montres-tu si agressive ? éclata Ron.

- La réponse n'est-elle pas évidente ? soupira Hermione. Encore une fois, Ron ne comprenait rien.

Non, absolument pas. Je croyais que tu avais tourné la page. Ginny disait que tu semblais guérie, et même heureuse, qu'elle pensait que tu avais peut-être rencontré quelqu'un d'autre. J'étais heureux pour toi. Je le serai si tu as retrouvé l'amour, je t'assure. Si j'ai réussi à aller de l'avant, pourquoi pas toi ?

Peut-être parce que c'est toi qui a pris la decision de me quitter, et que moi je n'ai fait que subir. Peut-être parce que moi je t'aime encore, Ron !

- Eh bien, il est temps de tourner la page, ma vieille. Parce que moi je ne t'aime plus. Tu seras toujours mon amie, si tu le veux bien. Mais je ne t'aimerai plus jamais. Ce n'était pas un sentiment vrai, nous nous sommes illusionnés tous les deux parce que nous voulions y croire. Alors que Ludivine, je l'aime pour de vrai, je crois, comme je ne t'ai jamais aimée. »

Hermione pleurait désormais ouvertement ; elle sanglotait si fort qu'elle ne parvenait presque plus â respirer. Elle fit cependant un dernier effort pour continuer à parler :

« Mais Ron... Ce n'est pas du tout ce que tu m'as fait comprendre, ce que tu m'as dit la derniere fois, tu t'en rends compte au moins ?

- La derniere fois ? Mais je t'ai dit que c'était fini entre nous, pour de bon. Et tu es partie furieuse. Je pense que sur le moment tu avais bien compris...

- Non... La fois d'après, à Poudlard,. Quand tu m'as dit... que tu m'aimais...

- Tu es complètement folle, ma vieille, Il n'y a jamais eu de fois d'après. Et je ne t'ai certainement jamais dit ça ! Tu délires complètement. Il faut vraiment que tu arrêtes de prendre tes désirs pour des réalités.

- Ron, pauvre abruti ! Je te hais !

- Si tu le prends comme ça, moi je rentre. À l' intérieur il y a des gâteaux, de la bierraubeurre, du chocolat chaud, et la femme que j'aime. Ça sera mieux que de me cailler les miches en discutant avec une bargeot. Reste ici à geler si tu veux, moi je me casse. »

Joignant le geste à la parole, Ron la laissa plantée là, regagnant l'intérieur d'un bon pas, encouragé par le froid et la colère.

Hermione tomba à genoux dans la neige immaculée, secouée de sanglots, Mais quand elle entendit à nouveau la porte du Terrier s'ouvrir, elle rouvrit les yeux et vit Harry se diriger vers elle l'air préoccupé.

Voulant éviter toute discussion, Hermione transplana aussitôt, presque par instinct, sans trop savoir où. Quand elle reprit ses esprits et jeta un regard autour d'elle, elle fut stupéfaite. Elle se trouvait devant la porte du Manoir Malefoy...


Voilà, n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé en review :) à très vite