Disclaimer : Rien n'est à moi, vous le savez bien! Chapitre Deux : Les ténèbres approchent...

" Du courrier ! " dit machinalement Sirius Black lorsque le hibou se percha sur le rebord de la fenêtre. Il était confortablement installé dans la cuisine, les yeux fermés, évaché dans une grande chaise, attendant justement son exemplaire de La Gazette du Sorcier. Il n'avait pas du tout le profil d'un meurtrier de masse, ce qui, techniquement, n'était pas le cas et reposait dans l'état le plus inactif possible. C'était quelque chose qu'il appréciait : paresser et ne pas avoir à anticiper de douleurs prochaines.

" Pourrais-tu t'en occuper ? " demanda la voix provenant de la pièce voisine, pendant que le hibou huhulait impatiemment. " C'est probablement pour toi de toute façon. "

" Pas de problème. " laissant aller un soupir, Sirus se leva et détacha le parchemin. Puis, vu le refus du hibou afin de prendre la monnaie, il leva la tête. " C'est Hedwige ! "

" Je t'avais dit que c'était pour toi "

" Ah, va te faire tomber d'un balai. " lui répondit Sirius en riant. Remerciant le magnifique hibou blanc, Sirius prit la lettre. Il était toujours heureux lorsque Harry lui écrivait, quoiqu'il ne s'attendait pas à avoir des nouvelles si tôt. Il souhaiterait tellement pouvoir le voir plus souvent. " Oof ! "

Soudainement, un phénix était pratiquement sur lui et se posa sur ses jambes. L'oiseau le regarda attentivement. " Heu... Boujour ? "

Le seul souvenir qu'avait Sirius à propos d'un phénix était vague. Il appartenait à Albus Dumbledore et il se nommait Fumseck, si sa mémoire était bonne. Mais qu'est-ce qu'il faisait ici ? Est-ce que Dumbledore avait des ennuis ? L'oiseau émit un léger son et releva la tête. Ce n'est qu'à ce moment que Sirius remarqua la lettre qu'il portait. " C'est pour moi ? "

Le phénix lui lança un regard perçant.

Sirius pouvait être bien des choses, mais il était loin d'être stupide. Il prit la lettre avec le plus de délicatesse possible : toute créature s'apparentant à un oiseau n'avait jamais été sa spécialité, et Buck lui avait fait remarquer quelques fois, et c'était connu, les chiens aiment chasser les oiseaux !

22 août

Cher Patmol,

Va immédiatement chercher Harry. Garde-le en sécurité.

Je t'expliquerai plus tard.

Dumbledore

" Remus… ? " dit difficilement Sirius, la crainte l'envahissant.

Aussitôt, Lupin était à ses côtés. " Qu'y a-t-il ? "

Incapable de prononcer quoique ce soit, il lui passa la lettre. Une lointaine partie de ses pensées lui firent remarquer qu'il tremblait, mais il ne s'en souciait pas du tout. Le reste de son esprit était en alerte, planifiait, préparait, et repoussait tous les risques personnels auxquels il était confronté. Hedwige ! Rapidement il prit la lettre qu'il avait reçue quelques minutes auparavent et l'ouvrit. Ses yeux lurent à toute vitesse pendant qu'il espérait qu'il ne serait pas trop tard. La main de Remus s'aggripa sur son épaule. Ils pensaient exactement la même chose.

" Salaud ! " Lâcha Sirius.

" J'y vais avec toi. " La voix de Lupin était aussi étranglée que la sienne. Sirius regarda son ami.

" Tu ne peux pas. " lui dit doucement Sirius. Il vit la colère monter chez son ami et il ajouta. " C'est la pleine lune ce soir, Lunard. "

C'était maintenant la douleur qui se lisait sur le visage de Remus Lupin, puis l'inquiétude. Un mois habitant la même maison avait fait tomber les barrières entre eux. Les treize ans pendant lesquels ils avaient été séparés, ne se voyaient plus, et les deux amis pouvaient, comme durant leurs années à Poudlard, se comprendre sans échanger un mot. Sirius comprenait la haine que Remus ressentait pour lui-même dans ces moments, lorsqu'il se sentait incapable de faire ce qui devait être fait, lorsqu'il se sentait impuissant à cause de son statut. Doucement, il placa une main rassurante sur l'épaule de son ami.

" Ce n'est pas de ta faute Lunard. " dit-il gentiment. " Je suis sincèrement désolé de ne pas pouvoir être là pour toi ce soir. J'aurais bien aimé me battre à nouveau avec un loup-garou, tu sais... "

" Je sais. " répliqua Lupin, souriant légèrement. " Harry a besoin de toi. Fais juste attention à toi. Ne fais rien de stupide d'accord ? "

" Stupide ? " Un sourire montait en lui, mais il attendit un moment avant de le montrer. " Moi ? " Il souria.

" Oui toi. " Remus le regarda sérieusement. " Comme transplaner. "

" Comment veux-tu que j'y aille rapidement autrement ? " renchérit Sirius. Il se déplaça rapidement dans la pièce et attrapa ses robes sur le comptoir où il les avait laissées nonchalament. " Nous ne sommes présentement pas en Angleterre, Lunard. "

Le loup-garou lui lança un regard noir. " Le Ministère de la Magie te surveille encore Sirius. Ils regardent certainement encore si des sortilèges te concernent. À la seconde où tu transplanes, ils vont le savoir. "

" Oups. " Mais son innocent haussement d'épaules changea l'expression d'inquiétude de Remus en grande exaspération.

" Tu es un évadé de prison et tu ferais mieux de le rester ! " hurla Lupin. " Tu ne peux pas te permettre de te promener avec un écriteau disant : Arrêtez-moi, et pouvoir protéger Harry en même temps!"

Sirus mit sa robe et souria. " Combien de temps crois-tu que ça va leur prendre avant de découvrir où je suis allé ? "

" Au moins une heure. " admit Lupin.

" Très bien, je n'ai absoluement pas l'intention de passer plus d'une heure en la compagnie de l'attrayante soeur de Lily. Je l'ai déjà rencontrée, tu te souviens ? Ce ne fut pas une très bonne expérience. "

" Tout comme celle où tu as dû apparaître dans la cheminée de Lily, je suppose. " répliqua sèchement Lupin.

" Je ne pouvais rien y faire. Il fallait que j'aie la chercher avant que James le fasse et je n'étais pas pour transplaner sans mon permis. "

" Pourquoi pas ? Tu as peur de briser la loi Patmol ? "

" Aucunement. Je n'avais pas nécessairement le goût de me désartibulé. C'est une chose d'être un chien, mais cela en est tout une autre d'être répandu un peu partout dans le pays. " Sirius sortit sa baguette de la poche gauche de sa robe. " Évidemment, ce n'est plus un problème aujourd'hui. "

" Non, le problème c'est que tu t'arranges pour retourner à Azkaban. " Ce n'était pas un argument mais de la résignation qu'il y avait dans la voix de Lupin.

" Ça en vaut la peine. " affirma Sirius. Harry vaut n'importe quel risque, même celui de retourner dans cet enfer. Donc, en autant qu'il puisse sauver Harry, il ne s'en faisait aucunement avec ce qui pourrait lui arriver. Sans compter que vivre sans Harry était devenu non envisageable pour lui.

" Oui. " approuva sérieusement Lupin. " Je souhaiterais y aller avec toi. "

" Je sais. " Il lui fit un léger sourire. " Écris à Dumbledore pour moi, d'accord ? Dis-lui que je suis en route. "

" D'accord. " Le ton monotone de sa voix ne l'aidait pas vraiment à cacher la tristesse qui se lisait dans ses yeux. Sirius s'avança ver lui et reposa sa main sur l'épaule de son meilleur ami.

" Rejoins-moi lorsque tu le pourras Remus. " dit-il. " Il nous restera neuf jours avant qu'Harry retourne à bord du Poudlard Express. Je ne sais pas où je serai tout ce temps là, mais je suis certain que tu me retrouveras. Je le laisserai avec les Weasley pour aller au quai, donc si rien d'autre ne fonctionne, rencontre-moi chez eux. "

" Je le ferai. " Remus toucha son épaule et regarda la baguette dans la main droite de Sirius. " C'est vraiment une bonne chose que Dumbledore t'en aie trouvé une.

" Il m'a dit que j'en aurais besoin. Il a habituellement raison. "

Lupin émit un léger grognement. " Je ne sais pas et ne veux peut-être pas savoir comment il fait pour tout savoir. Il fait presque honte aux Maraudeurs, tellement il connaît tout. "

" Il est la personne la plus astucieuse que je connais. " approuva Sirius. " Incluant moi-même. Accio Éclair de Feu. "

" Tu n'en as pas idée. " Lupin souria. " Tu devrais y aller maintenant Sirius. Mais rappelle-moi de te parler plus tard d'une théorie que j'ai. À propos de Dumbledore qui ferait du chantage à Fudge. "

Au moment même où il enfourchait son balai, il resta bouche-bée. Même si son Éclair de Feu n'équivalait pas son ancienne motocyclette volante, il était presque du même calibre. " Faire du chantage au Ministre de la Magie ? "

Remus souria. " Plus tard. Vas-y Patmol. Va chercher Harry. "

" Ha, ha ! Très drôle. " C'est tout ce que Sirius eu le temps de dire avant de s'envoler.

***

Harry s'assit son son lit et regarda par la fenêtre. Au moins il n'y avait plus de barreau dessus puisque les Dursley étaient encore nerveux à la mention de son dangereux parrain. Malheureusement, ils ne l'approchaient pas encore de façon gentille, mais au moins ils l'ignoraient la plupart du temps. Son premier mois de vacances fut assez difficile à cause de l'incident de la poudre de cheminette avec les Weasley, et la longueur démesurée qu'avait prise la langue de Dudley, mais les choses s'étaient adoucient pour le moment. Les Dursley étaient retournés dans leur paranoïa quotidienne et avait encore peur de ses pouvoirs anormaux, même s'ils savaient qu'il n'avait pas le droit de faire de la magie à l'extérieur. Au moins, il avait toutes ses affaires dans sa chambre.

Harry soupira et frissonna sans vraiment le vouloir. Bien sûr, il pouvait faire ses devoirs, mais à quoi ça servait s'il se retrouvait à nouveau aux mains de Voldemort. Il ne savait pas quoi faire. Dumbledore lui avait dit qu'il était en sécurité avec sa famille, ici à Surrey, quelque chose à propos de sa protection. Donc, il ne s'en faisait pas trop jusqu'à ce qu'il sache. Bien sûr, il était possible que cet étranger soit un vieil ami de ses parents dont il n'avait pas encore entendu parler et qui s'appelait également Peter, que le directeur avait envoyé pour le surveiller, mais les choses ne semblaient pas aller dans ce sens. Tout d'abord, il était quasi-certain que Dumbledore lui en aurait glissé un mot.

Tante Petunia lui avait dit que l'identité de la personne était une surprise, mais il l'avait entendu mentionner à oncle Vernon un certain Peter, alors qu'ils pensaient qu'il n'écoutait pas. Si c'était vraiment le cas, la surprise s'avérait des moins agréable. Il ne préférait pas penser à la suite des évènements, surtout lorsqu'il arrivait à Voldemort et pensait à ce qu'il pourrait subir.

Harry frisonna à nouveau. Il savait que même avec toute la haine qu'ils possèdaient, son oncle et sa tante ne l'aurait pas donné volontairement à un Mangemort qui ne voulait rien d'autre que de torturer Harry, et éventuellement le tuer, mais il savait qu'ils ne manqueraient aucune chance de s'en débarasser pendant une semaine. Harry se demanda s'ils réalisaient qu'il ne serait plus là lorsqu'ils seront de retour. Toc, Toc.

" Dudlinouchet, mon chéri, peux-tu aller ouvrir la porte s'il te plaît ? " Harry se figea lorsqu'il entendit la voix de tante Pétunia en provenance du rez-de-chaussée. Super. Ça doit être encore un des amis de Dudley qui est venu me voir avant de partir.

" Demande à Harry d'y aller " gémit Dudley.

" Absolument pas ! " rugit oncle Vernon de la cuisine. " Je ne laisserai jamais aucun voisin appercevoir ce fou ! "

Toc, Toc, TOC.

" D'accord papa. " Le silence règna pendant un moment (Dudley avait perdu assez de poids ce qui fait que la maison ne tremblait plus lorsqu'il marchait) et Harry entendit la porte s'ouvrir.

Dudley hurla.

Harry sursauta, puis la curiosité prennant le dessus, sortit en vitesse de sa chambre et descendit les marches. Il entendait Dudley crier " Maman, maman ! " De plus en plus, puis entendit tante Pétunia pousser un cri strident. Il entra presque en collision avec Dudley, qui s'enfuyait, alors qu'il approchait la porte. Tout ce qui faisait hurler Dudley devait être positif. Il commença à sourire, mais une obscure pensée vint occuper son esprit. Et si ce n'était pas du tout positif ? Si c'était Voldemort ? Instinctivement, sa main droite se dirigea à l'endroit où il gardait normalement sa baguette, mais elle n'y était pas. Il était vêtu en jeans et avait complètement oublié sa baguette dans sa chambre. Elle était barrée dans sa valise afin que Dudley ne la lui vole pas pour s'amuser.

Oh, non.

Maintenant que Dudley avait dégagé la porte, on reconnaissait une forme vêtue de robes noires dans l'enbrasure. Le coeur d'Harry battait à tout rompre et pendant un instant il regarda la grande forme aux cheveux noirs. Il avait tellement changé depuis leur dernière rencontre. Il semblait en meilleure forme. Puis un grand sourire apparut sur son visage à mesure qu'il reconnut son parrain. Harry ouvrit la bouche, mais se fit immédiatement couper la parole par oncle Vernon qui sortait en courant de la cuisine.

" Oh, non. Il n'en est pas question. " mugit Vernon Dursley, une arme à feu à la main. " Je ne laisserai pas de fous entrer dans ma maison ! Sortez ! "

Avec le plus grand calme, Sirius Black entra et ferma la porte derrière lui. " Déposez ceci. "

" SORTEZ DE MA MAISON ESPÈCE DE MONSTRE ! "

Sirius se dressa la tête, puis, mit sa baguette dans la main gauche et avec un grand sourire, tendit sa main droite. " Je crois que nous n'avons pas été introduit. Mon nom est Sirius Black et je suis le parrain d'Harry. "

Tante Pétunia poussa un cri, Dudley se réfugia derrière sa main en gémissant et oncle Vernon leva le revolver.

" MEURTRIER ! Sortez de cette maison avant que j'appelle la police ! "

" Très bien. " soupira Sirius. Sa baguette fit un peti mouvement. "Deletrius "

L'arme à feu (qui avait remplacé la vieille carabine de Vernon suite à la visite d'Hagrid quelques années auparavent) s'envola en fumée. Oncle Vernon hurla furieusement en signe d'impuissance. Harry ne put s'empêcher de rire.

" Sirius ! " 15 ans ou pas, Harry se précipita pour aller embrasser son parrain, mais fut arrêté par l'emprise qu'oncle Vernon venait de prendre sur son épaule. Il essaya en vain de s'en défaire. Oncle Vernon était énormément plus large que lui et semblait déterminé à ne pas le laisser aller.

" Tu n'iras nul part mon garçon ! "

" Laissez Harry. " Sirius a remis sa baguette dans la main droite et ses yeux étaient d'un sérieux menaçant, avec aucun signe de l'amusement qu'il avait montré en arrivant.

" Vous, commença oncle Vernon d'une voix tremblante mais furieuse, n'êtes pas le bienvenu dans cette maison. Allez-vous-en. "

" Je n'irai nulle part sans mon filleuil.

" Sortez ! "

Harry le regarda. " Euh... oncle Vernon, ce n'est pas vraiment une bonne idée de le contrarier, tu sais... "

" Ferme-la ! "

" Je voulais juste te prévenir. "

" Je t'ai dit de la fermer ! " La main de l'oncle Vernon s'éleva et Harry se prépara, attendant venir la claque.

Mais elle ne vint jamais.

Une autre main avait attrapé le poignet charnu de l'oncle Vernon et soudain, Vernon Durley se retrouva face à face avec Sirius Black, qui malgré qu'il soit beaucoup plus mince que l'oncle d'Harry, était définitivement plus en forme physiquement. Harry sentit son oncle trembler à travers sa main qui était toujours sur son épaule. Il regarda les deux hommes et apperçut les yeux noirs de Sirius qui fixaient intensément l'autre homme. Oncle Vernon remua les lèvres et émit d'intelligibles sons qu'Harry ne comprit pas.

" Si vous faîtes du mal à Harry, je vais vous tuer. " dit très doucement Sirius.

Tranquillement, oncle Vernon relâcha l'étreinte de sa main sur Harry et recula aussitôt que Sirius relâcha sa main. Sirius le regarsa un moment puis se retourna vers Harry. " Est-ce que ça va ? "

" Aucun problème. " lui répondit-il en regardant le visage de son parrain. La rage qu'il appercevait dans ses yeux ressemblait à celle de cette nuit dans le Saule cogneur, alors que la seule volonté de Sirius était de tuer Queudver. Queudver ! Les battements de coeur d'Harry accélérèrent. Soudainement, l'expression de Sirius s'adoucit. Doucement, il caressa la joue droite de Harry, mais celui-ci ne put s'empêcher de grimacer losqu'il toucha à une vieille ecchymose.

" En es-tu certain ? "

Harry approuva d'un signe de tête. Rien ne dérangeait plus maintenant que Sirius était là. " J'en suis sur. " Lui affirma-t-il. " As-tu reçu ma lettre ? "

" Oui et une aussi de Dumbledore, ce qui est encore plus important. " Soudainement, Sirius se retourna et pointa sa baguette vers tante Pétunia qui approchait du téléphone. "Reducio "

Instantanément, le téléphone prit la taille d'une boîte d'allumettes et tante Pétunia cria à nouveau. " Ah ! Pour l'Amour de Merlin ! " lâcha Sirius, exaspéré. " Silencio "

Tante Pétunia devint muette mais remuait les lèvres furieusement. Son visage affichait une grande colère. Elle lança un regard noir au sorcier qui l'ignora. Confus, Dudley demanda " Maman ? "

" Mais qu'est-ce que vous lui avez fait ? " demanda oncle Vernon.

" Rien d'irréparable. " répondit froidement Sirius. " Donc ne me tentez pas d'aggraver votre situation. " Sa main droite se posa sur l'épaule de son filleuil, et Harry sentit son parrain faire des efforts afin de relaxer. " J'amène Harry avec moi pour le reste des vancances d'été. Que vous le revoyez ou non l'an prochain, je vous conseille d'agir avec grand soin si c'est le cas. "

" Vous ne pouvez le prendre ! " hurla Vernon. Harry soupira. Il était convaincu que son oncle ne s'en faisait absolument pour sa sécurité. Non, c'était plus le fait que ça rendait Harry heureux et que c'était une chose insupportable pour lui. Et c'est sans compter le fait qu'avec Sirius, Harry pourrait agir " anormalement " et que la chance que son anormalité magique disparaisse un jour devenait de plus en plus faible. " Nous sommes responsables de lui ! Nous sommes sa famille ! "

" Il n'a pas vraiment eu le choix... " grogna Sirius. " Et j'amène Harry avec moi. Premièrement, je suis son parrain, ce qui veut dire que je suis légalement son tuteur sous n'importe quelle loi, moldue ou magique. Deuxièmement, je le fais pour sa propre sécurité. Je ne crois pas que vous ayez envie de faire face à une cohorte de mages noirs aujourd'hui n'est-ce pas ? "

" Vous êtes tous aussi fous. Peu importe qui vous êtes dans ce monde. " répliqua oncle Vernon. Mais Harry regardait sa tante qui avait l'air d'Avoir quelque chose de très important à dire. Lorsqu'il le nota, Sirius la regarda dans les yeux.

" Pas tous. " dit-il froidement. " Ceux là sont du même genre que ceux qui ont tué votre soeur. " Elle le regarda intensément et Harry sentit la tension monter chez Sirius. " Oui, je vous le rappelle. Vous étiez cette horrible fille qui avait rencontré Lily à la gare et qui n'aviez même pas regardé James dans les yeux afin de se rendre compte quel homme extraordinaire il était. " Sa voix était douloureuse. " Et sa force. Vous n'avez jamais vu ce qu'il avait de bon en lui et vous ne l'avez pas plus fait pour son fils.

Tante Pétunia tenta de répliquer, mais la baguette de Sirius la pointa directement au visage.

" Dîtes un mot insultant James ou Lily Potter et j'oublierai probablement le fait que je ne dois pas vous tuer. " lui lança-t-il. Harry apperçut la peur monter dans les yeux de Tante Pétunia. Il savait très bien que Sirius ne plaisantait pas... ou du moins qu'il ne trouvait pas ça drôle du tout.

" Sirius ? " chuchota-t-il.

Le meilleur ami de son père le regarda, et baissa sa baguette. " Monte dans ta chambre. " lui dit-il doucement. " Mets tes robes et apporte tes affaires ici. Assure-toi d'avoir tout ce que tu as besoin. N'amène pas la cage d'Hedwige. Elle est avec Remus. Nous lui en trouverons un autre plus tard. "

" D'accord. " Harry se retourna et monta l'escalier deux à deux lorsque Sirius ajouta,

" Fais vite Harry. Nous n'avons pas beaucoup de temps. "

Pendant un long moment le silence règna dans la pièce et Sirius commençait réellement à comprendre pourquoi Harry était si excité lorsqu'il lui avait offer une maison. Il n'avait jamais imaginé, même dans ses cauchemars, que les Dursley pouvait être si terribles. Si salauds. Si malveillants. Mais il réussit à contrôler son tempérament. En fait, il le contrôlait depuis que ce gros bétâ de Dudley avait ouvert la porte. Sa colère s'était quand même fait sentir, mais il se disait qu'après tout il devait maintenir sa réputation d'évadé dangereux, et qu'une petite peur ne ferait pas de mal aux Dursley. La seule fois où il avait vraiment eu l'envie de tuer c'était lorsque ce grand innocent de Vernon avait essayé de frapper Harry. Il n'était pas très fier de ce sentiment mais il ne le regrettait pas. Il sourit. De toute façon, les Dursley seraient capables d'extirper la patience à un saint. Il doutait même que Albus Dumbledore, lui-même, ait été capable de réagir mieux que lui.

Les deux adultes le regardaient attentivement et le garçon essayait encore de se cacher derrière sa mère (ce qui bien sûr, ne fonctionnait pas très bien, vu son extraordinaire tour de taille) et gémissait silencieusement. Ne pouvant plus supporter ce silence, Sirius rangea sa baguette, bougea rapidement vers la fenêtre et regarda à l'examina les alentours.

Rien. Mis à part le coucher de soleil qui approchait tranquillement. Les Mangemorts arrivaient généralement à la pénombre...

Il était supposé être là un jour plus tôt qu'eux, mais Sirius avait appris à ne pas prendre de chances. Spécialement lorsqu'il s'agissait de vies. Il se retourna et regarda les Durley qui étaient toujours immobiles.

" Quand Pettigrew vient le chercher ? " demanda-t-il.

" Qui? "

" Peter. Votre ami. " articula-t-il.

" Demain... demain matin. " chuchota Pétunia, à qui Sirius avait redonné la voix. " Qu'est-ce ça peut vous faire ? "

Sirius dut prendre une grande respiration avant de prendre la parole, et dut se rappeler et se convaincre que tuer Peter – Queudver- n'était pas sa responsabilité. Il devait sauver Harry. " Parce qu'il fut autrefois, un ami de James. Et l'un des miens. " se surprit-il à dire.

" Il est celui à qui votre soeur doit la mort. " continua Sirius après avoir ravalé ses sentiments encore une fois. " Il les a trahis à Voldemort, le mage noir qui les a tués. C'est à cause de lui que j'ai passé douze ans en prison pour des meurtres que je n'ai pas commis. Il veut Harry afin de le délivrer à son maître et sauver sa pathétique âme. "

" Vous... n'allez pas nous tuer ? " murmura Pétunia, qui même s'ils n'avaient pas tout compris de ce que Sirius venait de dire, ils avaient du moins compris qu'il n'était pas un meurtrier.

" Non. " leur dit sérieusement Sirius. " Je ne priverai pas Harry de la seule famille qu'il possède, peu importe votre horrible comportement. Mais Voldemort ne se gênera pas. "

" Quoi? "

Sirius souria sans chaleur. " Oh, oui. Spécialement lorsque Queudver ne trouvera pas Harry. " répliqua-t-il. Il n'était pas capable de prononcer à nouveau son vrai nom. Sa trahison était encore trop vive. " Je vous suggère donc de partir. Ce soir. "

" Mais où ? " demanda Vernon. " Comment pouvons-nous nous echapper de vous, votre race de... ? "

Je comprends maintenant pourquoi Lily pensait que vous étiez un gros tas de graisse d'ordures. " N'importe où sauf ici. " répliqua-t-il. " Ils ne vous chasseront probablement pas. Ils vont plus se préoccuper de moi et d'Harry. "

Le visage de Pétunia se tendit furieusement et Sirius se demanda pourquoi l'entêtement était la seule chose qu'elle avait en commun avec Lily. Elle lança. " Et pourquoi nous ne pourrions pas lui dire où vous êtes allés ? "

" Parce que vous n'en savez rien. " grogna Sirius, qui espérait qu'Harry ai fini très bientôt. Il ne pouvait pas rester plus longtemps en leur présence sans devenir un vria meurtrier. Distraitement, il jeta à nouveau un coup d'oeil à l'extérieur. Tout ceci allait trop bien. " De toute façon, ils vous tueraient quand même. "

"Mais pourquoi? " gémit Dudley. " Nous ne savons rien du tout. "

Sirius lui lança un regard perçant. " Vous êtes des moldus. " réponda-t-il. " Ils vous tueront par pur plaisir. "

" C'est insensé ! " lança Vernon.

" En effet. " approuva gravement Sirius. " C'est pourquoi nous le combattons. "

Finalement, Harry descendit en robes, portant ses affaires. " J'ai tout ce qu'il faut. "

" Excellent. As-tu ton Éclair de Feu ? "

" Juste ici " Il lui montra sa main droite et Sirius souria. Harry atteignit le hall d'entrée.

" Comment allons-nous faire pour transporter tout ceci en volant ? "

" C'est très facile. " Un sourire illuminait son visage. D'un coup de baguette, les valises se transformèrent en un seul petit caillou. Le pop qui s'en suivi laissa une marque d'horreur sur le visage des Durley, mais Sirius s'en balançait royalement.

" Super. " commenta Harry tout en le mettant dans une poche.

" J'ai toujours excellé en métamorphose. " Il souria et ouvrit la porte. " Allons-y ? "

" Évidemment. Qu'est-ce que tu voles ? "

Sirius souria doucement à son filleuil. " Je me suis acheté un Éclair de Feu. Ce n'est pas aussi joli que ma vieille motocyclette volante, mais c'est mieux que rien. Je me demande ce qu'Hagrid a fait avec ça d'ailleurs... "

NdA : Merci beaucoup pour vos magnifiques commentaires! N'hésitez-pas à m'en faire parvenir d'autres! Et soyez patients!!!!!! :)

En attendant je vous suggère un incontournable si vous êtes amateur de musique ou d'histoires à propos de la rencontre de James et Lily, " Quand plus rien ne restera " d'Annawel. Vous trouverez le lien dans mes auteurs favoris!

Bonne Lecture et à bientôt!

Izabel