Disclaimer : Rien ne m'appartient. TOUT revient à Robin4 et à JKR. :)

Chapitre quatre : Prendre soin de ceux qu'on aime

Quatre jours, se dit-il. Quatre jours de plus et ils seront dans le train en direction de Poudlard, où ils seront tous en sécuriré. Un coupir semblait vouloir s'échapper, mais se transforma en grognement car l'irritation commençait èa poindre. Quatre jours à garder deux enfants vivants et pour que Sirius puisse empêcher Harry de tomber dans les mains de Voldemort. Il s'efforça à sourire mais était convaincu qu'il ne ressemblait pas exactement à un homme heureux. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi il s'inquiétait. Probablement parce qu'il marchait dans une rue moldue en plein jour afin d'aller voir des gens qui seraient peut-être encore plus en danger à cause de sa présence.

Remus Lupin gromela à nouveau. Sauvez le monde de Voldemort, pensa-t-il maussade, bien sûr monsieur le directeur, aucun problème! Il grogna encore mais cette fois avec une touche d'amusement et de cynisme. Qui aurait cru que l'un des plus grand sorcier de tous les temps allait faire confiance à un loup-garou ? Une petite voix dans le fond de son esprit lui rappela que Dumbledore le croyait, même losrque personne ne l'avait fait. Et le plus agréable, ou pire, dépandant du point de vue, était que Voldemort croyait qu'il pourrait l'utiliser à son avantage. Quelques contacts subtils provenant de vieilles "connaissances" lui avait dit que le Seigneur des Ténèbres tentait de l'alligner dans ses rangs. Remus grogna à cette pensée. Évidemment, je vais toujours aller me réfugier près du monstre qui a tué James et Lily, pensa-t-il rageusement. Il a essayé de tuer Harry pas une ni deux, mais trois fois. Quatre si l'on compte sa réplique de jeunesse provenant de ce maudit journal. Le loup-garou secoua la tête pour chasser ses pensées son esprit. S'il lisait bien la carte, la résidence des Granger n'était qu'à deux maisons et il ne voulait pas arriver chez elle avec des pensées aussi morbides. Ce n'était peut-être pas la meilleure idée d'être ici mais il y était. Peut-être je ne fais que paranoïe, mais Voldemort n'était jamais très délicat dans ses méthodes. Et il ne voulait prendre aucune chance.

Il atteignit la porte et cogna deux coups. Quelques minutes plus tard, une femme qui ressemblait à une version plus vieille d'Hermione Granger ouvrit la porte. Elle avait des lunettes et des yeux intelligents qui l'avaient regardé d'un rapide coup d'œil. "Oui ?"

"Êtes-vous Mrs. Granger ?" demanda poliment Remus en souriant le plus aimablement possible malgré toutes les inquétudes qui le tourmentaient.

"Oui c'est moi." lui répondit-elle avec un regard étrange.

"Mon nom est Remus Lupin." Expliqua-t-il. "J'étais l'un des professeurs d'Hermione à l'école. Je voudrais vous parler. Est-ce que je peux entrer?"

Elle l'étudia à nouveau, hésitante. Intelligente, pensa-t-il. Excellent. Il ne s'attendait pas à moins de la mère d'Hermione. Après tout, sa fille était la plus forte de sa classe et ce, avec une marge quasi insumontable. "Croyez-moi Mrs. Granger, je ne serais pas ici si ce n'était pas de la plus haute importance."

"D'accord." Lentement elle le dirigea à l'intérieur, ferma la porte et le fit passer au salon. "Voulez-vous parler à moi ou à Hermione ?"

"En fait, je voudrais vous parler à tous les deux et aussi à votre mari s'il est à la maison."

Quelques minutes plus tard, Mrs.Granger et son mari entrèrent. "Hermione arrive dans un moment, elle était juste…"

"Professeur Lupin ?" dit-elle surprise. Remus se retourna pour lui faire face. "Qu'est-ce que vos faites ici ?"

Bonjour Hermione" sit-il doucement. "Tu devrais peut-être t'asseoir avant que je commence à expliquer."

Les yeux scintillants de curiosité, Hermione s'assoya entre ses parents et Lupin. "Est-ce que c'est le professeur Dumbledore qui vous a demandé de venir ?"

"Oui et non." Lui répondit Remus. Il vit ses parents échanger des regards inquiets. Il les regarda dans les yeux. "Qu'est-ce que votre fille vous a dit à propos de la situation dans le monde de la Magie?"

Mr. Granger lui répondit après avoir reçu l'approbation de sa femme alors qu'elle hochait la tête. "Quelques choses. Hermione nous a dit qu'il y avait un - mage noir, que vous les appelez ? - qui est revenu au pouvoir après avoir été supposément mort depuis quinze ans. Elle nous a averti que nous pourions être en danger parce qu'elle n'a pas des parents sorciers."

"Bien, au moins vous avez une idée de la situation." Remus prit une grande respiration, hocha la tête et continua. " Je vais essayer de vous expliquer tout ça le plus rapidement possible."

"Ce qu'Hermione a toutefois oublié de vous mentionner. C'est qu'un de ses amis à l'école est le point de central de plusieurs plans de Voldemort. Son nom est Harry Potter - vous l'avez probablement déjà rencontré il y a quelques années - et ses parents faisaient partis de mes grands amis. Voldemort les a tués lorsque Harry n'était qu'un bébé, mais pour une mystérieuse raison, il ne fut pas capable de tuer Harry. Il est donc son point de mire, son objectif principal de poursuite. Il chasse Harry et veut le tuer."

"Il y a plusieurs jours, nous avons reçu de l'information qui laissait voir un plan de kinnaping de Harry pour Voldemort. Sirius Black, le parain d'Harry, et un autre sorcier sont allés le chercher chez sa famille d'accueil avant que les Mangemorts - ce sont des complices et des serviteurs de Voldemort - ne puisse l'enlever. Je n'ai aucune idée où ils sont présentement, mais je sais qu'ils sont en sécurité." Ou je suis certain que je le saurais si ce n'était pas le cas. Le visage d'Hermione s'était crispé alors qu'il parlait, mais avait visiblement relaxé au moment où Remus avait mentionné qu'Harry était loin de Voldemort avec Sirius.

"Est-ce qu'Harry va être vraiment en sécurité ?" demanda-t-elle lorsqu'il fit une pause.

"S'il y a quelqu'un qui peut l'éloigner de Voldemort, c'est Sirius." Lui répondit Remus. Il la regarda et hocha la tête pour la rassurer. "Il a amplement d'expérience avec les Mangemorts…" Ne pense pas à ça Remus, ça va juste te mettre plus en colère.

"Ce qui m'amène au prochain point," continua-t-il. "Comme tu le sais Hermione, Sirius a passé le début de l'été à rassembler 'les vieilles alliances' pour le professeur Dumbledore. Ces 'vieilles alliances' forment actuellement l'Ordre du Phénix, un groupe de sorciers et socières qui s'étaient réunis pour supporter Dumbledore la dernière fois que Voldemort était puissant. Comme auparavent, nous avons réalisé que nous ne pouvions pas faire confiance en le Ministère pour faire ce qui devait être fait pour parvenir à le vaincre, lui et ses supporteurs. J'ai également passé l'été à préparer et à travailler à ces fins.

"Ma connaissance sur les activités de Voldemort m'a placé dans une position où je peux voir et savoir beacoup d'informations et faire des liens logiques entre-elles. La première et la plus importante pour lui est qu'il veut Harry. Il a besoin d'Harry afin de prouver au monde entier qu'il est aussi, sinon plus, puissant qu'il était autrefois. Il se donne donc beaucoup de mal et ferait n'importe quoi afin de mettre la main sur Harry Potter."

" Et cela signifie que vous n'êtes plus en sécurité ici."

"Quoi? Mr. et Mrs. Granger avaient le soufle coupé.

"C'est parce que je suis une amie d'Harry, n'est-pas professeur?" demanda doucement Hermione.

"Oui," lui répondit gravement Lupin. " Ça, et aussi parce que tu es une cible plus facile que Ron car il est entouré quotidiennement de sorciers. Ici, tu n'as aucune protection." Il regarda ses parents d'un air grave. "Vous devez maintenant comprendre que je n'ai aucune évidence qui supporte mes conclusions et que j'agis par moi-même. Je n'ai pas essayé d'écrire au professeur Dumbledore dans le cas où le hibou serait intercepté. C'est également pour cette raison que je ne suis pas en contact avec Sirius au sujet d'Harry. Mais je sens fortement que si l'on veut garder Harry en sécurité, nous devons vous garder en sécurité. Vous tous."

Mr. Granger plaça une main protective sur l'épaule de sa fille. "Mais c'est évident que ce… Voldemort n'attaquerait pas un enfant…?"

"Il a attaqué Harry, papa"

Le père d'Hermione palit. "Mais…"

"Je sais que c'est difficile à entendre," dit gentiment et tristement Remus. "Je ne suis pas parent, mais je peux qu'imaginer comment on se sent lorsqu'on apprend que son enfant est en danger. Mais Voldemort va venir. Il n'a aucune conscience. Il ne se souciera aucunement de son âge." Le nom de Cédric Diggory flottait silencieusement dans les airs entre Hermione et Remus alors qu'ils échangèrent un regard. Ils ne dirent rien. Les parents d'Hermione n'avaient pas besoin d'entendre ça.

"Qu'est-ce que vous voulez que nous fassions ?" demanda finalement Mrs. Granger.

"Je vous suggère de partir en vacances," leur répondit Remus. " Éloignez-vous de votre maison et des endroits où vous allez normalement pendant quelques jours. Jusqu'à ce qu'Hermione soit en sécurité à Poudlard. Pendant ce temps, je l'amènerai chez Ron Weasley. Elle sera en sécurité là-bas." Du moins, je l'espère.

Hermione approuva et ajouta. "Vous avez déjà rencontré Mr. et Mrs. Weasley," dit-elle à ses parents. "Et aussi mon ami Ron. Je suis certaine que je n'aurai aucun problème là-bas. Leur famille est remplie de sorciers."

Il eut un moment de silence pendant lequel les Granger échangèrent à nouveau quelques regards inquiets, témoignant d'une communication commune qui était souvent faite dans les couples. Finalement, Mr. Granger approuva d'un signe de tête. " Si vous croyez que c'est l'endroit le plus sur pour elle, nous acceptons. "

" Merci, " murmura Remus, incapable d'en dire plus tellement il était soulagé. Il savait que c'était difficile pour eux et que ça faisait mal. " Vous ne le regretterez pas, " promit Remus.

Une heure plud tard, Hermione et lui les regardèrent partir en voiture. À ses côtés, Hermione avait déposé sa valise contenant toutes ses choses d'école et un sac contenant quelques affaires moldues qu'elle voulait avoir avec elle, jusqu'à son arrivée chez les Weasley. Ils demeurèrent silencieux pendant un moment. Soudain, Hermione demanda. " Alors comment allons-nous chez Ron professeur? "

Il souria un peu. " J'ai loué une voiture moldue Hermione. Elle est stationnée un peu plus loin. "

" Pouvez-vous conduire? " lui demanda-t-elle, pas très convaincue de ses compétences.

" Oui, " dit Remus en riant. " Je l'ai appris pendant ma sixième année à Poudlard. C'est impressionnant, le nombre de choses que tu fais lorsque tu es ami avec Sirius Black et James Potter. "

" Vous avez conduit?! "

" Oh, nous avons fait des choses encore plus stupide que ça Hermione, " répondit Remus. Ils marchaient en direction de la voiture et Remus l'aidait à apporter ses choses. " Mais oui. L'été avant notre entrée en sixième année, Sirius s'est découvert une admiration pour les véhicules moldus. Nous pensions qu'il était devenu fous, au début, mais ça s'est avéré être une grosse partie de plaisir. Et les lois concernant les véhicules moldus étaient beaucoup moins sévères qu'aujourd'hui. " Il souria à ces souvenirs, alors qu'ils arrivèrent à la voiture. " Par après Sirius s'est acheté une motocyclette volante, mais j'ai toujours préféré davantages les automobiles. "

Ils mirent les effets d'Hermione dans le coffre. " J'ai beaucoup de difficulté à vous imaginez comme une grand joueur de tour professeur Lupin. "

" Vraiment? " Il prit place dans le siège du conducteur et mis en marche la voiture.

" Eh bien, vous êtes toujours tellement gentil et calme, " expliqua Hermione. " Vous n'êtes pas du tout comme Fred et George. Je veux dire, vous ne faisiez pas les choses comme eux, n'est-ce pas? "

Remus ria. " Non, pas vraiment. James, Sirius et moi avons toujours été de gars intelligents, bons à l'école. Ça ne nous a pas nécessairement évité des ennuis, mais disons que parfois nos plans ont été plus difficile à identifier. Toutefois, après avoir été dans le bureau de Rusard quand j'ai été professeur, j'ai remarqué que nos dossiers étaient beaucoup, beaucoup, beaucoup plus grosses que celles des jumeaux Weasley. Hé oui, il les a gardé!"

Hermione ria. " Pourquoi? "

" Je n'en ai aucune idée, " admit Remus. " Mais pendant toute l'année où j'étais là, Rusard n'arrêtait pas de me surveiller comme si j'allais soudainement transformer son chat en poisson pourri ou quelque chose du genre! "

" L'avez-vous fait? " Ses yeux brillaient.

" Moi? Non, " Il ria de nouveau. " James l'a fait par contre. Il a toujours été le meilleur en transfiguration. Mais ce n'était pas Miss Teigne. C'était le chat avant elle. "

" Vous voulez dire que Miss Teigne n'est pas immortelle? " Hermione demanda ça avec tellement d'espoir que Remus faillit sortir de la route tellement il riait.

" J'espère que non! "

***

"Crucio!"

Harry essaya de crier pour avertir Sirius, mais il n'eut pas le temps. Tout ce qu'il sentait c'était de la douleur. Il sentait chaque nerf de son corps en feu. Il avait l'impression qu'il allait se déchirer en morceaux. Vaguemetn, il sentit son corps heurter le sol, et même si le son était enterré par ses hurlements, il savait que Sirius était à ses côtés, subissant également le même sort. Tout ce qu'il désirait, c'était que la douleur de son corps en feu cesse. Il sentait les spasmes de son corps sur le sol et des vagues de douleurs qui parcourait son être.

" Stupefix! "

La douleur s'arrêta aussitôt. Harry cligna des yeux et regarda le ciel d'un air absent. Cette douleur avait cessé. Comment s'était-elle terminée? Des mains le secouèrent.

" Harry ? Harry ! " Sirius était penché au-dessus de lui et le secouait doucement. Sirius était très pâle et Harry sentait qu'il était très tendu et préoccupé. Mais c'était Sirius et les trois Mangemorts qui l'avait pris en surprise en tournant la rue gisaient sur le sol, inconscients. " Harry peux-tu te tenir debout? Il faut partir d'ici avant qu'ils ne se réveillent. "

Harry fit mollement signe que oui et permit à Sirius de l'aider à se remettre sur pied. Sa tête tournait. Il essaya de se rappeler ce qui était arrivé, mais tout était si confus... Il ne se souvenait que d'une voix qui criait Stupefix et puis, plus rien. Il murmura difficilemt " Qui...? "

" Je les ai stupéfiés Harry, " dit doucement Sirius. Harry sentit vaguement un bras qui le soutenait autour des épaules. " Allez mon gars, nous devons partir d'ici. "

La douleur avait quelque peu diminuée, mais il pensait qu'il avait du cogner sa tête sur le sol, car rien de ce que Sirius lui disait ne faisait de sens dans son esprit. " Comment? " Son esprit commençait tranquillement à se clarifier. Harry cligna des yeux et regarda son parrain. " Je pensais que nous ne pouvions pas faire de magie sous le sort Doloris. "

" La plupart des gens n'essaient même pas. " Harry vascilla soudainement et Sirius le retenit juste à temps. Il avait les jambes en jello. Ils passèrent rapidement les trois corps et sortirent de l'allée où ils avaient été attaqués. " Je suis vraiment désolé que je ne puisse rien faire pour toi maintement Harry, " ajouta doucement Sirius.

" Je comprends. " De plus, rien qu'être avec Sirius l'aidait. C'était merveilleux de savoir que quelqu'un se souciait de lui, qu'il n'était pas seul, qu'il avait une famille. Un vraie famille. " Où allons-nous maintenant? "

" Au Chaudron Baveur, puis, au chemin de Traverse, " répondit immédiatement Sirius. " Nous essaierons de trouver un autre endroit rendus là-bas. Se cacher dans la partie moldue de Londres ne fonctionnera plus. "

Harry repensa au cinq derniers jours qu'ils avaient eus, relativement calmes et tranquilles. Cinq merveilleux jours qu'il avait pu passer en compagnie de son parrain, qui avait réussi à garder la bonne humeur et à s'amuser malgré le fait qu'ils fuyaient le plus puissant des mages noirs que le monde ait connu. Ils n'avaient jamais resté plus d'une nuit dans le même hôtel, ou mangé dans le même restaurant deux fois, mais Sirius s'était assuré qu'ils appréciaient chaque minute qu'ils passaient ensemble. C'était presque comme des vacances.

Il arrivèrent au Chaudron Baveur vingt minutes plus tard. Harry était maintenant plus stable et Sirius était redevenu un chien à nouveau. Malgré qu'Harry savait que Sirius était innocent, la majorité du monde magique le voyait encore comme l'un des plus fidèles alliés de Voldemort. Alors qu'ils avançait tranquillement sur le chemin de Traverse, Harry nota une sorcière lisant la Gazette du Sorcier. Le titre de la première page ne pouvait pas lui échapper : LA MARQUE DES TÉNÈBRES RÉAPPARAIT : UNE AUTRE ATTAQUE DE SIRIUS BLACK

Sirius grogna doucement à sa droite, mais agita sa queue lorsqu'Harry mit une main compatisante sur son cou. Leurs regards se croisèrent un moment. Harry lui fit un signe de tête et continua sa route. À chaque instant, il pouvait entendre quelqu'un murmurer son nom, mais il continua de marcher, essayant d'avoir l'air de quelqu'un qui savait où il allait. Le plan de Sirius consistait à ce qu'Harry se fasse voir le plus possible sur le chemin de Traverse avant qu'ils partent ailleurs. Harry entra donc dans plusieurs boutiques, achetant quelques livres dont il aurait besoin, admirant quelques articles de Quidditch, tout en essayant d'ignorer les regards interrogateurs et un peu étranges des gens. Lorsqu'il eut enfin terminé, Harry retourna au Chaudron Baveur et loua une chambre pour la nuit. Le soleil se couchait tranquillement.

La montée à l'étage fut exténuante, et lorsqu'il put enfin ouvrir la porte, Harry n'avait qu'une seule envie : s'étendre sur le lit. Ça avait été très difficile d'agir normalement toute la journée; il apprit rapidement que lorsque la douleur du sort Doloris s'atténuait, l'épuisement, lui, augmentait. Un léger pop se fit entendre alors que Sirius retrouva sa forme humaine.

" Étends-toi Harry, " lui dit-il. Il mit un sort afin de rendre la pièce insonorisée et pour que la porte ne puisse pas être ouverte de l'extérieur. " Je sais que tu es fatigué. "

Harry n'avait pas besoin de se le faire dire deux fois, mais quelque chose le tracassait encore. Il se demandait pourquoi son parrain n'avait pas contruit des barrières de protection. " Sirius ? "

" Oui ? " Son aîné se retourna vers lui, mais ne déposa pas sa baguette. Son visage témoignait d'une énorme fatigue, mais n'avait pas l'air, lui non plus, d'être prêt à aller se coucher.

" Est-ce que nous allons être en sécurité ici ? "

" Non, " soupira Sirius. " C'est pourquoi nous ne resterons pas ici pour la nuit. Est-ce que tu as quelque chose qui appartient à Ron, Harry ? "

Intrigué, Harry demanda. " Je ne pense pas. Pourquoi ? "

" Il reste encore trois jours et demi avant le départ du Poudlard Express, " dit doucement Sirius. " Je ne peux pas t'emmener à Poudlard plus tôt car la protection ne sera pas assez grande sans Dumbledore, et il doit demeurer au ministère jusqu'au début des classes. La seule place sécuritaire que je vois est la maison des Weasley. "

" Mais pourquoi as-tu besoin de quelque chose appartenant à Ron ? "

" Je vais fabriquer un Portoloin. "

Harry demeura bouche-bée. " Tu sais comment en faire un ? Ce n'est pas de la magie spécialisée ? "

" En fait, tu dois blamer Remus pour ça, " souria Sirius timidement. " Pendant que James et moi recherchions comment devenir des Animagi, nous avons convaincu Remus de trouver comment faire des Portoloins. Nous lui avons dit que ça pourrait être utile dans un de nos tours, mais c'est surtout que nous voulions l'empêcher de savoir ce que nous faisions. Nous ne voulions pas qu'il nous empêche de le faire. Il nous l'a appris, à James et moi, lorsqu'il a finalement réussi."

" Wow ! " Harry fronça les sourcils, perdu dans ses pensées. " Il n'y a rien d'autre que tu peux utiliser ? "

" Puisque je n'ai jamais été chez les Weasley, il me faut quelque chose pour faire un lien avec leur maison, " répondit Sirius. " Est-ce que tu aurais par hasard une lettre de Ron ? Ça fonctionnerait probablement. "

Harry se redressa dans le lit. " Oui...mais elle est dans ma valise, donc tu devras la retransformée avant. " Il chercha hâtivement dans ses poches. " La voilà ! "

Il déposa le caillou sur le plancher. Il ne pensait pas que ce serait une bonne idée d'avoir toutes ses affaires dans ses mains quand Sirius ferait la métamorphose. Harry regarda son parrain faire réapparaître sa valise et l'ouvrit, cherchant la plus récente lettre de Ron. Il la trouva finalement cachée sous sa copie du Quidditch à travers les âges. Il tendit la lettre à Sirius. "Tiens. "

" Merci. Tu devrais prendre un peu de repos Harry. Ça prend du temps à faire et on peut se permettre un petit répit. Tu a vraiment l'air d'avoir besoin de sommeil."

Il aurait bien aimé regarder Sirius faire, mais ses paupières devenaient de plus en plus lourdes. " D'accord. "

À peine quelques minutes plus tard, Harry était tellement profondément endormi, qu'il ne sentit même pas son parrain lui enlever ses lunettes et remonter les couvertures sous son menton.

Note de l'auteur : Merci pour les belles reviews !! C'est tellement agréable d'en recevoir! J'espère que ça vous a plu. Je fais de mon mieux pour mettre le prochain chapitre le plus tôt possible, mais ça prendra sûrement encore quelques temps. Je suis extrêmement occupée, mais j'adore traduire cette fic! Alors à bientôt et laissez moi plein de beaux messages :)