Harry suivit Ron et Hermione à l'intérieur de la grande salle, et pour la première fois, il ne s'arrêta pas afin d'admirer la beauté de l'endroit. Il essaya, à la place, de voir le plus loin possible en avant des têtes des étudiants, espérant apercevoir le professeur Rogue. C'était la première fois qu'il désirait voir le professeur à la chevelure graisseuse, mais en ce moment, la présence de Rogue comblerait ses désirs les plus chers. Il savait que Ron, Hermione, George, Fred et Ginny faisaient la même chose, car malgré le fait qu'ils détestaient tous leur professeur de potions autant que Harry, ils pensaient tous à la même chose. Si Rogue était là, ça voulait dire que Sirius était de sans danger.
Harry aperçut finalement la table des professeurs, et ses yeux la balayèrent rapidement, de l'extrémité droite de la table – partie de la table qu'il avait vue en premier – et voyagèrent vers l'autre bout. Complètement à droite, ce trouvait le professeur Flitwick, qui enseignait les enchantements ; à sa gauche était assise le professeur Chourave, qui était à côté du professeur Sinistra. Le prochain professeur le fit légèrement sourire ; Remus Lupin leur avait expliqué qu'il était, contrairement à ce qu'ils avaient pensé, de retour à Poudlard afin de succéder au professeur Binns, en tant que professeur d'histoire de la magie. À sa gauche, il apperçut la chaise du professeur McGonagall, évidemment déserte, parce qu'elle recevait les élèves de première année.
Ensuite, au centre de la table, était assis le professeur Dumbledore, mais à sa gauche se trouvaient deux chaises vides. Le coeur d'Harry s'arrêta. L'une d'entre-elles appartenait au professeur Rogue, il en était certain, et l'autre, s'il se fiait au reste de la table devrait appartenir à leur nouveau professeur de défence contre les Forces du Mal, qui arriverait probablement bientôt. Il se soucia très peu de la présence de madame Pomfresh, du professeur Trelawney ou de la présence d'Hagrid à l'extrémité gauche de la table. Harry était trop inquiet à propos de ce qui avait pu arriver à Rogue – et par le fait même, à Sirius.
"Il n'est pas là," chuchota Harry à Ron.
"Je sais." Le visage de Ron était aussi triste que le sien ; le professeur Lupin avait expliqué à Hermione et aux Weasley que, comme Harry le savait déjà, le professeur Rogue était un espion de Dumbledore parmi les Mangemorts. Même si cette révélation ne leur avait pas fait apprécier davantage leur professeur, ils comprenaient tous que la vie de Rogue était probablement en danger, notament à cause de l'avertissement qu'il leur avait envoyé. Et Sirius était parti afin d'essayer de le secourir.
"Venez," leur glissa Hermione. "Allons nous asseoir."
Harry la suivit, elle et les Weasley jusqu'à la table des Griffondors, le coeur lourd, essayant de sourire alors qu'amis et compagnons de classe se retrouvaient.
***
"Tarantallegra !"
"Un sortilège de danse Black ?" demanda Rogue qui avait déjà sauté du brancard et qui était en mouvement. "Est-ce que c'est la meilleure chose à laquelle tu puisses penser ?"
"Viens-t'en !" Black lui aggripa le bras, et ils commencèrent à courir. Essaie de ne pas penser à la douleur. Ignore-la. Cours. Concentre-toi à faire bouger tes jambes. Le compagnon de Rogue lança un regard derrière son épaule et pointa sa baguette en cette direction. "Incendio !"
"Du feu," grogna Rogue. "C'est mieux."
"Nous sommes en dificulté, n'est-ce pas ?"
À l'arrière, des Mangemorts criaient, ce qui était un signe certain que Black avait touché au moins l'un d'eux. Leurs pieds battaient le sol humide, et Rogue serra les dents, ignorant la douleur et son sentiment d'impuissance. Il commençait à avoir des vertiges à nouveau, et savait pertinemment qu'il ne pouvait accomplir aucun sort complexe. "Non, mais vraiment," haleta Rogue. "Un sortilège de danse ? Vraiment Black, je pensais que tu étais meilleur que ça."
"C'était sur le bout de ma baguette," rétorqua-t-il, jetant à nouveau un regard à l'arrière. Tout en sachant qu'il ne voulait probablement pas le savoir, Rogue fit de même. Il émit un grognement.
"Encore quelque chose en réserve ?"
"Bien sur. Choisis: jambes-en-coton, chatouillements ou furoncles ?" ricana-t-il.
"Black ! C'est sérieux !" Il n'en croyait pas ses oreilles ! Quel idiot ! Ils étaient piégés par au moins cinq Mangemorts et le moron blaguait ! Ils n'avaient pas le temps pour ça – Rogue l'aurait frappé jusqu'à ce que la raison lui revienne, mais il se dit qu'après tant d'années, quelqu'un d'autre avait certainement déjà essayé, et ça avait lamentablement échoué.
Black arrêta soudainement, non sans avoir lancé "Continue !"
Rogue lui lança un regard noir, mais puisqu'il n'avait pas vraiment le choix, il continua à avancer le plus rapidement possible. Il entendit toutefois une volée de sortilèges et de charmes, tous aussi mauvais les uns que les autres, que Black jetait derrière lui, et décida qu'il avait peut-être porté un jugement trop hâtif envers lui. L'idiot savait peut-être comment être sérieux.
***
Les première année entrèrent dans la Grande salle en suivant le professeur McGonagall, et malgré sa mélancolie, Harry concentra toute son attention sur eux. Comme d'habitude, ils regardaient la salle avec de grands yeux intéressés, enmagasinant tout ce qu'ils pouvaient dans ces premiers instants. Harry émit un léger sourire en se rappellant son premier séjour à Poudlard, en se demanda s'il avait l'air aussi jeune qu'eux. C'était seulement sa troisième cérémonie de la répartition, et il était reconnaissant d'être assez intéressé par la cérémonie, pour le distraire de d'autres pensées plus sombres.
Le professeur McGonagall apportant solonellement le Choixpeau magique et son tabouret, et Harry ne put s'empêcher de sourire à la vue des visages, à la fois terrorisés et fascinés, des première année qui regardaient le chapeau. Tout-à-coup, Hermione lui parla.
"Ils ont l'ai tellement jeunes," murmura-t-elle, faisant écho sans le savoir aux pensées d'Harry. "Je me demande s'ils réalisent ce qui se passe dans le monde."
"Je pense que nous l'aurions réalisé, si nous étions à leur place," répondit doucement Harry. "Mais moi aussi, j'espère qu'ils le réalisent."
Ron lui donna un coup de coude. "Écoutez ! Ça commence."
À chaque année, le Choixpeau magique chantait une chanson différente, mais cette année, les paroles étaient étonnaement différentes de toutes celles qu'ils avaient entendues auparavent. Un murmure s'éleva de la Grande salle juste avant que le Choixpeau ne commence sa chanson. La mélodie d'ouverture était plus sombre et triste qu'elle ne l'avait été avant. Un frisson parcourut l'échine de Harry alors qu'il écoutait, réalisant que le monde était en effet en train de changer. Cela transparaissait, même à Poudlard ; ils étaient en guerre.
"Vous voici réunis dans cette ancienne salle,
Séparés mais ensemble plus forts ;
Ici, l'amitié naîtra
Et vous ferez partis de l'histoire,
Aux abords d'un voyage
Que vous êtes venus accomplir ici.
Différentes forces vous habitent,
En tant et lieu vous les trouverez,
Différences et variétés, sont sur quoi Poudlard s'est construit.
Alors préparez-vous un à un
Et placez-moi sur votre tête,
En vous je verai
Et saurai où vous devez aller.
Certains seront à Griffondor,
Les braves, les intrépides et les plus forts ;
D'autres appartiendront à Serdaigle,
Pour leur sagesse et la force de leur intelligence ;
Rejoindront Poufsouffle,
Les loyaux, les travaillants et les justes ;
Les ambitieux finiront à Serpantard
Puissants, malins et rusés.
Enfoncez-moi donc sur vos oreilles,
Et venez affronter votre destin :
Car en ces temps sombres viennent aussi des jours noirs
Où vous devrez affronter vos peurs."
Tout le monde demeura immobile alors que le chapeau termina sa chanson. On pouvait entendre une mouche voler dans la Grande salle. Le ton sombre de la chanson avait tellement surpris tout le mondre, que personne ne sembla se souvenir d'applaudir. Ils ne faisaient que le fixer. Il lança un bref regard vers le professeur McGonagall, et nota qu'elle semblait, elle aussi, surprise. Elle prit finalement la liste des noms et commença la cérémonie de la répartition, enlevant un peu l'étrange atmosphère qui planait. Les élèves oubliaient peu à peu le choc que leur avait causé la chanson, mais Harry remarqua que le professeur Dumbledore, à la place d'arborer son habituelle expression joyeuse, semblait en fait très sérieux. Il s'apprétait à le mentionner à Ron et Hermione, mais fut interrompu par la table entière des Griffondors qui explosait en acclamations, alors que le cousin de Neville Londubat était réparti dans leur maison. Pour une fois, Neville ne semblait pas nerveux par quelque chose – il souriait laargement – et Harry décida de ne pas ruiner le moment. Lorsque la cérémonie fut achevée, le directeur souria et se leva.
"Je n'ai que quatre mots à vous dire." dit-il avec un sourire. "Poisson aux yeux mauves."
"Il était temps !" s'écria Ron, mais Harry entendit quand même le commentaire de George.
"Il devient plus bizarre à chaque année."
"Sans blagues," approuva Fred. "Oh, mais laisse-moi en un peu !"
Ainsi le festin eut lieu, avec des première année qui parlaient nerveusement à leurs nouveaux camarades de maison entre deux plats de l'excellent repas. Pour sa part, Harry se sentit un peu plus joyeux. Malgré son inquiétude pour Sirius, c'était difficile de ne pas se laisser emporter par l'atmosphère qui règnait dans la salle. De plus, il était affamé et la nourriture était succulente, comme toujours. Finalement, lorsque tout le monde eut mangé à leur faim et qu'ils avaient terminé leur dessert, le directeur se leva.
"Avant de vous envoyer dans votre salle commune, j'ai quelques annonces à faire en ce début d'année," dit le professeur Dumbledore en affichant un sourire malicieux. "Comme à l'habitude, veuillez prendre note que la forêt interdite est interdite à tous les étudiants, et que seuls les étudiants de troisième année et plus pourront visiter le village de Pré-au-lard. De plus, je voudrais vous présenter – ou vous représentez, selon le cas – votre nouveau professeur d'Histoire de la magie. Le professeur Binns, dont vous vous rappelez certainement tous" (un soupir de soulagement se fit entendre de la part de la presque totalité des étudiants, car le professeur Binns était le professeur le plus ennuyant de Poudlard) "a décidé de prendre sa retraite. Son fantôme a, toutefois, tenu à continuer de hanter les lieux de temps en temps." Il y eut un rire général à cette phrase ; même si quelques première année semblaient effrayés, tout le monde savait que le professeur Binns ne serait jamais assez créatif pour faire quelque chose dont il faudrait s'inquiéter.
"Par ailleurs," continua Dumbledore, "je voudrais vous présenter le professeur Remus Lupin, qui est de retour parmi nous après une année d'absence.
Il y eut des applaudissements de partout, à l'exception de la table de Serpantard, mais avant que Harry ne se demande pourquoi, le professeur Dumbledore leva la main afin de demander le silence. "Il y a toutefois quelque chose que le professeur Lupin et moi avont décidé de vous dire : le professeur Lupin est un loup-garou."
Un frémissement parcourut la salle ; plusieurs sursautèrent de surprise, et Harry crut entendre une fille de première année crier avant qu'un étudiant plus âgé la fit taire en mettant une main sur sa bouche. Harry, pour sa part, fixa simplement Lupin, qui, malgré un air un peu renfrogné, hocha la tête. Des chuchotements affluaient tout autour de lui. Le professeur Dumbledore les laissa continuer un moment avant de demander le silence à nouveau.
"Il y a plusieurs choses que vous devriez tous comprendre," dit-il sans lever la voix, mais perdant son sourire, pour afficher un air sérieux. "Premièrement, le professeur Lupin a mon entière confiance. Tout au long de sa vie, il a été craint et rejeté à cause d'une condition qu'il n'a pas souhaitée. Ceci ne se produira pas à Poudlard. Le professeur Lupin est un être humain au même titre que n'importe qui dans cette pièce. Vous lui devez autant de respect qu'à n'importe autre menbre du personnel de Poudlard."
"Deuxièmement, vous allez être heureux d'apprendre que la récente découverte de la potion Tue-Lue permet au professeur Lupin de garder le parfait contrôle de lui-même lorsqu'il se transforme. Par conséquent, il n'est pas plus dangereux qu'un animagus. Le professeur Lupin est de retour à Poudlard à ma demande, car je pense qu'en ces temps, tous et chacun de vous, doivent comprendre dans quel monde nous vivons, et que vous êtes tous concernés par le retour de Lord Voldemort."
Pratiquement toute la communauté étudiante sursauta cette fois. Même si Harry était habitué de prononcer le nom de Voldemort, presque tous les autres étudiants ne l'étaient pas, et il entendit plusieurs chuchotements appeurés de voisins de table. Il savait également que le ministère de la Magie essayait de camoufler le retour de Voldemort, malgré les évidences qui avaient étées montrées, ce qui voulait dire que plusieurs étudiants ignoraient probablement son retour. Harry remua inconfortablement sur sa chaise, se rappelant, non pas seulement de la mort de Cédric, mais également des deux chaises vides à la droite de Dumbledore.
"Mes deux derniers annoncements concernent d'autres professeurs," continua le directeur, après avoir attendu un peu le retour du silence. " Je suis dans le regret de vous informer que le professeur Rogue, notre maître des potions, a été retardé dans son retour à l'école. Heureusement, il sera bientôt de retour parmi nous." Alors qu'il parlait, les yeux de Dumbledore se dirigèrent brièvement en direction d'Harry et de ses amis, et ils surent en voyant son regard que le directeur ne le savait pas encore. Dumbledore retourna son attention vers le reste de la salle.
"Dans la même optique, notre nouveau professeur de Défense contre les Forces du Mal a été également retenu. Jusqu'au retour de ses deux professeurs, le professeur Lupin enseignera également la Défense contre les Forces du Mal, tandis que le professeur McGonagall se chargera du cours de potions. À présent, si les préfets veulent bien conduire les première année à leurs dortoirs respectifs, bonne soirée et à - "
Un bruyant crac se fit entendre alors que les portes de la grande salle s'ouvrirent. Tout le monde se retourna pour voir ce qui se passait, en se disant qu'il était bien étrange d'intérompre le discours du professeur Dumbledore de cette façon, et pour une deuxième année consécutive. Mais toutes les comparaisons avec l'entrée de Maugrey FolOeil de l'année précédente moururent sur les lèvres des étudiants, alors que deux corps s'avancèrent dans la salle, l'un qui pendait lourdement sur l'épaule du second. Harry se leva immédiatement, excité. C'était Sirius et Rogue.
Rogue avait l'air terriblement mal en point. Il avait du sang sur le côté gauche de son visage, une atelle à sa jambe droite, et il avait l'air horriblement pâle et tremblant. Il semblait qu'il tomberait si ce n'était pas du support que lui apportait Sirius – puis Harry ne put voir son parrain, car d'autres étudiants s'étaient levés et lui bloquaient la vue. Il put cependant entrevoir Dumbledore courir vers eux, suivit de près par Lupin et McGonagall.
Des cris de douleur résonnèrent dans toute la salle, et tout comme Harry, plusieurs étudiants accoururent près d'eux pour mieux les voir. Sirius avait déposé Rogue sur le plancher. Dumbledore se retourna rapidement.
"Pompom !" appela-t-il, en faisant des gestes en direction de madame Pomfresh, l'infirmière de l'école, qui fut immédiatement prise dans la foule étudiante. Harry regarda autour de lui et remarqua que la table complète des Serpentards s'était vidée et était venue voir de plus près, mais c'était compréhensible. Après tout, Rogue était leur directeur de maison. Soudainement, la voix du professeur McGonagall résonna dans la salle.
"Reculez !" cria-t-elle. "Retournez à vos tables immédiatement. Tout le monde. Et asseyez-vous !"
Harry s'exécuta à contre-coeur, puis réalisa qu'il avait actuellement une meilleure vue de la table des Griffondors que lorsqu'il était dans la mêlée. Sirius était agenouillé aux côtés de Rogue, à l'opposé du professeur Dumbledore, et Rogue parlait doucement. Madame Pomfresh était agenouillée derrière la tête du maître des potions, les souricils froncés. Le professeur Lupin se tenait derrière Sirius et écoutait. Tous les autres professeurs se bousculaient autour d'eux, attendant ou essayant de trouver quelque chose à faire qui pourrait être utile.
Des chuchotements se firent entendre dans la salle alors que le directeur conjura un brancard et fit flotter gentiment Rogue dessus. Dumbledore se releva et échangea quelques mots avec le pregesseurs McGonagall, puis le brancard commença à flotter entre les portes, suivit de madame Pomfresh, de Sirius et du directeur.
"Votre attention s'il vous plait," annonça le professeur McGonagall. "Je suis désolée de vous apprendre que vous irez dans vos lits un peu plus tard ce soir. Vous devez tous – à ce moment elle regarda en direction de certains individus des tables de Griffondor et Serpentard – demeurez dans la grande salle jusqu'à ce que le directeur soit de retour."
Encore plus de chuchotements accueillèrent ses paroles, mais personne ne bougea. Pendant un instant, Draco Malfoy sembla considérer l'objection, mais un regard du professeur McGonagall le fit gentiment garder sa place. Les professeurs regagnèrent également leur place. Harry nota imédiatement que McGonagall se retourna vers Lupin et lui posa une question. Son visage devint de plus en plus pâle alors que Lupin lui répondait et Harry devint presque certain que l'ami de Sirius lui relatait les évènements des deux derniers jours.
Hermione prit finalement la parole dans un doux murmure. "Au moins, nous savons qu'ils sont vivants."
"Ouais," approuva Ron. "Mais Rogue semblait être dans un état terrible."
"Je me demande ce qui est arrivé." dit doucement Harry. Bien qu'il détestait Rogue – sentiment apparu seulement à cause de la haine de Rogue envers lui – il ne souhaiterait pas à personne la torture de Voldemort, spécialement après en avoir enduré lui-même à la fin de l'année dernière. Toutefois, quelque chose lui disait que Rogue avait définitivement plus de mauvaises expériences que lui.
"Je ne sais pas si je veux le savoir," répliqua Ron.
"Moi non plus," dit Hermione.
Ils demeurèrent silencieux et écoutèrent les conversations des autres étudiants. Les sujets n'étaient pas très variés. Presque tout le monde spéculait sur ce qui avait pu arriver à Rogue, et quelques personnes essayaient de deviner l'idebtité de Sirius. Harry sourit à cela, réalisant que son parrain avait beaucoup changé et qu'il ne ressemblait plus vraiment à la photo sur les affiches du ministère. Il avait l'air beaucoup plus jeune, pour une fois, et il avait également coupé ses cheveux comme sur la photo du mariage des parents d'Harry. Il n'avait plus du tout l'air de ce que les gens attendaient d'un meurtrier de masse et, de ce qu'il entendait, Harry savait que personne ne l'avait reconnu comme tel.
"Je me demande ce qu'ils vont nous dire au sujet de Rogue," dit finalement Hermione.
"Je ne sais pas. La vérité ?" demanda Ron.
"Ça effrayerait beaucoup de monde," répondit-elle sérieusement. Harry fixa Draco Malfoy.
"Ou en mettre d'autres très en colère," dit-il doucement. Ses amis suivirent son regard en direction de la table des Serpentards et il entendit Hermione réagir légèrement lorsqu'elle comprit ce qu'il voulait dire.
"Oh..." chuchota-t-elle.
"Est-ce que tu penses qu'il est au courant ?" se demanda Ron.
"Je ne pense pas," répondit Harry. "Il a l'air trop confus. Mais je vous gage n'importe quoi qu'il sait que Rogue était... vous savez..." Harry n'osait pas dir Mangemort dans la grande salle au cas où il serait entendu. D'un côté, il supposait qu'il ne devrait pas vraiment se soucier de savoir si Rogue voulait ou non que d'autres le sachent et que ça lui causerait des problèmes, mais plus encore, il sentait également que ce n'était pas à lui de le révéler.
"Tu as raison." Hermione lança un regard à Malfoy. "Je suis certain qu'il le sait. Lui et tous ses visqueux petits amis Serpentards."
"Tous des cons," approuva Ron. Soudainement, une autre voix s'introduisit dans leur converation silencieuse, et Harry dut retenir un grognement. C'était Colin Crevey, un Griffondor de quatrième année qui n'avait jamais été capable de se remettre de la célébrité d'Harry, et qui, par conséquent, lui vouait une admiration, mélange entre un modèle à suivre et un héros.
"Qu'est-ce que tu penses qui est arrivé Harry ?" demanda Colin, excité.
"Euh... à propos de quoi ?" demanda Harry en pensant rapidement. Il s'en serait douté si n'importe qui d'autre lui avait posé la question, mais Colin semblait toujours lui demander son opinion à propos de n'importe quoi.
"À propos de ce qui est arrivé au professeur Rogue, évidemment !" répliqua Colin. Sa voix devint un murmure. "Est-ce que tu penses que c'était Tu-Sais-Qui ?"
Tous les Griffondors des alentours semblaient écouter maintenant. La mention de Tu-Sais-Qui par Colin, à Harry, avait capté leur attention. Inconfortable sous leurs regards perçants (et surtout car il savait réellement la réponse à la question et qu'il ne pouvait pas penser à une autre manière plausible de se sortir de la situation), Harry remua légèrement sur sa chaise. Il souhaita qu'ils prennent seulement, comme excuse de son inconfort, la mention de Voldemort, mais il ne pouvait penser à autre chose comme réponse.
Comme à l'habitude, Hermione vint à son secours. "Comment Harry pourrait le savoir ?" demanda-t-elle. "Il vit avec des moldus tout l'été. Tu sais probablement plus de choses à propos de Tu-Sais-Qui que lui, Colin."
"Oh." Colin fit une légère moue, mais son visage s'illumina rapidement alors qu'il se retourna vers les autres Griffondors. "Je faisais juste demander. Mais est-ce que quelqu'un sait qui était l'homme avec le professeur Rogue ? J'ai l'impression qu'il me dit quelque chose, mais je ne suis pas capable de replacer où je l'ai vu auparavent..."
Presque une heure passa avant que les portes de la grande salle s'ouvrit de nouveau. Plusieurs baillements se faisaient entendre un peu partout dans la salle, plus spécialement des première année dont les nerfs semblaient finalement se calmer un peu après une journée chargée en émotion. Cepandant, lorsque les portes s'ouvrirent, tout le monde se retourna pour voir, se sentant soudainement bien éveillés. Alors qu'il se retournait, Harry aperçut un sourire de professeur Lupin à la table des professeurs, et il se dit que tout devait être correct.
Le professeur Dumbledore passa les portes, l'air beaucoup plus normal et moins tourmenté qu'auparavent. Harry aurait pu jurer qu'il avait aperçut ses yeux pétillés de malice. Hermione attrapa son bras. "Regarde !"
Harry sourit. Sirius était aux côtés de Dumbledore.
"Mesdames et messieurs," commença le directeur lorsqu'il eut rejoint la table des professeurs. "Je m'excuse de vous avoir gardé si tard en ce premier jour, mais il y a encore d'autres annonces à faire. Premièrement, je voudrais tous vous informer que le professeur Rogue est présentement à l'infirmerie sous la supervision de Madame Pomfresh qui nous assure qu'il s'en sortira bien." Un éclair noir, de colère peut-être, apparut dans les yeux du directeur, mais disparrut presque aussitôt, laissant la place à un petit sourire espiègle.
"Je désire également vous présenter vortre nouveau professeur de Défence contre les Forces du Mal, le professeur Sirius Black."
La salle explosa, et Harry se retourna vers Ron, les yeux aggrandis par la surprise. "Peux-tu croire ça ?"
"Non ! Il doit certainement nous faire une blague," répondit Ron, également sous le choc.
"Je ne peux pas croire que le Ministère de la magie le laisse enseigner," ajouta Hermione.
La réponse que Harry lui fit fut perdue dans la vague de voix et de bruits qui affusaient de partout. Derrière lui, il pensait avoir entendu plusieurs personnes crier. Même la table des Griffondors était plus bruyante que d'habitude, ce qui est peu dire, à l'exception de certaines personnes qui connaissaient la vérité. Parmi les cris et les voix, il put entendre quelques commentaires.
"...évadé."
"Le bras droit de Tu-Sais-Qui..."
"...il doit être fou..."
"...surement une erreur."
"Détraqueurs..."
"A tué treize personnes avec un seul sort..."
Malgré que le professeur Dumbledore ait levé sa main afin de réclamer le silence, il fallut encore plusieurs minutes avant que la salle ne se calme et devienne plus silencieuse. Lorsque le silene régna toutefois, celui-ci était tellement lourd que Harry était certain que le directeur aurait pu être entendu s'il ne faisait que murmurer. Il nota, en jetant de légers coups d'oeil autour de lui, que des centaines de paires de yeux appeurées regardaient Sirius au lieu de Dumbledore. Le visage de son parrain était cepandant impassible, à l'exception d'une légère parcelle d'amusement que l'on pouvait déchifrer dans ses yeux. Je suis content qu'il trouve ça amusant, pensa nerveusement Harry. Par ce que presque tout le monde ici pense qu'il est un meurtrier et le plus proche allié de Voldemort !
"Je suis convaincu que la plupart d'entre-vous avez entendu parler de Sirius Black," poursuivit sérieusement Dumbledore, "mais ce que la plupart d'entre-vous ne savez pas, est ceci : Sirius Black est innocent."
On aurait pu entendre une mouche voler dans la salle. Tout le monde le fixait, mais peu de gens étaient convaincus de la véracité des incroyables paroles de Dumbledore. Le directeur se tut pendant un moment, afin de permettre aux étudiants d'assimiler ce qu'il venait de dire, puis il s'expliqua.
"Malgré le fait qu'il ait été emprisonné à Azkaban pendant douze ans, Sirius n'eut jamais droit à aucun procès. S'il y en avait eu un, par contre, certaines informations auraient probablement été révélées. Tout d'abord, vous devez savoir, entre-autres, que Peter Pettigrew est vivant et qu'il travaille maintenant pour Voldemort depuis seize ans. Il simula sa propre mort et tua douze autres personnes, lors d'un coup monté contre son vieil ami d'école, Sirius Black, qui le poursuivait afin de venger la mort de Lily et James Potter, que Pettigrew avait vendus à Voldemort."
Des yeux dérivèrent dans la direction de Harry, qui déglutit difficilement, mais qui garda ses yeux rivés sur son parrain. Il sentait qu'il y avait de la surprise dans l'air, mais il semblait que tous les étudiants étaient effrayés de prendre la parole.
"À la lumière de la récente confirmation de ces faits, le Ministère de la Magie déclara Sirius Black innocent et abandonna toutes les charges portées contre lui," termina le directeur. Les yeux de Harry s'ouvrirent alors tellement grands qu'il croyait qu'ils allaient lui sortir de la tête. À côté de lui, Hermione émit un cri de joie, et il entendit également une exclamation de triomphe provenant de Ron.
"Sirius – professeur Black – est un auror compétent qui possède une grande expérience sur le terrain, et je suis certain que vous allez le trouver très compétent dans cette tâche.
"Maintenant il est temps que vous alliez tous dormir !"
Dix minutes plus tard, Harry se retrouva assis dans la salle commune des Griffondors, entouré de ses camarades de classes, qui étaient tous maintenant trop éveillés pour seulement penser à dormir. Après que les étudiants aient été libérés, Harry avait essayé de rester derrière pour pouvoir parler à Sirius, mais le professeur McGonagall le fit sortir de la grande salle sans vouloir entendre ses escuses. Présentement, il était constamment bombardé de questions, particulièrement de la part de Colin, qui se demendait ce que Harry pensait de cette 'supposé innocence' de leur nouveau professeur.
"Oh, arrête, veux-tu ?" demanda soudainement Ron, interrompant furieusement Crevey. "Si le Ministère dit qu'il est innoncent, il est innoncent !"
"Oui mais –" commença Colin.
"En fait," intervint à contre-coeur Harry, "je suis demeuré avec lui une partie de l'été. Est-ce que tu savais qu'il était mon parrain ?"
Colin se tut immédiatement. Et le fixa.
"Mais comment savais-tu qu'il était innocent ?" demanda doucement Lavandre Brown. "Tout le monde pensait qu'il était –"
"Vraiment," l'interrompit Hermione en levant les yeux vers le ciel, "certains d'entre-nous le savent depuis au moins un an et demi – Oh ! Professeur McGonagall !"
Tout le monde se retourna. Malgré qu'elle soit la directrice de la maison de Griffondor, le professeur McGonagall ne venait que très rarement dans la salle commune, et, lorsque c'était le cas, c'était généralement mauvais signe. Les jumeaux Weasley dirent immédiatement, "Ce n'est pas nous !"
McGonagall soupira et se tourna vers Harry. "Je souhaiterais échanger quelques mots avec vous, Mr. Potter."
Harry se leva immédiatement et suivit la directrice-adjointe dans le corridor. Un énorme sourire s'afficha sur son visage lorsqu'il apperçut Sirius, qui se tourna vers McGonagall. "Merci," lui dit-il.
"Heureuse de vous avoir de retour Sirius." Elle sourit et partit, laissant Harry seul avec son parrain.
Il demeurèrent silencieusement debout pendant un long moment, et Harry commença à se sentir incroyablement stupide, ne sachant pas trop quoi faire. Il avait appris à mieux connaitre Sirius pendant qu'ils avaient été ensemble, mais soudainement, il semblait y avoir une sorte de distance entre eux. Il s'avança timidement vers lui, et envellopa Sirius dans une embrassade, qui fit de même.
"Je suis désolé de t'avoir causé du souci Harry," lui dit doucement Sirius. "Remus m'a raconté comment tu avais réagi."
Harry ravala la boule d'émotion qui lui montait à la gorge. "C'est correct."
"Non, ça ne l'est pas," répliqua son parrain en relevant le menton d'Harry afin de pouvoir le regarder dans les yeux. "J'agis parfois impulsivement et je fais des choses sans les expliquer. J'aurais voulu que ça ce soit passé différemment... je suis désolé."
"Sirius, c'est vraiment correct," lui répondit Harry en souriant. "Tu es de retour."
Sirius l'étreignit de nouveau. "Et je ne m'en vais plus nulle part Harry," promit-il. "Tu ne me perdras pas."
Harry dut ravaler à nouveau. C'est ça une famille, pensa-t-il. J'ai finalement une vraie famille. Il étreignit son parrain très fort, tout en sachant que s'il ne changeait pas de sujet bientôt, il allait pleurer, ce qu'il n'avait pas vraiment le goût de faire à l'école. Les articles de Rita Skeeter lui avaient causé assez de problèmes lorsque ses dires étaient faux ; il ne voulait pas s'imaginer dans quel désastre il pourrait se mettre s'il éclatait en sanglots dans un endroit où n'importe qui pouvait l'appercevoir ! Malfoy ne se gênerait pas de le lui rappeler constament. Il se défit de son étreinte en souriant.
"Alors quand prévoyais-tu me dire que tu étais un auror ?" demanda Harry.
"Ça n'est jamais venu sur le sujet," répondit Sirius un peu gêné.
"C'est tellement génial !" dit Harry, pensant chaque mot. Puis, il regarda soudainement son parain d'un oeil confus et soucieux. "Mais tu ne ressembles pas au professeur Moody."
"Foloeil ?" répondit Sirius en riant. " Définitivement pas ! Je tiens à garder tous mes membres, merci." Puis, il devint un peu plus sérieux. "Ce ne sont pas tous les aurors qui sont comme Foloeil, Harry. Il est un peu... extrémiste."
"Tu n'es pas autant paranoïaque j'espère ? En prenant un bref recul sur la semaine qu'ils avaient passée ensemble, Harry se rappella que Sirius demeurait affreusement calme dans à peu près toute situation, et qu'il savait certainement comment faire face à des Mangemorts !
"Non," sourit Sirius à nouveau. "Il y a plein de types de gens qui deviennent aurors. Quelques-uns sont des sorciers et sorcières parfaitement normaux et d'autres découvrent que leur goût pour les... aventures et les bêtises leur sert beaucoup dans cette carrière, comme pour ton père et moi." Il sut s'appercevoir de la soudaine réaction de surprise de Harry, car il continua doucement. "Hé oui, James en était un aussi. Nous avons tout essayé afon de convaincre Remus aussi, mais il décida de se diriger en recherche à la place."
Harry sourit. "J'apprends de nouvelles choses avec toi tous les jours."
"Tant mieux. Tu sais, je suis un professeur maintenant. J'espère que tu vas apprendre quelque chose de moi." Juste en voyant le regard amusé de Sirius, Harry sut que ça serait une année très intéressante.
"Est-ce que je dois t'appeller professeur Black à partir de maintenant ?" lui demanda Harry.
"Seulement en classe." répondit Sirius en riant. "Ça va prendre un peu de temps avant de m'habituer."
"Je suis certain que tu vas être excellent." Harry supprima un baillement avec le revers de sa main.
"Merci." Son parrain mit une main sur ses épaules. "Il est tard, mais avant que tu retournes au lit, il y a quelque chose que je voudrais te demander."
"Bien sûr."
"Maintenant que je suis libre, je vais certainement m'acheter une maison. Et bien... je me demandais si tu voudrais rester avec moi ?"
"Évidemment ! Pourquoi je ne voudrais pas ?" Une énorme vague d'excitation parcourut le corps de Harry. Il avait eu une seule chance auparavent de se débarasser des Dursley, mais un cruel tour du destin l'en avait empêché. Maintenant par contre, il n'y avait rien qui ne pourrait l'empêcher de vivre avec Sirius. Le monde, qui semblait s'écrouler devant lui quarante-huit heures auparavent, devenait maintenant très très attrayant et joyeux.
"Je voulais juste en être certain..."
Petit mot d'Izabel : Bonjour à tous ! Désolé pour le long délai. Ce chapitre fut un peu plus long à traduire. D'ailleurs, puisque c'est la première fois que je traduis une chanson de répartition et j'aimerais bien avoir vos commentaires sur celle-ci, et sur le chapitre bien entendu !!! Prochain rendez-vous : retour à la vie (normale ?) à Poudlard :) À bientôt et laissez-moi un message :) Izabel -xx-
