Bonjour bonjour,

voici l'épilogue de j'ai bien connu

Et oui, l'aventure est finie pour l'instant.

Gros bisous à tous, et merci d'avoir lu jusqu'à la fin, merci pour les reviews, merci pour ceux qui m'ont rajouté dans leur favoris, merci aussi pour la publicité autours de vous.

Bonne lecture.


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Le mystérieux journaliste était Harry Potter. La nouvelle avait fait son bout de chemin dans le monde des sorciers interviewés. Le lendemain, ils reçurent chacun un magnéto ainsi qu'une lettre expliquant comment le mettre en route. Tous entendirent ces mots-ci :

J'ai bien connu Harry Potter.

En fait, j'étais Harry Potter pendant dix-huit longues années. Dix-huit trop longues années.

J'étais le survivant-celui-dont-tout-le-monde-a-besoin-pour-rassurer-la-population, le jouet du ministère, l'enfant chéri de Dumbeldore, l'ami fidèle aux yeux de tous.

Harry Potter le magnifique, Harry Potter l'enfant maudit par le destin-mais destin lui-même de toute la population.

Je pensais, je pensais que partir des Dursley était la meilleure chose qui pouvait m'arriver. Et où suis-je tombé ? Chez des gens qui voulaient ma mort, ou d'autres qui voulaient m'y envoyer. Vous appelez ça une vie digne d'un « chosen-one » ?

J'avais pardonné à Dumbeldore ses « oublis » de ma cinquième, tout ce qu'il aurait du me dire qu'il n'avait pas fait. Mais dès que la sixième est arrivée, c'était fini. Tout ce qu'il m'avait dit n'était plus rien pour moi. Il avait failli pour de bon. Je ne pouvais plus rien croire venant de lui. Il était aussi faible que les autres.

Malfoy est venu me voir en été. Je l'aurai tué sur place s'il ne m'avait pas avoué en être malade, ne plus en dormir, s'il n'avait pas pleuré devant moi. Je l'avais déjà vu pleuré une fois. Mais ce jour là j'étais tellement furieux contre lui… que je l'avais attaqué. Mais cet été là, il était seul, sans protection, je n'ai pas pu faire autrement que de le croire. Suite à ça, je l'ai revu quelques fois en présence de Ron et d'Hermione. Il ne semblait pas content, je pensais que c'était à cause de la « sang de bourbe », mais j'ai appris maintenant qu'il voulait simplement me parler.

Avec son aide, j'ai fini par accomplir ma mission, affaiblir Voldemort, et l'exterminer une bonne fois pour toute. Pendant l'année de ma septième, je me suis demandé ce que j'allais devenir après tout ça. J'imaginais déjà les médias « Harry Potter a vaincu », « Harry Potter a acheté une nouvelle maison », « Harry Potter n'a pas encore trouvé femme, serait-il gay ? », « Harry Potter travaille chez… » Chez qui d'ailleurs. Devenir aurore ? Plus jamais, j'avais eu assez d'épreuves. Je me voyais sans avenir, sans raison d'être, sans rien. Alors, j'ai décidé que la meilleure des choses était de disparaitre. M'effacer de la vie du monde sorcier. J'en avais fait par à Neville, mais sans doute n'a-t-il pas jugé bon d'en parler aux autres. Ils auraient compris. Enfin, ils m'auraient cherché pendant longtemps, mais ils auraient compris.

Je ne m'en veux pas de les avoir abandonnés, ce sont de grandes personnes, ils sont loin d'être idiots, ils avaient une vie à vivre, et non pas rester dans l'ombre du grand Potter. Malfoy a payé sa dette… Et encore, trois ans c'est peu. Mais j'espérais qu'il avait fait le point, trouver le juste, et après revivre sa petite vie chérie de Draco Malfoy Junior-fils de-bla bla bla.

J'aurai eu trente ans aujourd'hui. Comme le temps passe vite. Pourquoi ai-je souhaité revoir tous ces gens ? Pour savoir ce qu'ils étaient devenus sans moi. Voir s'ils étaient finalement aussi forts que ce que je pensais. Voir leur évolution. Etaient-ils capable de vivre sans le grand Potter ?

C'était idiot. Je le sais. Je n'aurai jamais du. Hermione a raison. Le savoir mort sans espoir était une bonne chose pour avancer dans le temps. Sans doute beaucoup mieux que « votre meilleur ami ne tient plus à vous voir. Démerdez-vous sans lui. »

Hermione… Je sentais bien qu'elle serait la seule à chercher pourquoi à tout cela. Mais je n'étais pas assez prêt.

Quel souvenir je garderai de toute cette époque ? Mon hypocrisie flagrante. Jouer le petit-sauveur-du-monde-naïf-et-malléable. J'avoue ne pas en avoir été conscient tout de suite. Mais dès que ce fut chose faite, j'ai décidé faire ce qu'on attendait de moi dans l'immédiat, puis partir.

Qu'est ce que j'aimerai vous dire ?

Mmh… En fait, je n'ai rien à vous dire.

Je serai tenté par quelques « Neville je suis fier de toi », « Seamus t'es minable », « Ron tu sembles mature, et j'aime cette idée », « les autres, ben les autres quoi ». Non, je n'ai rien à dire. Et tout à dire, mais par quoi commencer. Et puis en même temps, si je suis parti, c'est pour éviter de devoir étaler ma vie. Vous étiez la plupart mes amis, mais ça n'empêche. Je n'ai jamais eu de vie à moi dans le monde sorcier, ni même chez les moldus, mais maintenant, je suis moi, je suis seul et indépendant de vous tous. Je vis.

La bande s'arrêta.

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Sauf… Sauf chez Draco Malfoy où elle continuait :

Nous aurions pu… Oui, je pense sincèrement que nous aurions pu être amis.

C'est dommage qu'il soit trop tard pour cela.

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The end.