Disclaimers : Shin Kidousenki Gundam Wing, personnages et produits dérivés appartiennent à Sunrise, Bandai, Sotsu Agency et aux parties associées.

Genre : Au, principe AC sans pilotes de Gundam, schoolfic, fic en trois parties. Pitié Luna, Olivs, épargnez-moi XDDD. Ça reste court mais là, fallait que ce soit fait comme ça.

Rating pour celui-là : T

Couple : aucun là mais suivez et vous en verrez un !

Résumé : Duo est envoyé en service commandé par Quatre. Il est très intéressé par quelqu'un… le souci

Câlins : à ma Mi en m'époumonant à force de lui dire merci XD, à ma Lunanamoi rentrée, ainsi qu'à une tite Lilith.

Micis reviews : Isis, Miss Parker, ptite-clad, obscura, Magical Gorl Kiki, Olivs, Bigd-Mama, Aki-no-sabaku, Shima-Chan, Tip', Luinil Azuretoile, Malunanamoi, Yukiko Angel, Mimi Angel. Je m'attendais pas à ce que cette fic ait un tel retour.

Lexique : pour les lecteurs francophones ¤ recâlins à ma Lunananamoi ¤ qui n'ont pas forcément le même cursus et autres qui ne comprennent pas forcément les sigles :

E.P.S : éducation physique et sportive, c'est comme ça qu'on appelle en France le sport à l'école, de la sixième à la terminale.

LV : langue vivante : langue encore utilisée, contraire de langue morte, comme le latin, le grec ancien.

TL : Terminale Littéraire

STG : Sciences et Techniques de la Gestion : en très gros, en + des enseignements généraux + lights secrétariat + compta

Coeff : coefficient, la valeur par laquelle vous multipliez vos notes en exam. La terreur des bacheliers et autres passeurs d'exams XD

Bonne lecture ! (on espère)



Joue le jeu

¤

Chapitre II : « Ceux qui ont des noisettes n'ont pas de dents»

¤

TL3, la Terre, le casier DM02 et son verrou dans l'épaule, AC 199

¤

- Joue le jeu…

¤

¤

Ouais, joue le jeu qu'il disait…

M'enfin qu'il m'a imposé avant…

Euh…

Le mec est en train de me rouler une pelle.

Et euh

Putain il pue de la gueule.

Ça schnouffe !

¤

Je sais pas ce qu'il a mangé mais il a une haleine de désherbant.

Ah si, je sais. Y avait de la purée goût brocolis et du steak goût semelle.

Moi je viens à la cantine pour bouffer avec Hil et Wu – y a que là qu'on a le temps de se voir -, quand on n'est pas invités chez Quatre.

Et on l'est pas tous les jours parce que, comme il a des sous, faut qu'il assiste aux réunions de ceux qui ont des sous, comme lui, pour comprendre comment faire plus de sous, parce que lui aussi devra un jour apporter plus de sous.

Autant dire qu'il préfère bouffer avec nous : on n'a pas de sous mais on lui prend moins la tête.

¤

Quatre n'a pas pu nous délivrer de la cuisine hors norme et équilibrée de la merveilleuse préparatrice alimentaire Dorothy Catalonia.

Ouais, les gens qu'on paye à contribuer à notre croissance et à détruire nos papilles gustatives.

C'est pas tout le temps dégueu, mais très, très, trop souvent. Et là le truc vert avec l'odeur infâme, ça n'allait pas être possible.

Que nenni.

¤

Quand j'ai vu ce qu'on avait au menu j'ai carrément pas mangé, chuis passé au dessert : un yaourt goût yaourt, préparé avec amour dans une usine qui comprend que même si c'est chimique, faut que ça ait un bon goût et pas un goût de chiottes.

Ensuite, comme chaque fois que le plat était particulièrement merdique, je me suis rué sur le distributeur pour prendre une barre chocolatée. Pas équilibré mais je m'en tape, c'est soit ça ou mourir de faim. Et entre mourir empoisonné et mourir chocolaté, j'ai choisi sans scrupule. Ça nourrit pas mais ça cale un minimum.

¤

Et puis je mange mieux à la maison, c'est-à-dire des produits naturels du jardin de mamie – j'aime pas les courgettes mais au moins les siennes sont naturelles - et pas une imitation qu'on veut me faire bouffer histoire de dire qu'on s'occupe de l'équilibre alimentaire des jeunes. Et puis je fais de la capo, je dois me maintenir vite fait. Et les VRAIS légumes et la VRAI viande, ça aide.

¤

z'avez remarqué la balade champêtre ?

Que j'ai complètement zappé le truc ?

A ma place vous auriez tenté d'oublier l'expérience aussi – Et Quatre -.

Nan mais sans blague ?

Je peux pas bouger – j'ai même les yeux ouverts et ils pleurent à force d'être fixes - mais ça m'empêche pas de penser.

Les siens étaient ouverts avant de se fermer.

Je crois qu'il a besoin de toute sa concentration pour actionner son muscle lingual.

¤

S'il s'était contenté de ses lèvres mais 'tain…

Il était obligé de mettre la langue ?

Bah ce serait pas un french sinon…

Il la bouge sa langue, bordel, je réfléchis et lui il fonce ! Enfin il s'enfonce.

Il m'étouffe !

Honnêtement ?

C'est chaud

C'est mouillé…

C'est bizarre…

¤

Je fais comment pour respirer, moi ?

J'ai le cœur qui bat un peu vite.

Ses mains sont de chaque côté de mon visage et les miennes… à plat contre mon casier… je crois.

Je comprends vraiment pas ce que les gens trouvent au french-kiss

Et maintenant que j'ai testé bah…

Pas moyen. Plus jamais. Pas mon truc

J'ai dit que j'étais ptet gay ?

Ptet que ce serait mieux avec une fille ? Ou avec quelqu'un de plus doué ?

¤

Re tour de langue.

Sans déconner… c'est CA mon premier baiser ?

Gay, hétéro, bi ou pas, y en aura PAS de deuxième.

¤

Bon, si je réfléchis c'est que je suis conscient - à la limite de l'inconscience parce que je fais de l'apnée.

Je suis moins dans le cosmos que je le pensais puisque je me rends compte que je suis au bord de l'inconscience.

Faut que je le frappe sinon je vais partir dans les vapes soit par son haleine que j'ai réussi à zapper un peu par l'apnée vitale pour ma survie, soit par le manque d'air.

Vive le sport.

¤

Merde il a cessé de me ventouser.

Il m'a lâché.

Les hublots retombent sur mon nez.

'l'est plus contre moi.

Pourquoi c'est quand je peux le frapper qu'il me lâche ? Il était bien placé ! Mais j'ai été surpris…

J'avais l'occasion, j'avais les noisettes. Mais pas les moyens. Mais pas les dents. TT

¤

Bon, à présent qu'il m'a lâché, je peux faire la deuxième chose qui m'est venue en tête au moment où j'ai senti ses babines que lui doit à très tort appeler « lèvres ».


- Pouah ! ¤peuh, peuh, peuh¤ (crachouille par terre) peuh ! ¤ tire la langue de dégoût ¤ eurk ! ¤ grimace ¤ eeeeeeurk ¤

¤

La première aurait été de respirer comme un malade mais même privé d'oxygène, mon cerveau ne pouvait se résoudre à se taper une honte de plus.

Et oui, ne pas oublier que je suis une tâche. Ne pas oublier que j'ai un cerveau.

Bon, préparons-nous.

¤

Toute la classe – plus une partie des TL 2 - devrait rire mais ils ne le font pas.

Pour ça il aurait fallu qu'ils voient ma tête mais non : ils ont les yeux sur Yuy et sur le coin où réside celui ou celle qui doit être la source du problème. J'essais de voir mais impossible :y a un groupe de gars et de nana autour. Les élèves se mettent à une distance respectable de Yuy tout en se rapprochant pour ne pas perdre une miette du futur face à face (y en a qui espérait sûrement une baston)

Yuy devrait être un peu vert vu que je l'ai publiquement fait passer pour un embrasseur de chèvres.

Pour voir ma tête, faudrait qu'il me calcule. Et no calcul. Ça aide, là.

¤

Donc Mister Yuy s'est éloigné de moi sans un mot, sans un regard et c'est avec un profond soulagement que j'ai puisé dans ma poche pour me prendre un G tic-tac discrètement. Beaucoup de fraîcheur. Beaucoup, beaucoup de fraîcheur et un agréable parfum d'anis dans la bouche. Hm… extase.

Il a avancé et l'attroupement s'est presque miraculeusement espacé sur son passage… tandis que le groupe autour de la personne mystère s'écartait progressivement, révélant un peu plus son identité.

Seul le crouick-crouick des baskets Yuy se fait entendre.

¤

D'un seul coup Yuy s'arrête et les groupes sont suffisamment écartés pour que l'on puisse savoir qui…

Oh ?

Trowa Barton ? Le mec le plus populaire de la TL 2, un des mecs les plus idolâtrés du lycée ?

Ah ben merde alors, j'aurais dû m'en douter.

¤

Pourquoi vous faîtes cette tête ?

Ah, je ne vous en avais pas parlé ?

Normal, je suis en TL 3, qu'est-ce que j'en ai à battre des TL 2, moi ?

Apparemment il a un rapport avec la merde qui m'arrive – ouais « apparemment », parce qu'on peut pas accuser sans preuve -, alors je vais vous en parler du type, vite fait.

¤

Je ne connais pas vraiment Barton.

En fait, on a juste les langues et le sport ensemble : vu qu'on n'est pas énormément par classe et qu'il n'y a pas assez de profs, ils regroupent, quoi.

¤

Au lieu d'avoir trois langues, comme nous les TL3, les TL2 ont deux langues plus une option théâtre ou arts plastiques. Ce sont ces mêmes options qui ont fait en sorte qu'on ne soit pas à 50 en classe tous les jours. OUF.

Comme les langues vivantes ont le même coeff pour les deux classes et que les ¾ des TL 2 étudient les mêmes que nous – anglais/espagnol, l'autre partie de la TL2 faisant italien ou allemand, mais eux sont en classe avec les TL1 - les matheux -, ben ils nous ont collé ensemble quoi.

Et puis en sport on est soit à l'extérieur, soit en salle, alors les deux classes entières sont réunies parce qu'il y a largement de la place.

¤

Donc Barbie Ton – pardon, Barton parce qu'avec le corps qu'il a, on pourrait facilement l'appeler Ken, mais ce serait trop d'honneur pour sa petite personne - est un grand châtain-roux borgne à l'œil vert, à la mèche qui t'éborgne plus vite que l'ombre de ta grand-mère qui t'as grillé en train de bouffer tous les cookies, qui vit dans un cirque et qui a autant de vocabulaire qu'un acteur de film muet.

M'en demandez pas plus.

¤

Il est super populaire parce qu'il n'est pas moche contrairement à ce qu'on pourrait penser – ouais vu que c'était déjà un cyclope, il pouvait avoir un corps de Ken, une tête de mon petit poney et des dents de lapins -, qu'il a des tablettes, qu'il sait parler aux lions et que ça fait rêver les filles et que ça calme les mecs qui ne seraient pas déjà calmés par ses tablettes.

Et puis il peut faire un flip arrière sans les mains tout en jonglant avec ses stylos.

Il est… souple.

¤

C'est aussi une sorte de petit chef, il a sa cour. Il a aussi un cerveau. De ce côté c'est pas Barbie.

Il est réputé pour son esprit retors et pour tester les nouveaux.

Voir si ce sont des petits branleurs, s'il peut les manipuler… s'il peut les inclure dans sa basse-cour ou s'ils feront leur propre cour…

Et Yuy avait déjà la sienne.

Oh-Oh…

Barton n'a jamais vu l'utilité de me tester vu que je n'ai jamais vraiment été nouveau, ni suffisamment intéressant pour qu'on me teste comme ça.

D'autres ont tenté de m'emmerder un peu, mais ils se sont faits recevoir par mon inénarrable haussement de sourcil.

Je lève pas la main. Mais on comprend très vite qu'il vaut mieux pas ne pas me la faire lever.

On sait pas pourquoi mais on n'a pas forcément envie de m'emmerder plus.

Ça s'appelle le charisme. Un charisme de tâche, certes, mais du charisme quand même.


Donc Yuy s'est arrêté devant Trowa Barton et ses baskets en croco, son jean clair moulant en peau de requin et son t-shirt en crinière de lion. Qui va avec sa coupe « j'ai pas de coupe, je suis le sens du vent ».

Une vraie boussole sa mèche à ce type.

Il y a un espèce de silence… là…

Sans baskets.

Sans murmures ni rumeurs des élèves.

Puis Yuy tend la main.

¤

J'aimerais pouvoir dire ce qu'il se passe, décrire le regard de Barton, dire que j'aurais pu sortir mon harmonica, comme dans les très vieux films de Sergio Leone… et me la jouer Ennio Morricone…

Sauf que…

Sauf que d'une je ne sais jouer d'aucun instrument – et je ne sais pas chanter donc non je ne pourrais pas être éligible à la Gundam Academy et me gagner tout plein de tunes en roucoulant à la Julio Iglésias.

Et puis Yuy s'est placé devant ce con.

¤

Ils sont l'un en face de l'autre et ils sont un peu plus grands que moi – enfin celui qui a une fausse coupe et celui qui a la non-coupe ont les cheveux plus hauts que moi.

Ce qui fait que techniquement, moi je vois le dos de Heero et que c'est au mouvement de sa main j'ai vu qu'il la tendait.

Donc je me déplace discrètement.

Personne me regarde alors que je me suis fait rouler une pelle par un mec.

Chouette, tout le monde s'en tape.

C'est parce que je suis une tâche. Avant c'était la routine, là c'est mon privilège !

Trop cool d'être quelconque.

¤

Ah je vois leurs yeux, enfin ceux de Barton.

Il a un petit côté espiègle et félin sur le coup… il a dû trop mater Daktari ou Flipper le dauphin. Ou un lion l'a bercé trop près des barreaux de la cage.

Je jette un œil sur les élèves et ils sont partagés entre la peur qu'il y ait une baston et l'envie qu'il y en ait une.

Parce que soyons honnêtes : ça met de l'ambiance !

Les tâches trouvent que c'est con de provoquer ou de participer à une baston. Pas bien.

Les tâches lancent les paris et s'installent confortablement quand ce sont des emmerdeurs qui se rixent. Les autres, les tâches ne calculent pas. Parce que c'est plus drôle.

¤

Je vois Barton observer la main puis regarder Yuy, puis observer la main…

Les épaules de Yuy se tendent.

Il semble perdre patience.

Il va dire quelque chose.

Il parle.

¤

- Barton…

- Yuy…

¤

Waouh ils savent leurs noms.

C'est bien ça…

¤

- Tu te rappelles, tout à l'heure, en sport ? Tu m'as dit que je ne te battrai pas au 100 mètres ? Et nos classes ont suivi.

- Et j'ai eu raison.

¤

L'est tout fier l'homme-singe. Est-ce qu'il sent le fauve aussi ?

Rah les mecs populaires et leurs paris à la con…

Hein ?

Les classes ont suivi ? C'est quoi ce délire ?

Bon, j'étais pas en EPS mais quand même.

¤

- Tu te rappelles aussi que si je perdais je devais embrasser une certaine Dona Maxwell, de ma classe, contre son casier ?

- Si je me rappelle bien, j'ai dit « Dona Maxwell ». Sans « une certaine ». C'est toi qui en as déduit que c'était une fille.

¤

Le connard.

Et il sourit en plus. Je vais lui laminer la gueule…

Mais Papy et mamie n'apprécieraient pas.

Non.

Non.

Il y a un autre moyen.

¤

- Vrai. T'as profité du fait que j'étais nouveau pour me barber.

- Et c'était jouissif.

¤

Ne pas commettre un meurtre, ne pas commettre un meurtre, ne pas commettre un meurtre.

Je lui ferais bouffer leurs noisettes moi, à Tic et Tac.

Mais bon, pas au lycée… pas besoin d'amener la merde à la maison, pas cool pour papy et mamie.

La voix de Yuy est calme.

Celle de Barton aussi… le rire en plus.

Ça l'amuse ce bouffon.

Il est bien dans un cirque, lui, ça lui va comme un gant.

¤

- J'en étais toujours à chercher une gonzesse, jusqu'à ce qu'un certain Donatello Maxwell soit désigné pour faire un exposé avec moi. Y a pas idée de porter un tel prénom.

¤

Hey

On t'a sonné, Heero ? Tu crois qu'il est bien ton prénom ?

Iroquois ! Vas faire la danse de la pluie, connard !

¤

- Ouais, hein !

- Ouais. Et t'as cru que j'allais baisser mon froc, hein ? Raté. Donc là, maintenant, tout de suite, faut passer à la caisse.

¤

Je l'entends sourire en plus. Un sourire ironique.

Un sourire ça s'entend, sans dec.

Je vois dans le regard de Barton quelque chose… comme du respect.

Yuy fait encore plus partie des populaires.

Le chevelu met la main dans sa poche et de sortir…

Un billet de dix crédits ?

C'est tout ce que je vaux ?

Putain c'est même pas le prix de la lessive anti-tâches de mamie !

¤

D'un coup tu as tous les élèves qui sortent de leur transe et qui sortent leurs billets…

Je tourne la tête et je vois que Quatre a une expression indéchiffrable.

Quatre !

Oh bordel je l'avais oublié sur le coup !

¤

Il était en sport ce matin.

Il était au courant ?

Nan,je ne pense pas… il aurait pas laissé faire ça.

Par contre il est clair qu'on a fait ça dans son dos, parce qu'ils savent qu'il est mon ami, il ne s'en cache pas.

Donc ils savaient qu'il m'en aurait parlé et qu'il n'aurait pas laissé passé ça.

¤

Je vois les élèves se précipiter pour donner leur billet et j'ai la surprise de voir Réléna tendre le sien, avec un sourire et aussi une sorte d'admiration.

J'imagine le sourire satisfait de Heero, Il est encore dos à moi.

Je m'avance calmement : tout le monde m'a oublié, c'est habituel, mais d'un seul coup, tout le monde se rappelle.

Tout le monde me regarde.

Les regards sont compatissants, un peu moqueurs et certains envieux.

Celui de Barton est un peu sournois.

¤

Puis Yuy se retourne enfin, un petit sourire en coin.

Je lui rends son sourire…

Avant de lui subtiliser la liasse de billets.

Oui je suis rapide. La capo ça augmente les réflexes.

Je compte encore plus rapidement et m'aperçois que mon compte a été crédité de 500 crédits. Du coup ça fait moins minable.

Je vois Yuy qui réagit enfin et qui tente de les reprendre.

¤

- Donne-moi ça.

¤

Oh, il croit qu'il me fait peur avec sa voix à la « je vais faire quelque chose »

J'esquive – la capoera a du bon – avant de répondre :

¤

- Non mais tu l'as rêvée… tu paries sur ma gueule, tu crois que c'est ton argent ? Et le droit à l'image, t'en fais quoi ?

- …

- Je joue pas le jeu mon con, oh non je ne vais pas jouer le jeu du tout.

¤

Il essaie à nouveau de récupérer…

Et j'esquive.

Il a fait EPS ce matin et moi je suis plus frais vu que je ne suis pas allé en sport.

Héhé

¤

- Je vais te dire… je t'aurais bien laissé un peu de sous pour te dédommager du pari con… c'est vrai, ça, tu t'es fait avoir…

- …

- Mais t'embrasses tellement mal que tu vois, pour me dédommager, je vais garder tout l'argent… oh puis non, tiens, dix crédits. C'est la mise de départ. Estime-toi heureux d'en récupérer un peu.

¤

Je fouille dans ma poche et lance le billet à Yuy, en même temps que mon paquet de G tic-tac.

Oula, danger…

Il attrape et constate que ce sont des G tic-tac qu'il a avec le billet.

Du coup il serre

Il serre…

Il a la veine du cou qui va imploser…

Je continue.

¤

- Quant à toi, Barton…

- …

- Si tu voulais me rouler une pelle, t'aurais pu avoir les couilles de me le dire plutôt que d'envoyer un bleu assouvir tes fantasmes à ta place. Je savais pas que les tâches à natte avec des hublots en faisaient parti.

¤

Les élèves sont à la fois verts et morts de rire. A l'intérieur parce qu'il ne faisait pas bon rire de ces deux-là.

Oh c'est la veine de la tempe, pour Barbie Ton.

Il va parler…

¤

- Maxwell…

- Doucement Simba, rentre les crocs. C'est toi qui as tenté de te foutre de ma gueule aujourd'hui alors tu vas écraser et encaisser bien gentiment. Je veux bien ne pas la ramener mais là… là c'est plus me prendre pour une tâche mais me prendre pour un con. Et ça, j'ai jamais accepté. Et j'accepterai jamais.

¤

Wow, haussement de sourcil.

Pour une fois que c'est pas moi !

Alors soit ils en ont rien à foutre.

Soit… ils en ont rien à foutre.

Mais moi je balance.

Les autres élève sont encore plus verts, me prennent pour un fou.

Quatre est décomposé : je pense qu'il songe à un plan de secours pour l'opération en savoir plus sur Yuy.

Je me demande s'il veut encore de lui après ça… même s'il a bien piégé Barton quand même, respect si ça n'avait pas été moi.

Mais c'est moi.

¤

- …

- Mais je peux vous remercier tous les deux !

- …

- Je n'ai jamais été aussi fier de m'appeler Donatello. Un prénom à la con mais qui vaut 500 crédits. 50 fois plus que la valeur de départ. Papy et mamie vont apprécier les 300 crédits et le reste, bah… dans les po-poches de la ta-tâche ! La prochaine fois, trouvez-vous un pigeon qui ne sache pas voler. A bonne entendeur…


Je fais un salut et je me barre avec la tune, dans le silence.

Bah ouais, Yuy avait tenté deux fois et échoué deux fois : tenter une troisième fois serait encore plus la honte. Ce serait aussi donner trop d'importance à la tâche que je suis, les élèves ne comprendraient pas l'acharnement et s'ils ne comprennent pas au moins un peu, ils ne peuvent pas soutenir pleinement. Y a pas que des suiveurs totalement atrophiés du cerveau. Dans ces cas-là, il ne suffisait pas d'être beau et populaire. Donc du coup, ça fait genre on me laisse l'argent parce que je me suis bien démerdé.

Moi je crois plus que je le paierai, mais plus tard et sur un autre truc.

Vais être un peu plus surveillé pendant quelques temps et après je reprendrai ma bonne vieille vie de tâche.

¤

Les élèves se sont remis à parler alors que je progresse dans le couloir, pour sortir enfin du lycée, rentrer à la maison.

Je m'aperçois que Quatre est à côté de moi, je tourne la tête : il a les yeux qui brillent.

La première question qu'il me pose : « il embrasse si mal que ça » ?

Puis il se lance.

¤

- Parce que sinon je comprends pas pourquoi tu l'as laissé deux minutes te taquiner les amygdales. Quelle chance… et comment que t'as assuré ! T'as dû gagner son respect ou quelque chose comme ça.

- Je m'en fous total, Quatre. T'es à l'ouest grave on n'est pas dans un film. J'ai gagné rien du tout, juste de l'attention en plus et pas voulue, quoi. Je l'ai humilié comme il m'a humilié. Mais j'allais pas laisser passer, parce qu'après si c'est pas lui, c'est quelqu'un d'autre.

¤

Il m'écoute pas.

Il est dans son monde.

¤

- Maintenant va falloir le travailler au corps, pour moi ! Parce que tu vas continuer, hein, dis ? Tu vas faire l'expo de philo avec lui, t'as oublié ? T'as pas le choix ! Et puis tu m'as promis…

¤

Je ne comprends pas Quatre.

Ou alors il a vraiment un coup de cœur qui l'a blondifié à l'intérieur.

Ou c'est la concentration de testostérones…

Et merde c'est vrai.

J'ai pas le choix. Je dois bosser avec lui. Mais ça veut pas dire que je doive taper la discute pour le caser avec Quatre.

¤

CLAC

¤

… dans le brouhaha qui stoppe et d'un coup c'est à nouveau le silence.

On est au bout du couloir quand on entend ce clac assourdissant, au point de faire taire les rumeurs.

Du coup, Quatre et moi on cesse de marcher, à un cheveux de la sortie.

C'était comme un bruit de plastique broyé.

Puis il y a eu une averse de toutes petites pierres…

Euh à bien y réfléchir…

non, pas de pierres.

Ça c'était Yuy qui venait d'éclater la boîte de G tic-tac.

Le G tic-tac ne me fait plus peur… 1

A c'était seulement ça !

Je hausse les épaules et je lance :

¤

- Tu viens Quatre ? Quatre ?

¤

Quatre s'était retourné, lui.

Du coup je me retourne pour retourner Quatre.

Il a les yeux sur Yuy.

Et Yuy a les yeux sur moi.

Même avec la distance il a dirigé ses lasers bleus sur moi.

Froid, avec les poings serrés le long du corps.

Genre je te transperce de là où je suis.

Il a le poing serré sur la boîte tandis que les élèves se mettent à genoux pour les ramasser et les lui tendre.

Mais il a les yeux sur moi.

Je réagis de la seule manière qui me caractérise :

- Je hausse un sourcil.

¤

Puis j'attrape un Quatre rouge et tétanisé et murmurant « il m'a regardé »

Laissons-le croire si ça lui fait plaisir.

Je le tiendrai au courant quand ses hormones auront fait un choc anaphylactique.

Je lui expliquerai qu'il faut arrêter de se concentrer sur les muscles du sieur quand il faisait sa démonstration de force ou de colère.

Je lui expliquerai qu'il faut se concentrer sur les muscles du cerveau de temps en temps.

Je lui expliquerai enfin que le « il m'a regardé » ressemblait à s'y méprendre à une déclaration de guerre et qu'il ne faisait pas bon être mon ami là, maintenant, tout de suite. Plus que d'hab.

¤

Je lui expliquerai enfin qu'il devra compter sur quelqu'un d'autre… et je ne comprends pas qu'il ne l'ai pas compris après que j'ai traité l'objet de son affection « d'embrasseur de chèvres ».

Ah les hormones…

Le brouhaha revient.

Les sous d'un côté, Quatre de l'autre, j'ouvre la porte…

Et il pleut.

Chouette, ça sortira Quatre du coma.

Quoique avec le sourire rêveur qu'il a…

¤

¤

Tsuzuku



Non, je ne sais vraiment pas quand je posterai la prochaine fois : j'ai eu cinq minutes au boulot alors j'ai posté. Tout dépendra quoi.

On verra bien !

J'espère que ce chapitre vous aura plu,

A peluche !

Mithy ¤ non ça ne dépassera pas les ¾ chapitres et on ne rit pas. Tut-tut ON NE RIT PAS ! J'ai dit que Largue-moi serait en 5 chaps avec épilogue et j'ai maintenu XD ¤

« ceux qui ont des dents n'ont pas de noisettes et ceux qui ont des noisettes n'ont pas de dents » C'est une expression. J'en parlerais plus tout à la fin !

les G tic-tac ne me font plus peur… j'ai pas pu m'en empêcher XDDD