Disclaimers : Shin Kidousenki Gundam Wing, personnages et produits dérivés appartiennent à Sunrise, Bandai, Sotsu Agency et aux parties associées.

Genre : Au, principe AC sans pilotes de Gundam, schoolfic, fic en quatre/cinq parties. Pitié Luna, Olivs, épargnez-moi XDDD. STOP XDDD !

Rating pour celui-là : T

Couple : aucun là mais suivez et vous en verrez un !

Résumé : Duo est envoyé en service commandé par Quatre. Il est très intéressé par quelqu'un… le souci

Câlins micis : à ma Mi pour lui donner du courage, à mon tit padawan ! Ma Shiny ! Bisouuus et bon courage, à ma Lunanamoi rentrée, ainsi qu'à une tite Lilith pour la zénifier.

Micis reviews : ptite-clad, obscura, Magical Girl Kiki, ptit bou (je n'ai pas de fan club car je suis une toute petite Mithy qui se contente largement d'un petit coucou !), Aki-no-sabaku, Shima-Chan, Luinil Azuretoile (nan nan l'expo c'est pas pour maintenant et je vais pas vous bassiner avec XD), Mimi Angel et Naïa.

Lexique : pour les lecteurs francophones ¤ recâlins à ma Lunananamoi ¤ qui n'ont pas forcément le même cursus et autres qui ne comprennent pas forcément les sigles :

E.P.S : éducation physique et sportive, c'est comme ça qu'on appelle en France le sport à l'école, de la sixième à la terminale.

LV : langue vivante : langue encore utilisée, contraire de langue morte, comme le latin, le grec ancien.

TL : Terminale Littéraire

STG : Sciences et Techniques de la Gestion : en très gros, en + des enseignements généraux + lights, secrétariat + compta. Ex STT

Coeff : coefficient, la valeur par laquelle vous multipliez vos notes en exam. La terreur des bacheliers et autres passeurs d'exams XD

Bonne lecture ! (on espère)



Joue le jeu

¤

Chapitre III : « Ceux qui ont les canines qui poussent se les feront limer par le parquet des chiottes »

¤

Quelque part dans le lycée Heero Yuy, la Terre, AC 199, le lendemain de « l'affaire du baiser »

¤

¤

- Duo ! Duoooo ! Duo, t'en es où ?

- …

¤

¤

- ¤ pam,pam, pam ¤ Duoooo ! Alors, alors, ça vient ?

- …

¤

¤

- ¤ pam, pam, pam ¤ Duo grouille-toi ! Il est 8h50. Le cours commence dans dix minutes !

- …

¤

- ¤ pam, pam, pam, pam ¤ 'tain tu déconnes ! Tu sais qu'on a lettres, hein ? ¤ pam, pam, pam ¤ DUO ! Tu SAIS que c'est le seul cours où j'suis derrière lui ! Et si je me pointe pas on va me piquer ma pl…

¤

- PUTAIN QUATRE CHUIS EN TRAIN DE DEMOULER UN CAKE ! J'EN AI RIEN À SECOUER DU COURS, LA ! T'ES EN TRAIN DE RUINER MA CONCENTRATION !

¤

Parce que ça demande de la concentration ce genre de choses.

Et avoir Quatre qui te fous la pression sur le trône – à s'en briser le poing à force de taper comme un malade - pour se mettre derrière sa lubie du moment, ça le fait pas.

Déjà, avoir Quatre qui te saoule pendant tout le trajet du retour hier sur ton pauvre portable jusqu'à l'heure de bouffer ça le fait pas.

¤

Qu'il te rappelle à l'heure du coucher jusqu'à pas d'heure au point que tu poses ton phone sur ton oreiller et que tu t'endormes de temps en temps, ça le fait encore pas.

Heureusement que j'avais fait mes devoirs à l'avance, parce que, comme toute tâche qui se respecte, je ne m'y prends pas à la dernière minute.

Ou mieux, vu que je bosse en cours, j'ai pas forcément besoin de réviser.

Ouais je sais, ça peut gaver. Mais bon, voilà quoi. Mais sans dec j'aurais préféré faire autre chose que de jouer « Duo hotline » parce que…

¤

… te réveiller la tête là où le soleil ne se lève jamais...

et voir que ton tortionnaire, plus frais qu'un G mister freeze, fait un détour astronomiquement cosmique pour venir te chercher le lendemain rien que pour te récapépète que « Heero a les yeux les plus bleus qu'il a jamais vus » et qu'il « faut absolument que je tienne ma promesse » et que « je suis son seul espoir » et que « jamais ça n'avait été comme ça », ça le fait encore moins « pas ».

Vraiment pas.

Pas de chez PAS.

¤

Résultat du Duo hotline ? Me suis réveillé complètement défoncé, décalqué de la vie, fracasse de chez capitaine fracasse avec un début de migraine.

Bah ouais : parlotte Quatre (ça fatigue mine de rien) + manque de sommeil flagrant + courbatures de la capo qui se pointent le surlendemain de l'entraînement – ça c'est comme d'ab -, bah ça pardonne pas.

J'ai pas dû faire assez de stretching mercredi soir. Et hier 'me suis pas étiré…

Temps de rien.

Winner, te hais.

¤

Même pas le temps de me faire une natte, toujours queue de cheval à l'arrache. Et là aux chiottes, c'est version chignon nuque pour qu'il y ait pas de tomber de couronne si vous voyez ce que je veux dire.

J'ai le même baggy qu'hier, le même t-shirt kaki – avec la marque du verrou du casier dans l'omoplate gauche et la couture niquée -, comme un rat.

J'ai quand même changé de chaussettes – j'ai troué la droite au gros orteil mais j'ai pas eu le courage de la changer, il aurait fallu que je me baisse plus que de nécessaire pour ça et vu l'état de tout mon corps, il avait fallu revoir très sérieusement les nécessités et priorités.

Et la chaussette trouée bah… elle était pas prioritaire, quoi.

Personne ne la verrait après tout.

¤

Je suis constipé, oui et ça n'arrive pas qu'aux tâches.

Ça fait quelques jours que j'y arrive pas, quoi. Depuis lundi.

C'est ça quand on mange - histoire de justifier la carte de cantine financée par papy et mamie -, du poulet goût bois et des carottes saveur non identifiée mais clairement dégueu.

Et là…

J'allais toucher au but avant qu'il me lourde.

Et j'ai perdu le truc…

'tain… fais chier… enfin j'y arrive pas, moi.

¤

- Ok… le prends pas comme ça…

¤

Lala

Je l'imagine en train de prendre une mine ultra deg et tout.

Oui c'est clair qu'il veut pas me faire chier mais voilà quoi.

Ptet que je serais comme ça le jour où…

No way, si c'est ça achevez-moi

(svp)

Et puis il est ultra manipulateur aussi. Très, très malin. Le genre à obtenir des profs une fête par vacances scolaires, « juste pour tisser ou consolider les liens entre les élèves ».

Et puis… à quoi ça servirait de tirer une tronche de six pieds de long à une porte ?

La porte du seul WC qui marche dans tout le couloir ?

¤

- C'est bon. Vas en cours, 'te rejoindrais. 'voudrais surtout pas qu'on pique ta place.

- …

¤

Attends… il me répond pas ?

Il me fait la gueule en plus ?

Pour ce bouffon ?

¤

- Quatre ?

- …

- Quatre ?

- Hmm ?

¤

Ah, non, il me fait pas la gueule.

Il doit être reparti dans son délire.

Il part souvent dans le lala land depuis l'arrivée de « j'emballe mal »

Bon dans ces cas-là ça sert pas à grand-chose de lui parler. Autant réduire les mots à leur stricte minimum.

¤

- Vas en cours, te dis.

- Hm ? Oh… OH ! Ok… à tout' !

¤

Il détale comme un lapin, je l'entends courir.

Pathétique.

Déjà que c'est un peu neuneu à la base… mais pour Yuy c'est carrément pathétique.

Bon j'entends pas la sonnerie.

Je regarde l'heure : 8h54.

Trois minutes pour convaincre mon popotin récalcitrant de se mettre sur « on ». Parce que pas un pipi ni rien c'est pas très concluant tout ça.

Trois minutes pour arriver en cours, Miss Noventa étant systématiquement à l'heure, donc pas moyen d'esquiver.

Je PEUX le faire.

¤

Reconcentrons-nous.

Je rentre le menton.

Je ferme les yeux.

Je plie les bras, coudes collés à mes flans, mains au niveau des épaules.

Je sers les poings très forts.

J'inspire profondément.

Je gonfle mes joues.

Et je pouss…

¤

PAM, PAM, PAM !

¤

''tain…

plus d'air.

'm'a fait sursauté.

Tout est à refaire…

PUTAIN !

J'ai enfumé mes hublots avec l'air lâché !

¤

PAM, PAM, PAM !

¤

Je vais en massacrer un.

¤

PAM, PAM, PAM

¤

Il va se briser la main.

Parce que c'est un « il », trop de force dans le jeté du poing contre la porte.

Et elle tremble aussi.

¤

A côté de ça c'est le seul toilette qui marche dans cette section – ce sont les toilettes des filles en plus… -- et c'est normal qu'on le squatte.

Vla le miracle qu'il ait été inoccupé au moment où je suis rentré… il y a… vingt minutes ?

Et oui, comme toute tâche qui se respecte, j'arrive en avance en cours.

¤

Y en a qui ont tenté de m'en déloger mais vu le temps que je restais, ils ont lâché l'affaire et sûrement préféré se taper les escaliers pour les autres chiottes. Ouais c'était à dix minutes et dix minutes c'est long quand on a envie.

Je gueule.


- C'est occupé ducon, tu vas me lâcher, ouais ? Tu vois pas mes pompes sous la porte ? Tu vois pas mon froc à mes chevilles ? On vérifie à la base quand y a écrit occupé sur le verrou.

¤

Aie…

Je viens de réveiller ma migraine…

¤

- T'as qu'à répondre quand on te parle.

- Tu parlais à la porte pourrie. Je m'appelle pas ¤ PAM, PAM, PAM ¤

¤

Quand la porte est fermée, elle est fermée.

Et quand on constate qu'elle est fermée, on s'excuse.

Ça s'appelle la politesse.

Tâche bien élevée.

Et…

¤

Et merde…

De toutes les merdes qu'il pouvait m'arriver…

Il avait fallu que je tombe sur lui…

Bordel j'ai mal à la main à l'avoir imité…

En fait j'ai mal partout…

¤

- Ecoute connard.

¤

Que le spectacle commence…

¤

- …

- Ça doit faire vingt minutes que tu squattes et ça sent le pet, pas plus. Je fais la navette entre les autres chiottes et ici et pas moyen, c'est blindé.

- C'est pas mon problème, retournes-y.

- Si t'arrives pas à chier, laisse ta place. Si tu sors pas je défonce la porte. Pas moyen que je me retape le trajet.

¤

Yeppa.

Bêêê-man…

Le mec qui est devenu mon cauchemar en l'espace d'une journée.

Je savais que j'allais le revoir – je suis une tâche le cerveau fonctionne, doc : Yuy est dans ma classe donc yes y avait pas moyen de le semer.

Seulement que ce soit ici non, je pouvais pas prévoir ça.

¤

Aujourd'hui, en arrivant, ceux qui étaient là et qui avaient assisté au truc m'ont regardé un peu bizarrement mais sans plus.

Bah oui c'est l'effet tâche prévu. Je vous ai déjà expliqué : quand une tâche fait un tit coup d'éclat, sur le coup on se demande ce qu'il se passe, le lendemain matin on se demande s'il y aura représailles – histoire de voir s'il y aura de l'action -, en cours de matinée on t'a oublié.

Sauf celui que t'as jeté en l'air qui a alors deux solutions : faire profil bas ou te rendre la monnaie de ta pièce.

Et là bah… c'est mal barré pour être du profil bas.

¤

Il a reconnu ma voix je suppose, donc il doit savoir que c'est moi.

Je suppose qu'il va falloir que je réponde.

Je suppose que je vais devoir faire attention, parce que Quatre…

Ouais, on y pensera.

Je suppose qu'il va aller se faire foutre.

¤

- Vas-y défonce la porte. Et moi je te défonce la gueule.

¤

Oh silence…

Faut dire…

Faut pas être con, j'ai dit ça mais je sais qu'il ne va pas défoncer la porte.

Il est où l'intérêt ?

Pour des chiottes ?

'serait si con que ça ?

Et puis papy et mamie c'est no combat au lycée. En dehors, ça devient mon problème.

Je pense que Yuy va se contenter de m'attendre à la sortie des chiottes et qu'on va régler nos comptes à la fin de la journée ou à la pause cantine. Parce que c'est un bon élève qui échappe à la catégorie « tâches » que parce qu'il a une belle gueule. Mais c'est un bon élève quand même. Excellent, même. Et se rixer ici serait pas dans son intérêt.

¤

PAM

Clack-tac

¤ courant d'air ¤

¤

Oh putain…

Il l'a fait.

Il a foutu un coup de poing dans le champ du verrou.

Une chance que je porte des hublots et que je sois assis.

J'ai des bouts de bois dans les cheveux.

Il passe la main dans le trou et il déverrouille la porte.

Ben mon con…

¤

Il a les mêmes baskets noires qu'hier,

un jeans large noir.

Il a un polo autour de la taille

et un tee-shirt blanc, col v.

Je savais qu'il avait des muscles, mais là je vois ses bras nus de près et si je devinais que c'était pas de la gonflette, là j'en ai la preuve.

Il a l'anse de son sac à dos sur une épaule.

¤

Je regarde son visage.

Il a les traits tendus… et un petit sourire narquois.

Il a les yeux qui se font mauvais.

Je suis vert.

Je suis dans la merde.

¤

Il se rapproche.

J'ai pas le temps de dire ouf, je suis vraiment trop vert.

Il l'a fait, bordel.

Il a pas baissé son froc encore. Il résiste pas à un défi, c'est pas comme si je ne le savais pas.

Ça reste un con fini mais j'avoue, là il m'en bouche un coin.

Bon, apparemment il va y avoir baston, je vais tenter de négocier une after, histoire de pas mêler les grands-parents et…

¤

Oh, il avance !

Putain qu'est-ce qu'il fout ?

J'ai l'impression d'être spectateur de ma life tellement ça va vite.

Il fait trois pas.

Il se baisse.

J'ai les yeux sur ses cheveux.

¤

Il fout les mains sur les anses de mon baggy et de mon boxer bordel ?

Il les remonte.

J'ai les yeux sur ses cheveux.

J'ai les mains le long du corps, je crois.

¤

Il me fait légèrement basculer et il me relève, en tenant toujours ben et boxer – qu'il tire.

Il en profite pour tirer la chasse.

Effet chutes du Niagara garanti, s'en est fallu de peu pour que j'en ressente personnellement les effets.

Ma tête dévie légèrement et mon chignon bas se déroule et glisse sur mon épaule droite et sur son cou… pour finir sur son épaule gauche.

Mes hublots descendent légèrement sur mon nez.

J'ai les yeux sur son front.

¤

IL MET LES ARMOIRIES MAXWELL DEDANS (sans les toucher, le clac de l'élastique du boxer sur ma pauvre taille de guêpe asthmatique me rappelle juste que j'avais un peu les coucougnettes et petit Duo à l'air jusque-là)

Je suis debout.

J'ai les yeux sur son nez.

¤

Il a les mains sur l'attache de mon pantalon et me met presque contre lui.

J'ai la bouche entrouverte et les yeux écarquillés derrière les hublots.

Il me regarde et…

J'ai les yeux dans ses yeux… et…

¤

- Alors, on va me défoncer la gueule, Maxwell ?

- …

¤

J'ai son souffle sur la peau, sous le nez.

Et là il pue pas de la gueule. Ça chlorophylle sec. Ça se brosselesdentise. Ça sent le matin qui a connu la douche.

Ça sent bon tout ça.

¤

Trop vert pour répondre – ouais c'est l'effet chlorophylle, manquerait plus qu'il ait les dents vertes - ou pour faire quoi que ce soit.

Il me met un peu plus vers lui, toujours en me tenant par l'attache du fut.

A cette distance je sens la chaleur de son corps.

Il me regarde encore, plissant légèrement les yeux.

Il baisse pas les yeux.

Moi non plus.

¤

- Oui, vas-y, défonce-moi, qu'on rigole.

- … 'me tente pas…

¤

C'était automatique.

Qu'il me tente pas de lui casser la gueule là…

Qu'il me tente pas…

Ouais bravade.

Totale.

Mais s'il me cherche, il me trouve.

¤

- …

¤

Il hausse un sourcil.

Qu'est-ce que j'ai dit ?

Oh ?

OH ?

¤

Nan, nan, on va rectifier cash.

Faut pas partir en live comme ça, je parlais pas autrement.

Je le fixe ultra froid. Je devais ressembler à un hareng saur il y a même pas une minute.

Il y a même pas une minute mes fesses nues étaient au chaud sur un trône, vous m'excuserez.

Je rectifie.

¤

- Pas moyen de foirer mon entrée en fac pour ta face. Je te fous en l'air où tu veux, quand tu veux.

- …

- Mais pas au lycée.

¤

Il hausse les sourcils aussi.

Il a un sourire en coin, narquois.

Il se fout de ma gueule c'est clair.

On dirait que je l'amuse. Ouais ça amuse les tâches.

Ou que je l'étonne.

Ou les deux ?

Je dois différer sévèrement de son paysage de groupie.

De son paysage tout court.

Il me fixe toujours et il rit doucement, moins chacalement que d'habitude.

¤

- Aller…

¤

Qu'il me chuchote.

Il remonte la fermeture-éclair de mon fut et attache le bouton.

Il me murmure à l'oreille.

¤

- File.

¤

¤

Il me repousse d'une main et de l'autre ôte doucement ma queue de cheval de son épaule.

Il laisse glisser les cheveux de ses doigts et ils se déposent le long de mon corps.

Puis il me met à l'extérieur du cabinet.

Il sourit de toutes ses dents car il a pris MA place ?

Je secoue la tête : hier j'avais gagné 500 crédits, aujourd'hui il me jetait manu militari des chiottes.

Une humiliation publique dont tout le monde se foutait contre une humiliation privée dont je me souviendrais très longtemps.

Et vu l'heure qu'il est j'ai pas le temps d'insister.

Un point partout.

¤

Je secoue la tête et lève les mains en signe de défaite. Là il m'a eu et bien eu.

Il referme la porte et je l'entends ouvrir son robinet personnel. Ouais c'était vraiment pressé.

Je regarde l'heure : 8h58 : hmm… chuis pas si « eu » que ça. Il va se faire jeter par la prof, se récoltera sûrement un devoir supplémentaire puisqu'on est trop âgés pour être collés.

Et moi je serais à l'heure. Héhé.

Je me retourne pour partir et je souris.

Je suis un peu dans le couloir quand j'entends :

¤

- Oh, Maxwell ?

¤

Je réponds pas.

¤

- Dona ? T'es là ?

- Oh ta gueule iroquois…

¤

- T'as qu'à répondre quand on te parle, ducon.

- Qui me parle ?

¤

Il s'énerve et moi je fais un zapping.

Le moment zarb est passé.

¤

- Celui qui a un expo à faire avec toi, tu me remets ? Faudra qu'on se fixe un moment dans le week-end, que j'ai pas à revoir ta tronche plus que nécessaire.

¤

C'est un recalé de la tâchitude après tout, même si c'est un « populaire ».

C'est logique de prévoir.

Je réponds.

¤

- On est d'accord sur un truc.

- A moins que tu fasses dans ton froc ? Parce que ça parle, ça parle…

¤

C'est cela oui…

C'est cela même…

¤

- Ouais, ouais, on verra. Ça parle et ça agit, iroquois.

- …

- Occupe-toi de pas tacher le tien de froc. Et tire la chasse en partant surtout, que ton fan club ne meurt pas asphyxié. Pas comme moi, quoi.

¤

Ma parole on dirait qu'il pouffe.

Mais c'est pas le genre de la bête.

Enfin, je crois. Je le connais pas après tout.

¤

- Je te ferai payer ça, noisette, très, très cher.

- Ouais, ouais… « noisette » ? C'est qui ça ?

- C'est toi.

- Hein ? Il t'arrive quoi, là ?

- Ouais, c'est toi, « Noisette ».

- …

- Parce que tu me les brises.

- M'appelle pas comme ça. M'appelle pas tout court. Et je vois pas comment je peux briser ce qui est inexistant au départ.

¤

Reste à ta place.

¤

- Si je veux, Noisette. Si je veux. Et je peux te garantir que mes noisettes sont 100 pour 100 pur gland.

- Ouais, bourrées de vent.

¤

Mais de quoi il parle…

Il tire la chasse.

¤

DRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIINNNNNNNNNNNNNNNG

¤

Putain de merde !

¤

- Ça s'appelle gagner du temps. Accessoirement… se faire carot'

¤

J'me suis fait avoir !

¤

- Connard !

¤

Et je me mets à courir sous son rire aussi moqueur que bref.

On sera deux à se faire punir.

Connard.

¤

- Cours, Noisette, cours !

- Ta gueule !

¤

Il est déjà derrière moi, putain c'est Steve Austin.

Le couloir est vide.

Heureusement que Quatre a pris mon sac à dos avec lui…

'tain Quatre…

il lâche pas l'affaire, en plus.

Si je lui racontais qu'il…

euh…

¤

Est-ce que je dois raconter à mon meilleur pote que le mec qu'il vise a remonté mon froc dans les toilettes après en avoir défoncé la porte ?

Ça fait scénario de film de cul alors qu'il ne s'est rien passé… que c'était que du testage.

J'avoue par défi j'aurais pu faire ce qu'il a fait aux chiottes sans arrière-pensées.

Mais bon… si je dis ça à Quatre il va ptet croire des trucs…

¤

Yuy… ce grand connard a une sacrée paire de couilles même s'il est bourré de vent.

Et de très près on peut vraiment dire qu'il est beau. C'est pas une illusion d'optique ou un effet de lumière.

Pas un chtar sur la gueule, pas un cratère, pas un Vésuve ou un Etna.

Il m'est antipathique, clair. Mais il est beaucoup moins bébête que je le pensais hier. J'oublierai presque qu'il m'a roulé une pelle comme on manierait une moissonneuse-batteuse.

¤

Quoique je dis ça mais… j'avais jamais embrassé personne non plus.

C'était super désagréable mais s'il le faut, c'est aussi parce que je sais pas comment faire ?

De toutes façons j'embrasserai plus personne donc la question ne se pose pas.

¤

N'empêche, tout à l'heure aux chiottes… quand on était à cinq centimètres l'un de l'autre.

J'ai cru qu'il allait remettre ça.

Et vu comme il m'avait pris par surprise la première fois….

Et vu comment il m'a pris par surprise aux chiottes tout à l'heure… je ne sais pas comment j'aurais réagi.

Ou comment je n'aurais pas réagi. Une tâche avec un cerveau sur off se transforme en tâchons.

Du coup j'ai re-ressenti le potentiel « je suis ptet gay ». Après c'est redescendu mais c'était bien là, l'espace de quelques secondes.

L'espace où j'ai partagé son espace.

¤

Une chose est certaine ça va être chaud de lui tirer des infos pour Quatre.

Ça va être chaud de bosser avec lui.

Il a quelque chose. Je l'avais entraperçu un moment avant d'être voilé par l'effet pelle ratée.

C'est ptet ce que voit Quatre et ce qu'il amplifie en puissance 1000 à s'en rendre mentalement et désespérément atteint.

Oh la ! Des élèves ont très bien pu passer dans le couloir et tout au moment où ça s'est fait, mieux vaut que je lui dise !

Putain cte galère…

¤

On s'assoit de justesse, la prof étant miraculeusement arrivée à 09h03 au lieu de 09h00.

La place que convoitait Quatre n'a pas été prise, ouf, sinon j'en aurais pas fini d'en entendre parler.

Je m'installe derrière lui, comme à mon habitude. Tranquille, quoi, personne à côté de moi.

Yuy s'installe à la place libre.

Je lui dis de dégager avec les yeux mais il fait style de rien. De toutes façons la prof et là et elle se chargera de le virer.

'tain elle le fait pas.

A quoi elle sert !

¤

Toute la classe se tourne pour voir Yuy assis à côté de moi.

Il sait que je ne recherche pas l'attention, voire que je la fuis.

Il le sait, il l'a compris.

Et il le fait délibérément pour me faire chier, pour me faire payer.

Il sourit.

Il veut jouer.

¤

Il y a bien une chose que j'ai comprise en l'espace de deux jours : Heero Yuy est le genre à ne reculer devant rien.

Et est définitivement à classer dans la catégories des :

DANGEREUX.

S'il veut me faire chier… qu'il y aille… mais qu'il y aille… car Quatre ou non… ce type apprendra…

que je suis plus dangereux que le danger. Tâche ou non. On peut être quelconque et savoir se défendre. Et je sais.

Je lui souris…

comme seuls peuvent le faire…

ceux qui plantent des couteaux dans le dos.

¤

¤

Tsuzuku



Non, je ne sais vraiment pas quand je posterai la prochaine fois : j'ai fini le chap donc je poste. Tout dépendra quoi. Là c'est de la chance, après ben… on verra bien !

J'espère que ce chapitre vous aura plu,

A peluche !

Mithy ¤ non ça ne dépassera pas les 4/5 chapitres et on ne rit pas. Tut-tut ON NE RIT PAS ! J'ai dit que Largue-moi serait en 5 chaps avec épilogue et j'ai maintenu XD (mais avant j'avais dit que ça en ferait 2/3 XDDD) ¤