Disclaimers : Shin Kidousenki Gundam Wing, personnages et produits dérivés appartiennent à Sunrise, Bandai, Sotsu Agency et aux parties associées.
Genre : Au, principe AC sans pilotes de Gundam, schoolfic, fic en six/sept parties
Rating pour celui-là : T
Couple : aucun là mais suivez et vous en verrez un !
Résumé : Duo est envoyé en service commandé par Quatre. Il est très intéressé par quelqu'un…
Câlins micis : à ma Mi pour lui donner du courage, à ma Lunanamoi rentrée, ainsi qu'à une tite Lilith pour la zénifier.
Micis reviews : Tip' (de rien, de rien, chuis un terminataf XDDD) Caramelon (abdo-girl XDDD) ptite-clad, obscura, Magical Girl Kiki, Aki-no-sabaku, Shima-Chan, Mimi Angel, Naïa et wish (tu peux me tutoyer t'inquiètes !)
Lexique : pour les lecteurs francophones ¤ recâlins à ma Lunananamoi ¤ qui n'ont pas forcément le même cursus et autres qui ne comprennent pas forcément les sigles :
E.P.S : éducation physique et sportive, c'est comme ça qu'on appelle en France le sport à l'école, de la sixième à la terminale.
LV : langue vivante : langue encore utilisée, contraire de langue morte, comme le latin, le grec ancien.
TL : Terminale Littéraire
STG : Sciences et Techniques de la Gestion : en très gros, en + des enseignements généraux + lights, secrétariat + compta. Ex STT
Coeff : coefficient, la valeur par laquelle vous multipliez vos notes en exam. La terreur des bacheliers et autres passeurs d'exams XD
Bon c'est officiel : même si je ne sais vraiment pas quand les chaps seront postés, je peux vous dire que pour conserver un format équilibré et court, la fic ne fera pas 5, mais 6 ou 7 chapitres. Olivs, Lunanamoi, déchaînez-vous XDDDDD. Mais bon, je suppose que vous êtes contents, hein ? XD
Bonne lecture ! (on espère)
Joue le jeu
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Chapitre IV : « Ceux qui veulent taper l'esquive peuvent se brosser chez Martine »
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Cours de Lettres de Mme Noventa, lycée Heero Yuy, la Terre, AC 199.
2h30 après « l'affaire des toilettes »
30 mn avant l'heure des crève-la-dalle (12h00 pour les intimes)
¤
- « Etre ou ne pas être telle est la question ». C'est dans l'acte III scène I que Hamlet…
¤
'Tain…
sortez-moi du coma… pas les autres élèves, on s'en fout mais moi…
MOI !
SORTEZ MOI DU COMA !
Ça fait trois semaines qu'on est dessus !
M'dame Noventa… pitié, quoi !
Dans une demi-heure on va bouffer…
merde… je mange à la cantine today… euh… ça va être hardcore.
Mais j'ai la dalle grave. Quand est-ce qu'il meurt déjà Hamlet, qu'on en finisse ?
Je l'ai lu en diagonale celui-là parce que franchement ça me saoulait. Et quand ça me saoule je vais à l'essentiel.
Et il était pas essentiel que je me farcisse ce bouquin.
Une tâche sait comment gérer son temps et trois heures par semaine c'est déjà trop.
¤
J'ai pris L c'est pas pour rien, mais y a des fois où j'ai des grands moments de solitude.
'tendez, je m'explique.
Sans déconner…
J'aime étudier les textes de grands auteurs morts depuis des siècles et chalala dans les bois à la cueillette des champignons avec des pâquerettes dans les cheveux…
et un panier avec une galette et un petit pot de beurre… - ouais j'ai faim - mais cte pièce je peux pas.
Ça me prend le chou.
Heureusement que je suis plus constipax ! A la pause j'ai grillé tout le monde héhé. On avait cinq minutes. Les autres élèves n'avaient aucune chance.
Me suis fait haïr sur le coup – voire pendant l'heure suivant le méfait -, mais on m'oubliera, comme d'hab.
Mine de rien Hamlet a des propriétés médicinales insoupçonnées…
Il nous fait chier dans tous les sens du terme.
En revenant de la pause il restait une minute avant que la prof ne revienne.
J'en ai profité pour parler vite fait à la chose à côté de moi, qu'on en finisse avec cet expo à la con.
Qu'on n'ait aucune occasion de se parler avant demain.
Je lui ai fixé rendez-vous chez moi demain après-midi.
Ouais chez moi. On se démerderait à récupérer des bouquins, parce que perso, samedi soir j'avais capo et je me voyais mal aller à la bibliothèque, rentrer chez moi et repartir.
S'il était pas content, on bossait chacun de notre côté.
Il m'a dit : « Pour que je me tape tout le boulot ? Passe-moi ton adresse. »
Je l'ai griffonné sur un bout de papier.
¤
Je lui ai filé. En me tournant je lui ai foutu ma queue de cheval dans la gueule, ça lui apprendrait à me parler comme ça.
Il a profité d'un moment où j'écrivais pour me mettre un coup derrière la tête.
Mes lunettes ont failli voler.
On les a rattrapées en même temps, super les réflexes.
Il les a remises sur mon nez.
¤
J'ai dégagé sa main : ce serait pas arrivé s'il m'avait pas touché.
Je lui ai foutu un coup de coude dans les côtes.
Il a voulu riposter mais la prof l'a grillé et l'a envoyé se calmer un quart d'heure dans le couloir.
Il m'a envoyé un regard genre j'allais le payer.
Je lui ai fait un petit sourire avec mon super haussement de sourcil « mets ça sur ma note »
Puis il est revenu et no calcul de son côté comme du mien.
Y avait un cours, même naze et on avait le bac quoi.
- … Une des scènes les plus marquantes de cette pièce Acte V, scène II. Hamlet y livre ses dernières volontés à Horatio : « Si tu es un homme, donne-moi cette coupe. Lâche, par le Ciel, je l'aurai. Oh Dieu, Horatio, quel nom blessé, »
¤
Lâche la coupe, Horatio, qu'on ait la paix.
Y a pas idée de s'appeler Horatio quand même…
…
Quoi ? Donatello ?
¤
- « si les choses restent ainsi inconnues, je vais laisser après moi….
¤
Je vais y laisser la peau, moi.
Je guette Quatre, en face… Il prend des notes et tout…
L'a l'air de s'en sortir… l'a juste une mèche légèrement relevée… et ça colle pas trop avec l'effet négligé travaillé 50 mn au gel G Fructis.
OH LE RAT ! L'a un écouteur !
¤
- Si jamais tu m'as porté dans ton coeur, renonce pendant quelque temps à la félicité, et dans ce rude monde, puise ton souffle dans la douleur, pour dire mon histoire. »
¤
…
PUTAIN OMELETTE ! MEURS EN SILENCE ! BOIS LA CETTE SATANEE COUPE QU'ON AILLE BOUFFER !
S'il fallait pas regarder le tableau je me serais affalé comme un bon petit cancre.
Oh tiens ? Silence ? C'est fini ? 11h47…
…
« GrouuuuuuuuuuuuuuuuuaaaaaaaaaaaaaaaaaaaPOOUUUU ?»
Oh. PUTAIN. Cte honte !
Dans le silence et tout…
¤
J'ai failli croire que c'était un missile à tête chercheuse qui avait tenté sans succès de passer en mode furtif.
Mais le pouOUUU délicat de fin l'a clairement identifié autrement.
C'était un estomac et pas un pet de la misère lamentablement maquillé en foireux.
Je tourne la tête en direction du bruit, sur ma droite. Je suis dans la rangée près de la sortie. Bah oui, c'est ça assurer.
TOUT LE MONDE tourne la tête en direction du bruit, sauf la prof qui est dans son truc.
RAS.
¤
Le bon dieu sans confession…
Hormis… des oreilles qui rougissent furieusement.
Héhé !
Réléna Peacecraft est plutôt discrète comme fille mais sa faim ne l'est pas.
La déléguée est en train de dérouler très discrètement un G Snickers, sous la table, en baissant la tête et tout, genre je suis le cours.
Elle est en train de lutter contre le sommeil. Elle me donne encore plus faim, ça sent le chocolat et les cacahuètes.
Je vais lui sauter dessus.
Et la prof qui lâche pas l'affaire.
¤
- Horatio conclut la pièce en répondant à son ami défunt « Un noble coeur se brise maintenant. Bonne nuit, doux prince, que des cohortes d'anges t'accompagnent en chantant à ton repos éternel » Il lui vaut une considération sans commune mesure.
¤
…
DECEPTION ! TOUT CA POUR CA ? Sans déconner… Santa Barbara des feux de l'amour ça va cinq minutes.
Faut trois cours pour nous dire que Hamlet est un homo refoulé pris entre son crush du moment et son meilleur pote ? Et pour qu'on capte que Shakespeare est une pure drag-queen en denial total vu qu'il habille ses comédiens en meufs juste parce qu'ils le valent bien ?
JAMAIS DE LA VIE tu me fais m'habiller en nana de mon plein gré pour un vieux sadique, doué ou pas !
Et y en a un qui fait genre qu'avec les cheveux longs je peux passer, je l'explose.
¤
DRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIING
- Le cours est terminé.
¤
Glory, glory alléluia !
Vite.
VITE !
¤
- Et avant de courir comme les crève-la-faim que vous êtes…
¤
Cte chacale… elle nous connaît si bien…
J'ai fini de ranger.
Dis ce que t'as à dire qu'on se casse !
¤
- N'oubliez pas que vendredi prochain vous me remettez votre exposé sur Hamlet, le théâtre Elisabéthain et ses spécificités… aucun délai supplémentaire ne sera accordé. Bon week-end !
¤
- « Spécificités », Noisette ? Mec en robe ? Avec tes cheveux de gonzesse et ta face de taupe tu corresponds au profil. Je vois ça d'ici.
¤
…
Qui me parle ?
'lui arrive quoi à lui de l'ouvrir encore, ça lui a pas suffi ?
Il s'est installé rien que pour me faire chier et après son retour du couloir c'était no calcul – il a dû comater aussi, comme nous tous ? Mine de rien les vannes ça demande de l'énergie - et ça m'allait très bien. J'en ai profité pour à peu près suivre le cours.
La sonnerie a dû le réveiller…
Quoique…
¤ sniff, sniff ¤
Ça sent le chocolat de son côté aussi.
L'a repris de l'énergie le salaud ? Et j'ai l'estomac qui part en live presque discrètement.
Presque.
Je réponds en me levant.
¤
- Ta gueule face de pet. Tu ne me vois pas. Je n'existe pas.
¤
Je vois Quatre qui penche désespérément la tête en arrière pour écouter discrètement ce qu'on dit sans être grillé mais en risquant le torticolis.
Je crois que je n'arriverais jamais à lui donner les infos qu'il veut. Faut qu'il se démerde, ça va pas être possible.
T'avais Réléna qui bavait à distance pendant tout le cours – ainsi qu'une bonne partie de la classe, je les voyais du coin de l'oeil -.
Putain ça doit être chiant d'être populaire. Tu peux pas faire un pet de travers que t'as les yeux rivés sur toi.
Ça fait un bien fou d'être transparent.
¤
Le boxon qu'on peut foutre quand on doit aller à la cantine… et là c'était limite le silence.
On l'écoute parler, même si seuls le rang en face et le rang derrière peuvent nous entendre.
Même s'il ne parle pas vraiment pour que les autres l'entendent.
Là j'ai l'impression qu'il s'en fout.
C'est vraiment étrange.
¤
- Alors pourquoi tu parles comme un con ?
¤
Je tourne la tête vers lui, moi qui ne le regardais pas jusque là.
Il est toujours assis.
Il a les yeux sur moi.
Enfin les yeux baissés sur une partie de moi.
¤
En me levant, mon t-shirt s'est relevé aussi, à cause de l'électricité statique.
Sale t-shirt bon marché. Mais bon pour deux crédits je lui demande que de me couvrir, pas d'être à la mode.
Là j'ai les reins à découvert.
Il a les yeux sur une parcelle de peau.
Je sens mes cheveux toucher ma peau nue, dans le mouvement.
J'ai son souffle à un cheveu de ma hanche.
Je sens la chaleur de son visage.
¤
A quel moment il s'est rapproché ?
Il a dû se baisser pour prendre ses affaires.
Je me rajuste.
Dans le mouvement, ses lèvres frôlent mon rein.
Une nanoseconde.
Humides…
Douces…
Légères…
Une mèche de mes cheveux glisse sur ses lèvres.
Je me recule cash et me rajuste convenablement cette fois.
Il se passe la langue sur la lèvre supérieure.
Plus de courant d'air.
J'enfile mon sac à dos.
Je lui réponds.
¤
- Toi tu parles à mon cul. C'est qui le plus con ?
- Je vais…
¤
Je vais devoir lutter pour pas écrire dans mes conclusions ce que je pense cash :
Hamlet : vas voir un psy. Merde tu peux plus. La prochaine fois, vas-y. Sans rancune.
Ophélie : vas voir un psy. Merde tu peux plus non plus. Prends le même que Hamlet la prochaine fois, en espérant qu'il soit bon.
Horatio : n'attends pas qu'il finisse sa coupe pour l'appeler « doux prince », ça nous ferait des vacances et nous éviterait les contrôles à la con.
Il y a quelque chose de pourri chez Shakespeare : les collants de Hamlet, même mamie elle les préfère fins.
Elle a du goût mamie.
…
…
Le premier que je grille en train de mater les jambes de ma grand-mère je l'envois dans le cosmos avec mon pied au cul.
¤
…
Quoi ?
Vous voyez un zapping ?
Vous avez la sensation que je l'ai mis IN THE WIND ?
Qu'il y a de l'autolarguage ?
TOTAL !
Vous croyez pas que je vais rester là à l'écouter me vanner non plus ? Je suis quoi ?
Nan, nan, je le laisse parler tout seul et je trace direction la cantine.
Ce soir je vais me laver comme jamais.
Et je vais jeter ce t-shirt. Non je vais le recycler : il va me servir de chiffon.
Avec mes thunes en plus je dépenserai 2 crédits pour m'acheter un nouveau t-shirt.
J'ai chaud bordel.
J'ai chaud.
Aaaah la cantine, enfin… - si on peut dire -
A une petite table avec Wu et Hilde…
Bah on n'est trois à notre table : on n'a pas tellement envie de se mettre avec nous, les tâches.
Un matheux, une comptable et un rat de bibliothèque, c'est pas très fashion.
A côté de ça, nous on n'a pas envie de se coltiner les populaires non plus – sauf Quatre, quoique là… –
On attend de se faire servir – ouais de se faire achever –
Ils attendent quoi ?
…
Ça sent bon ?
Je dois délirer.
Wu est en train de toucher sa couette.
Il rajuste sa chemise bleu G PTT.
Il remonte ses lunettes.
Oh-Oh…
¤
- J'ai entendu dire que la nouvelle star de ta classe avait emballé une tâche contre son casier ?
- Ouais, ça a fait le tour ! Mais ils n'ont pas dit qui était l'heureux élu… parce que Yuy je cracherais pas dessus…
¤
…
Hilde… elle sourit dans son t-shit tout gris et trop grand.
'l'est mimi.
Elle a eu E.P.S ce matin. Elle a eu le temps de se doucher, elle, elle refoule pas comme certains.
Je fais style de rien. Si je fais style de rien la converse peut faire stop.
¤
- N'empêche c'est qui la victime ? J'ai demandé et personne ne sait.
- Enfin Wu Fei ! Tu l'as dit toi-même : c'est une tâche ! C'est normal qu'on ne sache pas ! Tu le sais pas depuis le temps ?
- Oui Schbeiker, tu as raison, j'avais oublié notre statut.
¤
Et ils éclatent de rire.
Le style de rien ne marche pas.
Ça sent vraiment bon…
¤
- N'empêche elle a de la chance… j'aurais vraiment pas dit non… 'l'est hot, intelligent…
- Il est doué en classe, c'est pas pareil.
¤
C'est la première fois que je l'ouvre.
J'ai l'eau à la bouche…
Je vais mourir, c'est sûr.
¤
- Bah alors Schbeiker, on en pince pour la star ? Remarque, vu qu'il a embrassé une tâche, tu as toutes tes chances ! Demande à Maxwell de te présenter !
- Pas idiot, Chang, pas idiot… Dis, Duo, tu me présenterais ?
- La pétassification ne t'irais pas, Hilde, vraiment pas.
- Ouais, ouais, c'est ce qu'on dit. Alors tu me présenterais ?
¤
Une tâche n'est pas forcément calculée au sein de sa communauté.
¤
- Et puis je veux connaître ma rivale…
¤
Elle éclate de rire.
Elle n'est pas sérieuse c'est clair.
Wu Fei suit.
Et moi je rougis.
Ils cessent de se marrer et me matent un peu plus.
Wu hausse un sourcil.
Hilde écarquille les yeux, nan, nan y a pas moyen qu'on me mette dans l'histoire – même si j'y suis –
Chuis « la » rivale de personne. Je me suis fait ventouser sur un pari.
¤
- Ta rivale c'est Quatre.
- QUATRE s'est fait embrasser par Yuy ?
¤
Heureusement qu'il y a un bordel monstre sinon je crois qu'on nous aurait un peu remarqués.
La bouffe arrive.
Hmm… ça sent le couscous.
LE VRAI !
Bon à la cantine on aime le faux, c'est ce qu'ils font de mieux…
Mais là ça sent vraiment le vrai ! En espérant qu'il ait le goût ! Ok faut pas trop rêver mais bon.
¤
- Non, ce n'est pas logique. Ça se serait su, Schbeiker. Winner n'est PAS une tâche.
- Ah ça non, je suis du mauvais côté, celui des populaires…
¤
OO
Quatre ?
¤
- Winner, comment va ?
- Quatre ! Bah alors !
- Qu'est-ce que tu fous là ?
¤
Ouais, je passe pas par quatre chemins.
Ha, ha, ha.
¤
- T'as détalé comme un lapin ! 'pas eu le temps de te dire que je mangeais ici. Et plusieurs fois par semaine à partir d'aujourd'hui.
- Mais… tu ne manges JAMAIS à la cantine et avec raison ? Serais-tu devenu fou, Winner ?
¤
C'est pas juste.
C'était le seul refuge où on me prendrait pas la tête avec le crush du moment.
Il va me bourrer le crâne.
Comme disait un grand chanteur, Oxmo Puccino : « jamaaiiiiiiiiiiiiiiiiiis tu n'échapperas à l'opéra »
¤
- Non, non, pas fou, Wu Fei. Ou ptet fou amoureux…
¤
Et il a ce petit air rêveur alors qu'il s'assoit à côté de moi.
Les autres sont verts.
Moi j'ai l'habitude, enfin je crois.
¤
- Hein ? Encore ? Tu nous l'avais pas dit !
¤
C'est Hilde.
Wu le dit pas mais il le pense très fort.
Je me prends la tête dans la main.
¤
- Pourquoi tu t'infliges la cantine, Winner ?
- Parce que je voulais vous voir un peu plus…
- Tu nous voyais pas quand on bouffait chez toi ?
¤
Personne n'y croit.
¤
- Ok… c'est parce qu'il s'est inscrit à la cantine… je suis passé au bureau de la vie scolaire et je l'y ai croisé…
- Dis plutôt que tu l'as suivi, ouais…
- Non Duo : un populaire ne suit pas un autre populaire voyons, pourquoi faire ? Ils se retrouvent par pure coïncidence au même endroit, au même moment.
- Qui « il » ?
- Yuy… je crois ? est la cible de Winner, Schbeiker…
¤
On se fait servir un vrai couscous.
Miam !
Normal : on n'allait pas empoisonner Winner.
Il y a une pause syndicale pendant laquelle on savoure…
Mais je vois Hilde qui pose sa fourchette…
Le moment de vérité.
¤
- Ok. Mais ça me dit pas qui est la tâche qui s'est faîte galocher contre son casier !
¤
Quatre se tourne vers moi.
¤
- Tu leur as pas dit que c'était toi, Duo ?
- … ôO (Wu)
- ? (Hilde)
- T.T (moi…) je voudrais pas briser tes rêves, Hilde… mais tu serais la belle au bois dormant, il finirait le travail de la belle-doche…
¤
Merde c'était Blanche-Neige ?
Je connais pas mes classiques…
Il y a eu un moment de flottement, durant lequel un ange avec une bouée de sauvetage rouge accordé à son slip de bain aurait pu passer.
Mais non, personne pour me sauver.
Les deux tâches clignent des yeux avant de se marrer comme des baleines, Hilde, en larmes, s'appuyant contre Wu alors qu'il donne des coups de poing frénétiques sur la table et voir Wu se fendre la poire, c'est du spectacle.
Ils n'en peuvent plus. Apparemment la tête que je tire c'est quelque chose.
¤
Quatre leur explique un peu mieux le truc et ils sont consternés, y a pas d'autres mots.
Hilde dit qu'objectivement, Quatre devrait se fier à quelqu'un d'autre pour avoir des infos vu que c'est techniquement la cata.
Wu Fei a dit la même.
Quatre dit qu'il ne voit pas à qui demander et que de toutes façons, que j'ai eu « la bonne attitude » vis-à-vis de Yuy. Qu'il avait été loin et que j'avais pas baissé les yeux, ni rien, mais fait face.
Il dit que Bêêê-man a l'air d'être le genre de personne dont on doit gagner une forme de respect, même très, très particulière, pour pouvoir obtenir de lui quelque chose de moins superficiel.
Que la preuve en est qu'il s'est installé à côté de moi en cours.
¤
Je lui dis que c'était pour m'emmerder et que je l'ai fait sortir. Et qu'il ne faut pas se croire dans un film. Qu'il m'attend forcément au tournant.
Il me répond que déjà, il prend la peine de m'emmerder. « Un défi pour un défi », « qui fera plier qui », « testostérones en action »… « Alors qu'il ne calcule pas grand monde ». Et pour le tournant… j'ai du répondant n'est-ce pas ? Je baisse pas mon froc.
Je lui dis que ça fait trop longtemps qu'il n'a pas regardé un vieux Hulk avec Lou Troufignard à la télé.
Ou un bon Hercule.
Hilde et moi on est plus que sceptiques.
Wu Fei… demande à voir ce que ça va donner et dit à Quatre qu'il « prend un gros risque ».
Et Quatre de répondre : « qui ne risque rien n'a rien. J'entrerai bientôt dans le jeu, là je pose les pions »
¤
Je vois que Quatre, qui souriait ouvertement, n'a plus le même sourire.
Il est un peu plus gêné…
Plus intimidé…
Oh…
Je regarde sur quoi les yeux de Surfer Boy se sont posés…
Yuy, bien-sûr.
Qui mange à la table de Barton, de Réléna et son grand frère Milliardo - le soupçonné ex de Quatre - et d'une brune que je ne connais pas.
A trois tables en face de nous.
¤
Il est en train de couper méthodiquement sa merguez…
Les yeux sur moi.
Y a des tables pas tout à fait remplies en face.
…
…
…
¤
Comme on est placés, c'est pas Quatre qu'il regarde.
Et puis il aurait aucune raison de vouloir le castrer, lui.
Il faut vraiment qu'on expédie cette expo.
Vite.
Ma tête a beau le ranger dans la catégorie des chieurs, mon corps ben… il sait plus ce qu'il veut.
Il a haï son haleine de phoque au début.
Puis il l'a bien aimé – ça a couvert largement mon pet aux chiottes –
Et il a bien aimé l'incident aussi…
Ce type a vraiment quelque chose.
¤
Tout à l'heure quand j'ai détalé… il a fallu que j'oublie que j'avais une érection.
C'est pour ça que j'ai pensé à autres choses, je pouvais pas me ramener à la cantine avec une épée dans la poche.
C'est pas permis.
Et ça fait deux fois…
Et merde… je suis gay… c'est sûr… 'tain je pouvais pas m'en apercevoir avec Wu Fei ?
¤
Il met la merguez dans sa bouche et la mange proprement, petit bout par petit bout, alors que Réléna, à côté de lui, rit beaucoup.
C'est une bonne vivante.
Puis il passe la langue sur ses lèvres.
Lentement.
Une semaine que je l'observe… ce qu'il a fait hier m'a ralenti à défaut de stoppé. Merdum.
Et là…
¤
Et j'oublie le baiser 100 pour 100 pur chèvre.
Et je pense au défi des toilettes.
A ses mains me rhabillant.
A sa bouche, frôlant ma peau.
Au t-shirt que je dois brûler.
Et il mange encore…
C'est ptet pas moi qu'il regarde en fait.
La seule chose qui est sûre c'est que moi je le regarde.
Et là je ne sais pas qui de nous deux je déteste le plus…
parce que je le regarde et que là, je n'arrive plus
à détourner les yeux.
¤
¤
Tsuzuku
Je ne sais toujours pas alors quand je fais, je fais : là c'est de la chance ! Espérons que ça continue !
On verra bien !
J'espère que ce chapitre vous aura plu,
A peluche !
Mithy ¤ la fic à chap ne me fait plus peur XD ¤
