Bonjour à tout le monde ! Bon j'ai enfin trouvé pourquoi je ne recevais plus les notif de fanfic, apparemment il faut cocher une case dans les paramètres maintenant. Croisons les doigts pour que ça fonctionne.

Bien attaquons une nouvelle semaine avec une chapitre transition mais qui va faire du bien après le chapitre un peu dur d'avant. Désolé je vais faire court au niveau des réponses des review parce que ça bug depuis ce matin pour écrire (à chaque fois ça me ramène au début de la ligne et ça ne me laisse pas finir ce que j'écris.

Elena: Ce chapitre avait quelque chose de tout doux. Même s'il était dur aussi. Des sentiments nous en aurons encore dans ce chapitre pour notre plus grand plaisir, bisous !

MC : Chapitre remuant au niveau des sentiments. Je ne dirais pas comment finira le juge mais est-ce que je vais sortir la sadique en moi... je ne sais pas. Bisous !

Guest : B a besoin de voir autre chose pour comprendre que c'est possible d'être heureuse. Jac avait en effet comprit bien avant P, il n'est pas aveugle. Ra est une super Maman et elle le prouvera plus d'une fois. Bisous !

Gues : Paul ne sait pas être autre chose que lui, donc son honnêteté fait parti de lui. Le juge on en parlera plus tard, mais Edward ne devrait pas tarder à refaire Apparition du fils. Bisous !

Gues: La relation Paul / Bella ne va faire que grandir et se renforcer. C'est ça qui est bien. Bisous !

Xyz : C'est normal d'avoir envie de voir le Juge mourir, on a toujours envie de voir mourir quelqu'un dans mes fics. Paul ne changera pas, c'est qui fait que Bella est aussi en confiance. Bisous !

Sochic88 : Le juge va être très compliqué à faire tomber. Ça ne va pas être simple et ça Bella le sait très bien. Au contraire de Jasper et Paul qui pensent que personne n'est au-dessus des lois. Bisous !


- Nous aurions très bien pu venir avec la même voiture, marmonna Paul à côté de Bella.

- Et ouvrir les commérages, non merci. Si quelqu'un apprend que je dors chez toi, je suis foutu, tu m'entends, chuchota la brune en regardant autour d'elle.

Ils étaient dans le couloir, avançant chacun vers leur casier. Bella avait exigé de venir avec sa voiture pour ne pas éveiller les soupçons. Paul avait eu beau essayer de la convaincre, la brune n'avait pas lâcher le morceau. Ils étaient donc venu avec deux voitures différentes.

- Avec moi précisément. Pourtant, tu aimes bien que nous dormions dans le même lit, chuchota-t-il taquin attendant son gène avec impatience.

Ça ne manqua pas. Il s'était penché pour lui susurrer ça à l'oreille et elle était, comme toujours, devenue rouge écarlate.

- Si tu utilises ça contre moi, je me demande si je ne vais pas retourner dormir dans le mien de lit, trancha Bella en cherchant à s'éloigner.

Paul attrapa son poignet avant et se pencha à nouveau à son oreille avec un sourire en coin.

- On sait très bien tous les deux que tu dors mieux avec moi.

La jeune femme se retourna avec la bonne intention de lui dire de se taire, mais elle n'en eut pas le temps.

- Bonjour vous deux, lança quelqu'un derrière eux avec beaucoup d'intérêt.

Paul arrêta aussitôt de faire le malin. Il lâcha le poignet de Bella et fusilla la nouvelle venue du regard.

- Salut Alice, dit Bella en lui faisant signe. Alors ce week-end ?

- Oh certainement pas aussi intéressant que le tien, s'amusa Alice avec un sourire taquin.

Des sueurs froides s'installèrent dans le dos de la brune. Que savait son amie ? Comment l'avait-elle su ? Est-ce qu'elle allait le répéter ?

- Oui j'aimerai bien savoir ce que vous vous êtes dit avec ce beau blond à croquer du nom de Jasper si je ne me trompe pas.

-Ah! Ça ! s'exclama Bella soulagée à un point.

Paul se mit à grogner. Lui qui était de si bonne humeur depuis ce matin, voilà que la pile lui pourrissait sa journée.

- Oui « ça » à moins que tu n'aies autre chose à m'avouer. Parce que tu as légèrement oublié de me dire qu'il était absolument à tomber par terre !

- Faut pas exagéré non plus, grogna Paul en détournant le regard blasé.

- Tu veux rire ou quoi ? As-tu vu son regard, son sourire...

- Oh oui et de très près, renchérit le Quileute en se souvenant encore très bien de son sourire à la con. Il n'y a pas de quoi s'enflammer.

- Tu es un garçon, tu n'y connais rien, trancha Alice en haussant les épaules. De toute façon c'est l'avis de Bella qui m'intéresse sur le sujet, pas le tien.

- Mon avis ? Sur quoi ? Sur Jasper ? Demanda la brune en grimaçant. Pourquoi faire ?

Paul se mit à sourire à cette réponse. Lui non plus n'en avait pas grand chose à faire de savoir ce que Bella pensait de Jasper, moins elle pensait à cet abruti mieux c'était.

- Mais enfin... tu es aveugle ou tu en fais exprès, ce mec te dévorait du regard, c'est évident !

Paul senti la jalousie montait en lui et l'envie fulgurante d'envoyer Alice se faire pendre pour dire autant de connerie. Seulement il se calma bien vite à la réponse de Bella qui semblait vraiment perdue.

- Alice, redescend de ton nuage. Jasper ne me regarde pas comme ça...

- Mais bien sûr que si enfin, il ne t'a pas lâché du regard...

- Je te dis que non ! trancha Bella en soupirant. C'est Jasper !

Les deux autres la regardèrent en ne comprenant pas vraiment en quoi cette phrase était une justification. Pas que ça déplaise à Paul, honnêtement, mais il se doutait bien qu'Alice n'allait pas se contenter de ça. Bella le comprit aussi facilement.

- Je ne saurais même pas te dire si je le trouve beau garçon tellement j'aurais l'impression de détailler... Edward, admit la brune en grimaçant encore plus. Ce n'est pas ce que tu crois. Jasper est plus vieux que mon frère bon sang. Il est envahissant, il est curieux, il est chiant pour être honnête. Mais c'est un ami, rien de plus, alors arrête de t'imaginer des horreurs pareils, s'il te plaît. Je ne vais pas en dormir de la nuit.

Elle aurait dû se douter que ce genre d'histoire allaient naître avec l'arrivée de Jasper sur le parking, c'était évident. De plus, ils n'avaient pas été discret du tout. Alice se mit à réfléchir à la réponse de son amie, pendant que Paul, heureux de la réponse se pencha à nouveau à son oreille.

- Je t'aiderai à dormir moi, murmura-t-il pour qu'Alice ne puisse pas entendre.

Bella lui mit un coup de coude dans le ventre pour le faire taire, mais ça eut plutôt l'effet de le faire exploser de rire. Ce qui n'échappa pas à Alice, qu'est-ce qui lui échappait au juste ? Leur complicité à tous les deux était bien visible. De plus, elle n'était pas aveugle. Paul était constamment dans l'ombre de son amie. Du coup, Alice tenta une dernière attaque avant d'avoir une certitude.

- Bien dans ce cas tu ne vois pas d'inconvénient à ce que je fasse les yeux doux à ce Dieu vivant lorsqu'il reviendra te voir ?

- Oh mais oui ! Vas-y ! Fais toi plaisir ! s'écria Bella en joignant les mains dans une prière. Je te file son numéro si tu veux. Avec une joie infinie.

- Bon je ne l'apprécie pas des masses, voir pas du tout, mais est-ce qu'il mérite vraiment ce châtiment ? se moqua Paul amusé.

- Tu rigoles, une discussion entre les deux, je demande à voir, lança Bella des étoiles dans les yeux et un énorme sourire aux lèvres. Qui aura le dernier mot ? Je meurs d'envie de le savoir.

Maintenant, c'était évident pour Alice. Elle connaissait bien Bella, pas encore assez malheureusement. Mais c'était pourtant flagrant. Le charme de Paul opérait sur elle, voilà pourquoi elle était insensible à celui de Jasper. Son amie n'avait jamais un sourire aussi éclatant, surtout face à un garçon. Oh! Elles allaient devoir parler toutes les deux. Parce qu'elles avaient certainement beaucoup de chose à se dire. Enfin, Bella avait des choses à dire, même si ça allait être dur de l'en convaincre.

- D'ailleurs il va falloir que tu me dises où tu étais dimanche matin pendant l'office, puisque nous ne t'y avons pas vu, enchaîna Alice suspicieuse.

Bella en perdit sa bonne humeur aussitôt. La messe du dimanche, elle l'avait totalement oublié ! Qu'elle n'aille plus à l'église la semaine était une chose que son père pouvait comprendre, avec les cours de soutien de Paul, mais le dimanche, c'était une autre histoire.

- Ta mère a dit que tu avais un petit rhume, mais vu ta forme aujourd'hui, j'en doute un peu.

- De quoi je mêle, tu peux pas t'occuper de ton cul pour changer, se fâcha Paul sidéré de la surveillance dont son amie était victime.

- Donc j'en conclu qu'elle était avec toi, sourit Alice en le perçant à jour.

Le Quileute allait lui sauter à la gorge pour lui dire le fond de sa pensée, mais Bella le retint.

- Pars devant Alice, je te rejoint dans cinq minutes et oui nous allons parler si c'est la phrase qui te brûle les lèvres depuis tout à l'heure, ordonna Bella blasée.

La pile fit donc demi-tour avec un grand sourire, fière d'elle. Quant à Bella, elle regarda Paul en haussant les épaules.

- Il va falloir que je t'apprenne à parler le Alice, toi, parce qu'elle peut être pire que Jasper quand il s'agit de te tirer les vers du nez.

- Mais je n'ai rien dit ! se scandalisa-t-il en montrant l'endroit où se trouvait Alice juste avant.

- Bien assez pour qu'elle lise entre les lignes, admit Bella en lui souriant malgré tout. Ne t'en fais pas, c'est la seule de mes amis qui ne dira rien à mon père. J'ai confiance en elle.

- Alors pourquoi ne jamais lui avoir parlé de ce qui se passe chez toi ? demanda-t-il curieux.

- Parce qu'Alice est excellente pour mentir et cacher un secret si c'est pour ce qu'elle estime être mon bien. Par contre, elle aurait déjà crié au scandale pour le reste, je ne suis pas prête à subir ça.

- Il aurait peut-être fallu pourtant.

La brune soupira en baissant la tête. Ils avaient tous un peu de mal à comprendre à quel point le Juge était doué pour se sortir de ce genre de situation et aussi que les punitions qui suivaient été généralement bien plus mémorable que d'autre.

- Qu'est-ce que tu vas lui dire ? s'inquiéta Paul cherchant à savoir si elle avait besoin d'aide.

- Ce qu'elle veut savoir, répondit Bella avec malice. Sans vraiment lui avouer tout. Alice est capable de se contenter de peu, si ce peu est croustillant. Comme je te l'ai dit, si c'est pour ce qu'elle estime être mon bien, elle s'en contentera. Le langage Emmett est bien plus simple, un peu de nourriture et il oublie le sujet.

Paul sourit en voyant qu'elle était sereine face à sa future discussion avec Alice. C'était une amie, une vraie, qui s'inquiétait pour elle et ce, depuis toujours. Bella rassura une dernière fois le Quileute, avant de rejoindre Alice, qui n'allait pas tenir longtemps avec ses questions. Son amie l'attendait de pied ferme et Bella lui fit signe de rentrer en cours.

- Est-ce que tu peux te retenir deux heures ? lui demanda-t-elle en s'asseyant. Nous avons une heure de creux après et je préférerai que nous parlions sans personne pour nous espionner.

Effectivement, Rosalie et Jessica étaient en train de les regarder en coin en voyant à quel point Alice était excitée comme une puce.

- Ok ! Mais tu as intérêt de parler. Parce que là, ma grande, ton beau Quileute en a dit trop ou pas assez, s'amusa Alice en priant pour que les deux heures de cours soit les plus rapides de sa vie.

Bella se préparaient intérieurement à subir un interrogatoire en bonne et due forme. Bizarrement elle n'en était même pas inquiète. Peut-être que quelque part elle avait besoin d'éclaircissement vis à vis de Paul et elle n'avait personne à qui en parler. Alice garderait ce secret si Bella lui demandait. Alors qu'elle était plongée dans ses pensées, elle vit Lauren entrer avec Mike. Elle ouvrit de grand yeux face au massacre qu'elle avait engendré. Son ancienne amie avait un gros bandage sur le nez, qui semblait d'ailleurs bien bleu.

- Vais-je rentrer vivante aujourd'hui ? chuchota Bella à sa voisine en voyant le regard noir de Lauren.

- Qu'elle touche à un de tes cheveux et c'est moi qui lui refait le portrait, menaça Alice avec sérieux.

Pour avoir déjà vu Alice se battre, Bella se dit que Lauren ferait mieux de rester à sa place. Le regard de Mike n'était pas meilleur et étrangement, la brune ne s'en senti pas mal. Cela lui importait peu, il y avait pire dans la vie, elle en savait quelque chose. Rosalie se retournait souvent, regardant Bella avec inquiétude. Elle avait de toute évidence envie de lui parler, mais elle ne savait pas comment aborder le sujet. Les deux heures de cours passèrent et Alice traîna son amie dehors jusqu'à monter dans sa voiture. Ici, au moins, la brune ne pourrait pas dire qu'elles étaient espionnées.

- Crache le morceau, tu sors avec Paul ? attaqua-t-elle d'entrée de jeu.

- Non, répondit honnêtement Bella en la regardant droit dans les yeux.

- Que... quoi ! Mais pourquoi ? Je vous ai vu ce matin ! Je ne suis pas aveugle, vous vous êtes rapproché !

Bella eut un petit sourire en coin. Ça pour s'être rapproché... Elle se souvenait encore de son corps contre le sien. Son visage paisible et adorable quand il dormait. Ses bras forts et protecteur qui l'entourait pour éloigner toutes ses craintes. Paul la faisait se sentir... bien, calme, voir même heureuse. Il faisait ressortir des sentiments en elle que la brune ne pensait plus avoir. Sans s'en rendre compte son sourire s'agrandit jusqu'à devenir tendre.

- Oh mon dieu Bella ! s'écria Alice euphorique. Je n'ai jamais vu cette expression sur ton visage !

- Quelle expression ? s'inquiéta aussitôt la brune en redevenant sérieuse.

Les deux amies se regardèrent, jusqu'à ce qu'Alice serre Bella dans ses bras. Elle était tellement innocente et perdue, probablement. Vu l'inexistence des sentiments qui semblait régir la famille Masen, son amie devait être dans un flou pas possible.

- Tu es amoureuse Bella, lança tranquillement Alice heureuse pour elle.

- Je ne peux pas être amoureuse, bégaya à moitié la brune en rougissant.

- Pourquoi donc ?

- Parce que je n'ai pas le droit...

- Pardon ! se scandalisa Alice n'en croyant pas ses oreilles. Pourquoi tu n'aurais pas le droit ? Qui t'a mis ça dans le crâne ? Ton père ?

Elle vit bien son amie se mordre les lèvres, Alice lui attrapa les mains en comprenant qu'elle avait visé juste. Le Juge Masen était vraiment une plaie. Sans savoir ce qui se passait exactement, elle savait que quelque chose clochait et elle en avait eu la confirmation en voyant à quel point Paul était devenu protecteur en une visite chez les Masen.

- D'ici le conservatoire je serai mariée, peut-être même à quelqu'un que je déteste, parce que mon père va l'exiger.

Alice en resta sur le cul, surtout en voyant à quel point sa voisine était sérieuse.

- Ton père va l'exiger ! cracha-t-elle furieuse à présent. Il s'est cru où ton père ? A la cour de Louis XIV. Tu as toute la vie devant toi Bella, une vie rayonnante qui t'attend et je doute que ton père soit un marieur de choix. Surtout que tu es amoureuse de Paul.

- Mais je le connais depuis si peu de temps, comment pourrais-je... c'est compliqué. Je ne sais plus trop où j'en suis.

Oui c'était évident. Bella semblait perdue, inexpérimentée surtout. La fureur d'Alice se transforma à nouveau en joie.

- L'amour c'est différent pour tout le monde. Parfois ça frappe d'un coup, sans pouvoir comprendre. D'autre fois, ça prend du temps, beaucoup de temps. Et je crois que dans ton cas, tu es exactement entre les deux. Il a fallu un peu de temps pour que vous appreniez à vous connaître, à vous faire confiance et maintenant les sentiments sont là. Vous passez beaucoup d'heures ensemble, ça rapprocherait n'importe qui. Je le vois depuis quelques temps, tu sais, qu'il te sort de ta coquille. Tu es plus souriante, tu dis enfin quand tu n'es pas d'accord, comme avec Rose. Tu réagis face à Lauren. Bella, moi je crois sincèrement que votre amitié te fait beaucoup de bien. Et je suis persuadée, quand je le vois dans ton ombre, prêt à te protéger, qu'il serait parfait pour toi comme petit ami.

- Calme toi, Paul n'est pas amoureux de moi, il me taquine, oui, mais...

- Il te taquine ? l'interrogea Alice avec malice. C'est à dire ?

- Bah juste, commença la brune mal à l'aise. Tu sais. Il a plus d'assurance que moi, alors il cherche à me faire rougir. Il me fait des compliments gênant en espérant que mon visage devienne écarlate. Ça l'amuse.

Alice essaya bien de retenir son rire mais n'y arriva tout simplement pas. Bella était vraiment perdue. Avec une famille aussi déglinguée que la sienne et une mère aussi minable, c'était un résultat à prévoir.

- Il ne s'amuse pas ma belle, il te drague. Généralement quand on drague quelqu'un, c'est parce qu'on l'aime bien. Je vous ai vu ce matin, il y avait quelque chose de différent. Je ne sais pas si c'est l'arrivée de ce Jasper qui l'a fait réagir, mais il y a un truc. Ça se voit.

- Beaucoup ? s'inquiéta Bella aussitôt à l'idée des rumeurs qui pourraient naître.

- Pour moi c'est évident, je te connais tout de même depuis notre enfance. Après, rassure toi, il n'y rien de choquant qui pourrait alerter les commères du coin. De toute façon, un rien les faits parler. Mais si tu as besoin d'un alibi, un soir, pense à moi, je te couvre quand tu veux. Si c'est pour te voir batifoler avec le beau Paul...

- Stop ! l'arrêta Bella rouge écarlate. Bon sang, arrête, il n'y a rien entre nous...

- Petite menteuse. Dis moi la vérité, tu sais que ça ne sortira pas de cette voiture.

La jeune femme plongea son regard dans celui de son amie. Puis elle comprit qu'elle avait besoin d'en parler pour éclaircir les choses. Qu'en règle générale on parlait de ça avec sa mère, mais là, à part Alice, elle n'avait personne d'autre.

- Je l'aime bien, je l'aime beaucoup, admit Bella nerveuse en se triturant les mains. Je suis tellement en paix avec lui. Il me comprend, il me calme, il me connaît tellement bien alors que nous sommes amis depuis si peu de temps. J'ai l'impression qu'il lit en moi comme dans un livre ouvert. J'ai jamais eu confiance en quelqu'un comme en lui. Et j'ai peur de ça. J'ai peur que mes sentiments soit de la reconnaissance, plutôt que...

- De l'amour, continua son amie en lui attrapant la main. Bella, Bella, Bella... Tu le trouve beau et ça je le sais. Ce que je comprend extrêmement bien. Jasper ne te fais pas le moindre effet. Alors que, seigneur ! Il est juste à tomber par terre, en plus il semble se soucier de toi. Tu passes ta vie à défendre Paul, plus que tu ne t'es jamais défendu toi même. Tu souris quand il te fait un compliment, tu cherches son regard au réfectoire. Alors dis moi, n'as-tu jamais senti une chaleur là et là ?

Alice avait posé sa main sur le cœur et sur le ventre de son amie. Bella attrapa son collier et se mit à jouer avec, avant d'avouer que oui, cette chaleur dont elle parlait, Paul lui faisait ressentir très souvent.

- Tu es amoureuse ma grande, confirma son amie avec tendresse.

Pourquoi cela ne semblait pas aussi évident pour Bella. Elle savait très bien pourquoi. La peur, encore et toujours. Peur qu'il lui arrive quelque chose, peur qu'elle goûte à ce bonheur pour qu'il lui soit arraché, peur... d'être rejetée. Ses problèmes, sa personne pourrait rebuter n'importe qui. Paul y compris.

- Je ne sais pas quoi faire, avoua Bella en haussant une épaule vulnérable.

- Bah c'est pas bien compliqué tu sais, quand il va essayer de t'embrasser, tu le laisses faire, tu profites du moment et puis quand le moment viendra de jouer au docteur, tu me diras, je te filerai des conseils...

- Alice ! s'écria Bella outrée. Mais je ne parlais pas de ça !

- Ah non ! Vraiment ? Dommage, parce qu'à un moment va falloir qu'on en parle je pense.

- Bon sang ! Y'a moyen de changer de sujet ?

- Pour aujourd'hui, oui, si tu me donnes quelques détails sur les fameux compliments que monsieur sexy Quileute te souffle à l'oreille.

Bella secoua la tête en arrivant pas à enlever son sourire de ses lèvres. Mais au moins elle avait réussi son objectif. Tellement l'info avait été croustillante, qu'Alice avait oublié de lui demander où elle était dimanche matin. Dans le lit de Paul n'aurait pas été la bonne réponse. Elles retournèrent en cours, après l'interrogatoire d'Alice et le fait qu'elle exigeait que Bella passe chez elle dans la semaine parce qu'elle aurait des choses à lui donner. La brune ne voulait pas savoir ce qu'était ces « choses ».

L'heure du déjeuner arriva, Emmett et Bella étaient en pleine conversation quand Alice se mit à sourire comme une psychopathe. Rosalie hésita un bon bout de temps à les rejoindre, mais elle retourna malgré tout avec son groupe d'amis. Alice parti comme un boulet de canon avec son plateau, sous les yeux perdus d'Emmett et Bella. Ils tentèrent de la suivre, en se demandant bien où elle allait comme ça.

- Qu'est-ce qu'elle fait ? demanda Bella à son ami en fronçant les sourcils.

- Bonne question, répondit-il en haussant les épaules.

Puis la brune finit par comprendre. Sans demander l'avis de qui que ce soit, Alice posa son plateau sur la table des Quileutes et s'installa avec un grand sourire, comme si de rien était. Ses deux amis en restèrent comme des cons au milieu du réfectoire, scotchés. Quant aux Quileutes, ils regardaient l'intruse comme si c'était un alien.

- Salut tout le monde, vous allez bien ? demanda Alice en enlevant sa veste et en s'installant mieux.

- Tranquille ? lança Paul froidement.

- Notre avis ne semble pas être d'une grande importance à tes yeux..., commença Quil en fronçant les sourcils et en levant son index.

- Vous me remercierez plus tard, répondit-elle en leur faisant un clin d'œil. Allez venez vous asseoir tous les deux, vous n'allez pas manger debout et personne à cette table ne va vous mordre.

- Qu'est-ce que tu fous, chuchota Paul en lui choppant le bras.

- Je contourne les ordres du Juge. Techniquement, ce n'est pas Bella qui traîne avec vous, c'est moi, elle ne fait que me suivre. Et comme il ne veut pas que sa fille traîne sans moi ou Emmett, et bien je fais d'une pierre deux coups.

Juste à côté, Leah se mit à ricaner en recommençant à manger. Une chose était sûre, la pile avait de la ressource. Bella et Emmett vinrent les rejoindre, embarrassés par la façon de faire de leur amie.

- Alice, laisse les tranquille, demanda la brune mal à l'aise.

- Non, il n'y a pas de problème, lança Leah un peu plus fort pour que les autres tables les plus proche puissent entendre. Je ne vois pas pourquoi Alice ne pourrait pas manger avec nous. Puis bon, s'il faut que vous l'accompagniez, allez y. Tout le monde est d'accord avec ça.

- Absolument, répondit Jacob avec un grand sourire.

- Bien sûr ! répondirent les autres amusés.

Emmett haussa à nouveau les épaules et s'installa à la table en faisant signe à Bella d'en faire autant. Tout le monde les regardait. Mais Alice avait raison. Personne ne pourrait accuser Bella d'avoir elle même était à la table des Quileutes. Son amie était vraiment maligne. Alors elle s'assit à son tour entre Alice et Paul, puis se mit à sourire discrètement.

- Parfait ! s'exclama Alice fière d'elle. Bon appétit tout le monde.

Ce fut le meilleur déjeuner de la vie de Bella à l'école. Emmett s'était intégré aux conversations avec une facilité déconcertante. Le groupe sentait bien les regards assassins dans leur dos, mais pour une fois, Paul ne s'en énerva pas. Bien au contraire. Il se retourna et fit un sourire hautain à Mike et Lauren. Les choses étaient en train de changer et ces petits branleurs n'aimaient pas ça. Les Quileutes venaient de leur voler trois de leurs amis les plus influents. De toute évidence, ça ne passait pas. Quand il vit le regard meurtrier de Mike, Paul se pencha à l'oreille de Bella en se rapprochant et lui chuchota qu'il était vraiment content de manger avec elle. La brune lui répondit avec le sourire qu'elle aussi l'était. Le blond enragé sur sa chaise et semblait prêt à casser quelque chose, le Quileute s'en délectait.

- Paul, tu es un gamin, arrêtes tes conneries, lança Quil avec sagesse en ayant bien remarqué son petit jeu.

- Laisse moi m'amuser veux tu, répondit Paul avec un air suffisant.

Les autres se tournèrent vers lui sans comprendre. Leah ne mit pas longtemps à capter, elle connaissait bien son meilleur ami. Mike avait blessé Bella, même si Lauren y avait été beaucoup plus fort, Paul n'allait certainement pas s'arrêter là. Ils découvrir vite qu'il y en avait deux autres qui étaient capable de faire des joutes verbale comme si c'était une partie de ping-pong. Alice et Jacob se répondaient toujours avec un sourire aimable, mais ils avaient de toute évidence envie de s'envoyer chier l'un l'autre. C'était tellement épique, qu'Alice demanda à Emmett d'échanger sa place avec elle pour qu'elle se retrouve en face de Jacob. Bella grimaça, était-ce vraiment une bonne idée ? Leah, elle, souriait, appréciant le spectacle.

- Nous aurions dû venir manger à cette table avant si j'avais su que tu aurais un tel sourire, chuchota Emmett à son amie en posant un bras sur son épaule comme il en avait l'habitude.

- Je ne vois pas ce que tu veux dire..., commença Bella en remettant son masque.

- Pas à moi Bell's. Pas à moi, la supplia Emmett en la serrant contre lui et en posant sa tête sur la sienne. Je te connais depuis aussi longtemps qu'Alice. Tu n'as jamais été aussi souriante, aussi détendue. C'est bon de te voir comme ça.

Paul était de l'autre côté de Bella et les surveillait. Il ne pouvait pas s'en empêcher. Pourtant il savait très bien qu'Emmett n'en avait qu'après Rosalie, mais il avait peur que son ami dissuade Bella de rester avec eux. Il n'entendait pas ce qu'ils se disaient, mais il mourrait d'envie de le savoir.

- N'oublie jamais que nous sommes tes amis, si tu as besoin, nous sommes là. N'écoute pas tous les cons qui traînent ici. Tu es une fille géniale et tu mérites le meilleur. Garde le sourire Bell's, il est si peu présent sur ton visage.

Elle l'embrassa sur la joue avec tendresse. Emmett avait plus était un frère pour elle dans sa vie qu'Edward. Mais comme beaucoup d'autre, il n'arrivait pas à voir au delà des apparences. Si Bella présentait une jeune fille parfaite, c'était parce qu'elle l'était, non pas parce qu'elle y était forcé. Son père avait toujours été un ange avec ses amis. La seule chose qu'Emmett et Rose avait reproché au Juge, c'était le fait qu'il ne laisse jamais Bella sortir avec eux.

- Tu fais attention à toi quand même, murmura-t-il inquiet malgré tout.

- Je ne vois pas trop ce qui pourrait m'arriver, répondit-elle doucement.

- Disons que je suis un homme, je sais reconnaître certain regard et certaine attitude. Alice avait raison. Ce n'est pas de Jacob que j'aurai dû me méfier. Mais tu es une grande fille. Écoute toi pour une fois, c'est ce que tu as de mieux à faire.

Bella se demanda si beaucoup de gens avait comprit ses sentiments pour Paul. S'ils étaient aussi évident que ça. Pourtant, elle essayait d'être discrète. Emmett lui fit un clin d'œil accompagné d'une promesse de tenir sa langue.

- Bon vas-y pousse toi amour, fais moi une place ! lança une voix sévère derrière eux.

Tous se retournèrent en même temps et furent choqué de voir Rosalie les bras croisés, attendant avec impatience qu'Emmett se décale. Avec un sourire en coin, il se serra sur le banc pour laisser de la place à sa chérie. La blonde s'installa sous les yeux ahuris des Quileutes.

- Vous avez un art pour vous imposer, c'est incroyable ! lança Quil admiratif.

Rosalie le fusilla du regard puis se tourna vers Bella, penaude.

- Je suis désolée, cracha-t-elle avec froideur.

- Meilleures excuses du monde, s'exclama Quil en frappant dans ses mains.

Sa remarque fit sourire Bella, puis finit par la faire exploser de rire. Parce que oui, il avait raison, c'était les excuses les plus minables qu'elle ait jamais vu. Mais c'était Rosalie, c'était sa façon d'être. Alors la brune attrapa la main de son amie et lui sourit de bon cœur.

- Je suis vraiment désolée Bella, je ne voulais pas te blesser. J'étais juste inquiète pour toi. Mais je constate que j'avais tord. C'était peut-être nous qui n'étions pas assez bien pour toi. Je suis désolée pour ce que je pensais sur toi, sur ce que j'ai dit sur Paul...

- Qu'est-ce qu'elle a dit sur moi elle ?! s'enflamma aussitôt Paul en se penchant pour croiser le regard de la blonde.

- J'ai ouvert les yeux, c'est bon. Est-ce que tu peux me pardonner ?

- Bah ça dépend de ce que tu as dit sur moi, enchaîna Paul toujours dans l'attente de sa réponse.

- Bien sûr, répondit Bella en la prenant dans ses bras. Mais tu sais que je ne serai plus amis avec Mike et Lauren.

- Oui j'avais compris. Ce n'est pas plus mal, avoua Rosalie en haussant les épaules. Bon maintenant que je suis plus ouverte à la discussion, peux tu me présenter tous tes nouveaux amis ?

- Ah ouais vraiment ! C'est un art qui m'étais inconnu ! s'exclama Quil sidéré.

Il n'était pas le seul à être étonné par l'attitude des nouveaux venus. Mais après tout, pourquoi pas. Apprendre à se connaître serait probablement bénéfique pour ce lycée, plutôt que de continuer à faire les riches d'un côté et les pauvres de l'autre. Ils n'étaient qu'un petit groupe, mais c'était du jamais vu au lycée de Forks. Paul se pencha à nouveau vers sa voisine avec curiosité.

- Je ne sais toujours pas ce qu'elle a dit sur moi, grogna-t-il mécontent.

- Exactement ce que tu m'avais dit qu'elle dirait, avoua Bella amusée. J'ai prit ta défense, depuis on ne se parlait plus. Je ne sais pas me battre pour grand chose, mais apparemment je défend ton honneur mieux que je ne défend le mien.

- Qu'est-ce qu'on est en train de faire au juste ? demanda Paul en montrant les gens autour de la table. On a perdu Embry depuis que la blonde est là, Seth et Emmett vont bientôt crée un club de boxe, Alice et Jacob le mettre en pratique. On est pas du même monde. Est-ce que c'est vraiment une bonne idée ?

- Je ne sais pas, admit Bella en faisant la moue. Mais regarde nous deux, on s'entend bien. Malgré tout le reste, on s'entend bien.

Il lui sourit enfin et lui fit un clin d'œil. Elle avait raison. Les barrières étaient dans leur tête. Dans les conneries que ces imbéciles de Forks pouvaient sortir. Si Bella n'était pas « Sainte Bella » peut-être qu'Alice n'était pas que la « pile » et Rosalie une connasse hautaine sans cœur. Et eux allaient se rendre compte que les Quileutes étaient des personnes exceptionnelles qu'on gagnait à connaître. Ils restèrent jusqu'à la fin du service, autour de cette table, défiant les autres qui les jugeaient sans aucune retenue. Les autres élèves de la Push n'en avait rien à faire, bien au contraire. Mais les gosses de riche, ça leur restait en travers de la gorge. Ils entendirent parler d'eux dans chaque couloir où ils passèrent l'après midi. Rosalie en envoya plus d'un sur les roses, sa délicatesse légendaire égalait celle de Paul. Autant dire qu'ils arrêtèrent bien vite de la chercher. Alice était fière d'elle. Elle avait réussi à obtenir des aveux de Bella, des bonnes nouvelles, une réconciliation et de nouveaux amis. Oui, ils allaient devenir amis, ça ne faisait aucun doute à ses yeux.

Quand Bella fut chez elle ce soir là et que son père lui demanda comment s'était passé sa leçon de piano aujourd'hui, elle mentit, mais avec une différence. Elle n'en éprouva aucun remord. Sa journée avait été trop bonne pour qu'il vienne lui gâcher. La brune ignora ses menaces, elle voulait finir cette journée sur une bonne note. Alors quand ils retournèrent chez les Lahotte, elle proposa de regarder un film, tous les trois, dans le canapé avec une boisson chaude à la main. Et elle se sentit bien. Son cœur débordait de joie et de bien être. Pourvu que ça dure, se dit-elle, parce qu'elle n'avait jamais été aussi sereine, entourée de protection et de gentillesse.


Oh bordel le parcours du combattant pour pouvoir poster ce chapitre ! Je ne sais pas ce que le site a, mais c'est très agaçant. Biz (oui il ne veux pas )