Chapitre 5 :
C'était le mois de juin. Eris profitait des premières chaleurs en marchant vers la forêt interdite de bon matin. Elle avait commencé son travail chez Florian Fortarôme la semaine précédente et avait maintenant toutes ses matinées pour réviser ses examens qui arrivaient à grands pas. Heureusement, d'ici deux semaines elle aurait terminé la quatrième année et les professeurs qu'elle voyait une fois par semaine depuis que les élèves étaient partis se montraient confiants. Le mardi matin, elle voyait le professeur McGonagall deux heures, suivi du professeur Flitwick et elle voyait Slughorn quatre heures le vendredi pour la pratique des potions. Pour les autres matières, plus théoriques, elle se débrouillait seule. Quant à la Défense contre les forces du mal, elle voyait souvent cela avec McGonagall qui semblait apprécier ce qu'elle était capable de faire pour le moment. Slughorn de son côté, fidèle à lui-même, ne cessait de la questionner sur ses avancées dans toutes les matières et avait fini par lui proposer de se joindre à son club. Apparemment Dumbledore n'avait pas caché le développement tardif de sa magie aux professeurs et le maître des potions semblait prêter une grande attention à son développement.
Elle entra dans la forêt verdoyante avec le même plaisir que d'habitude. les silhouettes rachitiques des arbres avaient depuis longtemps laissé la place aux fleurs et aux feuilles bien vertes. La terre sous ses pieds amortissaient toujours le bruit de ses pas et les oiseaux chantaient joyeusement, quand des bruits inhabituels se firent entendre à sa droite. On aurait dit que des centaines de petites personnes marchaient en faisant bruisser les herbes hautes. Eris tenta d'apercevoir ce qui pouvait provoquer ce bruit mais ne vit rien et continua sa route. Ce ne fut qu'après quelques pas qu'elle se retrouva face à ce qu'elle avait entendu. De monstrueuses fourmis géantes se baladaient en ligne, portant chacune un petit panier tressé rempli d'insectes. La scène était terrifiante. Les créatures, de l'épaisseur du bras de Hagrid, semblaient ne pas noter sa présence et continuaient leur route en file indienne, jusqu'à ce que l'une d'elle s'arrête. Eris était tétanisée.
Les fourmis se rassemblèrent à une dizaine de mètres d'elle, et commencèrent à se frotter les antennes les unes les autres tout en faisant claquer leurs mandibules.
« Ça, pensa Eris, ça signifie réunion au sommet, est ce qu'on attaque la grande chose qui reste plantée là comme une idiote. Allez bouge, bouge, BOUGE ! »
Éris détala au moment où trois fourmis faisaient basculer leur abdomen sous leur corps pour la viser et lui lancer des sortilèges rouges qui n'auguraient rien de bon. Les autres lâchèrent également leur panier et lui coururent après. Eris n'avait aucune idée de comment leur échapper, par instinct, elle fila vers la clairière où elle se rendait d'habitude.
Elle était presque sûre que l'arbre au centre était magique, peut-être même un bouleau enchanteur comme le bois de sa baguette, il arriverait peut-être à la protéger. Sa course dans la forêt ne fut pas de tout repos, les fourmis continuaient à la bombarder de sortilèges tout en se rapprochant de plus en plus. Des branches lui fouettaient la peau et c'est couverte de griffures qu'elle aperçut enfin la clairière. Elle redoublait d'efforts dans un ultime espoir quand un sortilège la toucha au bras, lui brûlant la peau. Le choc la fit tituber en criant de douleur. Elle arriva de justesse à éviter que l'une des fourmis ne s'empare de son mollet et entra dans la lumière de la clairière. Arrivée à l'arbre, les fourmis s'arrêtèrent et la regardèrent grimper. Elles formèrent un cercle autour de l'arbre à une bonne vingtaine de mètres, et avaient apparemment décidé de ne plus lui lancer de sorts. Eris soufflait comme une forge, mais comme elle l'avait pressentie, elle était en sécurité dans cet arbre loin d'être ordinaire. Eris regarda les branchages autour d'elle. Les feuilles elles-mêmes semblaient scintiller. Mue par la curiosité et bien décidée à se cacher de la vue des fourmis, elle grimpa un peu plus haut. Elle venait de s'installer sur une fourche quand quelque chose passa juste sous ses yeux. Quelque chose de brillant et de rapide qui émettait un léger tintillement. Quelque chose qui s'était volatilisé aussi rapidement qu'il était apparu. Elle devait déjà être à cinq mètres de hauteur et elle n'était pas en état d'aller plus haut. Elle redescendit et vit à l'auré de la clairière les fourmis repartir d'où elles venaient. Elles avaient apparemment renoncé à la chasse.
Eris toucha terre, étrangement persuadée que les fourmis ne reviendraient pas et qu'elle serait en sécurité tant qu'elle resterait près de l'arbre.
- Il est normal que tu ressentes cela.
Eris se retourna d'un bond en couinant de surprise.
Un centaure. Et elle en était sûre, pas n'importe quel centaure.
- Je suis Firenze.
« S'il pouvait arrêter de répondre à des questions que je n'ai pas encore posé ça serait super » marmonna t-elle intérieurement.
Le centaure était magnifique, grand, élancé, des yeux bleus à couper le souffle.
- C'est normal que je ressente quoi exactement ?
- Que tu te sentes en sécurité. Un puissant sortilège de protection entoure ce lieu.
- Pour le protéger de quoi ?
- Des sorciers, répondit laconiquement Firenze.
- Mais je suis une sorcière.
- Tu n'es pas n'importe quelle sorcière, nombre d'étoiles sont en lien avec toi.
« Voilà qui m'avance beaucoup, entendre un centaure déblatérer sur les étoiles… »
- Pouvez-vous m'expliquer ?
Firenze leva les yeux vers le ciel bleu, et resta ainsi une minute avant de tourner ses yeux vers elle.
- Je ne peux t'en dire davantage, finit il par répondre en tournant les talons.
- Mais attendez ! Cria Eris. Qu'est-ce que ça signifie ?
Eris finit sa phrase seule, le centaure n'était plus là.
« Non mais qu'est ce qui se passe ce matin ? » s'énerva t-elle intérieurement.
Qu'est ce que Firenze savait à son propos qu'elle ne savait pas ? Et pourquoi avoir mis un sortilège de protection autour d'un arbre ? Était-ce à cause de cette chose brillante qu'elle avait vu ?
C'est en voulant apercevoir la cime de l'arbre qu'Eris se rendit compte que le soleil était presque à son zénith.
« Et maintenant je vais être en retard, parfait ! »
Eris rentra le plus rapidement possible aux trois balais et prit la poudre de cheminette. Quand elle arriva au Chaudron Baveur, elle repéra la tignasse grise et décoiffée du senior Potter et ébouriffa ses cheveux en passant derrière sa table.
- Salut Harold ! lança-t-elle en poursuivant son chemin au pas de course.
- Bonne journée ma grande ! lui répondit Harold, un grand sourire aux lèvres.
- Toi aussi ! cria-t-elle depuis l'autre bout de la taverne.
Elle arriva tout juste à l'heure pour commencer son service et alla trouver Florian Fortarôme au comptoir.
- Bonjour Florian, dit elle essoufflée.
- Bonjour Eris, aujourd'hui on va commencer par… mais dans quel état es-tu ?
Eris se regarda dans la vitrine où ils exposaient les glaces. Elle était couverte de griffures et de tâches, des brindilles se baladaient dans ses cheveux et son bras, où elle avait été touchée par un sort, avait pris une inquiétante couleur rouge et maintenant qu'elle y pensait, il la lançait affreusement.
- Ho pardon, je vais me nettoyer.
Eris revint quelques instants plus tard bien plus présentable et avec un torchon humide enroulé autour de son bras. Elle se dirigea vers la première table et allait prendre commande lorsqu'elle reconnut les deux garçons qui y étaient installés.
- Vous ? S'exclama-t-elle sans prendre le temps de réfléchir.
Elle se mordit immédiatement l'intérieur de la bouche. Après tout, la seule fois où ils l'avaient vu était dans un couloir sombre en pleine nuit. Ils auraient pu ne pas la reconnaître si elle n'avait rien dit.
« Ils ne feront peut être pas le lien… » espéra-t-elle.
-oh l'inconnue du sixième étage, répondit Sirius, brisant ses espoirs de passer incognito. On ne sait toujours pas ce que tu faisais dans Poudlard en pleine nuit, tu daignerais nous répondre cette fois?
Eris pensait à toute vitesse tandis que James et Sirius la regardaient avec un sourire en coin. Comment allait-elle se sortir de ce bourbier. Elle ne pouvait clairement pas leur dire la vérité qui ne ferait qu'attirer d'autres questions, mais aucun des mensonges auxquels elle pensait ne tenait la route. Elle finit par avoir une idée.
- Faites quelque chose pour moi et je réponds à une de vos questions.
- Que veux tu qu'on fasse ? Demanda James, sceptique.
- Allez chercher ton grand-père pour qu'il me rafistole, dit-elle en montrant son bras.
- Qu'est ce qui t'est arrivé ?
- Ha j'ai promis de répondre à une question pas deux, alors on a un marché ?
Les deux garçons se regardèrent et haussèrent les épaules.
- Très bien, je vais le chercher, mais on voudra une explication ! Et pour moi ça sera noisette et feu du dragon.
Eris prit la commande de Sirius et retourna à l'intérieur de l'échoppe. Elle eut le temps de servir deux autres tables avant que James ne revienne avec son grand-père.
- Harold ! Mon sauveur !
- Qu'est ce qui t'arrives encore ?
Eris retira le pansement de fortune qu'elle avait fait pour lui montrer la blessure.
- Non mais sérieusement qu'est ce qui s'est passé ? Demanda James en faisant une grimace devant la peau brûlée d'Eris.
- Vous êtes sûrs que c'est à cette question là que vous voulez que je réponde ?
- Ça dépend de quelle réponse est la plus intéressante, répondit Sirius.
- Et bien, cantonna Eris. Cette histoire parle de créatures magiques et pas l'autre.
- Bon très bien répond à cette question là, se résigna James, tombant sans le savoir dans le piège que lui avait tendu Eris.
- Je suis allée dans la forêt à côté de Pré-au-lard et je me suis faite attaquer par des fourmis géantes. Et il se trouve que ces satanées bestioles jettent des sorts par leur postérieur.
Sirius et James pouffèrent de rire, tandis que Harold poussait un soupir mécontent.
- Je comprends mieux la brûlure, les Formicae igneus ne sont pas à prendre à la légère. Je vais devoir appliquer une pommade spécifique sur ta peau. Quant à toutes ces griffures, une potion de cicatrisation fera l'affaire. Je dois partir et je n'ai pas ce qu'il faut avec moi. Passe chez moi ce soir vers dix-neuf heures, James te donnera l'adresse par cheminée.
Harold lança tout de même un sort sur le torchon et l'enroula autour de la blessure d'Eris qui ressentit une agréable sensation de fraîcheur.
Elle retourna servir de nouveaux clients et ce n'est qu'une heure plus tard que deux autres garçons, qu'Eris reconnue immédiatement, se joignirent à James et Sirius.
Elle les vit la montrer d'un signe de tête à Peter et Remus et elle se sentit rougir comme une tomate lorsque celui-ci la fixa de ses yeux ambrés avec un léger froncement de sourcil.
« Ha non ça suffit Eris, ne commence pas » se reprit elle. « Tu es déjà dans une sacrée galère, ce n'est pas le moment de s'amouracher d'un maraudeur. »
Eris retourna donc à leur table pour prendre commande, concentrée sur sa tâche.
- Qu'est ce qu'il vous faut ?
- Des réponses, répondit Remus du tac au tac
Eris soupira bruyamment.
- J'en ai déjà données à tes amis curieux, les révélations sont terminées pour aujourd'hui.
- Allez, tu ne vas vraiment pas nous dire ce que tu faisais dans une école où tu n'étudies même pas, en plein milieu de la nuit ?
À ce moment, Eris commençait sérieusement à se demander s'il ne valait pas mieux leur répondre plutôt que de laisser planer un mystère qu'ils n'auraient de cesse à percer. Elle choisit encore une fois de détourner leur attention.
- Et qu'est ce que vous vous faisiez là au juste ?
- Nous, on cherchait de nouveaux passages secrets qu'on ne connaîtrait pas, lui répondit Remus sans se démonter. Alors ?
« Alors, vous le faisiez pour la carte du maraudeurs petits cachotiers » se dit Eris.
- J'étais là pour voir Dumbledore pour me faire scolariser à Poudlard l'année prochaine. Je me suis perdue et j'ai décidé de faire un somme jusqu'au matin pour demander mon chemin.
- Tu nous mens, dit James en la regardant attentivement.
Eris se tourna vers lui, surprise, elle n'en montra rien et haussa les épaules puis repartit.
Les Maraudeurs quittèrent leur table quelques minutes plus tard, mais pas avant que James lui ait donné l'adresse de la cheminée d'Harold avec un regard méfiant.
Eris termina sa journée à 18 heures, épuisée, elle se servit une glace et s'installa en terrasse. Le torchon ne diffusait plus de fraîcheur et la douleur se propageait jusque dans son épaule. Elle était quasiment sûre d'avoir de la fièvre et la glace lui fit le plus grand bien. Quand il fut l'heure de partir elle alla voir Florian et déposa huit noises sur le comptoir.
- Garde ça tu veux, tu avais l'air d'en avoir besoin tu es toute pâle. Va donc soigner cette méchante blessure et prend ta journée demain.
- Merci Florian, soupira la jeune fille.
Sa tête tournait lorsqu'elle remonta le chemin de traverse. Elle arriva tout de même jusqu'à la cheminée du chaudron baveur et prit de la poudre de cheminette.
- Le Sanctuaire Potter
Eris sentit ses jambes se dérober en atterrissant et sa tête frappa un mur de pierre. Elle sentait un liquide chaud couler sur son front mais n'y prêta pas attention.
- Lumos
Elle était entourée de quatre murs en briques. Aucune poignée, aucun passage n'était visible.
- Harold ! cria-t-elle dans un murmure.
Elle frappa le mur face à elle de toutes ses forces.
- Si c'est une blague ce n'est vraiment pas drôle ! Marmonna t-elle.
Après plusieurs minutes, elle était dans un état d'angoisse qu'elle n'avait encore jamais connu. L'idée que personne ne viendrait la chercher et qu'elle emmurée vivante la fit tenter le tout pour le tout. Elle pointa sa baguette sur le mur.
- REDUCTO !
Le rayon ricocha dans un puissant jet de lumière en faisant exploser des briques, et partit dans les hauteurs de la cheminée. Des morceaux de briques tombèrent sur Eris, et ce fut le noir.
Eris se réveilla sous une couette bien lourde. Elle ouvrit difficilement les yeux et trouva une vieille femme qui lisait un épais grimoire juste à côté d'elle.
- Bonjour Eris, dit la femme d'une voix douce. Tu es chez Harold et moi. Je m'appelle Sylvia, je vais lui dire que tu es réveillé.
Elle quitta la pièce et la laissa seule. La chambre était richement décoré, une fenêtre immense donnait sur un beau terrain parsemé de parterres en fleurs. Elle cessa son observation quand elle se rendit compte qu'une dispute avait lieu sous la chambre. La voix d'Harold parvenait jusqu'à elle dans un bourdonnement mécontent. Une porte claqua et Harold entra dans la pièce, les sourcils froncés. Elle ne l'avait jamais vu dans cet état.
- Tout va bien Harold ?
Le vieil homme soupira.
- Je suis désolée Eris. James devait te donner le mot de passe pour pouvoir entrer ici. Comme tu le sais surement, la famille Potter est une des cibles du mage noir qui monte en puissance. Nous avons un réseau de cheminée privé qui nous permet de nous contacter au sein de la famille mais tu as utilisé le réseau public puisque tu arrivais du chaudron baveur et il te fallait ce mot de passe pour baisser la barrière. Mot de passe que mon petit fils a décidé de ne pas te donner pour te faire une blague de mauvais goût.
- C'était une blague le fait de me coincer dans l'âtre de ta cheminée ?
- Malheureusement oui, soupira encore une fois Harold. Sylvia et moi avons commencé à te soigner mais tu as une vilaine blessure à la tête. J'ai dit à James et ses amis de passer voir Florian Fortarôme pour excuser ton absence de ces trois prochains jours, et ne discute pas! L'interrompit Harold en la voyant sur le point de protester. Tu as été sérieusement blessée dans cette cheminée. Ton dos a reçu plusieurs briques et tu avais déjà une infection à cause du sort des formicae igneus, c'est une chance que tu te soit réveillée après seulement vingt heures.
- Vingt heures!
- Oui, tu as une belle commotion et ton bras était cassé. Je peux t'assurer qu'il valait mieux pour toi que tu sois inconsciente. Et pour la prochaine fois, sache que le mot de passe du moment est Illuminum vitae.
- C'est avec James que tu te disputais avant d'arriver ? Demanda Eris après un silence.
- Oui, je ne crois pas qu'il ai compris à quel point c'était dangereux de te faire subir ça. Les sortilèges qui protègent nos cheminées sont très efficaces. Si tu avais jeté un sort plus puissant tu aurais pu te tuer. Je lui ai également demandé d'aller chercher quelques-unes de tes affaires aux trois balais pour les prochains jours. En attendant, prend ces potions et repose toi. Je reviendrai bientôt changer ton pansement sur ta brûlure.
Harold quitta la pièce et Eris allait prendre la première potion quand elle se redressa soudainement. Les Maraudeurs allaient pénétrer dans sa chambre. Chambre dans laquelle se trouvait une malle avec un copyright HarryPotter ainsi qu'un étui à baguette où était inscrit le nom de Remus Lupin, et un livre de potions plus que douteux. Il fallait qu'elle y aille, et surtout, qu'elle arrive avant eux. Heureusement ils passeraient sûrement voir Florian en premier ce qui lui donnait une petite avance. Eris mit rapidement ses chaussures et quitta la chambre discrètement. Elle entendait Harold et Sylvia parler à l'étage du dessous et espérait trouver une cheminée dans une autre pièce. Elle entra dans une bibliothèque, un bureau, une cuisine sans trouver d'âtre. Elle finit par se glisser dans une pièce sombre à l'arrière de la cuisine.
- Lumos !
Un âtre ferme se trouvait devant elle avec un bol de poudre de cheminette accroché à son côté.
- Illuminum vitae.
Le mur se souleva et elle entra.
- Aux trois balais !
Elle arriva en catastrophe mais ne prit pas le temps de s'en formaliser et monta dans sa chambre. Elle avait perdu beaucoup de temps à chercher une cheminée chez Harold, les Maraudeurs risquaient d'arriver d'un moment à l'autre. Elle réduisit tous les éléments compromettant qu'elle trouva ainsi que les livres qu'elle devait encore étudier et les glissa dans ses poches. Une fois fait, elle lança un sortilège au montant de la porte, bien décidée à se venger de ce que James lui avait fait. Elle venait de terminer son maléfice quand elle entendit les voix de Rosmerta et de Sirius montant les escaliers.
Elle était coincée, et la seule solution qui s'offrait à elle ne lui plaisait guère. Elle ouvrit cependant la fenêtre et métamorphosa rapidement les gravillons sous elle en plumes pour amortir sa chute.
James était loin d'être ravi. Cette Eris avait été blessée mais qu'elle idée de lancer un sort dans un âtre protégé. Tout le monde savait que c'était le genre de choses à ne pas faire. Tout le monde sauf elle apparemment. Encore une fois, James ressentit une bouffée de méfiance envers la jeune fille. Il n'aimait pas la manière dont elle était devenue si proche de son grand-père si vite. Surtout dans ces temps troublés, rien ne disait qu'elle n'était pas à la solde de Voldemort. Il détestait l'idée de ne pas avoir plus d'informations sur elle.
- Voilà c'est cette chambre. Je vous laisse cinq minutes, pas une de plus. Harold a déjà de la chance que je vous laisse entrer sur sa simple parole.
Les quatre Maraudeurs passèrent la porte et James ressentit un frisson venant de nulle part. L'une des fenêtres était ouverte et la chambre était recouverte de livres.
Pour il ne savait quelle raison, probablement avait il entendu quelque chose, Remus se précipita vers la fenêtre ouverte et se pencha au dehors.
- Hey, elle est là !
James le rejoignit et vit en effet Eris chanceler dans la ruelle derrière les trois balais.
- Je m'occupe de ses affaires dit Peter qui regardait lui aussi par une fenêtre, vous devriez aller la récupérer elle n'a pas l'air bien. On se rejoint chez ton grand père James.
James hocha la tête et poussa un cri.
- Mais qu'est ce que vous avez ? Vous êtes tout …
Un deuxième hurlement venant de la salle de bain l'interrompit
- Ahh ! Je suis vert ! La salle petite garce !
James regarda ses mains. Comme ses amis, sa peau avait pris une teinte vert émeraude .
« De toutes les couleurs possibles il fallait qu'elle choisisse celle la ! » maugréa t-il.
- J'imagine qu'on l'a bien mérité, en attendant de résoudre ce problème il faudrait quand même qu'on vérifie qu'elle arrive à bon port, parce que là elle n'a pas pris la bonne rue pour retourner aux trois balais, annonça Remus.
Sirius et James soupirèrent.
- Très bien on y va, mais elle me le paiera. C'est indigne des Maraudeurs de s'être fait avoir comme ça. Et je ne peux pas croire qu'on soit obligés de se balader en public affublé de la couleur des Serpentards.
Remus, Sirius et James sortirent de la taverne sous les yeux incrédules des quelques clients présents à cette heure. Ils trouvèrent Éris assise au sol, la tête dans les mains, à une centaine de mètres de l'auberge.
- Alors on s'est encore perdue ? Ricana James en insistant sur la fin de sa phrase pour bien lui faire comprendre qu'il n'avait pas cru une seconde à l'histoire qu'elle leur avait raconté plus tôt.
- J'ai la tête qui tourne et maintenant que tu es là j'ai encore plus envie de vomir, quoi que, continua t-elle en relevant la tête, cette couleur te va à ravir.
James eut très envie de la laisser sur place mais Sirius et Remus l'aidaient déjà à se relever.
- Comment tu te sens ? Demanda Remus. Ça va aller si on te raccompagne ou on va chercher Harold maintenant ?
- C'est bon merci, apparemment Harold ne plaisantait pas en parlant de commotion mais je dois pouvoir supporter un voyage par cheminée.
Sirius était sur le point de dire quelque chose quand des bruits de transplanage se firent entendre dans tout le village.
Sirius et James se fixèrent en même temps.
- Une attaque, souffla James.
Merci d'être arrivé jusque là, j'espère que vous avez aimé ce chapitre.
N'hésitez pas à me laisser un petit mot ça fait toujours très plaisir
A la semaine prochaine !
