Auteur : Midou-kun (que je remercie de m'avoir permis de traduire sa fic)
Traductrice : Saturne (c'est moi) C'est ma première traduction. J'ai fait de mon mieux, alors j'espère ne pas avoir fait trop de bourdes et que l'ensemble n'est pas trop maladroit..
Base : Alors la base c'est le manga Hikaru no Go pour l'auteur.. Et moi je traduis..
Genre : C'est pas un slash et c'est pas super joyeux...
Disclaimer : Rien n'est à moi. Ni les persos, ni l'histoire... Enfin si, peut-être la traduction, mais bon ça compte pas.. Et ni moi ni l'auteur ne recevons de l'argent (dommage, d'ailleurs)
NDT : Je remercie Zazzou de m'avoir aidée pour quelques expressions/mots/phrases que j'avais du mal à traduire dans une tournure correcte, française et pas trop éloignée du sens original. Enfin, je suppose que c'est souvent le cas pour les traductions, mais quand je relis ce que j'ai traduit, je trouve ça maladroit et qu'il manque la force des mots qu'il y avait dans la version originale.. Bref, je fais ce que je peux Autre précision : dans ce chapitre j'ai traduit « board » par « damier », mais il s'agit bien entendu de goban. Vous savez, les gobans plats, en planche, qu'on pose directement sur le table pour jouer. Ceux qu'on voit toujours dans le manga. Mais comme pour moi un goban c'est un goban entier, avec les pieds et tout, et que ça aurait été bizarre de mettre « planche », j'ai choisi de mettre « damier ».
Alana chantelune : c'est ce que je fais toujours moi aussi quand je lis une traduction Désolée pour l'attente, voilà la suite..
Anyssia : J'ai un petit (grand) faible pour les histoires bizarres et tristes, justement.. C'est pas pour rien que je l'ai choisie (en fait, j'aime quand les personnages souffrent mdr).. En plus il y a vraiment pas assez de fics sur Hikaru no go en français, et c'est dommage de passer à côté de tout le tas de fics qui existent en anglais..
Encore désolée du retard ! Je vais essayer d'accélérer pour le troisième chapitre
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CHAPITRE 2: Erreurs
Isumi se concentra sur les figures sur le damier, essayant d'ignorer l'agaçant tic-tac du byo-yomi de l'horloge à côté de lui. Sa tentative de filtrer les bruits indésirables devint encore plus difficile lorsque Waya ouvrit une cannette de boisson de l'autre côté du damier, l'avalant bruyamment. "Allez, Isumi-kun. T'es presque à ton dernier laps de temps."
Ignorant les mots de son adversaire, Isumi retira une pierre noire du bol et la plaça sur le bois, un intéressant mouvement à double intention qui forcerait blanc à choisir quelle serait la fonction de ses pierres. Un mouvement passif de défense fixerait la forme de blanc et garantirait une base, mais laisserait noir régner librement au centre. Une connexion, en revanche, sacrifierait la stabilité pour une attaque sur l'adversaire, une bataille qui déciderait certainement de l'issue de la partie. Isumi regarda l'horloge quand il annonça la fin de son tour. Il lui restait deux laps de temps, de trente secondes chacun. Son adversaire avait encore 10 minutes de temps principal pour la bataille à venir. Ca serait difficile, mais l'avance de Isumi était suffisamment importante pour que de petites erreurs ne retournent pas la situation à son désavantage.
Levant les yeux momentanément, il put voir que Waya était dans un moment de réflexion intense, très probablement à propos de l'alternative que lui présentait Isumi. Mâchouillant nerveusement sa lèvre inférieure, Waya prit une pierre blanche et connecta. Tout en frappant l'horloge, il leva les yeux pour rencontrer ceux de Isumi, un sourire mauvais sur son visage.
Isumi releva le défi, jouant un hane presque immédiatement. Il ne pouvait pas se permettre de perdre beaucoup de temps à penser à des mouvements prédéterminés. Il était focalisé sur l'horloge. Il fit claquer le chronométreur rapidement, et força son esprit à calculer les variations pendant le temps attribué à son adversaire.
Après encore une seconde de réflexion, blanc joua son mouvement suivant, un alternatif que Isumi avait prévu. Il riposta vite, et attendit la réponse. Au lieu de bloquer la poussée que Isumi avait formée, Waya s'était simplement étendu. Isumi avait beau l'examiner, c'était un mauvais mouvement. S'il coupait, blanc n'aurait aucun moyen de garder ses pierres connectées. Il suffirait de quelques simples mouvements, et la figure de blanc s'effondrerait. C'était une erreur de débutant, et Isumi pensait que Waya était au-dessus de ça.
Il leva les yeux vers son adversaire. Au lieu d'un regard de début de réalisation qu'il s'était attendu à voir sur le visage de Waya, il y avait un air prédateur. Comme si la victoire lui était malgré tout assurée. Troublé, le visage de Isumi se reporta sur le damier.
Pas moyen. Il n'y avait rien que blanc puisse faire. L'extension avait été un mouvement horrible et c'est tout ce qu'il y avait. Mais Isumi avait trop de respect pour son ami pour croire qu'une telle erreur ait pu ne pas être remarquée depuis si longtemps. Il relut la situation, essayant de penser à tous les schémas étranges que Waya aurait pu sortir de sa manche, mais ne trouva rien. Son sourcil se fronça de concentration, alors qu'il était complètement focalisé sur les pierres.
"Tu as perdu," dit Waya en se levant, quittant son inconfortable position assise.
La tête d'Isumi se redressa brusquement, arrachée à ses réflexions. "Quoi ?"
Tout en s'étirant, Waya désigna d'une main la pendule. "Fin du temps, mon pote. Tu as réfléchi sur mon mouvement pendant une minute."
Alors que les sons extérieurs affluaient à nouveau dans la tête de Isumi, il reconnut l'insupportable bruit de la pendule, un bruit qu'il avait éliminé précédemment. Il regarda Waya d'un air incrédule. "Mais, ce mouvement était horrible !"
Il sourit. "Bien sûr qu'il l'était. Tu avais déjà lu tout les bons mouvements."
Pendant trois secondes, Isumi ne put retirer de son visage l'expression d'horreur qui l'avait envahit alors qu'il luttait pour réaliser l'étendue de la perfidie de son adversaire.
"Tu peux prendre ça comme mon abandon," Waya désigna le damier d'un signe de tête maussade. "C'était fini pour moi, alors je me suis dit, 'et puis zut.'"
Isumi regarda alternativement la pendule, le damier, et son ami, essayant de décider à qui se fier. "Je..." souffla-t-il. "vais te tuer."
Le visage de Waya se fendit en un sourire. "Je t'ai effrayé à ce point, hein ? T'es plutôt très tendu pour une partie amicale, pas vrai, Isumi ? D'un point de vue inexpérimenté, on croirait même que tu avais peur de perdre contre moi."
"D'un point de vue inexpérimenté, on croirait que tu vis dans un appartement qui n'a même pas de réfrigérateur, ni de chauffage, de machine à laver ou de toilettes."
"Peut-être d'un point de vue inexpérimenté, on le croirait." admit Waya. "Mais toute personne me connaissant réellement peut te dire que tu fais erreur." Il lança le téléphone à Isumi. "Appelle ce super bon restaurant de ramen. Et sens-toi libre d'acheter le truc le plus cher possible, c'est toi qui payes."
Isumi secoua la tête, souriant, alors qu'il attirait à lui l'annuaire téléphonique qui traînait sur le sol encombré de l'appartement de Waya, et l'ouvrait. "C'est quoi ça, le gagnant paye ? C'est intéressant."
Waya haussa les épaules alors qu'il avalait ce qu'il restait dans sa cannette. L'écrasant dans son poing, il la jeta dans la poubelle et retourna vers le goban, qu'il entreprit de débarrasser de ses pierres. Il écouta Isumi commander deux portions de ramen, et encore des boissons pour l'appartement de Waya. Une idée de frappa, et il tapa la jambe de Isumi pour attirer son attention. Isumi leva les yeux pour voir son ami agiter frénétiquement trois doigts devant son visage.
"Trois ramen ?" demanda-t-il dans un murmure, sa main au-dessus du combiné.
Waya acquiesça avec ardeur.
"Pourquoi ?"
Il murmura le mot Shindo en réponse, et se dirigea vers la salle de bain. Haussant les épaules, Isumi rabattit sa main sur le téléphone et demanda au restaurant d'ajouter un autre bol à la commande.
OOO
Hikaru leva les yeux au plafond, incapable d'effacer la confrontation de son esprit. Cela n'allait pas, Toya ne le croyait pas. Ce qui signifiait que personne d'autre ne le croirait.
Il lança la pierre de go qu'il avait tenue serrée dans son poing vers le plafond, toujours allongé dans son lit. Avec un choc satisfaisant, elle se stoppa contre le bois et retomba dans sa main ouverte qui l'attendait. Il la lança à nouveau, accueillant avec plaisir tout ce qui pourrait le distraire du bouillonnement de peur et de confusion à l'intérieur de sa tête.
Un bruit, pas celui de la pierre de go sur le plafond, le déconcentra alors qu'il allait la rattraper. Il tourna sa tête vers la porte, sa joue pressée contre son oreiller. La pierre tomba et le heurta du côté de sa tête, dessinant une courbe.
Les coups à la porte continuaient. "Entrez !" dit Hikaru de sa voix rendue rauque par le manque de pratique.
La porte grinça en s'ouvrant, et deux têtes familières le scrutèrent à travers l'espace ouvert. Tout en grognant, la tête de Hikaru roula dans sa position initiale face au plafond. La dernière chose dont il avait besoin, c'était bien des invités.
"Oi, Shindo !" appela Waya de l'autre côté de la chambre. Hikaru ferma ses yeux. Il pouvait entendre la porte de sa chambre se fermer, et deux paires de pieds parcourir la moquette vers son lit. "Shindo-kun ?" Isumi poussa son corps prostré.
Hikaru répondit par un grognement, sans bouger.
"On t'a amené du ramen !" dit son ami, et Hikaru pouvait entendre le froissement d'un sac, sentir l'arôme des nouilles attaquer ses sens, mais il ne bougea pas, souhaitant silencieusement qu'ils s'en aillent.
Waya se tourna face à Isumi, une expression inquiète sur son visage. "On parle de ramen et il dort encore ? Il est mort ?"
Isumi jeta un coup d'oeil furtif au goban posé au milieu de la chambre de Hikaru, avant de se tourner pour regarder son ami.
"Les gars..." Hikaru roula sa tête de leur côté, et ouvrit ses yeux pour les regarder pour la première fois. Il pouvait voir leurs expressions choquées, et il imagina que ça avait quelque chose à voir avec le regard vide et las que ses yeux abritaient sans doute. "Vous vous rappelez, il y a quatre ou cinq ans... ce joueur vraiment fort sur internet ?"
Isumi regarda Waya. "Yak ? Tartrate ? De qui il parle ?" se renseigna-t-il. Mais Waya s'était focalisé attentivement sur le visage de Hikaru. "Sai ?"
Hikaru acquiesça lentement. Le regard d'Isumi passait de l'un à l'autre, confus. "Qui est sai ?"
"Je t'ai parlé de lui une centaine de fois, Isumi-kun," Waya détourna son attention momentanément. "Personne ne sait qui il est, mais il était sur internet il y a un moment. Il a battu Toya Meiji dans une partie à égalité, une fois."
Isumi ne put s'empêcher de paraître surpris, mais garda ses yeux sur Shindo. "Waya, tu as dit une fois que je te rappelais Sai..."
Waya acquiesça.
"Tu as même pensé que j'étais Sai pendant un moment, ne ?"
Bien qu'il ne voyait pas où est-ce qu'il voulait en venir, il acquiesça à nouveau. "Tu me le rappelles encore, Shindo-kun. A chaque fois que je joue avec toi, j'ai comme des visions de lui, de Honinbo Shuusaku."
"Qu'est-ce que tu dirais," dit Shindo d'une voix lasse, "si je te disais que je suis Sai ?"
Waya jeta un coup d'oeil nerveux à Isumi. "Que... tu es fou ?"
"Tu mens !" hurla Toya à pleins poumons. Les membres du salon de go jetèrent des regards mauvais depuis leurs damiers jusqu'à ce qu'ils voient qui était à l'origine de ce remue-ménage, et se retournent respectueusement vers leur occupation première.
Hikaru se recroquevilla sur sa chaise, avec l'air d'un petit enfant qui s'était attendu au pire et l'avait obtenu. Les doutes et craintes de la dernière semaine l'envahirent à nouveau, et pendant un instant, il envisagea de s'arracher de la salle, fuyant à nouveau ses problèmes. Au lieu de quoi, il leva les yeux, terrifié. "Non, je ne mens pas... c'est ce qu'était Sai."
Toya planta ses yeux furieux sur Shindo, essayant de le jauger. Etait-il sincère ? Son regard était celui d'un animal enfermé, et Toya ne pouvait que le prendre en pitié. "Alors tu es fou !" lui cria-t-il.
Hikaru baissa les yeux d'un air morose. "Ouais. Peut-être."
"Ouais... peut-être."
Isumi lança à Waya un regard meurtrier, lui signalant mentalement de se taire. "Pourquoi, Shindo-kun ? Est-ce qu'il y a quelque chose que tu veux nous dire ?"
Pendant une brève seconde, Hikaru envisagea d'essayer à nouveau. Les souvenirs de son vieil ami lui faisaient ressentir le besoin de parler à quelqu'un et qu'on le croie.
"Shindo..." Toya semblait aussi épuisé et mentalement exténué que la personne face à lui. "Tu ne peux pas... Je ne peux pas... PERSONNE NE CROIRA CA !"
Hikaru secoua sa tête, brûlant de calmer Akira et de s'enfuir. "Je n'ai besoin de personne d'autre pour le croire, Toya. Je n'ai besoin que de toi pour l'accepter, le savoir. Sai le mérite, tu le méri--"
"TAIS-TOI !"
Hikaru roula sa tête d'un côté puis de l'autre, tentant de secouer sa tête sur le lit. "Non, Isumi-kun. Rien."
Waya soupira. "Je ne sais pas où tu voulais en venir. Tiens, Shindo." Il jeta sur le lit un bol recouvert d'un couvercle, qui fit un petit bond avant d'atterrir du côté de Hikaru. "Du ramen."
Hikaru ne fit aucun geste pour prendre le bol, mais ferma juste ses yeux à nouveau, souhaitant une fois de plus être seul.
Waya et Isumi échangèrent encore des regards inquiets. Hikaru dédaignant du ramen offert était aussi incroyable que Toya Akira exprimant le soudain désir d'embrasser la carrière de ballet professionnel.
"Tu sais," commença Waya, tentant ainsi de piquer la curiosité de Hikaru. "Un moment après que Sai ait disparu du net, un autre faux Sai a commencé à venir."
Les yeux de Hikaru s'ouvrirent aussitôt et il fixa Waya avec une attention soutenue. Il ne savait pas ce que ça pouvait signifier, mais c'était tout de même inhabituel.
Content d'avoir son attention, Waya continua. "Ouais, le même nom. Bien sûr, c'était juste le hasard—le type était encore un joueur de kyu inférieur, absolument horrible. Il n'arriverait pas à la cheville du vrai Sai."
Déçu, Hikaru referma les yeux. Pendant un bref instant, il s'était laissé croire que Sai était revenu. Mais c'était des pensées dangereuses qu'il avait appris à ignorer depuis longtemps.
"Il n'avait pas ce style, t'sais ?" continua Waya. "Ce style de jeu particulier. Tu sais... ton style de jeu, Shindo-kun." Il y avait une pointe de provocation dans sa voix.
Ces mots consolèrent Hikaru, qui pour la première fois ce jour-là, laissa un sourire se glisser sur ses lèvres. "Ouais... n'est-ce pas ?" Il regarda son goban, se rappelant les centaines de parties qu'il y avait jouées avec son vieux professeur, le procédé naturel d'osmose qui s'était installé entre eux. "T'es chaud pour une partie ?"
Waya
fut pris au dépourvu. "Une partie ? Maintenant ?" La
soudaine reprise de gaieté de Hikaru avait été
inattendue, mais l'expression lumineuse et familière dans
les yeux de Hikaru ne prêtait à aucune erreur. "Ouais,
bien sûr... je suppose."
Tout en baillant bruyamment, Hikaru balança ses jambes vers le
bord du lit, marcha vers le goban, et s'assit. Waya fit de même
de l'autre côté, et Isumi s'assit sur le côté,
silencieusement.
Hikaru prit une poignée de pierres, les plaça sur le damier, couvertes par sa main. Waya retira une pierre noire de son bol, et dit "Pair." Retirant sa main, Hikaru compta six pierres blanches. "Je suis noir," dit-il, remettant les pierres dans le bol. Il n'en sortit qu'une, et la posa sur le hoshi en haut à gauche.
Son adversaire prit juste un moment pour réfléchir avant de jouer sur le hoshi opposé. Optant pour le fuseki chinois, Hikaru joua le komoku de l'autre côté. Waya occupa le dernier coin.
Le fuseki fut exécuté normalement, mais le milieu de partie les entraîna dans un combat vicieux. Une invasion de blanc menaçait de tuer un groupe clé de pierres noires. Isumi regardait la partie avec intérêt. L'invasion de Waya était légèrement excessive, et Hikaru pourrait probablement tirer beaucoup de profit de l'erreur de blanc. Cependant, alors que le jeu se déployait, Isumi commença à se demander à quoi noir était en train de penser. Au lieu d'attaquer vicieusement la pierre qui envahissait, révélant à quel point elle était excessive, Hikaru lui avait permis de rentrer au centre, faisait de petits coups de renforcement, défendait là où il n'était pas attaqué. Comme dans son jeu précédant avec Waya, Isumi suspectait une stratégie ultérieure, un mouvement brillant qui surgirait des cendres des pierres noires.
Hikaru regardait avec horreur blanc vivre facilement en connectant de l'autre côté du damier. Comment n'avait-il pas lu ça ? Il avait appris cette séquence il y a des années !
Déterminé à regagner son avance, Hikaru fit un coup désespéré dans le coin, ignorant l'expression choquée sur le visage de ses deux amis. Il savait que c'était un coup excessif, vraiment improbable, mais après une telle erreur critique on ne pouvait l'empêcher. Il regarda avec attention blanc jouer atari en haut. Hikaru étendit calmement, son esprit travaillant furieusement, calculant des solutions et des chemins alternatifs. Voyant un passage, il s'y engagea en coupant avidement le bloc de Waya. Le seul mouvement possible pour blanc était une extension, après quoi Hikaru pourrait faire atari et pousser Waya vers le bas dans un shicho (NdT : « escalier »). Après ça la situation serait difficile, mais au moins Hikaru serait de retour dans le jeu.
Hikaru attendit l'extension. Après une minute de réflexion, Waya prit une pierre et, au lieu d'étendre, il captura une chaîne de 10 pierres noires. La tête de Hikaru se releva bruquement, choquée. Les doigts de Waya tenaient encore la pierre à cet endroit, et l'incrédulité sur son visage reflétait celle de Hikaru.
"Tu viens... tu viens juste de te mettre toi-même en atari." murmura Waya.
