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Chapitre 10

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Stiles est libéré en quelques jours, malgré le fait qu'il insiste pour dire qu'il va bien et qu'il peut partir plus tôt. Son père pleure, s'excuse encore d'avoir été un con il y a des semaines, et essaie de le faire revenir avec lui jusqu'à ce qu'il soit guéri. Il piétine fermement cette idée. Il aime vraiment son père, mais il a déménagé pour une raison.

Peter, d'un autre côté, reste avec Stiles. Il fait venir une entreprise sous-traitante pour faire des réparations sur la maison (il y a peu de dégâts, Stiles pense juste qu'il est une mère poule) et reste avec lui jusqu'à ce que ce soit fait. Après une journée où Peter se met en quatre pour satisfaire tous ses caprices potentiels, il tape du pied.

« Oh mon Dieu, je peux très bien manger tout seul, » dit-il quand Peter essaie de le nourrir.

« Tu n'as qu'un bras, laisse-moi juste... »

« Non, » dit-il en lui tapant la main.

Le visiteur auquel il s'attend le moins est Derek, mais il se présente le deuxième jour où Stiles est à la maison, aidant Cora à apporter de multiples casseroles.

« De la meute, » dit-elle en les rangeant dans le frigo. « Un gentil et comestible merci pour avoir sauvé le cul de Peter. »

« Oh, » dit-il, surpris, en les regardant empiler la nourriture dans son frigo. « Euh, merci. »

« Maman serait venue elle-même, mais elle est occupée avec des trucs de campagne. Son rival qui essaie d'assassiner son frère fait des miracles pour ses sondages, » dit Cora avec ironie. « Qui l'aurait cru. »

Derek se tient un peu raide sur le côté, comme s'il n'était pas sûr de son accueil. Cora piétine son pied et ils ont une conversation vraiment impressionnante uniquement avec leurs sourcils avant que Derek ne soupire et s'avance.

« Je veux m'excuser, » dit Derek. « J'ai laissé les expériences passées assombrir mon jugement et je t'ai mal traité à cause de ça. Je suis désolé. Je te suis reconnaissant pour ce que tu as fait et je peux voir que j'ai été hâtif en te jugeant. »

Stiles peut voir ce qu'il veut dire, même si les mots sont un peu gênants. Il doute que s'excuser soit le point fort de Derek. Il a le sentiment que c'est un trait de caractère chez les Hale.

« Eh bien, tu es pardonné. Maintenant, s'il te plaît, raconte-moi toutes les histoires embarrassantes que tu as sur Peter. »

Chris Argent appelle quelques jours après que Stiles soit rentré, si horrifié qu'il s'empêtrerait presque en s'excusant pour sa famille, même si Stiles lui dit à plusieurs reprises que ce n'est pas sa faute. Stiles finit par dire qu'il va raccrocher s'il n'arrête pas et c'est seulement alors que Chris se détend, répondant à ses questions sur comment lui et sa fille vont.

Deucalion envoie un énorme panier de bonbons et de films lorsqu'il apprend ce qu'il s'est passé, avec une carte de bon rétablissement signée par tous les acteurs et l'équipe avec laquelle Stiles a travaillé. Il y a également une offre d'emploi glissée à l'intérieur, s'il a envie de l'accepter.

Il ne s'écoule qu'une semaine avant que Peter n'arrive avec une guérisseuse magique, apparemment l'une des meilleurs du pays, pour voir Stiles. Son nom est Alexandria et sa magie est incroyable. Stiles ressent une sensation chaleureuse et agréable à travers lui quand sa magie le pousse du doigt, comme s'il était immergé dans un bain à remous mystique.

Peter plane dans le coin de la chambre, regardant attentivement Alexandria tisser sa magie, guérissant les muscles, les os et la chair de l'intérieur. Basel et Lilith sont assis sur le lit, regardant curieusement, leurs yeux vacillant occasionnellement vers le familier d'Alexandria, un petit chinchilla duveteux perché sur son épaule avec sa queue enroulée autour de son cou. Stiles espère que Peter est prêt à se jeter en avant au cas où l'un d'entre eux déciderait qu'il s'agit une collation savoureuse, parce que lui-même n'est pas prêt à essayer de débattre avec les chats.

Alexandria lui explique ce qu'elle fait au fur et à mesure et lui dit : « C'est, en fait, très intéressant, la manière dont ça fonctionne. Ce n'est pas juste magie, pouf, la peau est guérie. C'est comme si la magie encourageait l'os, le muscle et la peau à se régénérer plus vite, à se réparer plus vite qu'ils ne le feraient seuls. Il y a une étude fascinante sur la science de tout cela et... »

Stiles écoute, ravi, et avant qu'il ne s'en rende compte, elle a fini.

« Un grand bravo à toi pour m'avoir distrait de la partie glauque avec ma chair qui se tricote toute seule. »

Alexandria lui fait un grand sourire et l'aide à s'asseoir.

« Tourne ton bras pour moi, avec précaution. Ça devrait être raide, mais pas de douleur vive. »

Stiles fait ce qu'elle dit et heureusement elle a raison. Il est un peu endolori, mais rien de tel que cela n'a été auparavant. Il la remercie abondamment, Peter la remercie abondamment, et elle fait un vague signe de la main en disant que c'est quelque chose qu'elle est heureuse de faire. Ses yeux s'élargissent un peu au chèque que Peter lui tend et tous deux refusent de laisser Stiles voir le montant dessus. C'est bon, il regardera dans le chéquier de Peter plus tard.

Stiles a d'abord demandé à Peter si Deaton avait participé à l'attaque, mais Peter s'est moqué, disant que Deaton est même incapable de faire une brèche dans ses protections. Non, le résidu magique sur la propriété ne ressemble pas du tout à Deaton, plus à une sorcière. Il s'avère que l'utilisateur de magie qui a aidé Kate est une cousine Argent, tellement désespérée à l'idée que sa famille ne la fuit à cause de sa magie qu'elle fait toutes sortes de choses méprisables pour eux. Stiles se sentirait mal pour elle si elle n'avait pas essayé de tuer Peter.

Les choses vont vraiment bien. Il est de retour au travail, son patron et ses collègues ont finalement cessé de se bousculer pour l'aider (« Les gars, j'ai été guéri. Tout va bien, je peux porter des livres. ») et la maison de Peter est réparée. Ils passent encore plus de nuits ensemble que séparés, mais ce n'est pas quelque chose que Stiles à l'intention de changer. Dans l'ensemble, il se sent bien. Ce qui est, bien sûr, quand Peter reçoit une lettre du Conseil des Druides Américain.

Stiles rentre à la maison après le travail (enfin, à la maison de Peter), s'arrêtant pour caresser Lilith et Basel sur le chemin de la cuisine. Il est sur le point de demander ce que Peter veut pour le dîner, quand il le voit assis à table, fixant la lettre dans ses mains.

« Euh, encore en colère contre la facture de téléphone ? Je pensais que tu avais obtenu gain de cause pour l'abandon des frais supplémentaires sur le dépassement de la limite de données ? »

« Ce n'est pas une facture de téléphone, » dit Peter en lui tendant la lettre. « C'est du Conseil des Druides. Deaton à déposé une requête pour que j'arrête de t'enseigner et pour te radier de l'apprentissage magique. »

« Quoi ? Pourquoi ? » glapit Stiles en lui arrachant la lettre des mains.

« Sa théorie est que 'L'Incident Kate Argent' montre que tu es trop puissant et il veut que ta magie soit liée. » Ses paroles sont prudentes et mesurées, mais Stiles peut voir la rage dans ses yeux. « Il soutient que trop de pouvoir chez une personne bouleverse l'équilibre et que sa présence et la mienne à Beacon Hills sont suffisantes pour que les utilisateurs de magie puissants s'en aillent. »

« C'est quoi ce bordel, » siffle-t-il en la lisant. « Pourquoi ce mec me déteste autant ? »

« Il est intimidé. Il sait que tu es beaucoup plus fort que lui. »

« Alors ils viennent ici ? »

« Ils envoient un représentant pour 'évaluer la situation'. »

« Que se passe-t-il s'ils se décident en faveur de Deaton ? » demande-t-il nerveusement. « Ils, quoi, me lient ? Me foutent à la porte de Beacon Hills ? »

« Ce sont des possibilités qu'ils essayeront, mais ils n'iront pas loin, » dit Peter, les yeux clignotants bleus. « Nous partirons bien avant qu'il n'aille aussi loin. »

« Quoi, en cavale ? » demande Stiles. « Mec, je ne peux pas te demander de laisser ta meute derrière. »

« Je refuse que tu me sois enlevé, » dit farouchement Peter. « Et je refuse qu'ils volent ta magie. Si on en arrive là, on s'enfuit et on verra le reste plus tard. »

Stiles ne croit pas du tout la partie « on verra ça plus tard ». C'est Peter. Peter a trois plans de secours en toutes circonstances. Ses plans de secours ont des plans de secours. Il est presque sûr que Peter a planifié ses dix prochains mouvements et cela lui apporte au moins un certain réconfort, bien que l'anxiété grandisse dans ses tripes. La lettre dit que le représentant arrivera pour évaluer Stiles et, dans une certaine mesure, Peter, lundi prochain. Cela lui laisse trois jours pour s'agiter et être nerveux.

Il a peur que sa magie se détraque et colore le représentant en vert ou quelque chose comme ça, alors il redouble de contrôle. Lui et Peter passent des heures à perfectionner ses boucliers (Peter lui dit qu'ils sont déjà parfaits, mais il est assis avec lui de toute façon pendant qu'il travaille dessus parce qu'il sait que Stiles se sent mieux ainsi).

Plus il y pense, plus il s'énerve. Bien sûr qu'il n'est pas encore totalement sous contrôle, il est toujours en train d'apprendre ! Il n'est au courant de sa magie que depuis six mois, comment diable s'attendent-ils à ce qu'il ait un contrôle parfait ? Son anxiété ne fait pas faire à sa magie des choses bancale, mais sa colère ? Sa colère le peut. La méditation de Peter devient sa priorité absolue, parce qu'il a besoin d'apprendre à calmer son esprit sinon il va y avoir beaucoup plus d'ampoules brisées.

Peter ne le montre pas, mais Stiles sait qu'il est nerveux aussi. Il ne sait pas de quelle façon le conseil penchera, s'ils sont biaisés envers Peter en raison de ce que son ancienne apprentie a été ou si leur but est vraiment d'être neutre. Il ne connait pas la position de Deaton parmi eux, donc c'est difficile à dire d'une façon ou d'une autre.

Stiles reste chez Peter dimanche soir et ils se recroquevillent ensemble au lit. Lilith et Basel, toujours si en accord avec leurs sorciers, se blottissent près d'eux et ronronnent doucement. Le sommeil ne vient pas facilement. Tout ce à quoi il peut penser est qu'au matin, quelqu'un qui ne devrait pas avoir son mot à dire sur lui (il est un sorcier ! Pas un druide ! Chacun son chemin, Jésus putain de Christ) va potentiellement essayer de le séparer de sa magie, de Peter ou des deux. Peter essaie d'aider, mais il est tendu lui-même, alors ils finissent par s'allonger ensemble et aucun d'eux ne peut dormir.

Il est plus de 2h du matin quand Stiles se sent enfin partir à la dérive et, même alors, son sommeil est agité. Il rêve d'hommes louches en robe noire qui le traînent loin de Peter et le mettent en cage, drainant sa magie. Il se réveille vers 5h pour trouver Peter aussi réveillé, clignant des yeux vers lui.

« Je ne vais pas pouvoir me rendormir, » dit-il en gémissant.

« Petit-déjeuner ? » propose Peter.

Stiles hoche la tête. Il sort du lit et suit Peter hors de la pièce. Basel et Lilith, normalement paresseux et grincheux le matin, les suivent à pas tranquilles. Ils ne mendient même pas quand Peter fait du bacon et des œufs. Stiles a faim, mais il ne pense pas que son estomac puisse supporter quelque chose de plus copieux que ça et des toasts.

Ni l'un ni l'autre ne parle beaucoup au petit déjeuner, ni ne dit grand-chose jusqu'à ce que Stiles annonce qu'il va se doucher. Peter acquiesce et commence à nettoyer après le petit déjeuner. C'est déconcertant et tellement plus calme que leur routine matinale normale, mais il ne peut pas se résoudre à se lancer dans ses bavardages insensés alors qu'il se prépare pour la journée.

La sonnette de Peter retentit à 21h pile, juste au moment où la lettre disait que le représentant arriverait. Peter prend le visage de Stiles dans ses mains, l'embrasse profondément, puis repose leurs fronts l'un contre l'autre.

« Quoi qu'il arrive, nous nous en occuperons ensemble, » promet-il. Stiles ne dit rien et hoche simplement la tête.

La femme qui attend de l'autre côté de la porte est plus jeune qu'il ne l'imaginait (et une femme ! Pas de vieil homme aux cheveux blanc avec une longue cape !). Elle a l'air incroyablement calme et il est instantanément intimidé.

« Marin, » dit Peter, pas tout à fait capable de cacher sa surprise. « Je ne savais pas qu'ils t'enverraient. »

« Je suis le plus proche représentant du conseil, » dit-elle. « Et je me suis porté volontaire. »

« Je dirais que c'est un plaisir de te voir, mais compte tenu des circonstances, je mentirais, » dit Peter. Un petit sourire bizarre se forme aux coins des lèvres de Marin. « Stiles, voici Marin Morrell, » continue-t-il. Stiles est à mi-chemin de lui serrer la main quand il ajoute, « C'est la sœur de Deaton. »

Stiles se fige.

« Demi-sœur, » le corrige-t-elle.

« Ouais, ça ne me rassure pas, » dit Stiles. « Ça ne te rend pas un peu biaisée ? »

« Non, en fait. » Elle ne semble pas offensée du tout. « Alan et moi n'avons jamais vraiment été d'accord sur grand choses. Ses croyances n'affectent pas les miennes. Puis-je entrer ? »

« Bien sûr, » dit Peter en se retirant.

Il est retourné à son regard neutre et vide dans lequel il est si doué et Stiles n'a aucune idée de ce qu'il pense de la présence de Marin. Il les conduit au salon, offrant à Marin du thé, qu'elle décline. Elle s'installe sur le canapé à côté de Stiles, se tournant pour lui faire face.

« D'accord, Stiles. Je sais que tu as lu la lettre, mais je veux simplement te répéter que ce n'est pas une punition et que je ne suis pas ici pour te blesser, » dit Marin. « J'ai juste quelques tests à exécuter pour vérifier que tu es en contrôle de ta magie et pour mettre fin aux accusations. »

« D'accord, » dit-il lentement.

« Ça ne fera pas mal, » lui assure-t-elle.

« Ouais, pas un soucis, mais bon à savoir. »

Marin tend les mains, paumes levées. « Puis-je avoir tes mains ? »

« Ai-je le choix ? »

« Bien entendu. »

Il jette un coup d'œil à Peter, assis dans un fauteuil à proximité. Il hoche la tête et Stiles met avec hésitation ses mains entre celles de Marin, prêt à les tirer en arrière si elle fait des choses bizarres. Elle ne s'en prend pas à lui comme il s'y attendait. Au lieu de cela, il obtient un petit filet de sa magie jouant sur sa peau, magie qu'elle a poliment gardé pour elle en serrant sa main plus tôt.

« J'essaie juste de me faire une idée de ta magie, » explique Marin calmement. « Si tu ressens une gêne à un moment quelconque, fais-le-moi savoir. »

Ce... n'est pas du tout ce que Stiles imaginait. Il pensait qu'elle lui ferait passer des tests, verrait ce qu'il sait, verrait si elle peut le faire craquer. Au lieu de cela, sa magie explore doucement la sienne. Celle de Marin n'est pas aussi forte que Peter ou Alexandria, mais elle est tout de même calme et capable. Basel saute et s'installe près de la hanche de Stiles, regardant Marin attentivement, la faisant légèrement sourire. C'est bon de savoir que son chat est prêt à lui griffer le visage s'il le faut.

« Ta magie est délicieuse, Stiles. Très complémentaire à celle de Peter. Il est probablement la meilleure personne pour t'entraîner, pour être franche. »

« Tu ne va pas, je ne sais pas, essayer de m'emmener à l'école de formation des druides ? »

« Non, » dit Marin en souriant un peu. « Cela ne servirait à rien. Ta magie est différente de celle d'un druide, alors notre entraînement serait peu utile, si cela pouvait même avoir un quelconque effet. »

« Et maintenant ? »

« Parle-moi de toi. »

« ... Quoi ? Comme une thérapie ? »

« Si c'est comme ça que tu le vois. Je suis thérapeute, mais ce n'est pas en tant que tel que je parle avec toi. »

« Euh, très bien. Je suis bibliothécaire. J'étudie avec Peter depuis environ six mois. Je suis né et j'ai grandi ici. Sujet à l'anxiété, ce qui, je dois le dire, commence vraiment à se faire sentir maintenant. »

« Tu te débrouilles très bien. J'ai entendu dire que tes illusions à la bibliothèque sont merveilleuses. Et même que Deucalion Saint James t'a offert un emploi. »

« Ouais. Comment tu l'as su ? »

« Le monde magique est rempli des pires commères. As-tu l'impression que ta relation avec Peter nuit à tes études magiques ? » demande-t-elle, bien que ce ne soit pas une accusation.

« Non, » dit-il en reniflant. Il n'est pas choqué qu'elle le sache. Il est sûr que Deaton l'a inclus dans la longue liste des plaintes contre eux. « Au contraire, il est plus strict. » Il lui parle presque du système de récompense de pipe de Peter, mais il ne vaut mieux pas.

« Je n'en doute pas du tout, » dit Marin. « Peter a toujours été passionné par le métier. »

« Tu as étudié avec lui ? »

« Nous avons pris quelques-uns des mêmes cours de pratique, » dit Marin. « Son travail est impressionnant, tu as un bon mentor. »

« J'essaie de vous imaginer tout les deux en cours en train de faire des potions et c'est juste...pas possible. »

Peter lève les yeux au ciel, une première pour la journée.

« On en revient au sujet, Marin ? » dit Peter.

« Hm, oui, il y a beaucoup de considérations ici. Premièrement, tu n'es pas hors de contrôle, pas même un tout petit peu. Ce n'est pas du tout une de mes préoccupations. Deuxièmement, tu n'es pas un druide. Alors que le Conseil Américain des Druides intervient occasionnellement quand un utilisateur magique cause des problèmes, nous essayons de nous en tenir aux druides. Nous n'avons aucune autorité sur toi et aucune autorité pour essayer de t'empêcher d'apprendre, » dit-elle. Une boule de tension dans la poitrine de Stiles se relâche. « L'incident avec les chasseurs Argent était de la légitime défense. Ta magie s'est peut-être déchaînée, mais elle a été contenue à ceux qui essayaient de vous nuire. Je serais inquiète si tu avais fait sauter un pâté de maisons, mais ta magie a arrêté la menace et c'est tout. Pour autant que je sache, rien de ce que tu as fait ne justifie notre ingérence. »

« Qu'en est-il de ce qu'il a dit sur moi étant trop puissant pour être autorisé dans le coin ? » Oui, il paraphrase, mais c'est l'essentiel.

« Ce n'est pas quelque chose que je vais aborder, » dit Marin, faisant hausser les sourcils Peter. « C'est une revendication inutile à souligner pour lui. Il n'y a pas de barème pour des niveaux de puissance acceptables. Je crois qu'il lançait simplement des accusations dans l'espoir que l'une d'entre elles tiendrait. »

« Donc vous savez qu'il est plein de merde alors, » dit Stiles. « Vous comprenez qu'il en a après nous ? »

« Il semble exceptionnellement préoccupé, oui, » dit Marin. « Ce niveau d'investissement de sa part n'a rien à voir avec la protection de l'équilibre. Je ne peux pas être vu comme la personne qui te recommande ça, mais je pense que si tu choisissais de te protéger contre lui auprès du conseil, tu aurais un bon dossier. »

« Quoi, comme une injonction ? »

« Quelque chose comme ça. Si tu es en mesure de fournir la preuve qu'il te harcèle et cause des troubles au sein de la communauté magique locale, le conseil pourrait le forcer à quitter Beacon Hills. » Elle se penche en avant, les regardant attentivement, bien que son ton soit soigneusement doux. « Je ne suis pas en mesure de dire s'il y a déjà d'autres plaintes contre lui. Mais s'il y en avait, elles seraient aussi prises en compte dans ton cas. »

« Est-ce que cela inclurait son histoire avec la meute Hale ? » demande Peter.

Marin sourit en se redressant. « Théoriquement. »

« Alors, quoi, pas d'injonction contre moi ? Pas de suppression de pouvoir, rien de tout ça ? demande Stiles.

« Non, Stiles, pour être honnête, je doute que nous puissions lier ton pouvoir même si nous le voulions. Je suis parfaitement à l'aise de faire savoir au conseil qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter, » déclare Marin. Elle se lève en lissant sa chemise. « Merci d'avoir pris le temps de me rencontrer. »

« Je suis content que ce soit toi qu'ils aient envoyé, » dit Peter en lui serrant la main. Stiles lui emboîte le pas. « Une fois que ce sera réglé, nous devrions nous réunir pour prendre un verre. »

« Ce serait merveilleux, » dit Marin. « Stiles, ce fut un plaisir de te rencontrer. »

« De même. »

Ce n'est pas... un mensonge total. Il aime assez bien Marin pour quelqu'un qui évaluait s'il mérite une grande intervention magique. Elle est vraiment intéressante et dans une autre situation, il est sûr qu'il apprécierait sa compagnie, mais maintenant il se sent un peu à côté de la plaque. Le soulagement se précipiter à travers lui, personne ne va essayer de le prendre à Peter et il se sent plus charitable envers elle.

Peter ferme la porte derrière elle avec un soupir de soulagement, attire Stiles dans une étreinte et enfouit son nez dans son cou en prenant de longues et profondes respirations. Lilith et Basel tournent autour de leurs jambes, ronronnant et laissant beaucoup de poils de chat derrière eux.

« A quoi penses-tu ? » demande Stiles.

« Je pense passer la journée à te montrer combien tu comptes pour moi, » murmure Peter, ses lèvres se déplaçant contre la peau de Stiles, ses mains serrent sa taille. « Ensuite je pense que nous verrons pour exiler un certain druide. »