DisclaimersGundam Wing appartient à Sunrise, Bandaï et la Setsu Agency. Ceci est juste une fiction –  qui elle m'appartient - sans le moindre profit si ce n'est un sourire ou une review, bien mieux que des dollars non ?

Auteur : Mithy la fronde lol

Genre : Sérieux, romantique, passionné, mélancolique… parfois très sombre, suspense à 0.30€ (enfin on a surtout essayé ^^)

Rating ici : R pour des propos tendancieux ou carrément sexuels, parfois violent c'est à l'appréciation de chacun.

Avertissements : Heero est méconnaissable… et pourtant vous le reconnaîtrez ^^. Je n'en dis pas plus.

Couple : pour le moment aucun. Mais Duo se languit d'une certaine personne… Heero aussi.

Spoilers : Opération Météore & Endless Waltz, cette fois sans extrait ^^.

Dédicace : à ma Zorky na moi que j'm ^^

Dédicace spéciale : à ma Lilith je te hais Miss : si on n'avait pas parlé de Hokuto no Ken jamais j'aurais eu cette idée ! ^_~

Remerciements : comme d'hab, à ttes les personnes qui m'ont reviewée jusqu'ici. Micii ^^.  Je répondrais dès que je peux.

Pitit mot : expect the unexpected c'est mon leitmotiv. Ca l'est encore plus avec cette histoire ^^

Double dose de Mithy ^^ : ce chapitre est deux fois plus long parce que… vous comprendrez en lisant. Pas de spoliers ^_~

.

.

Voici où vous en étiez rest :

.

Pov de Duo

Malgré ma nouvelle vie,

malgré les années,

malgré tout

Il est encore là.

Je pense encore à lui…

Encore… ah l'habitude…

Et j'en viens à me demander si je suis fou,

parce que face à ma porte d'entrée,

c'est lui que je vois.

.

Délivrez-moi du mal…

Désintoxiquez-moi

.

.

et voici où notre histoire commence…

.

.

Le Virus

.

.

Pov de Duo, devant chez lui  (là je peux préciser ^^) L2, 21 mars AC 200

.

.

Je le vois

Encore

Devant ma porte

C'est la première fois

Je le vois toujours à l'intérieur

Jamais à l'extérieur

Jamais

Il est en moi

Pourquoi serait-il dehors ?

Et pourtant…

Ce ne peut être que lui…

Je suis tétanis

et pris de convulsions intérieures…

Mon cœur me fait mal

Ce n'est pas possible…

.

Personne ne sait que je suis ici

Pas même Hilde,

Hilde…

J'ai travaillé un temps avec elle…

J'avais presque réussi à canaliser mes pensées

en journée…

Tant qu'elle restait à sa place d'amie,

Tant qu'elle n'essayait pas d'entrer dans ma tête,

J'étais… satisfait.

Un jour, pourtant, je me suis évapor

Elle avait franchi la limite…

Elle savait que quelque chose n'allait pas

Elle savait que ma tête, mon cœur, mon sang, mon corps

ne m'appartenaient plus.

Elle essayait de comprendre ma passion,

elle essayait de me la prendre

de m'arracher mon tourment d'amour…

Je n'avais pas besoin d'être compris,

je n'avais pas besoin de partager mon fardeau

avec quelqu'un qui voulait me l'ôter.

La mort de l'âme était la raison la plus pure

de mon existence.

J'ai donc liquidé mes fonds,

transférant la moitié sur le compte de la belle

pour ne pas la mettre dans l'embarras,

je lui ai laissé un petit mot

Besoin de changer d'air.

Prends soin de toi.

puis je suis parti, donnant l'impression que j'avais quitté la colonie…

Alors que je n'avais pas boug

Travelling without moving…

J'étais là sans y être…

J'avais l'habitude.

.

Je n'avais gardé aucun contact avec mes anciens compagnons d'armes

Ce n'était pas comme si nous étions les meilleurs amis du monde,

même si certains d'entre nous s'appréciaient plus que d'autres.

Ce fut donc avec stupeur que je découvris

qu'après ma disparition,

les autres pilotes, Quatre en tête, avaient remué ciel et Terre

pour me retrouver.

Ah les femmes…  si j'étais parti sans laisser de mot

Hilde se serait inquiété.

J'en laisse un et elle s'inquiète quand même…

Tous les autres pilotes.

Même Wufei.

Sauf 01.

Après une année, ils abandonnèrent.

Ils étaient doués.

Moi aussi.

A moins qu'ils n'aient compris mon besoin d'être seul ?

Je ne le saurais jamais.

En tous cas, j'étais tranquille.

Autant qu'un esprit torturé pouvait l'être…

.

Et l

J'ai beau être à cinq mètres de ma porte,

Je ne peux que me dire que c'est lui.

Personne ne vient me rendre visite.

Pas même mon éditeur.

Il ne sait même pas où j'habite.

Il a une fausse adresse… à laquelle il ne s'est jamais rendu

Les caméras de surveillance que j'ai fait install

Me l'avait montr

La vie m'avait prouvé qu'on était jamais trop

Prudent.

Il ne sait même pas qui je suis… vraiment…

Il était aveugle et pourtant le plus clairvoyant

De tous les êtres que j'avais pu croiser dans ma courte

- trop longue ? – existence.

Je l'avais rencontré dans un bar,

A l'époque où je travaillais encore avec Hilde.

Je m'étais saoulé et j'avais commencé à débiter ma prose,

à parler de ma croix en récitant de ma voix de saoulard,

les phrases que j'avais griffonnées dans un cahier d'écolier.

L'alcool avait fait taire mon esprit, pour délier mes lèvres

et mon cœur

en public.

J'aime une âme qui n'existe pas,

dans une enveloppe si forte

qu'elle se brise à mesure qu'Il avance

dans sa chaotique et si organisée

existence…

Cette non âme a pour corps

un cœur…

Il ne peut être qu'un objet,

Une arme à double tranchant

Une arme de sang, de puissance absolue,

Arme de vie quand il se bat

Arme de mort quand il s'arrête.

.

Le cœur contrôle le flux

le cœur est gorgé de ce liquide carmin

et ses mains en sont pleines.

Les miennes aussi

Et il m'emplit le corps

de l'eau de vie rouge

Il me fait vivre.

Il est mon cœur

Sans âme

Il me fait vivre

Malgré moi

Et je m'enivre de sa non présence

Et je meurs en silence…

Je l'ai pris en pensée

Mais la réalité m'a appris

à haïr les jolies fleurs

à haïr et à les envier

d'avoir su se cultiver

sur un champ de bataille

.

Mon corps est une âme

Mon âme est un corps

Je vis à l'intérieur

J'y brûle

J'aimerais être le cœur de l'homme sans âme

J'aimerais être son cœur

J'aimerais qu'il ne soit plus le mien

Et en même temps j'aimerais qu'il le reste

J'aimerais aimer sans avoir mal

Mais c'est cette même douleur qui rend à mes yeux

Mon amour…

Ne m'appartient pas

.

Mon voisin de beuverie m'avait écouté attentivement.

Il m'avait demandé si les phrases venaient de moi,

Etc…

De fil en aiguille il m'avait laissé sa carte professionnelle et proposé de publier mes écrits

Stan Rivers. Editions de la Deuxième Chance. Avec un numéro de téléphone et adresse pro.

Cette homme d'une quarantaine d'années aux cheveux châtain blond très courts,

aux yeux blancs

et au sourire sincère

m'inspirait confiance

Après avoir enquêté discrètement sur lui,

- rien à signaler si ce n'était qu'il était veuf de guerre, peut-être par ma faute -

Je me suis dit « pourquoi pas »

Il était sympathique… et simple, naturel…

Je n'allais pas recommencer à voler pour vivre.

Ben voyons…

L'argent diminuait très vite quand on ne travaillait plus

Et quand on se créait une identité, une sécurité sociale,

Une existence légale…

Quand on louait un appartement…

Et on disait que les écrits exorcisaient les démons…

D'accord j'allais littéralement vivre de ma dépendance…

Un peu plus, un peu moins…

pourquoi pas les partager sans qu'on ne connaisse mon identit ?

Pari fou.

Personne ne savait que j'écrivais.

Mon éditeur ne connaissait pas ma véritable identit

Pour lui j'étais Solomon Grey…un pauvre chômeur noyant son chagrin dans l'alcool

et plus tard… Diane M.

Diane comme la Déesse,

La chasseresse,

la femme que je ne serais jamais,

M. comme aimer.

Le correcteur ne m'avait jamais vu et s'en remettait à Stan

Il vérifiait mon orthographe sans JAMAIS toucher au texte.

Et il s'occupait du courrier des lecteurs…

Alors banco ?

Banco.

.

J'ai eu un succès incroyable avec mon premier ouvrage

« La Fleur et la Machine : contes trop humains pour des cœurs sans âmes »

et j'avais mis en préface à l'attention de Stan

le poème que j'avais récité dans un état d'ébriété – voire de débilité-  profonde.

Pour le remercier…

J'ai commencé à avoir des « fans »

Principalement des femmes.

Et quelques hommes se sont mis

à envoyer des roses à la maison d'édition,

des mots parfois doux, parfois très laids,

obscènes, ridicules…

Parfois…

Pour cette raison je me suis créé une boîte postale sur Terre

pour que je ne sois pas harcelé.

Pour brouiller les pistes…

J'y recevais de cadeaux, des félicitations, des mots d'encouragement…

et des cartes blanches

expédiées des quatre coins du monde.

Quatre cartes pures, sans écritures

Avec un élément pour image

L'eau

La terre

L'air

Le feu

Je n'ai jamais su qui me les envoyais.

Ou plutôt… qui les envoyait à Diane…

J'étais moi-même… à travers elle

Tout du moins une bonne partie de moi-même…

Mais je savais, je sentais, que c'était

une seule et même personne.

Cette personne m'intriguait…

Mais avait veillé à ne laisser

Aucune trace.

C'était il y a plus d'un an…

.

Stan aurait pu me demander de m'exposer

afin de faire vendre.

Il ne l'a jamais fait.

Le premier livre avait bénéficié d'un excellent bouche à oreilles

tt la maison d'édition fut sollicitée de toutes parts.

Stan avait dû comprendre mon besoin de solitude

A moins qu'il n'eut compris qu'à la moindre photo

Je disparaîtrais

de sa non vue.

Et qu'il perdrait une source de revenus…

Qui sait ?

Je préfère me dire qu'il me comprend.

Jusqu'à présent, jamais je n'ai eu à regretter

d'avoir mis ma confiance entre ses mains.

Je n'avais pas besoin d'être sous les projecteurs.

Je voulais simplement m'enfermer dans ma souffrance,

dans mon illusion de bonheur coupable,

dans mon esprit frapp

par la foudre,

dans mon âme en cendres.

J'avais besoin de m'enfermer dans mes mots,

tout en libérant ma passion destructrice.

C'était tout.

Et c'était bien assez.

Peut-être trop peu…

.

Avec l'argent de mon premier ouvrage j'ai pu déménager.

J'aurais pu vivre n'importe où mais je ne pouvais me résoudre

à couper mes racines.

Je m'étais pourtant séparé d'une partie de mon pass

Je suis resté sur L2, seulement j'ai emménagé dans une petite maison

Toute simple bien que très bien équipée, de style pré colonial, un peu comme les bâtisses blanches

que l'on pouvait trouver dans les livres d'histoire.

Les maisons américaines typiques du Sud,

mais à taille humaine.

Sans démesure

à ma mesure…

Je me sentais moins seul dans les bras de cette demeure

Et j'étais pressé, si pressé d'y entrer et d'en refermer la porte…

Pourquoi fallait-il que je le vois maintenant ?

Pourquoi ?

Je deviens fou…

.

Je ferme les yeux quelques secondes.

Reprend mon souffle.

Puis je les ouvre :

Il est toujours là.

Comment m'a-t-il trouv

Même à cette distance il irradie

Il est de profil…

Il semble plus grand

Plus fort…

même de loin il est vibrant

Ses cheveux sont plus courts que dans mon souvenir.

Il est debout de toute sa taille, ses pieds comme ancrés dans le sol,

Le défiant de le faire bouger

de devant ma porte.

Il a toujours été si…

Si intense…

Intense et déterminé.

Un fauve… dans un costume de ville

Mais qu'est-ce qu'il fait l ?

Une mission encore ?

Quoi, me tuer un peu plus ?

Ce serait m'accorder bien trop d'importance…

Je n'en sais rien et en même temps…

Je n'ai pas envie de le savoir.

.

Personne ne venait me rendre visite.

Mon premier voisin était à 300 mètres

Le facteur ne passait jamais le soir

Et il n'apportait que des factures.

Au nom de Solomona Grey…

Solomona… même chez moi je prends le nom d'une femme…

Je n'étais plus à une identité près

Mais il fallait être sûr que Duo Maxwell ne serait pas retrouvé.

Après tout, qui pourrait le chercher derrière une femme ?

Le Venin se retourne.

Dans ma chair…

C'est lui.

J'en suis définitivement certain.

Je le reconnais même si le jour s'endort.

Même à cette distance

mon cœur réagit.

Mon souffle s'accélère.

Il me regarde.

Je ferme les yeux à nouveau

je… je ne peux pas..

je ne veux pas…

pourquoi faut-il qu'il soit l

pourquoi…

Je suis figé.

Et j'ai mal aux os.

J'ai peur

J'ai froid.

Et en même temps je suis…

En feu

Je me retrouve trop près des flammes que j'ai voulues fuir

Encore.

Délivrez moi du mal…

des flammes que j'ai recréées dans ma tête,

Désintoxiquez-moi…

que j'ai reproduit sur le papier,

à l'aide de mon corps

A l'encre de la passion

dévoreuse de raison.

Sa simple présence m'ôte l'illusion de contrôle que j'avais sur ma vie,

sur moi…

Devant lui je ne sais si je peux

remettre les masques

Après les avoir tombés

Comme je suis tomb

Faiblesse ou force ?

Haine….

Amour…

Folie…

Ma raison déraisonne…

Il perturbe mon équilibre tout en le maintenant

Il est ma balance

dans le vide de mon existence…

Et je suis le funambule amoureux du précipice

Il est là.

Je vais m'engouffrer,

Tomber plus bas que je ne suis…

Où vais-je me relever ?

J'aurais fuit si seulement j'avais pu

Bouger

Run

J'ai encore un instinct de survie….

Hide

Il faut affronter

Le pass

Lie

Auquel j'ai voulu échapper

Il faut lever la tête

Préparer un sourire

Lie

Même s'il fait mal…

Ouvrir les yeux…

Personne.

.

Oh God…

Il n'y avait personne

Personne sur le perron

Personne…

Personne…

PERSONNE !

Mon esprit hurle.

Je deviens…

Je deviens fou…

Si je ne l'étais pas déjà avant…

Quoi de neuf sous un soleil qui n'a jamais existé, hmm ?

De quoi je me plains ? Je voulais fuir n'est-ce pas ?

Se cacher tout en se montrant.

Hide

Peur que l'on débusque l'enveloppe…

Hide

mais l'être était enfermé dans les livres…

Même si Le Venin était venu : il n'y aurait plus rien eu à prendre

qu'il n'ait déjà.

Plus rien d'important

A prendre…

Même si…

….

Je me remettais en marche, vers ce chez moi

qui, il y a à peine, cinq minutes, me semblait accueillant.

Ce mirage cruel m'avait ôté l'illusion

que cette demeure était

mon tombeau.

Un vent violent soulevait ma capuche

et la veste posée sur mes épaules.

Ma lourde natte me fouetta le visage

il était temps de mettre la cl

dans la serrure

et d'entrer dans le mausolée

de mes pensées interdites.

Je m'y suis enfermé à double tour.

Un peu plus,

un peu moins…

.

Délivrez-moi du mal…

Désintoxiquez-moi…

.

.

Fin du Pov de Duo.

.

.

.

Pov de Heero, le même jour :

.

.

Qui est-elle ?

Je n'ai jamais eu à me poser trente-six questions dans ma vie.

Au début.

On me donnait des ordres,

j'exécutais.

Point.

J'ai toujours eu un plan d'action,

ait été entraîné,

guidé.

Le meilleur de moi-même pour faire le pire

ou le pire pour faire le meilleur…

La paix par les larmes et le sang,

par les balles jamais à blanc

La paix par la force.

Un mal pour un bien

ou le bien pour le mal ?

Tout dépendait de quel point de vue on se plaçait,

si l'on était du côté des vainqueurs…

ou des vaincus.

.

On m'avait conditionné sans conditions.

Et je n'avais pas mon mot à dire…

Jamais trente-six questions

Juste une :

- cette action permettra-t-elle de réussir la mission ?

cette « action » pouvait être aller du piratage d'une base de données

à l'explosion d'une base,

à l'assassinat – voire le sacrifice – d'êtres vivants.

Il y a quelques années j'ai dû déterminer en quelques secondes

Si mon « coéquipier » devait vivre ou non

Il était utile.

Il était compétent.

Il était dangereux.

Pour nous

Pour lui-même

Mais surtout pour l'ennemi.

Il avait donc été épargné.

.

Ce même coéquipier aux yeux étranges et à la natte inutilement longue m'avait empêché de tuer

celle que je devais abattre.

- après tout elle avait vu Wing et toute personne ayant vu un Gundam devait disparaître-

Lui-même avait son mobile suit et ne connaissait que trop les règles.

Pourtant il avait sauvé la vie à un témoin.

Et ce même témoin que je voulais tuer…

avait décidé de sauver la mienne…

Je ne me suis pas posé de questions sur le coup.

Je me suis juste dit qu'ils étaient tous les deux stupides

et qu'à la prochaine occasion je les abattrais, que je puisse faire ce pour quoi

j'avais été entraîné.

Ils m'empêchaient d'exécuter les ordres.

Le témoin était Réléna Peacecraft, héritière du royaume de Sanq

et non Réléna Darlian, fille de diplomate.

J'aurais commis une erreur monumentale en l'assassinant.

Quoique… si ce n'était pas elle, quelqu'un d'autre aurait pu la remplacer.

Quant au baka, même s'il se faisait presque toujours capturer, on ne pouvait pas nier

son utilité,

sa dévotion,

même s'il était trop émotif.

Je lui avais même dit que dès le départ j'avais compté sur ses qualités

Et c'était vrai…

Si j'avais le moindre doute concernant ses possibilités

Je l'aurais froidement abattu

Il n'aurait pas été le premier

Il n'aurait pas été le dernier

Loin, de très loin s'en faut

et quand il parlait au lieu de déblatérer à tors et à travers,

quand il ne cherchait pas à faire de moi son ami,

quand il ne cherchait pas à entrer dans ma tête…

quand il était silence et réflexion

quand il se concentrait sur les missions,

j'arrivais à me dire qu'il était une nuisance nécessaire.

Et non une nuisance… tout court.

Mais en même temps ces pensées devenaient dérangeantes…

Dans ses moments de calme,

j'ai surpris le baka à me fixer

à peine quelques secondes

avec une expression

indéchiffrable et intense.

Ses yeux violets semblaient fiévreux, presque noirs

Sa bouche était à peine entrouverte

Son torse se soulevait avec peine

Puis c'était fini.

Le sourire hypocrite revenait

et quelque part j'étais soulagé.

L'habitude était une seconde nature

Je détestais ne pas être préparé.

Mais préparé à quoi ?

.

.

Des années plus tard je compris pourquoi Réléna m'avait sauv : elle était profondément pacifiste

Je n'avais jamais connu la paix : comment pouvais-je la comprendre ?

Comment avais-je pu tuer pour obtenir que le sang ne coule plus ?

Je n'étais pas à un paradoxe près,

J'étais un enfant devenu une machine.

Sauf que, sans mission, je pouvais me permettre de me poser des questions

et d'essayer d'y répondre

Tant bien que mal.

Réléna était pacifiste et amoureuse du brun ténébreux aux yeux de glace

Hn. Pas besoin d'être un génie pour comprendre que je plaisais avec mon air froid et mon physique particulier.

Ce n'était pas parce que j'étais parfois long à la détente que je ne comprenais pas

L'attirance physique.

Oui physique. Réléna était amoureuse de moi sans même me connaître…

 il n'y avait rien à connaître…

Elle avait une vision de moi extrêmement… imagée,

Romantique à l'extrême…

Petit enfant manipulé, innocence volée, pauvre, pauvre petit être sans défense privé d'une enfance dorée…

Un enfant qui avait commis son premier meurtre à l'âge de cinq ans.

Cela ne partait pas d'une mauvaise intention. Mais je n'ai jamais été du genre à pleurer sur moi-même,

que les autres le fasse à ma place me dépasse complètement.

Le baka aussi avait pleuré pour moi,

ou peut-être pour l'espoir qu'il avait perdu,

quand il m'avait cru mort.

L'espoir que le soldat parfait vienne à bout d'Oz.

Que pouvais-je penser d'autre ?

Il ne me connaissait pas, pourquoi pleurer inutilement ?

Pourquoi perdre des larmes ?

Oui Réléna avait une image romancée de ma non personne.

Tout du moins pendant l'opération météore.

Après son enlèvement par Mariemaia, elle m'a vu autrement.

Mais sa sorte de fascination pour moi n'avait pas changé.

Il a fallu que nous nous mettions ensemble pour qu'elle comprenne

que j'étais

loin

d'être

un prince charmant,

mais un homme de chair

et de sang.

Un homme dérangeant.

Peut-être dérangé.

Un homme avec une violence intérieure

qui était bridée par la paix.

Un homme qui, à n'importe quel moment,

pouvait se laisser aller au pire.

Simplement parce qu'il n'avait rien connu d'autre.

Réléna et moi nous sommes mis ensemble six mois  après son enlèvement par la fille de Kushrenada

Après avoir erré quelques temps entre les colonies et la Terre, cherchant un but à mon existence,

J'étais donc revenu auprès de ma dernière mission.

.

J'étais devenu son garde du corps et en même temps elle m'avait donné son cœur

Je le lui ai rendu dans un état lamentable.

Le soldat parfait n'assurait pas de service après-vente,

encore moins  d'une relation à sens unique.

Je n'avais pas d'autre but dans l'existence que me battre

autant le faire pour quelque chose

ou quelqu'un

qui en valait la peine.

Et pour ne rien gâcher, Réléna était une très jolie jeune fille.

J'étais une machine qui pouvait avoir le feu à la peau

comme tout le monde.

Alors ce fut avec plaisir que je découvris les joies du sexe avec elle.

J'avais espéré ressentir cette étincelle dont les livres pour jeune fille parlaient

La bibliothèque de Réléna en contenait quelques uns… beaux mais complètement

Etrangers à mon mode de fonctionnement,

Utopiques à souhait.

Ressentir… vraiment, pleinement ressentir…

J'ai éprouvé le désir physique

Sans la fulgurance, sans l'élan de passion qui était censé aller avec.

C'était agréable. Sans plus. Pas de quoi ameuter les foules et écrire des romans.

J'avais espéré qu'à défaut de ne lui donner que du plaisir, je réussirais à lui donner… autre chose,

Ne serait-ce que pour elle…

ce qu'elle cherchait désespérément à obtenir de moi…

ce qu'apparemment je ne possédais pas.

Ou ce que je ne voulais pas lui donner.

Elle méritait d'être heureuse même si moi j'étais incapable de l'être.

Elle m'avait appris à vivre en période de paix,

pas à être en paix avec moi-même.

Je n'allais pas continuer à la prendre

à la détruire

et à la prendre,

la prendre pour la perdre encore,

la prendre pour l'entraîner avec moi dans le néant.

Je pouvais y vivre. Pas elle.

Elle souffrait et voulait que je reste avec elle, pourtant,

que je reste son amant.

Elle a vécu un temps dans l'illusion qu'à force d'intimité je réussirais à l'aimer.

Non. Le sexe était pour moi une communion qui n'emmenait pas nécessairement à l'amour.

Je ne l'avais jamais éprouvé. Mais je savais que je ne l'éprouvais pas.

J'ai partagé mon corps… et seulement mon corps,

et ça n'en détruisait ma mission que plus…

J'estimais Réléna. C'est pour cela que je l'ai quittée.

Je l'ai quittée en restant auprès d'elle.

J'ai continué à faire mon devoir,

Ce pour quoi j'avais été créé.

.

Si j'avais fini par comprendre pourquoi Réléna m'avait sauvé la vie ce jour sur la corniche,

la raison pour laquelle Duo ne m'avait pas tué ce même jour

restait une énigme.

D'accord quand il m'avait délivré de l'hôpital j'avais une quelconque utilité pour la mission.

Mais sur cette corniche il n'avait pas à me sauver.

Il ne savait pas qui j'étais.

Ce n'était pas parce que je ne me posais pas de questions à l'époque qu'il n'y avait pas de question à se poser.

On ne pouvait pas vraiment parler d'amitié à ce moment-là.

Même après…

Et au plus j'ai côtoyé le baka,

au plus je me demandais : pourquoi ne pas avoir vidé le chargeur sur un inconnu armé,

sachant qu'il pouvait

et

savait

tuer

de

sang

froid.

.

Je n'étais pas non plus à un paradoxe près avec Duo,

parce que celui qui voulait devenir mon ami à tout prix,

cherchant à attirer mon attention,

essayant par tous les moyens d'entrer dans mon esprit,

voir dans mon cœur

a, du jour au lendemain,

disparu de la circulation.

de mon existence…

D'accord. Ce n'était pas comme si après notre dernière mission ensemble

Je lui avais envoyé un faire-part pour lui annoncer mon départ,

Ni une carte postale pour lui dire que j'étais de retour.

Ce n'était pas comme si ça avait une quelconque importance.

Je n'avais jamais prétendu être son ami, moi.

Mais il était étonnant qu'une personne aussi persistante que lui n'ait même pas essayé de me contacter,

même en sachant que j'étais de nouveau à Sanq.

Quoique pas si étonnant que ça : que connaissais-je de lui ?

J'avais vu de lui son côté sombre, en même temps qu'une certaine lumière

Qui était-il ?

Qui était-il vraiment ?

Il était intriguant…

Vraiment intriguant.

En tous cas, ce n'était pas en disparaissant sans laisser de trace que j'allais le savoir.

Si toutefois j'avais voulu avoir une réponse…

Ce n'était pas comme si je ne savais pas : je SAVAIS

Je savais que j'avais une certaine emprise sur le baka.

Je le sentais.

Je le vivais.

Je m'en servais

Pour le faire obéir,

Pour le canaliser

Pour le parfaire

Pour la mission

Par extension,

Pour moi.

Les autres pilotes l'avaient recherché activement, s'inquiétant de son sort.

S'il avait besoin de nous contacter, ce n'était pas comme s'il ne savait pas où nous joindre.

Ils m'avaient demandé d'intervenir, de chercher de mon côté.

Ils avaient rêvé.

Nous étions en période de paix, 02 n'était utile à personne.

Je n'avais pas que ça à faire…

Et visiblement personne ne l'avait enlev : il était tout seul à la banque quand il avait liquidé ses fonds

Ce n'était pas parce que je ne voulais pas intervenir que je n'avais pas laissé une oreille traîner

Pendant leur « réunion extraordinaire »

Duo avait visiblement envie de disparaître : grand bien lui fasse.

J'avais bien eu envie de changer d'air, sans demander mon reste à qui que ce soit.

Pourquoi pas lui ?

Il ne devait rien à qui que ce soit.

Et puis j'avais ma propre énigme à résoudre…

.

.

Qui était-elle ?

C'est drôle que je pense à Duo aujourd'hui…

Peut-être le fait que je sois sur L2…

Qui était-elle ?

C'est ridicule…

Qui était-elle ?

Et pourtant…

Qui ?

Ca avait commencé bêtement.

Cela faisait neuf mois que j'étais de retour à Sanq,

à peine quelques mois que Duo s'était volatilis

et je devais acheter un cadeau d'anniversaire pour Réléna

dix huit ans…

Je n'allais pas lui offrir un ours en peluche : après tout j' étais son petit ami

Et je couchais avec.

Cela ne se faisait pas

Paraît-il…

J'allais pas lui offrir deux fois la même chose…

Je n'allais pas non plus m'amuser à demander des conseils à qui que ce soit

Je le voyais d'ici :

Dis Chang, qu'as-tu offert à ta Onna pour son anniversaire ?

Il m'aurait ri au nez

Il aurait eu raison

S'il s'était moqué je l'aurais abattu.

J'ai appris que ce n'était pas à l'ordre du jour de tuer sans raison…

Dommage…

Bref je fis des recherches sur Internet

Et j'ai appris que le cadeau « idéal » du moment était

Un recueil

« La Fleur et la Machine : contes trop humains pour des cœurs sans âmes »

d'une illustre inconnue

Diane M.

Un recueil de contes et de poèmes…

Le titre m'avait intrigu

Comme Réléna aimait la poésie et tout le falbala « romantique… »

pourvu que ce soit de qualit

Je cliquais sur le lien correspondant à un extrait

il menait à une page disant : «error 404. rendez-vous à la librairie Sunny, nous somme sûrs que vous serez conquis »

Quelle blague idiote… elle avait bien failli me dissuader…

Peut-être aurait-ce été le mieux…

Mais le titre de ce livre m'avait intrigu

Et je n'allais pas passer cinq mille ans à chercher un cadeau à ma dulcinée

J'avais accessoirement un corps à garder.

J'ai tout de même recherché un autre librairie que celle qui faisait des accroches stupides

mais malheureusement, seule celle-ci avait encore des ouvrages disponibles.

En fait il en restait deux en stock.

Je m'étais donc rendu chez Sunny pour acheter in extremis et comptant l'ouvrage,

afin que personne ne fasse le rapprochement avec la Vice Ministre

ou son garde du corps.

C'était un recueil de 197 pages

La couverture était de velours noir,

Le titre écrit en lettre d'or

Le nom de l'auteur en lettre de sang

Qui était-elle ?

.

J'ai lu la préface…

J'aime une âme qui n'existe pas,

dans une enveloppe si forte

qu'elle se brise à mesure qu'Il avance

dans sa chaotique et si organisée

existence…

… et j'ai plong

Cette non âme a pour corps

un cœur…

Il ne peut être qu'un objet,

Une arme à double tranchant

Une arme de sang, de puissance absolue,

Arme de vie quand il se bat

Arme de mort quand il s'arrête.

J'avais l'impression qu'elle parlait de moi,

qu'elle me parlait à moi,

Rien qu'à moi…

.

Le cœur contrôle le flux

le cœur est gorgé de ce liquide carmin

et ses mains en sont pleines.

C'était moi…

Ce ne pouvait être que moi…

Les miennes aussi

Elle connaissait les mêmes travers que moi…

Elle était parfaite,

parfaite pour moi…

Et il m'emplit le corps

de l'eau de vie rouge

Il me fait vivre.

Qui ?

Qui te fais vivre, Diane.

Qui d'autre que moi ?

Il est mon cœur

Sans âme

Il me fait vivre

Malgré moi

J'étais jaloux…

Bêtement

Jaloux

En quelques lignes

elle m'avait mis à genou…

Et je m'enivre de sa non présence

Il n'est pas l : ça peut être moi

Non. C'est moi.

Et je meurs en silence…

Et je te ressuscite

Je l'ai pris en pensée

Je te prends

Je suis déjà en toi

Mais la réalité m'a appris

à haïr les jolies fleurs

Je te ferais aimer les fleurs

Je t'apprendrais la paix que je ne trouve pas

moi-même.

je te délivrerais, ma princesse

à haïr et à les envier

La haine ne te sied pas

Laisse-moi te prendre

le mal qui te ronge…

d'avoir su se cultiver

sur un champ de bataille

Elle me parlait

C'était

A moi

Qu'elle parlait.

C'était une enfant de la guerre

Une enfant perdue

Et je l'avais trouvée.

.

Mon corps est une âme

Mon âme est un corps

Je vis à l'intérieur

J'y brûle

Tu brûles à l'intérieur de mon corps

Je te sens en moi

Je te sens dans ma tête

Je te sens

Dans mon cœur

Je te sens

Dans mon sang

Tu es celle que je ne pensais pas chercher

J'aimerais être le cœur de l'homme sans âme

Tu es mon âme

Tu as mon coeur

J'aimerais être son cœur

Tu l'es, mon amour

J'aimerais qu'il ne soit plus le mien

Non, jamais.

Et en même temps j'aimerais qu'il le reste

A tout jamais

J'aimerais aimer sans avoir mal

J'aimerais t'ôter la douleur,

Ma fleur des champs de bataille

Mais c'est cette même douleur qui rend à mes yeux

Mon amour…

Ne m'appartient pas

Tu m'appartiens

.

Cette simple préface fut pour moi comme une

Révélation

C'était complètement fou…

Elle me ressemblait…

tellement

Je suis devenu fan

Elle était si différente…

D'une inconnue

Elle était faîte pour moi

J'avais envie de la sauver

J'avais envie de la sauter

J'avais envie de la détruire…

Et j'avais envie de l'aimer

De la sauver…

Je l'aimais déj : sa fin était proche

Mes sensations étaient corrosives…

Je suis voué à anéantir,

Esclave de l'apocalypse

Je suis un Héros de Guerre.

J'ai eu la curieuse impression qu'en la sauvant,

Je me sauverais moi-même…

Elle était un virus…

Une tumeur maligne

Dans mon parfait programme,

mais je n'en avais cure.

Elle me donne l'impression de la connaître…

De la reconnaître…

Qui est-elle ?

Il n'y avait pas de photos

Elle était entourée de mystère…

J'ai dévoré l'ouvrage,

Je l'ai dévoré elle,

Ce virus insidieux

Cette diablesse,

Cette enchanteresse,

Cette ensorceleuse…

Cette garce.

J'avais l'impression d'être aspiré,

Vidé,

Drain

Les mots me menaient aux limites de mon corps,

De mon esprit

Et on sentait un tel désespoir,

Une telle fierté chez cette romancière…

J'avais vraiment l'impression qu'elle me parlait

Elle me touchait comme personne ne l'avait fait,

Elle respirait la pureté, l'innocence…

Et la corruption de l'âme

Elle était pure et impure,

Elle était une onde sensuelle

J'avais envie d'elle…

Je la voulais toute

Je voulais la soumettre

Comme elle m'avait soumis

De son écriture douce comme une

Lame de rasoir

Elle m'avait fascin

Me fascine encore

Un virus dans mes veines,

Un plantage irréversible de mon système.

A tel point que j'ai gardé son livre

Et que j'ai acheté à Réléna un ours en peluche

Mais il était blanc celui-là.

.

Je me suis mis à rechercher tous les renseignements possibles

Et imaginables sur elle

Rien. Diane M. était un pseudonyme

J'allais aller loin avec ça.

J'ai hacké son éditeur pour avoir son adresse

Et je lui ai envoyé des cartes vides

Je ne savais pas quoi écrire

Elle allait me prendre pour un fou

J'ai détourné un satellite

De mon ordinateur portable

Pour avoir une image de l'adresse que j'avais pu avoir

Je voulais voler un peu de son intimit

Je voulais me rapprocher d'elle

J'ai zoomé et j'ai découvert que c'était…

Une boîte postale

Hn

Fausse alerte

Elle protégeait son identit

C'était délectable

Je serais le seul à l'avoir

A la voir

Diane était mienne.

.

J'ai attendu que quelqu'un vienne recueillir le courrier

- quelqu'un devait bien le lui remettre

Effectivement une personne avec une mallette noire lisait le courrier sur place

Apparemment il avait carte blanche…

Il avait regardé les cartes vides

Mais les avaient-ils lues, comprises ?

Puis cet homme ouvrait son attaché-case pour en sortir un ordinateur portable dernier cri,

Et se mettait à scanner tout ce qui était reçu

Même mes cartes vides…

Très ingénieux…

J'ai hacké l'inconnu…

Silas Twenty.

Tout ça pour tomber sur le serveur de la maison d'éditions.

Deuxième chance… premier essai

Rât.

Elle m'intriguait de plus en plus

Elle m'excitait plus encore…

Je tournais en rond

J'ai mis pendant plus d'une année la ligne téléphonique de l'éditeur sous écoute

Rien.

Diane M. appelait, mais toujours d'une cabine téléphonique,

Ou d'un portable de sociét

C'était… impossible

Pourquoi se cachait-elle autant ?

Avait-elle honte de ce qu'elle était ?

Ou était-ce la peur de gens comme moi,

Capable du meilleur comme du pire pour arriver à leurs fins ?

Non, elle n'a pas peur de moi

Puisqu'elle me connaît,

Me définit si bien…

Elle est parfaite pour moi,

Et elle semble me fuir…

Je ne dormais plus,

J'en étais presque non opérationnel

Dans mon travail

Je ne pouvais pas me permettre

Alors j'ai cessé de la rechercher

Sans cesser de penser à elle.

Sans cesser de l'avoir sur mon corps,

Sans cesser d'être en elle,

Sans cesser de l'avoir en mon corps

Cette folie devait cesser

La paix était en jeu

Mon esprit ne connaîtrait jamais le repos…

Curieusement je rêvais d'une femme au corps fin,

A la peau blanche,

aux longs,

très longs cheveux et aux yeux de nuit sans lune,

Une méduse me figeant encore et encore dans mon désir,

me rendait dur

comme la pierre,

Dur comme je n'avais jamais ét

Avec qui que ce soit.

Elle me faisait mal au corps

Elle me faisait exploser

En touchant mon esprit

Volcanique.

Eruption physique

Lame de fond

Amère et chaude.

.

Il y a quelques jours, mon Virus a sorti un nouveau roman :

Ode à la larme.

Elle parle de son enfance entre L2 et le monde

Comme elle dit

Elle a beaucoup voyag

Une fois qu'on l'a eu… on ne peut que l'avoir encore

Et encore

Et encore

Mais je ne veux pas de vaccin

Elle me rend humain

Elle me rend faible

Elle me rend fort

Elle

Me

Fait

Me

rendre

Et moi qui ne croyait en rien, je l'ai pris comme un signe du destin :

Il fallait que je la retrouve

Il fallait qu'on se rencontre

Au moment où je parvenais à faire chuchoter mon désir

Au lieu des hurlements,

Elle a ravivé la douleur,

Le manque…

J'ai découvert que Réléna ne demandait pas la lune

cette chose qu'elle voulait obtenir de moi était bien en moi

seulement ce n'était pas pour elle

c'était pour Elle.

.

Je me suis remis à la chercher,

Partout

J'ai recommencé à mettre Stan Rivers sur écoute, juste après la sortie de son nouveau roman

Deuxième chance… deuxième essai.

Il était évident qu'elle allait se mettre en contact avec lui, ne serait-ce que pour parler vente

Et promotion.

J'ai attendu,

Attendu…

Et

Il y a deux jours, la chance m'avait souris : apparemment elle avait appelé de chez elle

Parce que là, le numéro correspondait à une résidence

J'avais enfin une adresse !

Alors j'ai tout mis en ordre afin que Réléna soit parfaitement protégée en mon absence

Et je suis parti directement sur L2 à l'adresse indiquée.

J'allais enfin la voir.

Je ne pouvais pas apporter de fleurs, elles n'auraient pas survécu

aux deux jours de trajet,

alors je lui ai apport

une boîte de Pandore.

Un coffret de bois…

Avec ses initiales

Représentant les quatre éléments.

A elle d'y mettre ce qu'elle souhaite.

Elle garderait le coffret,

Je la garderais, elle.

Je me sentais… à la fois bien et effray

Je me sentais stupide…

un homme à peine sorti de l'adolescence

se comportant comme un gamin

Elle m'avait fait devenir

Impulsif

L'impulsion pure,

La pulsion brute

Elle m'avait fait devenir violence

Etait-ce cela l'amour ?

Ou de l'obsession ?

Ou les deux ?

J'étais ravagé.

J'allais me retrouver en face de celle que j'aimais,

celle que je n'avais pourtant jamais vu…

celle que je connaissais comme moi-même

et qui me connaissait si bien…

L'amante de mon âme

La mante religieuse

Elle m'avait dévoré vivant

J'attendais de mourir dans son regard

de son jugement…

Elle allait me prendre pour un fou…

Mais il était trop tard pour faire machine arrière.

Une décision était prise

Je m'y conformais.

Je sonnais

Un appui sec

Une fois

Rien

Une seconde fois

Rien

Elle ne voulait pas m'ouvrir…

Elle ne voulait pas… de moi.

.

à moins qu'il n'y ait personne ?

Il faisait presque nuit, en ce jour de printemps

Et la lumière n'était pas allumée,

Je le voyais à travers les rideaux de sa véranda

Ce n'était pas une heure pour se présenter chez quelqu'un

Je reviendrais plus tard

Où peut-être n'était-ce pas chez elle ?

Au moment où j'allais m'en aller

Je vis quelqu'un me regarder fixement

A cette distance je ne pouvais voir si c'était un homme ou un femme :

Les traits semblaient délicats, l'ossature fine…

Le visage fin, la tête recouverte d'une capuche

Mais la taille – 1m80 environ – et la stature semblaient celles d'un homme

- peut-être l'amant de Diane

j'enrageais

j'avais envie de le tuer sur place

mais rien ne disait que j'étais bien chez Elle.

Je profitais qu'il reste figé pour disparaître de sa vue.

L'inconnu sembla se ressaisir au bout de quelques longues minutes

Il tremblait encore un peu alors qu'il avançait devant la porte

Sa porte

Il habitait ici

il était avec elle… si c'était bien chez elle

il avait une cl

il.. l'introduisait dans la serrure

Le vent avait soufflé un peu fort, relevant la veste qui était posée

Négligemment sur ses épaules, ainsi que la capuche,

soulevant

une…

natte ?

Mes lèvres se sont entrouvertes sur un cri d'horreur

Muet.

Oui un cri d'horreur.

Je reconnaissais ce visage

Duo

Maxwell

.

S'il

vivait

avec

Diane…

S'il vivait dans la demeure

de celle qui était mienne,

s'il

l'avait

touch

J'aurais

Sa

Peau. 

Virus…

Il

regretterait

définitivement

de

ne

pas

être

rest

terr

comme

le

rat

qu'

il

était

.

.

.

Tsuzuku ^^

.

.

Ah vous ne l'attendiez pas celle-là, hein ? ^______^

Prochaine partie bientôt : under my skin (moins, très moins vite que celle-ci)

.

.

J'espère que ça vous a plu !

.

.

@++++ !

.

.

Mithy * tjrs idées nazes forever, maladeuh un peu moins ^^ mici de vous inquiéter et heu ne vous inquiétez pas ^__^v*