Spoilers: Uniquement les quatre premiers tomes de "Harry Potter"
Disclaimer: Rien à moi. Tout à JKR!
NDA: Merci beaucoup aux quelques personnes qui ont eu la gentillesse de me reviewer, à savoir POlio, eowyn78, et cami (j'ai enregistré ta question pour La Faute! ^__^)
Chapitre 4: Le début de l'enquête
- Alors, ton entrevue avec Longdubat?
- Alors, ton association avec la Sang-de-Bourbe?
Amanda s'empourpra, et Draco ressentit une certaine satisfaction à la voir perdre un instant son masque d'indifférence. Il n'y parvenait que très rarement, et toujours en tenant des propos typiquement Malfoy Des propos qu'Amanda condamnaient. Elle se reprit rapidement, le dévisagea, et se tut avant de passer le plat de service à Millicent. Celle-ci avait son air obtus habituel, mais Draco était persuadé qu'elle n'avait pas perdu un mot de l'échange. Cette fille était certainement plus dangereuse qu'elle n'en avait l'air. Il lui jeta un regard d'avertissement qu'elle fit semblant de ne pas comprendre. Néanmoins, il ne s'expliqua pas: il savait que le message était passé.
Draco finit son assiette avec la vitesse maximale qu'il pouvait adopter sans perdre son attitude nonchalante et méprisante, avant de sortir de la Grande Salle. Il se rendit à la salle commune des Serpentards, pratiquement déserte, et monta prendre sa lettre destinée à la revue "Botanistes en herbe" dans son dortoir.
Tout en marchant en direction de la Volière, le bruit de ses pas résonnant contre les murs, Draco essayait de trouver une façon d'identifier les yeux bruns, si le courrier ne donnait pas de bons résultats. Après tout, peut-être n'y avait-il aucun lien entre Liz Reeder et la fille qu'il avait aperçue. Mais cependant Il était certain que les yeux étaient identiques.
La Volière était déserte, aucune trace de présence humaine, juste ces hiboux piailleurs. Draco détestait ces stupides volatiles, même s'il reconnaissait leur utilité. Peut-être parce qu'il n'aimait pas ce qui faisait du bruit, ce qui s'agitait pour rien
Une autre raison de détester les Gryffondors.
Il chercha son hibou grand-duc des yeux, et attacha l'enveloppe à la patte que celui-ci lui tendit avec une certaine hauteur. Il avait un peu la même arrogance que son maître. Draco venait juste de le laisser s'envoler dans le ciel déjà sombre, quand la porte de la Volière s'ouvrit derrière lui. Il se retourna.
Les rires et les discussions s'interrompirent aussitôt.
Draco avait ses yeux rivés aux yeux bruns.
Cette fois, il eut la présence d'esprit de regarder la fille entièrement.
Un visage légèrement hâlé aux traits délicats, encadré par des cheveux très bruns qui ondulaient jusqu'au menton, une silhouette trop fine, des lèvres trop pleines. Une fille tout ce qu'il y avait de plus banal, ni jolie, ni laide. Il ne l'aurait jamais remarqué sans ces yeux si profonds.
Elle se détourna de lui, et se tourna vers une des filles qui l'accompagnaient pour lui murmurer quelque chose qu'il n'entendit pas, avant de sortir sans lui jeter un dernier regard. Draco mit quelques instants à se reprendre. La fille à qui les yeux bruns avaient parlé s'était emparé d'un hibou de l'école, et toutes le considéraient avec méfiance et hostilité.
Il remarqua alors qu'elles portaient le blason de Poufsouffle.
Contrarié, Draco les fusilla du regard et sortit à grandes enjambées furieuses. Cette fille était donc une Poufsouffle, la maison la plus stupide qui soit, celle qu'il méprisait le plus. Oh, bien sûr, il détestait les Gryffondors, mais c'était différent. Il les détestait en tant que rivaux. Mais ces Poufsouffles! Qu'y avait-il de plus stupide et méprisable qu'un Poufsouffle? Avec leurs histoires de loyauté Diggory avait été un modèle de loyauté, et tout le monde pouvait voir où ça l'avait mené. Draco n'avait aucune intention d'être loyal. Tout ce qui lui importait, c'était de gagner, les moyens pour y parvenir ne comptaient pas. Il voulait juste gagner, n'importe comment.
Il n'était pas un Serpentard pour rien.
Elle était à Poufsouffle. Bien, il lui suffirait juste de coincer l'un deux et de le menacer correctement, pour lui demander son nom. Après ce problème réglé, il se désintéresserait complètement de cette idiote.
Quel intérêt une Poufsouffle pouvait bien avoir?
Aucun.
(NDA: Bien sûr, c'est le moment où vous vous sentez tous infiniment supérieurs à Draco, parce que vous vous doutez qu'il se trompe)
~*~
Ça y est, il s'approchait Encore
Draco surgit, l'attrapa violemment par le col, et le projeta contre le mur, sans le lâcher. Les yeux affolés du Poufsouffle tournaient dans tous les sens.
- Que Qu'est-ce que je Je n'ai rien fait!
Tiens donc, celui-là aussi avait peur. Draco se pencha d'une façon menaçante, et plissa les yeux.
- Y a-t-il une Reeder dans ta maison de crétins? questionna-t-il.
Le Poufsouffle était trop angoissé pour seulement penser à défendre sa maison, et Draco en conçut un profond dégoût. Les Gryffondors étaient-ils donc les seuls à prendre fait et cause pour leur maison et leurs idées? Tous les autres préféraient-ils garder le profil bas plutôt que de prendre parti? Peut-être devrait-il se pencher également sur le cas des Serdaigles avant de tirer des conclusions.
Draco secoua impatiemment le Poufsouffle. Celui-ci secoua la tête.
- Je je ne sais pas qui c'est.
Draco éprouvait une forte envie de lui frapper la tête contre le mur jusqu'à ce qu'elle explose, mais s'il le faisait l'autre ne pourrait jamais parler.
- Sais-tu quelles filles de ta maison sont allées à la Volière hier soir, après le dîner?
- Oui! s'écria le Poufsouffle, l'air soulagé de pouvoir enfin répondre positivement. Les septième année.
- Leurs noms, ordonna-t-il brièvement.
Le Poufsouffle ne se fit pas prier pour les donner.
- Hannah Abbot, Rebecca Arden, Susan Bones, Daphne Greengrass, et et Ashley Freeman, conclut-il triomphalement.
Draco le fixa un moment, les lèvres pincées et les mâchoires crispées, jusqu'à ce que le Poufsouffle se mette à regarder désespérément tout autour de lui dans l'espoir de trouver un moyen de se sauver, puis il le libéra en le repoussant violemment. Le Poufsouffle heurta douloureusement le mur.
- Bien entendu, nous ne nous sommes jamais parlé, avertit Draco entre ses dents serrées.
Le Poufsouffle hocha vigoureusement la tête.
- Bien entendu, bien entendu! approuva-t-il d'une voix trop aiguë.
Draco avait à peine fait volte-face que l'autre détalait à toute vitesse dans la direction opposée. Le Serpentard haussa dédaigneusement les épaules et poursuivit son chemin, le cerveau en ébullition. Hannah Abbot, il la connaissait, elle était une des Préfètes de Poufsouffle. Susan Bones, il l'avait également reconnue, et son père lui en avait parlé, lui qui avait participé à l'assassinat de sa famille. Quand il était tout petit, Draco adorait entendre son père lui faire le récit de ses sorties avec les autres Mangemorts. A présent, bien sûr Les choses avaient changé. Restaient les trois qu'il ne connaissait pas, à savoir Rebecca Arden, Ashley Freeman, et Daphne Greengrass.
Quand il entra dans la salle commune, la première chose qu'il vit fut qu'Amanda était toujours scandalisée par ses propos. Elle ne releva pas la tête vers lui, lui faisant clairement comprendre qu'elle ne souhaitait pas sa compagnie. En temps normal, Draco se serait justement délecté à rester près d'elle pour l'agacer, et essayer de la rendre furieuse, mais il voulait réfléchir, et cet amusement ne lui en semblait plus un. Il s'assura que Blaise Zabini était là, et monta dans son dortoir.
Une fois installé sur son lit, il prit son livre de Botanique et l'ouvrit. La photographie de Liz Reeder s'étalait à nouveau sous ses yeux. Décidément, elle ne souriait plus. Le regard qu'elle lui adressait était très semblable à celui que Potter et ses amis lui réservaient habituellement.
Pourquoi?
Liz Reeder détourna la tête, et se mit à regarder résolument ailleurs. Draco fronça les sourcils. Même une photographie voulait qu'il la laisse tranquille. Il ferma brusquement le livre et se leva comme si le dessus-de-lit le brûlait. Il avait horreur de se sentir seul. D'autant plus qu'il savait qu'il n'avait pas besoin de compagnie, au contraire, et c'était un de ses problèmes: il ne savait pas vraiment ce qu'il voulait. Il aurait voulu être entouré tout en sachant qu'il ne supporterait aucune présence constamment à ses côtés. Il aurait voulu être admiré tout en étant détesté. Il voulait qu'on le reconnaissance. Qu'on le cite en modèle. Il voulait créer une ligne de conduite que tout le monde adopterait.
Mais comment être admiré et respecté tout en restant odieux?
~*~
- Arrête! cracha Draco, agacé.
Amanda ne lui jeta pas un regard et se saisit du pichet de jus de citrouille. Draco se sentait furieux. A la fois contre elle, qui refusait de lui parler depuis trois jours, et à la fois contre lui. Pourquoi lui manquait-elle? Il la détestait. Il était trop étrange, elle avait trop de personnalité, elle savait trop ce qu'elle voulait. Lui qui aurait voulu être comme elle, il la détestait cordialement. Mais il avait néanmoins besoin d'elle, pour une raison inexplicable et sans aucun doute absurde. Il détestait devoir faire face à ses yeux d'un leu trop transparent, mais il détestait aussi qu'elle ne le regarde pas. Il détestait sa voix trop profonde qui lui adressait des reproches voilés qui le remuaient jusqu'au fond de l'âme, mais il détestait aussi ne pas l'entendre. Il détestait qu'elle soit là, mais il détestait aussi ne pas la sentir à proximité.
Ni avec elle, ni sans elle.
Irrité, il lui arracha le pichet des mains, sans se soucier de tacher la nappe. Les elfes de maison étaient là pour nettoyer, ce n'était pas son affaire. Amanda ne broncha pas, et continua de ne pas lui faire face. Draco rageait: il savait qu'elle le faisait exprès, consciente qu'elle le mettait hors de lui en agissant ainsi. Il la vit jeter un bref coup d'il au plafond enchanté, qui avait l'aspect d'un ciel d'une froideur matinale, avant de commencer à se beurrer un toast. Il était tellement furieux qu'il aurait voulu lui arracher également cela des mains, mais à quoi bon? Il la connaissait. Elle ne le regarderait pas davantage, et se contenterait de saisir autre chose, jusqu'à ce qu'il se fatigue et abandonne. Il reposa violemment le pichet sur la table, répandant davantage de jus de citrouille tout autour. Il pensait à le verser entièrement sur la nappe, pour faire davantage de travail aux elfes de maison, histoire de se venger sur quelqu'un, mais des hululements annonçant l'arrivée du courrier l'interrompirent.
Draco eut un petit sourire en voyant son hibou grand-duc fondre sur lui. Il allait enfin avoir des informations sur la fameuse Botaniste. Un point positif pour la journée. Il s'empara de la missive, et la décacheta avec impatience.
Un morceau de parchemin.
"Mr Malfoy,
Vous avez sollicité nos services afin d'obtenir des renseignements sur Liz Reeder, une des figures de la Botanique. Nous ne souhaitons pas trahir la confiance de nos lecteurs en leur envoyant des informations tronquées, aussi sommes-nous dans l'obligation de vous demander seize Mornilles afin de pouvoir vous faire monter un dossier par l'un de nos spécialistes.
Sincèrement vôtre,
La Rédaction de "Botanistes en herbe" "
D'un geste rageur de la main, Draco chiffonna irrémédiablement la lettre.
Que la peste les étouffe, avec leur sincérité.
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Kinou
