Bonjour tout le monde!
Et voilà, nouveau lundi donc nouveau chapitre au rendez-vous. Un peu tardif mais il est là!
J'aime beaucoup en apprendre plus sur le métier d'actrice que Bella a décidé de poursuivre, on n'imagine pas tout le travail qu'il y a derrière. Bon, je sais qu'il s'agit d'une fiction mais ça me semble tout à fait probable que les choses s'organisent de cette façon et Johnnyboy7 présente ça super bien.
Bref, on retrouve notre Bella chérie et ses réflexions débordantes.
Bisous, et prenez bien soin de vous!
ValouPili
Disclaimer: Twilight appartient exclusivement à Stephenie Meyer mais ce petit bijou provient de l'imaginaire très foisonnant de Johnnyboy7! Retrouvez le lien de sa fiction sur mon profil!
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Robes éblouissantes, gardes du corps bestiaux et scintillements renversants
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Point de vue de Bella
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« Pourquoi c'est si compliqué? » Criai-je presque à Alice. « Je ne veux pas porter ça. »
« Je m'en fous Bella. Je veux que tu portes ça donc tu la porteras. »
« Alice, pourquoi tu ne choisirais pas autre chose? » Rose essaya de nous calmer.
Nous avions fait les magasins toute la journée.
Plusieurs jours s'étaient déjà écoulés depuis l'appel téléphonique nous informant que le film de Carlisle, dans lequel jouait Edward et qui s'appelait désormais 'Les Vagues Brisées', avait été avancé. La tempête médiatique allait bientôt commencer. Il y aurait des tournées de presse, des avant-premières à New-York et Los Angeles, une volée de magazines pour Edward et des talk-shows auxquels il devait participer.
Fort heureusement, le tournage de mon film était bouclé et je pouvais prendre le temps de me concentrer sur ce qu'il se passait pour Edward. Je n'aurais pas été capable de jongler entre nos carrières respectives.
J'avais été bête de penser que je pourrais ne pas attirer l'attention parce que ce n'était clairement pas le cas. J'étais affreusement inquiète concernant les tapis rouges parce qu'il y avait beaucoup d'attente à mon sujet.
Carlisle voulait que je sois présente pour apporter mon soutien, Edward avait besoin que je sois là pour le soutenir et Embry voulait juste que j'y sois pour prouver à tout le monde que j'étais capable de le faire. Embry m'avait prévenue que je n'allais pas être présente pour simplement me faire prendre en photos. Il voulait que j'accorde des interviews et au final, que je monopolise l'attention plutôt qu'Edward. Je savais que cela ne serait pas possible car Edward était une véritable bête sacrée dans cette ville.
Un astéroïde pouvait foncer à toute allure sur la Terre que personne ne se détournerait d'Edward.
Je ne m'attendais pas à l'accompagner pendant les talk-shows contrairement aux tapis rouges. Nous faisions maintenant figure de « couple phare » à Hollywood et je détestais ces étiquettes que les gens nous attribuaient mais je ne pouvais rien y faire.
Tout le petit monde d'Hollywood était en effervescence à propos du film de Carlisle qui avait été tenu secret jusqu'à hier. Il avait été présenté hier soir à la famille et aux critiques importantes au cours d'une projection privée. Si 'Les Vagues Brisées' était dans la même veine que ce que Carlisle avait prévu pour moi, je pouvais déjà me préparer à travailler dur. J'avais pleuré avant la fin du film et Edward avait littéralement dû me traîner jusqu'à la maison après le générique parce que j'étais trop émotive.
J'avais été furieuse de voir Tanya à l'écran, en train de faire l'amour à mon Edward mais je m'étais rapidement calmée quand je m'étais souvenue de tout ce que cela impliquait. Ce n'était que des mouvements et des grognements donc je n'étais pas trop en colère bien que j'avais dû agripper les accoudoirs bien fort. Tanya était présente à la projection mais heureusement, elle était assise de l'autre côté dans la salle.
Nous avions reçu l'appel samedi que les choses allaient bouger. C'était il y a deux jours déjà et à présent, j'essayais de convaincre Alice de ne plus me torturer avec les robes pour la première avant-première, qui était prévue dans trois jours.
J'avais passé la journée dans ce foutu magasin et elle ne comptait pas arrêter. Je ne comprenais pas encore tout ce que cela impliquait mais dès que cela touchait à Carlisle, ce n'était pas rien. L'avant-première à Los Angeles s'annonçait énorme. Le film ne rencontrerait pas un grand succès commercial mais Carlisle voulait s'assurer qu'il sorte avant la saison des Oscars et pour être retenu, le film devait être projeté avant janvier.
Ces avant-premières étaient des événements black tie, comparables à… je ne savais pas exactement mais les robes courtes, les jeans et ce qui coûtait en dessous de cinq mille dollars étaient interdits sur les tapis rouges.
« Qu'est-ce qui ne va pas chez toi? Pourquoi tu ne portes pas ce que je choisis? » Dit Alice, complètement énervée.
« Parce que, je ne me trouve pas bien là-dedans. » Je pointais du doigt l'amas de robes sur la chaise.
« Tu devras te vendre toute seule. Il faut que tu rendes cette première apparition sur le tapis rouge mémorable puis, il faut que tu fasses de l'ombre à cette salope de Tanya… et ça donnera le ton pour le travail que tu vas accomplir pour le reste de ta vie. » Alice s'assit dans un souffle.
« Elle a raison Bella. Tout va dépendre de ta façon de gérer cette tournée de presse. » Ajouta Rose.
« Mais il ne s'agit même pas de mon film. » Je passai les mains sur mon visage.
« Qui s'en soucie? Tout le monde sait que c'est Carlisle qui t'a 'dénichée'. » Dit Alice en faisant des guillemets avec ses doigts. « Tu dois t'afficher. Il n'est question que de se vendre dans cette ville et c'est la meilleure opportunité. »
Embry n'avait pas arrêté de me le rappeler de la semaine.
« Je ne pourrais pas me contenter de jouer? » Demandai-je.
« Ce n'est pas suffisant car tu te bats contre les meilleurs des meilleurs. »
« C'est beaucoup trop. »
« C'est ton travail. » Dit Rose. « Maintenant lève-toi et ressaisis-toi. »
« J'aurais pu jurer que l'intitulé de mon boulot était 'actrice'. » Je roulai des yeux.
« Si ça se passait en 1930, peut-être bien mais nous ne sommes plus dans le passé et il est question de te faire connaître. » Alice me fourra dans une autre robe.
Je ne voulais même pas me regarder dans le miroir. « Ça donne bien? »
« C'est bien mais pas assez encore. » Alice se tapota le menton. « Il te faut quelque chose de spectaculaire, de large et de duveteux avec des plumes. » Énuméra-t-elle.
« Oh mon Dieu, faites que ça s'arrête. » Je baissai la tête.
« Je veux m'assurer que la robe soit plus belle que celle de Tanya. Tu sais qu'elle va accaparer Edward et tu as la seule qui va la battre Bella donc nous devons te rendre torride. » Rose tourna autour de moi. « Ce n'est pas assez bien. »
« Et vous, qu'est-ce que vous porterez? » Leur demandai-je.
Elles me regardèrent toutes les deux comme si j'avais deux têtes. « Quoi? »
« Bella, on ne fait pas les magasins. Les gens nous donnent ce qu'ils veulent que nous portions et nous le portons. » Déclara Rose d'un ton suffisant mais je ne le pris pas personnellement. Qui ne voudrait pas de Rosalie dans l'une de ses créations?
« Donc ils vous les donnent simplement… » Dis-je sur un ton interrogatif.
« Ouais. » Répondit Alice et elle m'enleva la robe que je portais. « Dès qu'il y a un événement important comme les Oscars, Golden Globes, SAG Awards, les créateurs de mode nous envoient les robes pour promouvoir leur ligne sur le tapis. C'est pour ça que tous les journalistes nous demandent ce que nous portons. »
J'avais toujours pensé connaître ce qu'il se passait à Hollywood puisque j'avais travaillé dans les relations publiques mais je fus surprise de constater à quel point les choses se déroulaient.
« Pourquoi je ne pourrais pas m'habiller comme vous? Je ne veux pas essayer des robes toute la journée. »
« Nous devons toujours essayer des robes toute la journée pour trouver la gagnante mais nous n'avons pas à faire les magasins. » Clarifia Rose.
« Pourquoi je ne peux pas faire comme vous? » Je fis la moue comme une enfant mais j'étais épuisée. Ne me le reprochez pas.
« Quand tu seras plus connue. C'est pour cette raison que c'est important. Quand les créateurs de mode auront vu à quel point tu es belle, ils t'enverront des trucs mais nous avons encore un long chemin à parcourir. »
« Nous devons travailler ta façon de poser aussi parce que je sais que tu n'y connais rien. » Dit Rose en haussant un sourcil, me mettant au défi de nier l'évidence.
Elle avait raison. Je savais à peine comment marcher en ligne droite sans tomber, sans compter prendre la pose sur le tapis rouge. J'aurais au moins Edward à côté de moi.
« Et sans Edward. Des poses seule. » Alice me pointa du doigt comme si elle lisait dans mes pensées.
« Et nous devrons recevoir la robe tôt pour que tu puisses t'entraîner dedans. » Pensa Rose à haute voix. « Si tu portes quelque chose de large, tu auras besoin de travailler. »
« Nous ne voulons pas te donner l'impression de te critiquer Bella mais tu es une marchandise et nous voulons juste nous assurer que tu t'en sortes dans le grand bain. » Dit Alice gentiment.
« Je sais. Ce n'est juste pas… ce que j'aime faire. » J'indiquai les robes du doigt. « Je veux être belle mais faire les magasins n'est pas mon truc. Je n'ai pas la patience pour ça. »
« On le sait mais après quelques mois, les créateurs te supplieront de porter leurs vêtements. C'est promis. » Rose me serra dans ses bras.
Nous passâmes une heure de plus à faire les magasins avant que je ne réussisse à écourter la séance, prétextant devoir aller récupérer les enfants à l'école. La saison de football était terminée donc il n'y avait plus d'entraînements. Edward avait prévu d'organiser la fête de fin de saison chez lui mais nous serions pas à New-York pour l'avant-première du film. Nous ne serions même pas dans l'Etat. Un autre parent s'était cependant proposé.
Malgré toute cette pagaille médiatique autour du nouveau film d'Edward, ma préoccupation première restait la situation avec Jacob. Jasper venait de commencer à travailler avec Edward et moi pour essayer d'obtenir la garde exclusive de Will. J'étais effrayée. Je ne le montrais pas mais je ne pouvais m'empêcher de penser au « et si ». Jacob allait se battre durement et nous allions devoir bien nous préparer afin de gagner.
Je savais que nous pouvions réussir parce qu'Edward et moi, et tous les autres membres de la famille, étions prêts à faire tout ce qui était nécessaire.
Je ne leur avais jamais rien demandé mais entendre leurs encouragements et leurs remarques chaleureuses suffisaient à me donner les larmes aux yeux.
Tout le monde semblait penser que j'étais une stupide femme qui ne prenait pas les mesures nécessaires pour se protéger ou protéger son fils. Par pitié. La première fois que Jacob m'avait frappée, je savais que nous en arriverions là. J'avais des photos de mes bleus et mes coupures, j'avais des enregistrements de lui en train de me menacer, j'avais des rapports d'assurance de l'hôpital, je disposais de la vérité. Je n'étais pas assez bête pour croire que Jacob tomberait sans se battre mais j'avais ses couilles dans la paume de ma main.
Le seul souci était que Jacob connaissait aussi la vérité…
La vérité sur ce qui était arrivé à mon petit garçon… mon Benjamin.
Dès que j'allais fournir des informations qui mettraient Jacob dans de sales draps, il allait faire resurgir mon unique faiblesse, l'unique chose dont je refusais de parler, l'unique chose qui me ferait tomber à genoux devant lui pour le supplier, la seule chose que je ne pouvais protéger…
En un claquement de doigts, il pouvait sans le moindre effort réduire en cendres le monde que j'avais créé. Je n'avais plus pensé à cet événement depuis le jour où il s'était produit et je ne comptais pas le faire.
Il fallait que j'arrête de réfléchir parce que je devais me concentrer pour conduire.
J'étais même étonnée qu'Edward me laisse encore conduire. Il était devenu assez protecteur à cause de la tornade médiatique qui arrivait. J'avais essayé de lui expliquer que j'avais déjà dû gérer cette situation par le passé mais il avait riposté en disant qu'en tant que petite-amie, ce serait différent. Il m'avait convaincue. Tout ce qui avait trait à la tournée de presse ne ressemblait en rien ce que vivait une petite-amie plutôt qu'une agent publicitaire.
J'entrai dans le parking de l'école et grognai quand je vis que la seule place disponible était celle de Jessica Newton.
Je savais ce que les garçons avaient fait au fils Newton et ils s'en étaient excusés mais elle ne lâchait pas le morceau comme la foutue lunatique qu'elle était. Elle menaçait même de nous poursuivre ou quelque chose dans le genre. J'aurais pu réagir de la même façon si la situation était inversée mais de mon point de vue, elle se comportait comme une folle.
Je coupai le moteur et descendis de la voiture, m'asseyant sur le capot en attendant que les enfants sortent. Je remarquai la présence de Charles, l'un des photographes habituels qui nous suivait mais personne d'autre. Il devait payer les autres photographes pour rester loin de nous car il semblait être le seul dans les parages. Tout du moins, le seul que je pouvais voir.
J'étais toujours étonnée par le nombre de photos de moi dans les magazines et les photographes que je ne voyais jamais. Peut-être que je n'y prêtais simplement pas attention.
« Est-ce que tu m'as entendue? » Cracha Jessica de l'intérieur de sa voiture.
« Non, je ne t'écoute pas. » Répondis-je en haussant les épaules.
« J'ai demandé comment allait Edward? » Elle se décala pour me regarder.
« Il va bien. Pourquoi tu t'en soucies? «
« Je me posais la question puisqu'il travaille dur dernièrement. »
« Il va bien. Je lui ferai part de ton inquiétude à son sujet. »
« Mais je t'en prie. Je ferai vraiment n'importe quoi pour lui. » Elle eut un petit sourire satisfait et j'eus envie de lui arracher ses cheveux blonds décolorés mais je restai tranquille.
La dernière sonnerie retentit quelques minutes après et tous les enfants sortirent en courant.
Je me sentis un peu mal quand j'aperçus le fils de Jessica en train de boiter à cause de sa foulure à la cheville mais cela s'estompa vite quand je me rappelai comment elle m'avait appelée. Ses mots avaient été transmis à mes fils par le sien. Je n'allais pas me lancer là-dedans.
Les enfants se ruèrent dans la rue mais je fus la seule à en chercher trois. J'aperçus mes bébés en train de courir vers moi et je leur fis le câlin dont j'avais désespérément besoin.
« Vous m'avez manqué les enfants. » Dis-je en les aidant à monter sur le siège arrière.
« En éducation physique, Will et moi on a gagné à la balle au prisonnier. » Annonça Démétri.
« Il faudra que vous me racontiez tout ça à la maison. »
J'allais me mettre derrière le volant quand j'entendis Jessica m'appeler.
« Qu'y a-t-il encore? » Demandai-je avec un sourire condescendant.
« Fais bien attention à ce que tu fais en public. Tu ne sais jamais qui pourrait regarder. » Elle me fit un clin d'œil.
« Je ne sais pas de quoi tu parles. Je n'ai pas le temps de parler avec toi Jessica. »
« Je dis juste que mon fils aime aller au zoo. On y va presque tous les samedis. » Dit-elle, sarcastique. « Fais attention à toi. » Elle entra dans sa voiture avant de démarrer et sortit du parking.
Est-ce que cette salope vient tout juste de me menacer?
Elle l'avait fait et du reste, elle était celle qui avait pris les photos au zoo. Je n'en avais aucun doute. Je croyais que c'était le fait d'un foutu paparazzo mais Edward m'avait dit que les photos venaient d'un téléphone. Je ne l'avais pas cru. Qui avait seulement envie d'envoyer des photos privées?
Quelqu'un qui voulait me nuire. Elle avait dû vendre ces photos aux Volturi. Elle voulait me faire virer et elle avait pensé que je tomberais.
Très bien, j'allais leur montrer à tous que je ne m'avouais pas vaincue. Jessica, Victoria, Tanya, Jacob, quiconque; ils se souviendraient de mon nom et comprendraient que je n'irais nulle part.
Je faillis rentrer à toute vitesse à la maison mais me calmai quand je me souvins que les enfants étaient dans la voiture. Ils sautèrent tous dehors quand nous arrivâmes et coururent à l'intérieur, à l'étage et dans toute la maison en adressant un simple signe de main à Edward. Évidemment, les chiens les suivirent de près en jappant et aboyant. J'eus l'impression que toute la maison tremblait à cause de l'agitation.
Je déposai mon sac sur la table près de la porte et envoyai valser mes chaussures. Je trouvai Edward assis dans le salon en compagnie de deux hommes imposants que je n'avais jamais vus auparavant.
Ils se levèrent tous les trois quand je m'avançai et Edward me prit dans ses bras. « Bonjour mon amour. » Me murmura-t-il à l'oreille. Il tenta de m'embrasser mais je me détournai pour offrir ma joue. Je n'aimais pas trop m'afficher ainsi, surtout devant des gens que je ne connaissais pas.
« Ouuuuh, t'es K.O. Eddie. » Lança l'un des deux hommes. Il avait des cheveux foncés, presque noirs, plaqués sur sa tête et des yeux gris perçants qui faisaient presque peur. Il était grand, musclé, bronzé et complètement menaçant.
L'homme à ses côtés était de la même taille mais il avait des cheveux blonds et des yeux bleu clair.
« Tais-toi. » Rétorqua Edward. « Les gars, voici Bella. Bella, je te présente Tyler et Éric. » Il fit les présentations.
« Salut, ravie de vous rencontrer. » Je serrai leurs mains. « Je vous en prie, asseyez-vous. » Les invitai-je. Ils le firent et Edward et moi nous assîmes dans le canapé d'en face. « Qui sont-ils? » Lui chuchotai-je.
« Ce sont des vieux potes de Yale. » Dit fièrement Edward. « Ils vivent ici maintenant et je leur ai demandé de passer. »
« Oh et bien, je vais vous laisser rattraper le temps perdu. » Je commençai à me lever mais Edward me fit me rasseoir.
« Tu es concernée aussi jeune fille. »
« Je ne comprends pas. »
« Ces deux-là avaient l'habitude de faire de la lutte… » Commença Edward.
« Les meilleurs de ce foutu pays. » Répliqua Tyler. « Désolé, continue ton histoire Eddie. »
« Bref, nos chemins se sont séparés après l'université mais nous nous sommes retrouvés il y a peu. Tyler est coach de lutte à Stanford et Éric gère des trucs à l'UCLA. »
« Je ne comprends toujours pas de quoi il est question. » Je secouai la tête.
« Nous sommes tes nouveaux gardes du corps. » Éric fit un grand sourire.
« Edward, je peux te parler un instant? » Je ne lui laissai pas le temps de répondre et l'extirpai du canapé pour aller dans le couloir.
« Oui? » Demanda-t-il d'un air innocent.
« Non content d'engager un garde du corps quand je te dis non, tu en prends deux? »
« Ils sont nécessaires et ne les vois pas comme tels. Ce sont des 'nounous gorilles'. » Il gloussa.
« Qu'est-ce que c'est que ça? »
« Garde du corps/baby-sitter. Ils sont là autant pour les enfants que pour nous. » Expliqua Edward.
« Je ne comprends pas. »
Il soupira. « Ecoute, je sais que tu ne veux pas faire d'histoires à propos de ta sécurité mais je dois m'assurer que les enfants et toi soyez sains et saufs. Les choses vont rapidement bouger et je ne serai pas capable d'être avec vous tout le temps. Je veux être sûr que vous soyez en sécurité. »
« Donc j'ai besoin d'un baby-sitter? »
« Non mais tu as besoin d'un garde du corps, ne nie pas l'évidence. » Il me serra étroitement.
« Je suis capable de me gérer. »
« Non et c'est pour ça qu'ils sont là. Ils sont entraînés à vous garder en sécurité, toi et les enfants. Ne me mets pas à l'épreuve. »
« Et ils seront là pour tout? »
« En gros, ils peuvent faire tout ce dont tu as besoin; les courses, aller déposer les enfants, peu importe mais le plus important reste ta sécurité et celle des enfants. Éric se chargera surtout des enfants et Tyler sera là pour toi mais ils peuvent se partager le boulot ou autre. »
« Et toi dans l'histoire? Tu dois aussi en avoir un si on m'en impose un. »
« Ils travaillent pour moi donc ils ont tout intérêt à me garder en sécurité. »
Il me ramena dans le salon et nous nous assîmes.
« Alors, on est pris? » Demanda Éric.
« À titre d'essai. » Répondis-je. « Vous n'avez pas de vie privée? Ça ne peut pas être votre unique travail. »
« Ça l'est désormais. Nous avons démissionné quand Edward a appelé. Il nous paie beaucoup plus que certaines écoles. » Intervint Tyler.
« Vous êtes certains d'en être? » Demanda Edward sérieusement. « J'ai besoin que vous soyez ici tous les deux, juste au cas où. »
« C'est parti! » Tyler lança le poing en l'air.
Nous présentâmes Éric et Tyler aux enfants qui les accueillirent avec intérêt. Will et Démétri les avaient déjà surnommés 'Ours 1' et 'Ours 2' parce qu'ils ressemblaient beaucoup à des grizzlis.
Je fus soulagée de savoir les enfants en sécurité même lorsque je ne serais pas présente mais en ce qui me concernait, c'était une toute autre affaire. Je ne pensais pas avoir besoin d'un « Ours » mais Edward restait inflexible. Il ne voulait même pas me faire croire que je pourrais aller seule quelque part durant sa tournée de presse.
J'appris qu'Éric et Tyler étaient divorcés et sans enfant et avaient passé du temps à l'armée. Ils me faisaient beaucoup penser à Emmett: tout en muscles à l'extérieur mais de la guimauve à l'intérieur.
Les « Ours » promirent de garder leurs distances et de n'être là que si nous avions besoin d'eux mais ils restèrent fermes quant à s'assurer de nous allions bien.
La première journée fut étrange car Éric me suivit jusqu'au supermarché mais comme promis, il resta loin derrière moi. Il se rapprocha lorsque quelques fans demandèrent à prendre des photos et il fut définitivement à mes côtés quand nous dûmes nous frayer un chemin au travers des photographes. J'étais finalement reconnaissante qu'il soit présent dans ces moments-là mais jamais je ne l'aurais avoué à Edward. Il arborerait un petit sourire satisfait et me sortirait sa tirade 'je te l'avais dit' préférée.
Je réussis à récupérer les enfants à l'heure, nous préparâmes le dîner tous ensemble et suivîmes notre petite routine du soir avant que je ne les envoie au lit. Edward participait ce soir à sa première apparition dans un talk-show pour discuter du film et elle s'annonçait horrible parce que Tanya s'y rendait avec lui.
Je savais que ce n'était que pour le travail mais cette salope me tapait sur le système. Elle le faisait exprès pour m'atteindre. Je la voyais méchamment me sourire en coin quand j'étais avec Edward et je savais qu'elle se pensait en compétition avec moi maintenant que nous faisions le même travail.
Viens par ici ma vieille!
Je m'assis sur le lit et m'enroulai dans nos couvertures en attendant qu'Edward apparaisse dans le talk-show lorsque j'entendis un petit coup sur la porte.
« Je peux entrer? » Dani passa la tête.
Heureusement que j'avais choisi de porter quelque chose d'approprié au lit ce soir. « Tu devrais être au lit ma puce. » Dis-je doucement.
« Je veux voir papa à la télé et je n'arrive pas à dormir. » Elle traversa la chambre et resta debout près du lit. « Je peux venir dans le lit avec toi jusqu'à ce que je m'endorme? »
Je ne pus pas le lui refuser donc je la soulevai pour la poser à côté de moi. C'était difficile pour elle de monter aussi haut. Nous nous mîmes toutes les deux sous les couvertures et j'allumai la télé alors qu'Edward apparaissait à l'écran.
« Est-ce que tu vas bientôt faire ça? » Me demanda Dani.
« Je suppose. Je dois promouvoir mes films comme le fait ton papa. »
« Tu as peur? »
« Avant oui mais je sais que cela fait partie de mon travail. J'ai quand même encore des papillons dans l'estomac. Tu en as aussi? »
« Parfois, mais papa me dit que c'est normal, tout le monde en a. »
« Il a raison. » Je posai ma tête sur la sienne et nous regardâmes Edward dans l'émission de Jay Leno.
Il y eut des questions basiques à propos du film et de sa vie, bien qu'Edward contournât les aspects personnels. Tanya fit son apparition après la pause commerciale et elle me rendit malade. Elle s'accrochait à Edward sans aucune honte, comme un parasite, et j'étais à un cheveu d'enfiler des vêtements pour y aller.
Edward essaya bien sûr de se subtiliser à ses prises à chaque fois qu'elle le touchait mais elle parvint à rapprocher sa chaise de sorte qu'il ne puisse plus s'éloigner. J'étais en colère non pire, j'étais furieuse contre eux. Edward m'avait dit de ne pas m'inquiéter de Tanya parce qu'elle ne l'aimait pas de cette façon.
Vraiment? Ne voyait-il pas à quel point elle était bleue de lui?
Le talk-show se termina et Dani dormait appuyée sur mon épaule. Je passai mes mains dans ses cheveux et attendit qu'Edward rentre à la maison, ce qui arriva une heure plus tard.
Il passa la porte avec un sourire coupable sur le visage et s'appuya dessus.
« Alors… Tu as dû bien t'amuser. » Dis-je, sarcastique.
« Elle jouait la fille adorable pour les besoins du film. Ça ne voulait rien dire. » Il ne bougea pas.
« Comment est-ce possible que les hommes ne voient jamais ce que trament les femmes? Elle essaie de t'éloigner de moi. » Dis-je calmement.
« Je te promets que non. Personne ne le pourrait car tu es la seule et unique femme. » Edward grimpa sur le lit et se pencha pour m'embrasser. « Je suppose que le moment serait mal choisi pour reparler du mariage. »
Je roulai des yeux. « Edward, je t'ai demandé d'attendre que les choses soient réglées. »
« Je ne veux pas attendre aussi longtemps. » Il fit la moue malicieusement.
« Bon, au moins jusqu'à la nouvelle année. Nous devons en parler aux enfants et s'assurer que le point tribunal soit conclu. Je ne veux vraiment pas que ta demande soit en lien avec Tanya. » Grondai-je.
« Ok, ok. On fera ça bien. » Il m'embrassa à nouveau.
« Merci. »
Il porta Dani jusque dans son lit puis partit dans la salle de bain se laver. Il revint uniquement vêtu d'un pantalon de jogging. « Je t'ai apporté un cadeau. » Sourit-il, fier.
« Pourquoi? Tu veux quelque chose en retour? » Demandai-je, sceptique.
« Ça fait mal Bella. » Dit-il faussement choqué et il partit prendre quelque chose dans son sac. « Je ne veux rien de toi. » Il s'assit sur le lit et me tendit le cadeau emballé.
Je l'observai avant de l'ouvrir. « Tu veux encore du sexe? C'est de ça dont il est question? » Je m'appuyai contre la tête de lit.
Il rit. « Ce serait génial mais non. »
« Bon, qu'est-ce que c'est? »
« Tu dois l'ouvrir Bella. »
Je passai les doigts sur l'emballage et enlevai doucement le papier qui me révéla un objet de la forme d'un livre. J'enlevai l'étui en cuir et découvris un écran.
« Qu'est-ce que c'est que ça? » Demandai-je.
« C'est une liseuse Kindle. » Répondit Edward d'un ton neutre.
« À quoi ça sert? »
« Tu peux télécharger des livres dessus. » Il appuya sur le bouton et l'écran s'alluma de sorte que je vis beaucoup de titres de livres qu'Edward avait déjà dû acheter. « C'est pour quand nous voyagerons ou quand nous en aurons marre. Tu peux l'allumer en une seconde et lire. »
« Tu sais ce qui est bien pour lire des livres? »
« Quoi? »
« Les livres. Je ne sais pas comment utiliser cette chose. »
Edward roula sur le lit, hilare. « Bella, c'est un livre électronique. Tu peux lire sans rien prendre avec toi. »
Je fis défiler les titres et découvris 'Les Hauts de Hurle-vent', 'Orgueil et Préjugés', 'Guerre et Paix', 'Anna Karenine', 'L'Homme invisible' et d'autres livres que j'affectionnais.
« Tu aimes. » Dit Edward. « Je le vois. »
« Tais-toi. » J'appuyai déjà sur l'écran et ouvris 'Guerre et Paix'. Je devais admettre sur cette Kindle était vachement géniale. « Merci. » Je roulai et l'embrassai brièvement. « Tu penses toujours à moi. »
« Ce n'est rien. » Il m'entoura de ses bras et je lus le livre jusqu'à ce que nous nous endormions tous les deux.
Le lendemain, j'avais rendez-vous avec Carlisle et Embry réunis, la journée s'annonçait donc chargée.
Je déposai les enfants à l'école avec l'aide d'Éric qui avait insisté pour m'accompagner. Nous nous rendîmes ensuite dans les bureaux de Carlisle où j'étais supposée avoir rendez-vous.
J'entrai dans le bâtiment et Heidi m'accueillit avec un peu trop d'enthousiasme.
« Bonjour Madame Swan. » Dit-elle doucement alors que ses yeux regardaient derrière moi. « Vous pouvez entrer. Ils vous attendent. » Elle m'indiqua la direction. Je laissai Éric et Heidi en souriant en coin car je savais que quelque chose se passait.
J'entrai dans le bureau de Carlisle qui était assis en face d'Embry.
« Bonjour, désolée d'être en retard. Je devais déposer les enfants. » Je leur donnai l'accolade puis m'assis.
« Pas de soucis. » Sourit Carlisle. « Comment vas-tu? »
« Bien, et vous? »
« Je travaille beaucoup mais j'adore ça. »
« J'ai cru comprendre. Votre film a été monté assez vite. » Fis-je remarquer.
« Je vais te confier un petit secret Bella. » Il se pencha vers moi, malicieux. « J'assemble le film pendant que je le tourne donc il y a très peu de travail en post-production. Je pourrais littéralement terminer le tournage d'un film un vendredi, réaliser un premier jet le vendredi suivant et diffuser le film en avant-première le vendredi d'après. Le système ne fonctionne évidemment pas ainsi mais cela aide de produire et de distribuer mes propres films. »
« En somme, vous êtes votre propre machine à films. » Ajouta Embry.
« Plutôt oui, c'est pour cette raison que je peux diffuser un film quand je le décide. Il y a encore du travail à réaliser par rapport à la publicité et au marketing mais je peux m'arranger si j'ai envie qu'un film sorte… »
« Mais comment faites-vous pour les posters, captures d'écran, bandes annonces, articles de merchandising et ce qui se passe en ligne? » Je posai la question car cela permettait de vendre un film.
Carlisle sourit. « J'ai une équipe qui s'y consacre bien avant que le film ne soit terminé. Dès que je connais le titre que je vais attribuer, ils s'y mettent immédiatement pour que je n'aie pas à m'en occuper en post-production. »
« Vous êtes un sacré diablotin. » Je m'assis plus confortablement sur ma chaise. À ma connaissance, personne ne fonctionnait comme Carlisle.
« Je sais. N'est-ce pas incroyable? » Dit-il, vraisemblablement très fier de lui. « Esmée dit que je vais mourir tôt mais j'aime travailler de cette manière. Le film devrait être terminé d'ici mars et être présenté aux critiques au plus tard en mai. Pour les spectateurs, ce sera à la fin de l'automne. » Il haussa les épaules.
« Ouah. » Dis-je en admiration. Il était vraiment incroyable.
« La raison pour laquelle je t'ai fait venir aujourd'hui, c'est parce que je dois te donner de la documentation. » Il prit quelque chose dans le tiroir de son bureau.
« Un script? » Dis-je, excitée.
« Pas tout à fait. » Il rit. « Peut-être la semaine prochaine si tu as fini ceci. » Il me tendis l'exemplaire d'un livre.
Il s'intitulait 'Mafia Wars' et il était assez épais. En lisant la quatrième de couverture, je découvris qu'il s'agissait des mémoires de la femme d'un certain Don et qui se déroulaient dans le début des années septante. Elle parlait de sa crainte de vivre dans un monde dirigé par la mafia, comment elle avait rencontré son mari et d'autres histoires de sa vie. Le livre faisait beaucoup penser à 'Le Parrain' mais du point de vue d'une femme.
J'espérais être la bonne personne pour le rôle parce que le film semblait avoir besoin de quelqu'un capable de le porter. Je ne savais pas si j'en avais les capacités. Les auditions avaient lieu la semaine prochaine pour les personnages principaux et j'espérais que personne ne décevrait Carlisle, surtout moi.
« C'est de ça dont le film va parler? » Demandai-je.
« Quand tu auras lu ce livre, reviens me voir. » Carlisle se leva et quitta la pièce tranquillement.
« C'est un homme très énigmatique. » Dit Embry.
« Je sais, tout comme Edward. » Je souris en constatant à quel point ils se ressemblaient. « De quoi voulais-tu discuter? » Je me tournai vers lui après avoir déposé le livre sur le bureau.
« Je voulais juste savoir comment tu allais. La période s'annonce stressante pour toi et je voulais m'assurer que tu vas bien. »
« Oui, je vais bien Embry et je sais que ce n'est pas pour cette raison que tu m'as appelée. »
« Tu es tellement maligne. » Il eut un petit rire. « Je voulais juste te prévenir que tu seras très occupée pendant la période des récompenses, d'autant plus si Edward est nominé comme nous l'espérons. Tu as deux films à promouvoir et ce serait l'idéal pour faire connaître ton nom. »
« Mais le tournage n'a même pas encore commencé pour l'un deux. »
« C'est du battage médiatique Bella. »
« Je sais. » Je soupirai. « Donc je devrais juste y aller et prendre la pose. »
« Oh que non. Je passe des appels. Je te veux à ces cérémonies et si possible te voir présenter des prix. »
Je ne savais pas quoi en dire. Je n'avais jamais dû me prêter à ce jeu-là avant et je ne savais pas si j'en serais capable le moment venu.
« On se mettra au travail mais je voulais que tu saches que ce serait une possibilité. » M'expliqua-t-il et j'acquiesçai.
« Autre chose? »
« Est-ce que tu as quelque chose de prévu après le tournage du film de Carlisle? »
« Euh…Je n'ai pas réfléchi aussi loin. »
« Je demande car je suis persuadé que lorsque les gens t'auront vue dans quelques scènes, tu recevras des tas de scenarii. Je veux être certain que tu y es bien dévouée. »
Je réfléchis une fraction de seconde. « Je devrai en discuter avec certaines personnes mais j'aimerais continuer à jouer… si c'est d'accord. »
« C'est ce que je voulais entendre. Je ferai en sorte que tu sois sur le bon chemin alors. » Il m'étreignit avant de quitter le bureau ensemble.
Les jours suivants passèrent à la vitesse de l'éclair.
Edward était très occupé entre le tournage de 'Déclaré non coupable' et la tournée de presse de 'Les Vagues Brisées'. C'était la folie mais il gérait la situation comme un véritable professionnel. Je ne l'avais pas vu durant deux jours d'affilées mais les retrouvailles furent à la hauteur durant nos quatre heures de marathon de sexe sous la douche. Il trouvait aussi toujours du temps pour être avec les enfants et j'étais étonnée qu'il ne soit pas encore mort d'épuisement.
C'était le grand soir de l'avant-première à Los Angeles et je n'étais même pas stressée car Alice ne m'en laissait pas l'occasion. Elle avait réservé toute une matinée au spa pour Rose, Esmée, elle-même et moi. Sur le chemin du retour en passant par Hollywood Boulevard, nous vîmes des personnes préparer le lieu et ce fut là que ma nervosité fit son apparition.
Comment étais-je foutrement en mesure d'y arriver?
« Bella, tu trembles encore? » Fit remarquer Alice quand nous recevions notre manucure.
« Je ne peux pas m'en empêcher. Je n'ai même pas encore de robe. » Je blêmis à l'idée de fouler nue le tapis rouge.
« Ne t'inquiète pas. Tu porteras quelque chose qui m'était destiné. » Elle haussa les épaules. « C'était trop grand pour moi donc tu pourras le porter. »
« Tu insinues que je suis grosse? »
« Bella, regarde-moi bien. Will est plus grand que moi. Je suis carrément obligée de m'acheter des vêtements chez les scouts parce que je suis trop petite. » Elle gloussa.
« J'espère avoir l'air bien. »
« Tu seras magnifique Bella. » Me rassura Esmée.
Nous retournâmes chez Edward trois heures avant notre départ pour l'événement et Alice fit opérer sa magie.
« Un professionnel ne devrait pas s'en charger? » Demandai-je alors qu'elle s'occupait de mes cheveux.
« Alice est meilleure que n'importe quel professionnel. » Dit Rose alors qu'elle se maquillait.
« Tout le monde le sait. » Parla Alice. « Maintenant arrête de bouger. Je dois faire ça bien. J'ai choisi un style vieil Hollywood Bella et tu seras sublime. »
Une demi-heure plus tard, ce fut le moment de m'habiller.
« Enfin. » Grognai-je.
« Tais-toi et arrête de te tortiller. » Rose sortit une housse du placard.
On me passa dans la robe et jamais je ne m'étais sentie aussi belle.
C'était du Chanel, c'était glamour et c'était clairement vieil Hollywood.
La robe était de couleur chair et tombait lâchement à hauteur de mes pieds sans avoir une longue traîne, ce dont j'étais reconnaissante car j'aurais été capable de trébucher. Elle possédait de longues manches qui s'arrêtaient à mes poignets et l'encolure avait une forme en V qui me faisait un beau décolleté. La robe était soulignée par un nœud au niveau de l'estomac et arborait des plis de bon goût qui partaient jusqu'en bas.
« Je pense que je vais pleurer. Je veux la porter. » Alice se dirigea vers moi.
« Non, ne la touche pas. » Rose l'attrapa. « Elle ne te va pas et Bella est trop bien dedans pour que tu gâches tout. »
« Je sais. Je ne faisais que rêver. » Alice fit la moue.
« Ouah. » Je me retournai pour regarde le dos. « Je suis… »
« Tu es éblouissante. » Rose me sourit à travers le miroir.
« Mais ce n'est pas encore terminé. » Alice déposa des chaussures devant moi. « Dépêche-toi. Nous devons aussi nous habiller. »
J'enfilai les chaussures sans même argumenter et les hauts talons me firent gagner quelques centimètres de plus. C'était des escarpins ouverts en peau de crocodile que personne ne pouvait voir à cause de la robe. Malgré tout, ils restaient magnifiques.
Dans l'heure, j'arborai un maquillage smoky et de belles et longues boucles d'oreilles argentées. Mes cheveux étaient bouclés à la pointe mais pendaient le long de mon dos. J'avais un sac argenté bien assorti et j'étais prête à partir. J'étais parfaite.
Je m'assis avec précaution sur le lit, attendant Rose et Alice. Dès que nous fûmes prêtes toutes les trois, nous descendîmes rejoindre Tyler qui nous attendait pour nous conduire chez Carlisle et Esmée. Tout le monde se retrouvait là-bas et partait ensemble.
Nous entrâmes et vîmes que tout le monde était prêt également. Les enfants passaient la nuit chez Carlisle et Esmée.
« Ouah Bella, tu es très belle. » Dani me fit un petit câlin.
« Merci ma chérie. » Je caressai son dos mais mes yeux étaient uniquement fixés sur Edward qui sirotait un verre de Brandy. Il me regardait de haut en bas alors que je faisais pareil pour lui. Il portait un costume noir avec une chemise blanche fraîchement repassée et une cravate noire. C'était à la fois décontracté et habillé.
J'embrassai les garçons avant de me diriger vers mon splendide amant.
« Je ne sais pas quoi dire. » Edward secoua la tête.
« J'ai l'air bien pour ma toute première avant-première ? » Dis-je en arrangeant le col de sa chemise.
« Tu es splendide. » Il m'embrassa doucement.
« J'espère ne décevoir personne ce soir. »
« Tu t'en sortiras bien. » Dit-il, sûr de lui. « Tu es nerveuse ? »
« Très mais je peux le cacher. »
« Je ne l'aurais pas remarqué. » Il rit dans sa barbe.
Nous quittâmes la maison une heure plus tard et montèrent par couple dans des SUV noirs. Ralph nous conduisit et Edward me tint la main durant tout le trajet.
« Embry sera à tes côtés pour s'assurer que tu répondes aux questions ainsi que d'autres choses. » Edward vérifia son portefeuille.
« Donc… il fait le travail que je faisais avant en fait ? »
« À peu près oui. »
« Et en ce qui te concerne ? »
« Nous prendrons la pose au début puis je serai traîné pour faire des photos séparément mais je ne serai jamais très loin. » Il pressa ma main. « Tu t'en sortiras très bien. »
« Mon Dieu, je l'espère. » Je soupirai et regardai par la vitre.
Notre véhicule entra dans le parking en face du El Capitan Theater et j'étais en sueur. La rue était bloquée, des appareils prenaient des photos et c'est comme si le sol était en train de trembler.
Nous devions entrer dans le parking pour que tout le monde puisse avoir son pass d'entrée et faire les derniers ajustements des tenues. Les voitures firent à nouveau le tour du quartier et nous nous arrêtâmes en face du Théâtre, chacun des véhicules étant espacés par tranche de dix minutes. Carlisle et Esmée sortirent les premiers et Edward et moi furent les suivants.
« Je sais que tu seras parfaite. » Il embrassa ma tempe en d'ouvrir la portière de la voiture. Les cris furent dix fois plus fort en décibel et j'affichai mon meilleur sourire, qui était sincère. Jamais je n'avais pris part à ce type d'événement avant et c'était excitant.
« Tu es prête ? » Demanda Edward et j'acquiesçai.
Le festival de poses débuta et même si je n'étais pas aveugle, j'étais persuadée que cela devait ressembler à ceci. Il y avait tellement de flashes que je pensais avoir avancé en louchant.
Edward avait sa main autour de ma taille pendant que nous souriions aux caméras.
« Je dois y aller mon cœur. Sois sage. » Edward chuchota à mon oreille avant que quelqu'un ne le conduise vers la file de journalistes.
« Ok Bella. Moment solo. » Embry me plaça en face d'une ligne d'appareils photos et je reproduisis les poses qu'Alice m'avait apprises. Le but de ma présence était de mettre ma robe en valeur, avant de me promouvoir.
Je roulai des yeux en voyant Tanya se cramponner à Edward sur le tapis rouge mais je ne montrai rien. J'eus même un petit sourire sarcastique en réalisant que j'étais dix fois plus belle qu'elle dans ma robe.
Mes joues me faisaient mal après dix minutes mais je continuai de sourire. Je fis des photos avec Esmée, Carlisle, Emmett, Rose et Alice. Jasper s'y refusa et était déjà à l'intérieur. Toute la famille se rassembla pour une photo, c'était tellement surréaliste de nous trouver ici.
Nous fûmes conduits à l'intérieur du Théâtre après avoir passé une heure sur le tapis rouge et à signer quelques autographes pour des fans qui me connaissaient. Je n'avais pu m'empêcher de traverser la route pour rejoindre un groupe de filles qui tenaient un panneau avec mon nom inscrit dessus. Cela me parut étrange de voir mon nom être tenu en main mais c'était aussi un sentiment incroyable.
« Tu n'en as pas encore assez de tout ça ? » Demanda Carlisle alors que nous étions menés dans le Théâtre. Mon siège se trouvait au premier rang, à côté du reste de la famille. Edward était toujours dehors en train de répondre à des questions mais il arriverait plus tard. Carlisle ne voulait pas le laisser filer en douce.
« J'ai plutôt aimé ça. »
« Bien, parce qu'il y en aura beaucoup d'autres avant la fin de ta carrière. »
Je m'assis entre Alice et le siège encore vide d'Edward. Il fit enfin son entrée et se laissa tomber à côté de moi tout juste avant que le film ne commence. Je posai ma tête sur son épaule pendant que les lumières s'éteignaient et le film débuta.
Premier tapis rouge terminé.
Pfiou, quelle épopée! xD
J'ai hâte de savoir sur quoi le prochain chapitre va se pencher en particulier. Jacob ne me manque absolument pas mais je suis vraiment curieuse d'avoir plus d'informations sur son passé commun avec Bella. Je crois que ça va faire froid dans le dos quand on y arrivera.
N'hésitez pas à dire ce que vous pensez de tout ça! ;-)
Bonne journée/soirée/nuit à tous!
