S02E17

Pov Edward

Bella s'était éloignée du groupe, je la rejoignis à l'autre extrémité du bois jouxtant la propriété. Elle s'appuyait contre un arbre, l'épaule contre le tronc, regardant au loin vers les champs de blés.

« Tu ne seras pas obligée de quitter les Cullen, quand Jamie devra résider ici, la renseignai-je.

Elle se tourna vers moi, clairement pas rassurée par mes paroles.

« Et laisser ma sœur seule avec eux ? Qui la protégera ?

« Ils ne lui veulent aucun mal, au contraire et je serai avec elle.

« C'est ma sœur, c'est à moi de m'occuper d'elle.

Je m'approchai et m'adossai contre l'arbre voisin, elle se tourna pour faire de même contre le sien et me faire face.

« Un roi, ça se renverse, glissa-t-elle.

« Tu n'y penses pas ? Admettons qu'on trouve suffisamment de monde pour vouloir essayer. Qu'est-ce que tu crois qu'il se passera ensuite ? Soit tout le monde décide de ne plus avoir de souverain et ça sera l'anarchie, les pertes humaines remonteront en flèche comme avant le règne d'Aro. Autrement, les clans se feront la guerre pour décider qui régnera, les pertes seront énormes, côté vampire et côté humain et Dieu sait quelles lois resteront ou quelles autres arriveront. Et tout le monde sera d'accord sur le moyen d'arriver à défaire les Volturi. Toujours viser le point faible en premier.

Son visage s'était fermé.

« Tu sais quel est le point faible d'Aro ?

Elle secoua la tête.

« Tu as vécu auprès d'eux, tu as pu observer, non ? Tu n'as pas une petite idée ?

« Sulpicia ? Tenta-t-elle.

« Jamie.

« Mais il ne l'aime pas vraiment.

« Si, il a peut-être usé de subterfuges pour l'attirer en Italie et ne pas la faire paniquer mais il est sincère.

« C'est ma sœur et Charlie est son père, je ne laisserai personne veiller sur elle à notre place.

« Tu veilles sur elle depuis que tu as pu le faire mais qui veille sur toi, Bella ? Quand Charlie ne sera plus là et que Jamie devra revenir ici, tu pourrais profiter de ces dix ans ou une partie de ces dix ans pour t'occuper de toi, pour une fois. Tu es indépendante et autonome, par la force des choses et je comprends vraiment ta défiance contre les Volturi mais ils n'ont aucune mauvaise intention envers Jamie.

« Caïus ne la tiens pas en estime.

« Caïus s'était opposé contre l'adoption de Jamie mais pas pour les mêmes raisons que toi. Il ne voulait pas qu'Aro la transforme, ni maintenant ni jamais et il pense qu'il aurait dû la laisser mourir.

« Quelle sombre merde, grommela-t-elle. Pourquoi ?

« Essentiellement à cause de son trouble, elle n'était pas censée pouvoir être transformée et Caïus a peur que Jamie échappe à leur surveillance et compromette le secret de notre existence. Sans compter qu'Aro a enfreint l'une de ses lois en la transformant alors qu'elle n'était, en tout cas pour l'instant, pas apte à l'être. D'autres clans pourraient protester en le découvrant et tenter de renverser le pouvoir, comme tu l'as suggéré. Comme elle est devenue la fille d'Aro, elle est devenue son point faible, il ne pourra pas faire face si elle meurt, surtout s'ils la tuent devant lui.

« N'y a-t-il aucun moyen de récupérer ma sœur ?

« Tu ne l'as pas perdue.

« Je veux dire de l'éloigner d'eux définitivement.

« Est-ce que tu lui as demandé ce qu'elle voulait ?

« Non mais...

Elle soupira. Je penchai la tête, la regardant d'un air entendu.

« Jamie a seule le pouvoir de les éloigner d'elle, si elle le veut. Aro ne pourra pas faire grand chose si elle se met à les détester. S'il se rend compte qu'elle est malheureuse avec eux, il la laissera partir.

« Pourquoi ferait-il ça ?

« Parce qu'un père veut le bonheur de ses enfants. C'est comme ça qu'il fonctionne, en tout cas, sinon Charlie n'aurait jamais obtenu de lui qu'il nous la confie et il n'aurait pas consenti à la laisser faire l'aller-retour entre nos clans tous les dix ans, par la suite.

Bella laissa un rire sans joie lui échapper.

« Dire qu'elle voulait que tu la sauves de la clinique et j'ai refusé en lui disant que c'était pour son bien alors qu'elle était triste comme l'enfer d'être là-bas. Et je veux la sauver d'une situation qui la rend heureuse.

« Tu as le droit de ne pas en être heureuse mais tu ne peux pas l'empêcher de l'être si ça ne lui fait pas de mal. Je serais le premier avec toi, dans le cas contraire.

« Merci, me gratifia-t-elle. Je vais essayer de m'y faire.

Je lui envoyai un sourire encourageant puis tournai la tête pour regarder l'horizon nocturne et lui laisser le temps de faire redescendre ses émotions.

« Tu peux lui dire que tu l'aimes, me dit-elle.

Je lui lançai un regard interrogateur.

« Autrement que ''compote de fraise'', je veux dire. Elle n'a plus de problème avec les mots ''je t'aime'', je crois qu'elle a oublié James.

« C'est bon à savoir, merci.

« Il est mort, d'ailleurs.

« Quoi ? Comment ? Et comment le sais-tu ?

Elle me sourit.

« Je lui ai cassé le nez. C'était le même jour que notre arrivée ici, Demetri n'était pas venu avec nous, on ne savait pas pourquoi mais maintenant, avec son don, il était parti le chercher et l'a ramené ici. Félix et Demetri le maintenait, je l'ai vu, l'ai reconnu et je lui ai juste balancé mon pied dans le nez. C'était satisfaisant. Aro lui a cassé la mâchoire et lui a promis une mort lente et douloureuse... il doit être mort depuis le temps, impossible qu'il aie pu boire et manger, un vampire a dû se régaler juste avant son dernier souffle.

« Je dois dire que je suis assez satisfait de sa douloureuse fin, me confiai-je à mon tour. Comment Jamie l'a pris ?

« Elle n'a jamais su.

Elle fronça les sourcils.

« Aro lui a dit qu'il aurait cette mort lente et douloureuse parce qu'il avait fait du mal à Jamie, il a utilisé les termes ''une enfant qui m'est précieuse''. Je pensais qu'il cherchait à se faire bien voir, ce qui aurait marché, elle l'aurait vu en héros, mais il n'a jamais utilisé ça à son avantage.

Elle resta silencieuse après ça.

« Ok, peut-être qu'Aro n'est pas aussi sournois que je le croyais.

-§-

Le jet privé d'Aro était disponible, il venait d'accepter de nous laisser l'utiliser pour éviter tout incident mais ce n'était pas la raison principale de notre présence dans son bureau. Il nous avait convié, Carlisle et moi, pour discuter à propos des Quileutes, il s'en inquiétait.

« Les avez-vous rencontrés ? S'enquit-il. J'ai envoyé un garde pour récolter quelques informations mais il n'est toujours pas de retour.

« Les Quileutes ne sont pas des loups-garous, affirma Carlisle. Ils sont des humains métamorphes et se contrôlent. Ils ne tuent pas les humains et ne tuent les vampires que si ceux-ci entrent sur leur territoire. Nous avions un traité de non-agression entre leur meute et notre clan.

Et de non-approchement des Swan, ajoutai-je dans mon esprit.

« L'un d'entre eux, Jacob, a fait du mal à ma fille, répliqua Aro.

« Je pense que la justice se chargera de le punir, tempéra mon père. Il l'a agressée mais je ne pense pas que Jamie souhaite sa mort pour autant. Ils ont été amis.

« Curieuse façon de traiter ses amis.

« Certes, consentit Carlisle.

« Tu t'es chargé de James, intervins-je. Laisse Charlie décider pour Jacob, je suis sûr qu'il aura de bonnes idées.

Carlisle s'interrogea sur l'identité de James et de pourquoi Aro s'en était chargé. Il allait probablement falloir que je le mette au courant loin des oreilles de Jamie. C'était probablement ce qu'un psychiatre devrait savoir sur sa patiente même si Jamie ne l'était plus et qu'il ne pourrait jamais travailler dessus. Elle avait oublié cette partie de son enfance, elle n'était, du fait, plus traumatisée par ça. Seuls restaient les séquelles sur le développement de son cerveau mais si quelqu'un le lui rappelait, les traumatismes remonteraient avec les souvenirs et Carlisle ne pourra rien faire vu que son cerveau était figé et si on les lui rappelait maintenant qu'elle était transformée, elle n'aurait aucune chance de les oublier à nouveau.

Pov Jamie

C'était difficile de quitter mes parents adoptifs et de ne pas respirer pendant si longtemps. Je n'étouffais pas mais c'était une gêne de bloquer ma respiration. J'étais dans le jet privé, sur le siège le plus à l'avant essayant de ne pas penser à l'odeur de glace que je pourrais sentir si je m'autorisais une inspiration. Je venais d'échouer, visiblement puisque j'y pensais. Charlie avait été placé dans le fauteuil le plus en arrière, comme ça, si je respirais par inadvertance, je n'aurais pas trop de son odeur dans mon nez. Bella était à mes côtés, Edward et Jasper étaient derrière nous et le reste des Cullen étaient dispatchés dans la cabine.

C'était heureusement le pilote des Volturi qui pilotait, c'était un vampire alors il n'allait pas m'ennuyer avec une odeur alléchante. Bella s'était nourri en chassant elle-même la nuit dernière avec Jasper et Emmett. Moi, j'avais eu cinq poches de sang d'hôpital apporté par Carlisle, c'était du sang humain mais il était moins bon que celui de mon premier repas. Ça m'avait contrariée, un peu, mais j'avais tout bu sans me plaindre. Qu'on me dise maintenant que je manquais de maturité.

Bon, ok, je m'étais plainte mais j'avais tout bu.

L'avion atterri à l'aéroport de Fairbanks, en Alaska. Personne ne m'avait dit pourquoi l'Alaska mais il fallait bien aller quelque-part, de toute façon. Heureusement que Charlie avait des vêtements chauds dans son bagage, ils les avaient parce qu'il avait retrouvé Edward au Groenland car il pensait que, peut-être, Bella et moi étions déjà avec lui, là-bas, alors qu'on l'attendait en Italie. Les Volturi nous avaient prêté des capes de sorcier pour ne pas briller mais elles étaient inutiles ici, le ciel était peuplé de nuages denses. Emmett et Jasper faisaient rouler les quatre valises qui contenaient les affaires de Bella et moi. Il ne faisait pas tant froid que ça puisque Charlie n'enfila pas sa veste par dessus son pull. Nous devions passer par le terminal pour sortir des pistes et retrouver l'extérieur, les Cullen avaient décidé de nous mettre au milieu d'eux, Bella et moi, pour parer à toute éventualité. Vu le monde à l'intérieur, il y avait plein d'éventualités disponibles.

Trois voitures furent louées pour la journée, ils avaient déjà des véhicules disponibles au chalet où nous habiterons. On aurait simplement pu louer une seule voiture, mettre Charlie dedans et courir sur la route en le laissant nous suivre.

« Nous ne pouvons pas courir aussi vite et être vus par les humains, m'expliqua Edward. Et nous agissons comme des humains autant que possible alors oui, nous louons trois voitures.

Charlie monta avec Carlisle et Esmée dans l'une des voitures. Rosalie, Emmett et Alice montèrent dans une autre, Edward, Jasper, Bella et moi étions dans la dernière. Edward conduisait vite, Rosalie aussi et nous semâmes Carlisle sur la route. On n'allait pas aussi vite que nous-même mais ça restait amusant.

« Tu veux nous tuer ? Demanda Bella.

« Tu es indestructible, Bella, railla Edward.

« La voiture ne l'est pas, contra-t-elle.

« Je n'ai jamais eu d'accident, détends-toi.

Ça faisait un moment que je ne voyais plus de construction humaine quand Edward nous appris que nous étions arrivé à Cantwell. Cantwell était une ville sans maison, sans bâtiment, il n'y avait que plaines, arbres et montagnes lointaines. Ah, non. Il y avait une station essence.

« La station essence appartient aux Denali, ils ont également un gîte, le Cantwell Lodge où elles accueillent les touristes, expliqua Edward. Mais le gîte est tout à l'est de Cantwell et nous logerons tout à l'ouest, près de la réserve naturelle.

Les Denali était un autre clan animalien, qui se considéraient aussi comme une famille. L'un d'eux, Eléazar, avait le pouvoir de déceler les dons, il pourrait confirmer que Bella avait bien un bouclier mental ou nous dire ce qu'elle avait. Je pensais toujours qu'elle avait la tête vide, je ne sais pas, ça pouvait arriver.

Pov Edward

Je lançai un regard amusé dans le rétroviseur où je pouvais voir Jamie regarder par la vitre. Ses pensées pouvaient la faire passer pour une humoriste caustique ou une fille méprisante, elle ne faisait même pas exprès, il n'y avait aucune intention humoristique ou malveillante derrière.

Je me garai devant le chalet, Rosalie se gara peu de temps après, elle m'avait suivie de près. Nous sortîmes des voitures, je récupérai la clé sous le rocher qu'un humain n'aurait pas pu soulever et ouvrit la porte. Huit ans de poussières accumulées n'était pas le pire que j'avais vu.

Le chalet, vu de l'extérieur était un mélange de bois et de baies vitrées, il était inséré dans la végétation alentour, emboîté dans le relief du sol. Il était accessible par un chemin en pierres qui montait au premier étage sur sa droite. Le rez-de-chaussée abritait les voitures accessibles par une porte de garage. Il y avait une terrasse qui donnait sur la porte d'entrée en haut de l'allée et un balcon entourait les trois faces visibles du second étage. La plus grande chambre du troisième étage possédait un plus petit balcon visible à travers sa baie vitrée et accessible par une porte-fenêtre.

Jamie visita chaque pièce du chalet avant de me rejoindre à l'extérieur alors que Carlisle garait sa voiture à côté de celle de Rose.

« Je vous rappelle que je suis shérif, les enfants, grommela Charlie en sortant du véhicule.

Rosalie, accoudée à la barrière de la terrasse ne cacha pas son petit rire. Charlie savait que nous étions plus vieux que lui mais il nous traitait quand même comme les adolescents que nous étions restés. Enfin, Rose avait 19 ans lors de sa transformation alors elle n'était plus vraiment ado.

Charlie avançait tranquillement vers nous, jetant un coup d'œil à la bâtisse. Il s'arrêta face à Jamie et moi et fit frétiller sa moustache en me fixant.

« Mh, je réalise que tu sais toujours où il y a des radars, maugréa-t-il. Dommage, la ville aurait été riche grâce à vous.

Je lui souris, de façon un peu impertinente. Rose, Emmett et Alice furent désigner pour ramener les voitures au service de location et faire les courses pour Charlie. Esmée resta avec ce dernier et ses filles au salon, le reste d'entre nous s'attela à dépoussiérer chaque pièce de la maison, ça ne prendrait que quelques minutes.

Je pouvais entendre les pensées des sœurs Denali, Tanya, Irina et Kate arrivaient pour nous accueillir, quand bien même c'était superflu. Une politesse à laquelle elles tenaient. Je prévins les autres et me rendis au salon, découvrant Jamie en train de courir d'un bout à l'autre du salon et de la cuisine pour une raison ou une autre. Charlie essayait fortement de ne pas y prêter attention.

« Que fais-tu, trésor ?

Elle s'arrêta et me sourit.

« Je m'entraîne à la course mais je ne peux pas sortir alors... voilà.

Elle était toujours déterminer à battre sa sœur. Tanya toqua à la porte, Esmée alla ouvrir alors que Carlisle venait de descendre. Esmée fit entrer les trois sœurs, Carlisle les salua avec chaleur. Tanya et Irina se ressemblaient le plus du fait qu'elles étaient cousines génétiquement, elles avaient toutes deux les cheveux bouclés, Tanya les avaient blond platine coupés aux épaules, Irina les avaient plus longs, bruns à la base, elle les avait teints en blond champagne. Irina avait la même nuance que Tanya mais ses longs cheveux étaient parfaitement lisses, elle avait un visage plus fin que ses sœurs.

« On dirait que vous ne pouvez plus vous passer de l'Alaska, rit Tanya.

Elle dévia son regard sur moi et me sourit, essayant de trouver un subterfuge pour m'isoler de ma famille. J'étais déjà fatigué de contrer ses essais alors qu'elle n'avait pas encore commencé. Je l'avais déjà éconduite galamment mais Tanya était tenace, elle pensait que je me préservais pour le mariage – parce que c'était ce que je lui avais donné comme excuse – mais elle trouvait ça trop vieux jeu et comptait bien me faire changer d'avis à ce sujet.

« Alors, ce sont les nouvelles de votre famille, bonjour à vous, sourit-elle.

« Oui, Bella et sa sœur, Jamie, les présenta Carlisle. Et voici Charlie, leur père.

« Tu as adopté une famille entière, s'amusa-t-elle.

« Ça n'est pas vraiment ça. Les filles ont découvert notre secret et les Volturi les ont découvertes ensuite.

La mention du clan italien jeta un froid, les sœurs avaient une très mauvaise expérience avec eux, à cause de leur créatrice qui avait transformé un enfant de 8 ans, responsable de la mort de tout un village. Leur créatrice étant la mère d'Irina et la tante de Tanya, ça avait eu un certain impact et elles appliquaient les lois religieusement depuis, mettant fin à leur frénésie sexuelle passée. Elles étaient la source de nombreuses légendes à propos de sirènes enchanteresses, de nymphes et même de succubes.

« Vous ne les aviez pas gardé à l'œil ? Demanda froidement Irina.

« Pour des raisons extérieures, nous ne pouvions pas et nous ne pensions pas que les Volturi finiraient par être impliqués.

« Finalement, tout va bien, tempéra Tanya. Il les a transformée ou tu l'as fait ?

« Aro a transformé Jamie, qu'il a adopté, Jamie a transformé sa sœur par inadvertance.

Un regard vers Jamie me confirma ce que ses pensées venaient de m'apprendre. Elle n'aimait qu'on révèle la partie de l'histoire où elle transforme sa sœur. Elle s'était renfrognée en regardant ses pieds.

« Aro a adopté Jamie mais te la laisse, parce que... ?

« Pour qu'elle et sa sœur puissent profiter de leur père.

« Louable de sa part, remarqua-t-elle. Bien, nous pourrions organiser une petite soirée demain, Eleazar se réjouit de te revoir.

Louable, ok mais à la base, elles étaient les filles de Charlie, tout de même.

« Avec plaisir, accepta mon père.

« Parfait. À demain, dans ce cas.

Nous laissâmes Charlie choisir sa chambre, il décida de prendre la plus petite du deuxième étage, appuyant qu'il n'avait pas besoin de plus et la salle de bain était juste à côté. Il y avait deux chambres qui disposaient de leur propre salle de bain, pourtant.

J'emmenai Jamie en balade dans les montagnes, elle s'amusa beaucoup à escalader la montagne, sauter et recommencer. Au début elle restait proche du sol et prit plus d'assurance en voyant que la réception ne lui faisait pas mal. Maintenant, elle cherchait à savoir à quelle hauteur elle commencerait à avoir mal aux jambes, je la regardai faire, m'asseyant sur la branche de l'arbre à l'orée de la forêt pour la regarder. Je la suivis ensuite parce qu'elle voulait qu'on se roule dans la neige encore présente au sommet. Puis nous passâmes la nuit à discuter. Je la ramenai avant le réveil de Charlie, elle raconta tout ce qu'elle avait fait à Bella et quand Charlie descendit, le visage encore endormi, elle se mit à lui raconter la même chose. Ça eut le mérite de le réveiller quand il entendit sa fille lui annoncer qu'elle avait fait un saut de plus de 6 kilomètres de haut et qu'elle avait fait un cratère à l'atterrissage.

« Tu as laissé ma fille sauter d'une montagne ? Me reprocha-t-il.

J'essayai de contenir mon sourire.

« Elle a été prudente, elle a commencé petit puis de plus en plus haut, répliquai-je. Ça ne lui aurait rien fait.

Charlie marmonna quelque-chose sur les jeunes irresponsables en fouillant les placards. Carlisle rentra à ce moment et fut alpagué par Jamie qui recommença à raconter sa nuit. Il avait déjà entendu l'histoire deux fois parce qu'il était seulement sur le balcon du troisième étage quand nous sommes rentrés, balcon duquel il avait sauté pour rentrer sans passer par les escaliers - ça lui arrivait, parfois, d'agir en vampire. Il ne lui dit rien, cependant, acceptant sans sourciller de réécouter l'histoire. C'était la première fois qu'elle testait les limites de sa nouvelle condition et il se rappelait à quel point ça nous avait enthousiasmé, nous aussi, quand nous l'avions fait.


C'est bon, tout le monde peut souffler, ils sont enfin partis de Volterra ! Vous attendiez ce moment avec impatience ou vous êtes déjà nostalgiques de l'humeur jovial de Caïus ?