Toi mon étoile

Une fic de Griffounette avec des personnages de JK Rowling


Chapitre 2 Et si…


Sirius, mon père, je vais te dévoiler mon cœur.

Sirius,

Pourquoi, la vie nous donne t'elle ce qu'elle nous prendra ?

Cela fait deux semaines que tu n'es plus là, que mes yeux fixent le vide, le rien, le néant.
Je venais de me sentir très proche de toi, je partageais la peine que tu as du ressentir lorsque ton meilleur ami et sa femme sont morts, et maintenant je partage la peine d'être orphelin et celle de t'avoir perdu, seul, tout seul.

Bien sur il y a Remus, mais mes sentiments envers lui sont beaucoup trop différents de ceux que je ressens pour toi.

Peut-être est ce le fait que je ne vois en Remus qu'un de mes anciens professeurs, un adulte, un être extérieur à mes sentiments, juste un ami de mes parents.

Pourtant, lui aussi s'est retrouvé seul après la mort de mes parents, mais je ne peux pas vraiment expliquer le fait de ne pas pouvoir lui parler de tout ce qui me tracasse.

Je ne me sens pas prêt d'aller raconter toutes mes peines et toutes mes craintes pour l'avenir, à un homme auquel je ne me sens pas aussi proche qu'avec toi.

Je ne suis même pas sûr d'être capable d'en parler à Ron et Hermione, mes meilleurs amis, ils ne comprendraient pas aussi bien que tu ne le ferais.

Ils n'ont pas encore vécu assez d'horreurs, nous si.

Non mon Sirius, c'est à toi que je veux parler, c'est toi qui me permets indirectement d'extérioriser mes peines, sur du papier.

J'ai tellement besoin de toi Sirius, tellement besoin de toi.


Comme le dit la célèbre phrase « Ce n'est que lorsque les personnes que l'on aime sont loin de nous, que l'on se rend compte à quel point elles comptent pour nous »
C'est exactement ce qui se produit pour nous aujourd'hui.

Je regrette beaucoup de choses, comme celle de ne pas t'avoir dit lorsque tu étais encore vivant, à quel point tu comptais pour moi, à quel point je te suis reconnaissant de m'avoir montrer à plusieurs reprises que je comptais également pour toi.

L'éclair de feu, le couteau, et tous les cadeaux que tu m'as offert avec ton cœur, rien qu'avec ton cœur, et qui ont été les plus beaux de ma vie, moi qui n'est jamais reçu de cadeaux avant Poudlard.

Une fois arrivé au château, j'ai pu apercevoir que je n'étais pas une ombre, une "anormalité" dirait mon oncle.

Lorsque tu es apparu dans ma vie, j'ai enfin compris que quelqu'un de ma famille tenait à moi.

Oui, quelqu'un de la famille, car tu appartiens à ma famille Sirius, dans mon esprit et dans mon cœur.

Peu m'importe où tu te situes en ce moment même, du moment que tu es heureux.

Comme n'importe quelle personne qui tient à une autre, l'important c'est le bonheur de l'autre, et donc ce qui m'importe à présent c'est que ta « vie » au milieu des anges, dans les cieux les plus bleus, soient beaucoup plus heureuse que les dix dernières années que tu as passé ici-bas, sur Terre.

Je ne suis pas aussi égoïste pour ne m'occuper que de mon bonheur, non, tu mérites toi d'être heureux, auprès des anges, de ma mère, de mon père, de Cédric.


Peut-être aurait-il fallu que Hagrid me laisse à toi après l'arrivée de Voldemort, car peut-être qu'ainsi puisque tu m'aurais eu dans les bras, tu ne serais pas parti à la recherche de Peter, et nous aurions peut-être pu grandir dans mon cas, vieillir dans le tien, ensemble, loin de tous, loin de ma célébrité.

Tu m'aurais protégé de cette cicatrice attractive d'autographes, on aurait été tous les deux entre père et fils, et on se serait aimé pour ce qu'on est, pour notre vraie nature.

J'aurais eu une image à suivre, un modèle de maraudeur en herbe, mais un modèle quand même, pas une image factice, un mirage.

J'aurais été juste Harry, juste Harry, du moins jusqu'à ma rentrée à Poudlard, où ma célébrité m'aurait rattrapé.

Mais le destin en a décidé autrement, alors cela ne sert à rien de vouloir changer le cours des choses, ce qui est fait est fait, on ne peut rien y faire.


TU ES MORT PAR MA FAUTE, et même la magie ne peut pas y remédier.

Ca y est, je l'ai dit.

Le mot « mort », j'avais essayé de ne pas le prononcer même si je savais que tôt ou tard la réalité me rattraperait.

La dure réalité, et celle là n'appartient pas à l'illusion, dommage.

Le jour où notre vie a basculé à tous les deux, j'ai perdu plus que des parents.

J'ai perdu mes souvenirs de petit enfant, il ne me restait plus rien de ma vie avant ma première année dans ce monde.

J'ai tout oublié de mes parents, de toi, de Remus, tout.

Pourtant il y a des choses qui ne s'oublient pas.

Pourquoi pouvais-je voir mes parents se faire tuer dans mes pires cauchemars?

Pourquoi jamais n'ai-je pu voir des images heureuses de mes parents et de toi ?

Pourquoi ?


C'est ainsi vois-tu, que ce soir d'Halloween, j'ai perdu ton visage souriant, en même temps que mes parents.

Lorsque je regarde les photos de mariage je retrouve ce même visage jovial que tu avais.

Même lorsque j'ai appris à te connaître, j'ai découvert un grand gamin qui n'a pas eu la vie facile.

Toi mon Sirius,

Tu étais toujours un Maraudeur, toujours l'esprit vif, farceur, d'une jeunesse toujours présente, que les morts et la tristesse, la haine et la vengeance, ont enfoncé vers les abysses.

Remus t'as permis de te souvenir des farces et coups que vous avez pu faire ensemble lorsque vous étiez à Poudlard, à l'heure où tous les étudiants se sentaient en sécurité au sein de l'enceinte des Fondateurs, avec Dumbledore comme directeur.

Ce temps-là est révolu à présent, même Poudlard n'est plus sûr à l'heure actuelle.


Moi vois-tu, j'ai perdu mon insouciance depuis bien longtemps.

J'ai grandi trop vite Sirius,

Parmi la haine et le mépris de ma famille moldue, j'ai appris à courir vite pour échapper au jeu favori de Dudley « La chasse au Harry », et également à me faire tout petit, à ne pas manifester ma présence, pour ne pas ainsi subir les insultes « racistes » envers notre peuple de mon oncle et de ma tante, mais aussi de ma tante Marge que j'ai surnommé « La grosse baudruche ambulante à cervelle liquéfiée ».

Ca c'est chez le monde moldu.

Maintenant chez le monde sorcier, c'est autre chose.

Etre célèbre pour avoir accompli un acte pour lequel on n'est pas responsable, il m'a fallu énormément de temps pour l'accepter, même si encore aujourd'hui j'ai parfois du mal à me faire à l'idée.
Ca dépend des moments.

Etre un héros pour avoir anéanti l'enveloppe charnelle d'un « horrible mage noir psychopathe à tête de serpent aux yeux rouges», me fait mal au ventre car ce n'est pas moi que l'on devrait remercier.


En tout cas, quel exploit j'ai accomplit pour le monde sorcier et moldu !

Mais c'est à ma mère que je dois ma vie, mais ça tout le monde s'en fout.

En effet, quelle « sang de bourbe » diraient certains, aurait pu accomplir un acte de magie aussi puissant ?

C'est impossible.

Non, Harry Potter était déjà un puissant sorcier à sa naissance.

Ce qui est dommage c'est que personne ne voit réellement le pouvoir immense et le plus beau parmi tous, le pouvoir de l'amour.

Voldemort et ses mangemorts haient ce sentiment qui selon eux rend l'homme faible et impuissant, seulement dans mon cas il s'est révélé être un grand pouvoir.

Alors Sirius, moi je crois en la magie du cœur.

Je t'aime Sirius.

Je t'aime Papa.

Je me demande encore à quoi rime ma vie.

Etre un assassin ou une victime ?

A quoi cela me mènera.

Je trouve que l'on devrait avoir le choix.


C'est à cause de cette saloperie de prophétie de merde, prononcée par une pouf à deux mormilles et à la cervelle complètement déjantée, que tout a commencé, et où tout se finira.
C'est injuste, je ne suis pas digne de porter l'avenir du monde sorcier sur mes épaules, j'ai déjà donné et maintenant j'aimerais que l'on me foute la paix.

J'en ai marre !

J'en peux plus, je sature, j'ai mal, j'ai peur, j'ai besoin de toi, je t'aime papa, je t'aime.


Je voudrais tout claquer, me jeter par-dessus un pont, un toit ou je ne sais pas quoi, mais les membres de l'ordre surveillent dehors, et je suis sûr que Maugrey suit chacun de mes mouvements avec l'aide de son œil.

J'en déduis que je ne suis pas libre du tout.

Je suis prisonnier de la prophétie, de cette maison, et je ne peux rien faire, sinon attendre le jour où l'ordre me ramènera à Poudlard, si je suis encore vivant d'ici-là.

Je veux mourir, venir vous rejoindre, tout plaquer, laisser le monde sorcier se débrouiller seul, j'ai suffisamment donné de ma jeunesse et de mon temps, qu'ils s'en sortent sans moi. J'en peu plus, je souffre trop de ta perte.

Tous les gens que j'aime vraiment sont là-haut.

Alors, mon bon Sirius, attends-moi sur l'autre rive, j'arrive, je monte, vers toi, vers le bonheur infini, attends j'arrive.


SUUUUUUUSSSSSSSPPPPPPPPPEEEEEEEEEENNNNNNNNNNNSSSSSSSSSSSSSSEEEEEEEEEEE


Mon 2ème chapitre est terminé.
J'espère qu'il vous a plu.
Je prévois la suite bientôt.
J'attends vos rewiews avec impatience, qui sont pour l'instant quasi nulle, d'ailleurs elles avoisinent plutôt le 0.
Merci

Griffounette