Titre : Je donnerais ma vie pour neuf lettres
Epilogue : Mourir pour renaître. (Version Happy end)
Auteur : Violette
Résumé : Je suis Harry Potter, le célèbre Harry Potter, le héros du monde magique, le Survivant ! et pourtant, je suis presque mort. J'ai bien dit presque
Disclaimer : vous vous doutez bien que rien n'est a moi ! non ? si si je vous jure !
Note de l'auteur:
Petit cadeau pour nanie nouche, un joli petit happy end, un petit slash SevRy. Homophobe -ou pour ceux qui n'aiment pas les slashs- contentez vous de la version dark
Je sais que la fin est un peu ninuche et qu'elle ne colle pas forcément très bien avec les chapitres précédents, mais bon c'était pour pas que Harry il laisse Sev tout seul !
Le début est le même que pour la fin dark,
Epilogue : Mourir pour renaître
Désormais plus rien ne me retient. Ma vengeance a été assouvie. Je suis vidé. Cette rage qui me maintenait en vie a disparue et a laissé place à un grand vide. La vie m'est devenue un supplice, une épreuve de plus dans cette vie qui m'a trop fait souffrir. Je ne désire plus qu'une chose : mourir. Mourir pour renaître, mourir pour les rejoindre, mourir pour enfin connaître le bonheur.
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Contrairement à l'idée commune, mourir n'est pas chose aisée. Du moins pas dans mon cas. Pour vaincre Voldemort j'ai du acquérir énormément de puissance et de pouvoir. Me trancher les veines ne m'apporterait pas la mort. Pas celle à laquelle j'aspire. Certes mon cœur arrêterait de battre, mais mon âme ne pourrait rejoindre le monde des morts et comme Voldemort l'a été pendant 13 ans je serais réduit à l'état d'esprit, bloqué entre deux mondes. Ni vivant, ni mort, ni même fantôme. Une erreur de la nature, une chose inexistante, immatérielle et pourtant toujours présente.
Or mon souhait est de passer dans l'autre monde, je veux pouvoir rejoindre ma mère, mon père et mon parrain.
Voilà pourquoi je suis là, par cette nuit froide, assis en face de Severus Rogue, suppliant son aide. J'ai besoin d'une potion puissante pour mettre fin à mes jours. Si puissante que je ne peux la faire moi-même. Une seule erreur et tous mes efforts auront été vains. Une seule petite erreur et… je préfère ne pas y penser.
Alors je l'implore de m'aider. Il a déjà tant fait pour moi. Puis-je encore compter sur lui encore une fois ? Une dernière fois… Je sais qu'il n'acceptera pas… ou pas tout de suite. Mais j'ai besoin de lui. Je n'y arriverais jamais seul. Trop d'émotions, trop de peur, trop d'appréhension. Pas assez de concentration, pas assez de sang froid, pas assez d'expériences... Mais Severus, lui, le peut. Il est le seul à pouvoir.
Pourquoi ne pas demander à une autre personne me direz-vous ! Mais à qui ? Dumbledore ? MacGonagall ? Hermione ? Jamais ils ne voudront. Eux qui espèrent tant que la mort du Lord Noir me ramènera à la vie. Ils ne comprennent rien. Ils ne comprendront jamais. Pourtant ça fait 7 ans que je le répète, je ne veux qu'une chose : me venger pour pouvoir ensuite retrouver les miens.
Severus refuse.
Une partie de moi le comprend. Comment se résoudre à retirer la vie à un ami ? Mais je lui en veux. Je lui en veux de me laisser tomber au moment où j'ai le plus besoin de lui. Pourquoi n'ai-je pas le doit de décider de ma propre mort ? D'ailleurs ce n'est pas lui qui m'ôtera la vie, je me tuerais moi-même, JE boirais la potion, lui n'aura fait que la préparer. Mais j'ai beau tenter de le convaincre, il ne veut rien entendre, il se borne à refuser sans même m'écouter. Alors je m'en vais en lui disant que je reviendrais le lendemain voir s'il a changé d'avis.
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Me revoilà dans les appartements de Severus à Poudlard. J'y viens tous les jours depuis une semaine et une fois de plus je ressors mon discours, et une fois de plus il refuse. Tant pis je reviendrais demain.
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Cela fait un mois à présent. Un mois que je suis à l'agonie. Un mois que je me dépérie. Je n'en peux plus d'attendre, d'être une ombre, un corps que la vie a déserté. Achevez-moi ! Je vous en prie….
Autour de moi le regard des gens a changé. On me voyait comme un héros, vainqueur du plus terrible des Mages Noirs qui n'ait jamais foulé cette terre. Désormais on me voit comme un être souffrant, un homme atteint d'un mal incurable.
Leur pitié se lit dans leurs yeux et elle m'écœure.
Hermione et Ron veulent être près de moi alors que je ne fais que les fuir. Je ne veux pas que l'on reste à mon chevet, ni que l'on s'occupe de moi. Je veux juste que l'on me prépare cette foutue potion.
Ils sont tous là à me tourner autours, à me juger, mais ils ne veulent pas comprendre. Ils n'essaient même pas. Ils refusent encore et toujours de m'accorder la paix. Ils espèrent un miracle : ma renaissance... Ils se complaisent dans l'idée qu'ayant touché le fond je ne pourrais que remonter à la surface. Hah, comme ils se trompent !
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Je me présente une fois de plus devant Severus. Mais contrairement aux autres fois je ne l'attends pas devant ses appartements. Non aujourd'hui j'ai interrompu son cours. Je suis entré dans sa salle de classe et me suis planté devant son bureau déclarant que j'avais à lui parler. J'entendais dans mon dos les murmures des élèves qui m'observaient de leurs yeux innocents se demandant ce que le « Héros National » pouvait bien vouloir à leur « Bien Aimé Professeur De Potion ».
Severus lui aussi est surpris de mon attitude. Nos regards se croisent et il lit dans mes yeux plus de détermination qu'il n'y en a jamais eu. Il renvoie les élèves sans pour autant oublier de leur donner 5 rouleaux parchemins à remplir…
Le dernier élève a quitté la salle lorsque je prends la parole, lui expliquant que je suis à bout, prêt à tenter le tout pour le tout, qu'avec ou sans son aide ce soir à 20h je commencerais la préparation de la potion. Je l'informe que je suis donc dans l'obligation de réquisitionner son laboratoire personnel.
Il me dévisage, surpris, de quel droit me demande t-il, de quel droit puis-je réquisitionner quoi que ce soit ? Je lui rappelle alors que je suis toujours auror et que je bénéficie des quelques privilèges qu'offre ce statut.
Il n'y croit pas, me dit que je ne prendrais pas le risque d'échouer, que je n'ai pas assez confiance en moi. Je ne réponds pas. Je lui tourne le dos et m'éloigne. Mais avant de passer la porte, je me retourne et le fixe droit dans les yeux pour déclarer dans un souffle que je n'ai plus rien à perdre, Voldemort m'ayant déjà tout arraché.
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Il est 20h. Je suis dans son laboratoire et j'attends. Je l'attends. Je sais qu'il viendra. Il ne peut en être autrement. Il ne peut pas me laisser tomber… du moins je l'espère.
20h01. Il n'est pas là.
20h02. Toujours aucun signe.
Plus les minutes s'écoulent et plus l'espoir me quitte, plus ma gorge se sert…
J'ai peur pour la première fois depuis longtemps. Sentiment que j'avais totalement banni de mon être. Les minutes semblent être des heures. Je suis seul dans son labo, pétrifié, décomptant les secondes
20h05. Il ne viendra pas.
Tant pis. Ce sera un autre combat que je mènerais seul. Je commence à en avoir l'habitude de toute façon. Ce soir je tenterais le tout pour le tout et j'en paierais les conséquences.
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Je sors les différents ingrédients, les classant sur la paillasse. Les crépitements du feu pour seule compagnie, je hache quelques racines de mandragore, effile des queues de salamandres, pèse l'eau de surtoi, broie des noix de guervon, tout ça lentement, en faisant bien attention à faire comme on m'a si bien appris, suivant scrupuleusement le mode opératoire pour ne commettre aucune erreur.
Soudain la porte s'ouvre. Mon cœur manque un battement. Une fiole me glisse des mains.
Il est là. Sur le pas de la porte. Nos regards se croisent…
Sans un mot il se dirige vers l'armoire au fond de la salle. Je profite de ce temps pour faire disparaître les bris de vaisselle d'un coup de baguette. Il range sa cape, sort une blouse de travail. Noire évidemment.
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Après plusieurs heures de préparation la potion est presque prête. Plus qu'une demi-heure de chauffage et je pourrais rejoindre ma famille.
Je suis nerveux. Très nerveux. Et attendre en restant planté au-dessus du chaudron n'arrange rien. Je jette un coup d'œil à ma montre, seule une minute s'est écoulée. Bon dieu le temps semble passer au ralentit.
Je m'éloigne du chaudron et fais les cents pas dans le cachot. Impossible pour moi de tenir en place. Je marche de long en large à travers la pièce sous le regard de Severus qui essaie de réfléchir les doigts repliés sous son menton. Mes yeux parcourent la salle sans vraiment voir ce qui s'y trouve. Je regarde de nouveau ma montre, plus que 28 minutes.
Severus soupir bruyamment.
-Harry assis toi s'il te plait tu me rends nerveux à t'agiter de la sorte.
-Je ne peux pas m'asseoir, il faut que j'évacue toute cette tension.
Le silence se réinstalle, brisé simplement par le crépitement des flammes et le bruit des pas d'Harry sur le sol froid de la pièce.
-Bon écoute Harry. Ce que je vais te dire ne va pas te plaire.
-Alors ne le dit pas.
-Ce serait si simple.
-Très bien va y je t'écoute, répondis-je résigné.
Severus soupire une fois de plus, se lève et se plante devant moi.
-Tu n'es pas obligé Harry. Pourquoi vouloir les rejoindre maintenant ? Pourquoi ne pas tout simplement profiter de ta vie ? Penses-tu que c'est vraiment ce qu'ils veulent ? S'ils ont donné leurs vies pour toi ce n'est pas pour…
-Sev, j'ai déjà pris ma décision.
-Et bien c'est une mauvaise décision.
Encore le silence.
-Je ne voulais pas m'en mêler. J'ai voulu rester extérieur à tout ceci mais c'est trop m'en demander.
-Va t'on avoir la même discussion que celle que j'ai eue avec Albus ? Parce que si c'est le cas tu perds ton temps.
-Je ne sais pas ce que t'a dit Albus. Mais il faut que je te dise ce que je pense de ta décision sinon je m'en voudrais toujours. Et je ne veux pas avoir de remord, j'en ai déjà bien assez comme ça.
-Et c'est reparti…
-Tu ne me facilites pas les choses.
-Et je n'ai pas l'intention de le faire. Je sais tout ce que tu vas me dire. Tu vas parler de 'Héros', de 'Survivant', de 'sauver le monde' 'sauver ta vie' 'prendre le temps' 'enfin vivre' 'libre' etc…
-Harry pense au mal que tu vas faire aux gens qui t'aiment. Pense à Ron et Hermione. Pense aux Weasley. Tu vas les abandonner ?
-Je sais tout ça ! Mais ils ont tous leur vie. Ils n'ont plus besoin de moi ! La prophétie a été accomplie, alors je n'ai plus rien à…
-Alors ta vie se résumait à ça ? Vivre selon la prophétie ? Et avant de la de connaître Harry, comment faisais-tu pour vivre ?
-Avant tout était différent…dis-je avec une pointe de nostalgie.
-Et bien il ne tient qu'à toi de retrouver cette vie qui était la tienne. Cette vie que tu chérissais tant. Harry ne fait pas souffrir ce que tu aimes du même mal qui te ronge. Ne les abandonne pas. Ne cherche pas à les fuir. Ils ont besoin de toi… J'ai besoin de toi.
Cette dernière phrase n'était qu'un murmure mais c'est elle qui me réchauffe le cœur avec plus de vigueur que le ferait n'importe quel discours. Une vague de sentiments confus se soulève en moi. Je lève la tête et plonge mon regard dans celui anthracite de Severus. Et là l'émotion ne submerge. Toute cette tristesse que je vois pour la première fois dans ce regard d'habitude si glacial. Cette tristesse et cette peur. Les larmes viennent embuer ma vision. Je ne peux les contenir.
Lentement une larme s'échappe et je ferme les yeux pour que les autres n'aillent pas la rejoindre. Je respire un grand coup pendant que cette unique larme trace un chemin le long de ma joue.
Puis je sens ses lèvres qui se posent délicatement sur cette petite larme pour la sécher. Ses lèvres qui retracent ce même chemin en sens inverse et qui finissent leur course sur mes paupières, les embrassant tendrement
J'ouvre légèrement les yeux et je le vois qui me dévisage. Sans que je ne m'en rende compte ses mains se sont posées sur mes hanches. Et nos visages ne sont plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Je n'ai jamais été si proche de lui. Je sens mon cœur qui s'emballe. Il cogne si fort dans ma poitrine que j'ai peur qu'il ne l'entende. Et je suis là, en face de lui, envahi par des émotions que je ne connaissais pas, comme le serait une gamine de 14 ans.
Et avec une grâce infinie ses lèvres comblent la courte distance qui nous sépare, pour finalement venir couvrir les miennes d'une douce chaleur.
Je ne sais pourquoi j'ai toujours cru que ses lèvres devaient être glacées. Aussi glacés que les mots qui s'en échappaient quand je n'étais encore qu'un gosse. Et bien une fois de plus je me trompais. Elles sont douces et chaudes.
Sa langue vient doucement caresser ma lèvre inférieure. J'ouvre alors légèrement la bouche lui offrant le droit d'entrer. Et nos langues se lancent dans un merveilleux ballet où je perds pied. Je m'accroche à son cou comme un naufragé à sa bouée. Ses bras encerclent ma taille rapprochant encore nos deux corps. Je pourrais rester là pour l'éternité. Dans ses bras qui me protègent. A caresser ses longs cheveux fin couleur ébène. Qui aurait cru que Severus Rogue puisse avoir des cheveux si doux ?
Finalement à bout de souffle nos bouches se séparent à contre cœur.
Le plus doux et le plus triste des sourires se forme sur son visage.
-Ne t'en va pas Harry.
L'idée ne m'avait même plus effleuré l'esprit. Comment pourrais-je désormais me passer de tous ce que je viens de découvrir ? Je suis sur que la vie avec Severus me réserve encore bien des surprises. Vivre ma vie à ses cotés est peut être la dernière leçon qu'il doive m'apprendre.
J'esquisse mon plus beau sourire et viens capturer ses lèvres en guise de promesse. Non je ne laisserais pas échapper une fois de plus le bonheur.
Finalement je n'irais pas les rejoindre tout de suite. Mais je sais que mes parents ne m'en tiendront pas rigueur. Seul Sirius risque de ne pas trop apprécier que j'échange avec Severus plus que de simples remarques acides.
Happy end
Voilà la version 'niaise' pour ceux qui ne supportaient pas devoir Harry mourir… (donc pour moi !)
