Ma jolie exorciste
Chapitre 2 :
Zorro :
J'étais en train de m'entraîner sur les mannequins de pailles, lorsque la voix de mon ami Chooz ma frappée dans le dos : « ZORROOOOOOOO ! » Je me suis retourné, en sueur. « Qu'est-ce qu'il y a, Chooz ?
-Un nouvel élève ! » Il s'arrêta, à bout de souffle, et appuya ses mains sur ses genoux. Il avait apparemment couru très rapidement, chose rare chez lui (il était connu pour sa mollesse. L'information devait être de taille…). Il repris : « Un nouvel élève vient d'arriver dans le dojo !
-Super, et alors ?
-Alors, 'faut que tu viennes voir !
-Pour quoi faire ?
-Parce que. » Résigné, je le suivais d'un pas morne. Nous nous dirigeâmes vers l'entrée principale du bâtiment. Un petit attroupement s'était déjà formé autour du nouveau venu. Je me frayais un chemin dans la foule et stoppais. Une fille se tenait devant moi. Et j'avoue que je l'ai trouvé très jolie. Elle était grande, avec des cheveux mi-longs noirs et ondulés, une petite mèche rebelle lui tombant dans le visage, celui-ci fin et pâle. Mais le plus beau, c'était ses yeux : améthystes. Deux pierres précieuses qui brillaient d'intelligence et de malice. J'ai échangé un regard avec Chooz qui haussa les épaules. Le maître a réclamé le silence et a lancé : « Bien, je vous présente Kitty. Elle vient d'arriver. Je vous demande de ne pas la sous-estimer, car elle est très bonne au sabre. Donc…Bon, Kitty, quelqu'un va te montrer ta chambre. Un volontaire pour l'accompagner ? » Personne ne répondit. La présence d'une fille dans un dojo de garçons semblait incongrue. Le maître soupira et dit d'un ton désinvolte : « Bon, et bien, je vais désigner quelqu'un au hasard… » Il ferma les yeux et tendit la main. Et sur qui ça tombe, évidemment ? Le maître ouvrit les yeux. « Zorro, vas-y. la chambre est dans l'aile sud, la 345». je grommelais quelque chose que je ne répéterai pas ici, afin de ne pas choquer les plus jeune, et tournais les talons. La fille, Kitty, me fixa et me suivit sans bruit sous les regards moqueurs de mes camarades. Puis le groupe se dispersa. J'avançais sans prêter attention à la silhouette derrière moi. Une fois devant la porte, je me tournais vers elle et lui lança : « Voilà, c'est là. » Elle fit un léger hochement de tête, me dépassa, et ouvrit la porte. Je m'apprêtais à faire demi-tour, lorsque je l'entendis dire, sans se retourner : « Pauvre tache. » Je me fixais, et pivotais lentement sur moi-même. « Pardon ?
-J'ai dit « pauvre tache ». Non seulement t'es débile, mais en plus, t'es sourd ? Elle se retourna, et me fixait. Ses yeux brillaient de moquerie. Je clignais des miens.
-T'es folle, je t'ai fait quoi ?
-T'as l'air con.
-Et ça te suffit pour m'insulter ?
-Parfaitement. J'aime pas les débiles. Ça m'insupporte.
-Tu n'es pas mieux…Pour insulter les gens comma ça…
-Crétin. » Elle se détourna et rentra dans sa chambre en claquant la porte, laissant ma bouche grande ouverte de stupeur. Non mais pour qui elle se prenait, cette fille ? Complètement ravagée, ma parole ! Je tournais les talons et retournais à mon entraînement.
Le soir même, au réfectoire, les commentaires allaient bon train. Cela faisait plusieurs années qu'une fille ne s'était pas inscrite à ce dojo. Quand soudain, elle apparu par la porte, et tout le monde se tut. Elle promena son regard violet sur la salle, et alla se servir, puis s'asseoir toute seule à une table. Il y eut un silence. Quand soudain, Chooz se leva et alla s'asseoir à côté d'elle, sous nos regards éberlués. Elle-même semblait terriblement étonnée. Il lui sourit et demanda : « ça va, tu t'habitus a notre dojo ?
-Mmh. C'est sympa, ici. Mieux que mon ancien dojo, en tout cas.
-Ah ?
-Oui…t'es sympa, toi aussi. Plus sympa que l'autre tête de laitue, là-bas. » Et elle me pointa du doigt. Chooz me fixa avec un air interrogateur et je haussais les épaules dans un signe de fatalité. Il reporta son regard vers Kitty qui avait commencé à manger. Finalement, les discussions reprirent.
La nuit venue, j'allais m'allonger sur mon futon en soupirant d'aise. Pourvu que mon sommeil se déroule sans encombre ! Je me tournais sur le côté droit et fermais les yeux…Et l'image de Kitty s'imposa à moi. Bon, apparemment, mon subconscient ne voulait pas me foutre la paix. J'avais beau essayer de m'endormir, impossible. Kitty allait et venait sous mon crâne, ses yeux me fixant, ses lèvres murmurant des insultes idiotes sur mon compte. Finalement, vers 1 heure du matin, je me levais et décidais d'aller m'entraîner un peu. Arrivé aux mannequins de paille, je me figeais. Que foutait-elle ici ? elle était là, à s'entraîner aussi. A mon approche, elle stoppa et se tournait vers moi : « Tiens, tiens…La tête de concombre, le retour !
-Je peux savoir ce que tu fais ici ?
-Je tricote des chaussettes pour ma grand-mère. Ça ne se voit pas ?
-…
-Je m'entraîne, crétin.
-Ça, j'avais vu, je ne suis pas bête !
-Ah bon ? j'aurais cru, pourtant… Railla-t-elle.
-Ce que je te demande, c'est pourquoi tu viens t'entraîner en pleine nuit.
-Je pourrais te retourner la question.
-Je viens à peu près toutes les nuits, moi.
-Et moi, je ne peux pas ? C'est interdit parce que je suis nouvelle ? ou peut-être parce que je suis une fille, donc moins forte ?
-…
-T'es vraiment con, pas vrai ? a moins que ce soit le fait de te teindre les cheveux qui ta détraquer les 3 neurones que tu avais ?
-…
-Allô ? Planète Débile ? Je te parle !
-…Montre moi ce que tu sais faire.
-Hein ? comment ça ?
-Je te provoque en duel, c'est clair, non ? Comme quoi, je ne suis pas le seul débile.
-…Ok, ramène-toi, tu vas te prendre la raclée de ta vie.
-Tu parles ! » Je sortais le sabre de Kuina et le tendis devant moi. Elle me regarda pendant un moment, puis se pencha sur le côté et attrapa un sabre posé à ses pieds. Le fourreau était tout simple, en bois. Ni ornements, ni rien sur le dessus. Sauf la couleur était un peu particulière : noire. Kitty sortit le sabre de son fourreau et je pus constater que la lame, elle, était décorée. Mais de manière étrange : seul le bout de la lame, sur environ 5 centimètres, était gravé de runes anciennes. Kitty se mit en position de garde. Je fis de même et nos yeux se croisèrent un bref moment. Mais ce bref moment me fit chavirer. J'eu brusquement l'impression que tout s'écroulait autour de moi. Un violent coup de poing fictif m'atteignit à la poitrine. Les yeux de Kitty, sa bouche, son corps, tout me semblait magnifique et digne de désir. Elle parut s'en apercevoir, et rougit de colère plus qu'autre chose. « En garde ! » Cria-t-elle. Mais j'étais incapable de bouger. J'avais envie de la prendre dans mes bras. Mais à quoi je pense, moi ? J'ai autre chose à foutre que de tomber amoureux ! Je me mis en position, les pieds bien enfoncés dans le sol. Elle fut la première à entrer en action. Elle se jeta en avant, et sa lame siffla à mes oreilles. Je bondis en arrière et passais à la charge. Elle évita avec grâce et se retourna, afin de faire passer son sabre derrière elle et me prendre sur le côté où j'étais vulnérable. Je n'eus pas le temps d'éviter. Le fil de la lame me mordit le flanc dans une gerbe de sang. Je poussais un cri de douleur et lâchais mon sabre. Je m'effondrais au sol avec un gémissement. Elle lâcha son sabre à son tour et se précipita vers moi. « Pardon, je ne voulais pas te blesser…
-Laisse tomber, fous-moi la paix… » Elle se redressa, haussa les épaules et s'éloigna, pour disparaître dans la nuit, son sabre a la main. Le goût du sang envahit ma bouche, mais, plus fort, le goût de l'amertume de l'humiliation. Ce goût, je le connaissais bien. C'est celui que je ressentais à chaque fois que je perdais contre Kuina. Son visage s'imposa à mon esprit pendant une seconde, puis le noir.
Note de fin de chapitre !
Voilà comment Zorro a rencontré Kitty ! ils s'entendaient super bien, pas vrai ?bah, vous inquiétez pas, ils finiront ensemble…Mais beaucoup plus tard !
Allez, bonne lecture ! et a bientôt !
