Ma jolie exorciste

Chapitre 4 :

Kitty :

Crétin.

T'es vraiment con, pour me défier comme ça, alors que tu ne sais rien de moi.

T'es mignon, quand même.

Rhaaa ! tait-toi, Kitty, TAIT-TOI ! bon, ok, tout à l'heure, j'ai eu comme un choc dans la poitrine, et j'avais pas besoin d'être Freud pour comprendre ce que c'était, mais tomber amoureuse d'un mac aussi DEBILE, c'est l'humiliation TOTALE !

Bon,'faut que je me calme. Il y a un blessé côté de moi, là.

Et oui, je suis pas si méchante que ça, quand même. Après l'avoir battu (niark niark…Bien fait pour sa tête de poivron…), je suis retournée le voir, et je l'ai trouvé étendu sur le sol, baignant dans son sang. Je l'ai donc ramené ici, à l'infirmerie (le médecin était très étonné de me voir traînant cet idiot sur mon dos…) et là, il dort comme un bébé, sur un lit…

L'est vraiment craquant…

Ta gueule, Kitty…t'est lourde, a la fin…

Tiens, il bouge.

« Mmfp… » grommelle-t-il.

Wahou, quel taux de conversation ! ah, il ouvre les yeux. Tiens, j'avais pas vu qu'ils étaient aussi vert…Mmh…Miam…J'adore les légumes verts…

…Kiiiiiittyyyyyyyyyy !

Ben ne me regarde pas comme ça, mon vieux, je ne suis pas une extraterrestre !

« Où suis-je ? »

Ah, il sait parler !

« A l'infirmerie.

-Ah.

-…

-…C'est toi qui m'a ramené ?

-Nan, c'est le pape.

-Merci. »

Mmh ? une parole gentille. Whaa, il sourit…Dommage que ce sourire soit bourré d'ironie pure.

« T'es pas si nulle que ça, au sabre.

-T'insinue que tu pensais que je suis une merde, là ?

-Exactement. »

Du calme, ne pas frapper un blessé…Fiuuuuu…Self-contrôle…

« Crétin.

-Tu n'as que ce mot à la bouche ?

-Pour toi, oui. »

Il ricane.

« C'est ça, oui… » Je pique un fard, je sais même pas pourquoi. M'énerve, m'énerve ! je vais péter un câble ! je me penche vers lui, et je le vois reculer un peu. Tiens, tiens…Il a peur des filles ? on verra ça…En attendant, une réplique cinglante, vite…

Mmh…Il sent bon…Un mélange de sang, de sueur et de fleur d'oranger. Je ne trouve rien à dire.

Vite, j'ai dit !

Et lui, il est là, tranquille, a rien dire…Il me fixe de ses beaux yeux verts…

Soudain une image me traverse l'esprit : je m'assoie sur lui et on fait l'amour.

Baffe mentale.

MAIS A QUOI TU PENSE KITTY ? T'ES DINGUE, OU QUOI ?

J'ai l'impression de pourvoir faire une omelette sur mon visage.

Cherchez l'erreur.

Lui, il l'a trouvée.

Il se met même à sourire.

« CLAC ! »

ça, c'était ma main sur sa joue.

Bien fait. Il me regarde comme si je venais de lui dire que j'étais sa sœur.

« Ben alors, mon choupinou ? on est étonné de la baffe qu'on vient de se prendre ? » Je lance, un sourire carnassier sur mes lèvres. Il me fixe, de la haine au fond de ses pupilles.

Maman j'ai peur !

« BAM ! »

Ah, ça, c'était son poing sur mon nez. Il a de la répartie, ce salaud !

« Conasse »

Le temps de reprendre mes esprits, assise sur le lino bleu clair, je me redresse brutalement.

« Pardon ?

-J'ai dit : conasse »

Je me jette sur lui.

Ne plus penser.

Griffer, mordre, frapper, faire mal. C'est tout ce qui compte. On en tombe du lit. On roule sur le sol. Après cinq minutes de combat acharné, je me demande pourquoi le médecin n'est toujours pas arrivé. Soudain, on s'arrête. On se fixe. Je suis allongée à plat dos, et il est assis sur moi. Nos poitrines se soulèvent difficilement.

Je me jette sur lui. Et lui sur moi.

Nos bouches se plaquent. Ne se touchent pas, se plaquent.

Violemment, en plus. Je lui agrippe le cou. Ses lèvres…Sa salive…Sa langue…Ses mains qui glissent le long de mon dos, me soulève, me colle à son torse. Il a envie de moi, je le sens (euh, non, pas au sens ou…Bref…), et moi aussi j'ai envie de lui. On gémit. Nos bouchent toujours collées, nos regards se croisent.

Une émeraude et une améthyste s'entrechoquent, et se brisent.

Nos pupilles se dilatent sous le coup de l'horreur.

Je le repousse en même temps qu'il me repousse.

Je s'essuie la bouche, j'ai envie de vomir.

JE SUIS DINGUE.

Il me fixe, écoeuré, horrifié, excité.

Je me lève.

Lui envoie un coup de pieds là ou il ne faut pas.

Il se plie en deux, en étouffant un hurlement.

Je tourne les talons, et je m'en vais, en claquant la porte.

Mais je ne peux ignorer mes joues brûlantes, et ce fourmillement dans le bas-ventre.

Note de fin de chapitre !

Vala ! Elle pense un peu bizarrement, Kitty, vous ne trouvez pas ? je suis obligée d'aller à la ligne à chaque fois…Bref…

Pauvre Zorro…Je le fais un peu souffrir, là…

Z : …

A : euh…C'est quoi, ce regard ?

Z : …

A : ouh là, j'ai peur…Je ferais mieux de…

Z sort un sabre : …

A : Whaaa ! cassos !

A bientôt et bonne lecture !