Titre : Mon regard m'emporte vers le soleil
Auteur : Mokoshna
Manga : One Piece
Crédits : Le manga One Piece est la propriété de Eiichiro Oda et de Jump, et aussi un peu de Glénat qui le publie en France. Et je ne parle pas de l'anime. Que personne ne me demande d'argent, je n'en ai pas.
Avertissements : Spoilers, Shounen-ai (amour entre hommes). Soyez prévenus et ne venez pas vous plaindre, vous n'avez qu'à ne pas lire si cela ne vous plaît pas. Merci. L'histoire n'a pas de position chronologique précise, mais elle se déroule après l'adhésion du dernier membre connu (pas de nom) et avant la perte de… enfin, vous le saurez bien si vous lisez la suite du manga.Couples éventuels : Zorro/Sandy, traces de Robin/Nami ?
Commentaires artistiquement idiots de l'auteur : J'écris cette fic au fur et à mesure. Ce qui donne quelquefois des trucs vraiment bizarres. Et le titre est tiré des paroles du générique de début du dessin animé Prince Vaillant. Le dessin animé est tout moche et ne mérite pas le terme « animé », mais les génériques étaient pas mal.
XxXxXxXxXOuf ! Merci pour ceux qui m'ont lue jusqu'ici. L'histoire approche à son terme, on est à l'avant-dernier chapitre...
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Chapitre 5 :
En réalité, Sandy n'était pas allé bien loin. Il avait décidé de sortir de sa torpeur pour aller aux nouvelles et avait surpris les étonnantes révélations de Robin. Cela lui avait donné à réfléchir. Il avait remarqué que Zorro n'était plus dans les parages depuis un moment, mais il n'osait pas aller demander aux autres. L'aventure qui lui était arrivée l'avait laissé désorienté, et un peu furieux. Bien sûr, il s'en souvenait, mais il n'aurait voulu l'avouer pour rien au monde, et surtout pas à ce fouineur de Pipo ! Mais celui à qui il voulait le nier le plus était sans doute lui-même… La gentillesse, la tendresse même que Zorro lui avait témoigné ces derniers temps n'était pas sans le déconcerter. Il en comprenait maintenant un peu la cause. Sûrement, ces étranges tournesols y étaient pour quelque chose ! Le journal ne disait-il pas qu'ils changeaient un homme aussi sûrement qu'une femme pendant sa période délicate du mois ?
Et ses sentiments à lui… mensonges, boniments, tous inventés et déformés par les relents des fleurs ! Sa confusion n'était qu'illusion. Tout était faux.
Le rendez-vous. La discussion sans queue ni tête sur la paroi. Les attentions délicates de Zorro. Mensonges erronés. Duplicité. Il leur suffisait de partir loin de cette île, et ils disparaîtraient comme neige au soleil. Ils oublieraient tout, redeviendraient les rivaux acharnés d'avant. Ils se battraient de nouveau pour une raison futile, se taperaient dessus pour le moindre mot de travers et s'appelleraient par tous les noms. Ils seraient débarrassés de ce sentiment troublant, entre malaise et plaisir, lorsqu'ils s'échangeaient des regards dérobés. Mensonges. Illusions.
Ils étaient si doux…
Avait-il vraiment retrouvé tous ses esprits ?
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Zorro avait de nouveau fait l'ascension de la montagne. Il était arrivé éreinté, mais cela lui importait peu. A présent, il était affaissé près de la racine contre laquelle ils s'étaient reposés ce soir-là, en contemplant le coucher du soleil. Il était à bout de souffle ; la sueur dégoulinait de son corps en gouttes énormes et salées (il en avait goûté quelques-unes par accident, et les trouva immondes). Les pansements que Chopper avait mis tant de soin à faire étaient déjà presque partis. Ses mains salies par la montée n'allaient guère mieux ; des plaies ouvertes se formaient sur la peau brunie et boursouflée. Zorro ne sentait rien.
Il contempla le ciel et le soleil qui lui rappelait tant Sandy. C'était peut-être un peu poétique de sa part, de comparer ce fichu play-boy à l'astre du jour, mais y pouvait-il quelque chose que ce crétin snob ait la même couleur de cheveux ? Et ses yeux ! Comme le ciel. Si… bleus. Et la fumée de sa cigarette ressemblait un peu à un nuage…
Il ferma les yeux. La brise qui soufflait en haut de la montagne était agréable. Il s'en voulait de se tracasser autant pour un mec pareil. Pour cet homme ! Après tout, il avait un rêve à accomplir, une destinée… Il se sentait fatigué. Epuisé. Il faisait si bon. Le Grand Tournesol était au-dessus de lui et il semblait rendre son ombre plus douce, la brise plus fraîche, bruissant, berçant… Il allait faire une sieste. Juste une petite sieste. Il se réveillerait, et tout serait comme avant. Ils repartiraient de nouveau tous ensembles sur le Vogue Merry. Une sieste, et il effacerait à jamais le souvenir embarrassant de ces derniers jours. Il ne sentit pas son corps tomber lourdement à terre.
Il était si fatigué…
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Sandy le trouva dans cette position. Il avait grimpé lentement par le petit chemin qui menait au sommet, l'unique chemin. En cours de route, il avait eu une idée folle, un caprice inexplicable. Il avait attaqué la paroi à coups de pieds. Il connaissait ses coups de pieds, la pierre avait été fendue sans problème et la route était irrémédiablement obstruée par d'énormes coulées de terre et des rochers aussi gros que le Vogue Merry. Son acte le troubla profondément, mais il continua néanmoins la montée, jusqu'à ce qu'il aperçoive la base du Grand Tournesol. Il en fit le tour calmement, et comme prévu, Zorro était installé au même endroit que tantôt, la face contre terre. Sandy lui asséna un léger coup de pied.
Zorro se réveilla avec un grognement. Sa bouche était toute poisseuse, ses muscles ne lui avaient jamais fait autant mal. Sa vision était brouillée. Sandy s'assit près de lui et l'installa sur ses genoux.
- Eh, pauvre type, murmura-t-il en lui tapotant la joue. C'est moi.
- Pas la peine, croassa Zorro. Laisse-moi dormir. Je suis crevé.
- Crevé, tu le seras dans pas longtemps pour sûr, si tu restes là, fit doucement Sandy. Tu es en train de mourir.
- Foutaises ! Je vais parfaitement bien, mais même Zorro n'était pas si désillusionné pour ne pas sentir ses muscles se raidir et son souffle lui manquer. Il toussa. Un filet de sang s'échappa de ses lèvres.
- Tu veux crever ici, bretteur de mes deux ?
- La ferme, blondasse.
- A ta guise. Ne dis pas que je t'avais pas prévenu.
Sandy laissa passer quelques minutes. Puis il tapota de nouveau sur la tête de Zorro.
- Eh, déjà mort ?
- Tu rêves.
- J'ai réfléchi, tu sais. Je crois que j'aime bien cette île. Elle est… jolie.
- Et alors ?
La voix de Zorro était de plus en plus faible, mais il tenait bon. Comme il avait les yeux fermés, il ne vit pas Sandy lui adresser un étrange sourire doux et triste.
- Je vais peut-être m'installer ici. Je sais que j'avais le rêve de trouver All Blue, mais je peux le remettre un peu. Il… il y a pleins d'ingrédients intéressants sur l'île. Et j'aime bien ce Grand Tournesol. On s'y sent bien, n'est-ce pas ?
Zorro ne lui répondit pas.
- Alors je vais rester.
Il laissa retomber sa tête contre la plante géante. Ses yeux lui piquaient horriblement. Sans doute la poussière…
- Et la sieste est si agréable… Tu sais, tu ne devrais pas dormir là, tu vas attraper froid.
- Tu me l'as déjà dit, marmonna Zorro dans un souffle rauque. Je ne risque rien. Tu devrais rentrer. Les autres… doivent t'attendre pour manger.
- Mais c'est avec toi que je veux être, dit simplement Sandy en fermant les yeux.
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Il lui sembla distinguer un bruit familier, comme la chute d'une petite cascade. Ou le bruissement du vent dans les feuilles. Le bruit se rapprocha, devint plus fort. Il entendait des voix ?
Un meuglement, non, plusieurs ! Sandy voulut ouvrir les yeux et hurler sur ces fichues vaches qui lui gâchaient son sommeil réparateur. Qu'elles aillent au diable ! Il allait en faire du carpaccio !
- MEEEEEEUUUUUUUHHHHHH !
- Les voilà !
- Acckkk, ils sont morts !
- La ferme, Pipo !
- On doit se dépêcher ! Chopper ! Dis-leur d'aller plus vite !
- MEEEEEEEUUUUUUUHHHHHHH !
- OUAIS ! hurla la voix ravie de Luffy. ALLEZ LES MEUHMEUH !
Et devant les yeux fatigués de Sandy qui avait finalement réussi à les ouvrir, tout le reste de l'équipage du capitaine au chapeau de paille, chacun monté sur une vachette ailée en pleurs, surgit dans un concert de meuglement et de cris de victoire.
Sandy referma les yeux en souriant.
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Il leur fallut deux bonnes semaines pour récupérer entièrement. Zorro en particulier avait un taux de défenses ridiculement bas, selon Chopper, et il resta cloué au lit plus longtemps que Sandy. Celui-ci avait repris le chemin des fourneaux et concoctait quantité de plats revigorants pour l'équipage sous les instructions de leur médecin. Il avait aussi recommencé à flirter avec Nami et Robin, mais d'une manière encore plus légère qu'auparavant, si c'était possible. Toute une soirée, il eut une longue discussion avec les deux jeunes filles, qui eut l'air de les laisser satisfaits tous les trois. Robin et Nami furent inséparables durant toute cette période. Il arrivait souvent à Sandy de leur préparer des cocktails vitaminés au petit matin quand elles se levaient, et elles n'arrêtaient pas de se sourire d'un air entendu en se frôlant. Elles se mettaient quelquefois à rire ensemble en voyant passer Sandy qui changeait régulièrement les draps et les vêtements de Zorro.
Quant à ce qui s'était passé ce jour-là, Pipo embellit l'histoire de manière exagérée quand il la raconta à Zorro, mais voilà à peu près le récit exact selon Robin, qui avait consigné par écrit les événements.
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Luffy, Zorro et Sandy avaient disparus, au grand désespoir du reste de l'équipage. Pipo les voyait déjà en engrais pour les vers de terre et les fleurs et était d'avis de les abandonner, mais un coup bien placé de Nami sur une partie de son anatomie qu'il comptait garder pour assurer pleinement sa descendance l'avait fait revenir à de meilleurs sentiments. Ils avaient organisé les recherches en veillant bien à ne pas rester seul et en prenant avec eux des fusées qu'ils devaient tirer chaque heure pour montrer que tout allait bien. Les bleues pour le signal, les rouges pour appeler les autres au cas où ils auraient découvert leurs amis. Nami était allée avec Chopper et Pipo avec Robin.
Ce fut Pipo qui découvrit Luffy, occupé à dévorer des graines de tournesol grillées que lui offraient allègrement un groupe d'habitants joyeux. Le capitaine faisait déjà trois fois son volume habituel. Lorsque Robin voulut lui parler, les habitants si gentils auparavant s'étaient mis à les attaquer. Ce contretemps avait été réglé en un tour de main par l'historienne.
Littéralement.
Luffy se mit dans une colère noire quand il apprit la disparition de ses amis. Il dégonfla si vite que Pipo en eut le souffle coupé, et se mit à démolir autant de tournesols qu'il le pouvait dans un excès de rage. Robin se contenta de lancer une fusée rouge qui reçut un écho bleu et rouge qui les fit se précipiter vers la source, après avoir pris le soin de rattrapper Luffy. Il avait déjà rasé l'équivalent de cinq terrains de football de tournesols.
Entre-temps, Nami et Chopper n'avaient pas chômé, puisqu'en traversant l'île ils avaient découvert, bien logées dans une grotte de tournesols entrecroisés, les vachettes qui les avaient attaquées quelques jours plus tôt ! Elles parurent terrorisées à leur vue, se souvenant sans doute de l'échec cuisant de leur dernière bataille. En fait, plusieurs d'entre elles étaient si effrayées que leurs ailes s'entrechoquèrent dans un joli cliquetis métallique au lieu de les emporter en un lieu plus sûr. Nami n'eut aucun mal à les arraisonner et elle demanda à Chopper de lui servir d'interprète pour leur soutirer des informations.
Le clan avait vu Zorro grimper sur la paroi de la montagne, puis Sandy monter par le sentier. Curieuse, l'une d'entre elles l'avait suivi, tout ça pour le voir démolir la route à coups de pied. Elle avait à peine eu le temps de s'envoler avant qu'un tas de gravats ne tombe à l'emplacement où elle était quelques instants auparavant.
Nami s'inquiéta énormément de la tournure bizarre qu'avaient pris les événements ; elle voulut immédiatement repartir chercher les autres, d'autant plus que Robin avait déjà lancé sa fusée rouge. Mais Chopper traîna un peu et apprit plus qu'il ne l'espérait de la bouche d'une vieille vachette toute ridée dont les pis pendaient misérablement sur la carcasse décharnée.
L'antidote. La fin de tous leurs maux. C'était si simple, et à la fois si tordu que Nami ne put s'empêcher de s'esclaffer d'un rire nerveux qui dura jusqu'à ce que leurs amis les rejoignent, avertis par les fusées qu'elle avait lancées.
Boire de l'eau de mer en grande quantité. Les tournesols détestaient le sel, ça les empêchait de pousser. C'est pourquoi ils n'avaient pas recouvert toute l'île, mais s'étaient arrêtées des mètres avant la plage. Les fleurs qui se trouvaient à cette frontière étaient beaucoup plus petites et malingres. Et elles étaient inoffensives, contrairement à celles qui se trouvaient à l'abri à l'intérieur des terres et qui produisaient des toxines en grande quantité, toxines qui se concentraient en particulier dans leurs graines. Les habitants de l'île et les vachettes ne craignaient pas la contagion : ils ne salaient jamais leur nourriture, mais buvaient exclusivement de l'eau de mer, qu'ils supportaient grâce à des siècles d'accoutumance.
Un plan de rescousse avait été tout de suite organisé. Chopper eut l'idée d'utiliser les vaches pour atteindre leurs amis plus rapidement. Ils n'eurent aucun mal à les convaincre, surtout lorsque Luffy fit mine d'avoir de nouveau faim. Un membre de l'équipage par vache plus deux pour leurs amis restants, et elles les conduisirent à tire-d'aile vers le sommet de la montagne en poussant des meuglements pathétiques.
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Chopper confia que le cas de Zorro était presque désespéré. Aurait-il été un homme normal, et n'aurait-il pas ingéré mystérieusement un peu de sel, il serait déjà mort. Il n'avait presque rien mangé le temps de leur séjour. Sandy était dans un meilleur état, sans doute grâce à son état de cuisinier qui le faisait côtoyer sans cesse des aliments salés. Et par le plus grand des hasards, ou peut-être était-ce du à son moral chancelant, il avait abondamment salé les repas de l'équipage, et le sel se trouvait naturellement dans la chair des animaux qu'ils avaient ramenés. Quant à Luffy, qui avait consommé des quantités gargantuesques de graines de tournesol, il ne comptait pas, selon Pipo. Il n'était pas humain.
L'équipage n'eut jamais aussi soif que les jours qui suivirent leur départ, même lorsqu'ils étaient perdus dans le désert d'Alabasta. Sandy mettait cinq fois plus de sel que d'habitude dans les aliments pour les purger des relents de toxine. Heureusement, ils arrivèrent sans tarder à un port qui leur permit de s'abreuver à leur soif, sans quoi ils auraient manqué d'eau en très peu de temps. Zorro était toujours inconscient. Sandy restait à le veiller, et il menaça les autres membres de l'équipage qu'il « oublierait » de faire leur repas si jamais ils le mentionnaient au bretteur.
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Zorro se réveilla un beau matin sans crier gare, alors que Nami était en train de peler une mandarine à son chevet pour la manger. C'était son tour de garde ; elle pleura des larmes de joie en le voyant ouvrir péniblement les yeux en grommelant. Il se sentait dans le même état que la dernière fois qu'il avait été conscient, sur la montagne du Grand Tournesol, mais au moins était-il dans un lit douillet à l'abri de tout mal.
Le reste du Vogue Merry, minus leur cuisinier, se précipita à son chevet dans les cris et les pleurs, sincèrement heureux du retour de leur bretteur favori. Zorro avait l'impression d'avoir déjà vécu cette scène quelques temps avant, sauf qu'à la place où il était se trouvait un jeune homme blond désorienté au regard doux. Il sentit son mal de crâne revenir à toute vitesse. Un bol de bouillon de poule fumant lui fit mis brusquement et violemment sous le nez.
- Mange, lui ordonna Sandy en fronçant les sourcils.
Zorro s'exécuta sans se faire prier, mais pas une seule fois il ne croisa le regard du cuisinier. Il recracha la première gorgée qu'il prit à la face de Luffy.
- C'est trop salé !
- C'est pour ton bien, fit Sandy avec une grimace satisfaite. Le sel est pour te débarrasser des vilaines toxines qui ont failli ôter ta sale face de ma vue. Tiens, reprends-en.
Et sans prévenir, il enfonça une salière ouverte dans la bouche du convalescent. Les autres eurent le visage tordu par l'horreur (sauf Robin qui se mit à rire). Zorro recracha la salière et se précipita sur le pont (la douleur de ses papilles gustatives lui avait redonné des forces). Il trouva heureusement un tonneau d'eau douce qu'il but entièrement. Mais il était encore tout rouge et ses yeux s'ouvrirent démesurément.
- SANDYYYYYYYYYYY !
- Encore du désordre, soupira Pipo en songeant aux réparations qu'il allait sans doute encore faire au Vogue Merry.
Chopper essayait en vain de ramener Zorro dans son lit. Il fallait qu'il se repose davantage ! Mais Nami ne voulut pas intervenir par peur de se prendre un coup perdu et Robin tendit ses sabres à Zorro, qu'elle avait gardé avec elle jusque-là. Le bretteur les attrapa sans un mot de remerciement.
Luffy ne dit rien. Il se rapprocha des deux hommes qui s'étaient déjà mis en position de combat, les regarda tour à tour, et partit d'un de ses sourires habituels. Puis il étendit ses deux bras, et dans un superbe mouvement élastique, les enroula autour de ses deux amis qu'il serra ensemble. Bien sûr, aucun des deux hommes ne pouvait espérer se dépêtrer dans leur position. Ils fixèrent Luffy d'un air idiot.
- Héhé, ricana leur capitaine satisfait, faites la paix. On est tous sains et saufs et on continue le voyage ! Et j'ai faim !
Sandy soupira.
- Alors lâche-moi, estomac sur pattes.
Luffy laissa partir les deux hommes. Zorro tenait encore ses sabres et vit Sandy s'éloigner du coin de l'œil. Il sentait lui-même le regard appuyé de ses camarades.
- Quoi ? grogna-t-il à leur intention.
- Pourquoi tu ne vas pas lui parler ? proposa gentiment Chopper. Il était vraiment inquiet, tu sais.
- Je ne sais pas de quoi tu…
- Ca suffit, l'interrompit Luffy, ce qui surprit tout le monde. Va me chercher de la viande. C'est un ordre du capitaine.
Zorro fit une grimace, mais Luffy semblait tenir dur comme fer à son morceau de viande. Il abandonna la partie et se dirigea d'un air sombre vers la cuisine, ses amis l'encourageant silencieusement.
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- Eh, cuistot raté, fit-il en ouvrant la porte en grand, le capitaine réclame à bouffer. File-moi quelque chose.
Sandy était en train d'éplucher des carottes. Zorro ferma la porte derrière lui sans y penser.
Le cuisinier lâcha ses affaires et lui sauta au cou, l'étouffant presque. Zorro fut bien un peu surpris, mais il ne dit rien. Au bout d'un moment, il leva maladroitement les bras et les enroula autour de la taille de son compagnon. Puis il enfonça son visage dans les cheveux de soleil de Sandy et ferma les yeux.
A suivre…
