NdA : Je pense que l'action devrait plutôt se situer en 1942 ou en 1943, mais cela signifierait que le tout se passe durant la guerre de 40-45. Comme je n'aime pas la guerre et que la deuxième guerre mondiale en Angleterre n'est pas mon fort (du tout !), j'ai décidé de décaller un peu l'histoire ! Voilà…

Mokuren01 : Merci beaucoup ! '… J'espère que la suite ne te décevra pas… ce serait dommage ! Bises

Crystal yuy : Merci beaucoup ! En fait, je n'ai pas encore lu HP6 (confisqué par mes infâmes parents…). S'il y a de nouvelles informations sur Voldemort, je risque de les utiliser…

WendyWolf : Merciii ! Voici la suite. Bisous

Drago malfoy12 : Merci beaucoup. J'espère que la suite sera à la hauteur de tes attentes

Eu : Après quelques minutes de réflexions, je pense avoir compris ton message ! mdr ! merci

Vicky-j : La fic t'intrigue ? Merveilleux ! J'aurai au moins réussi ça ! looool. J'espère que la suite te plaira tout autant (c'est ma grande !)

Sly.cassie : Merci beaucoup ! J'espère ne pas te décevoir !

Chapitre 2 : Arrivée en 1937 On ne tombe pas amoureux, c'est l'amour qui nous tombe dessus

Les pieds de Harry entrèrent rudement en contact avec le sol et il perdit l'équilibre, étalant par terre. Le nez dans le gazon, il sortit sa baguette, s'attendant à une attaque imminente. Jetant un regard autour de lui, il constata avec étonnement qu'il était dans le parc de Poudlard. Il fut tellement soulagé qu'il se laissa retomber sur le gazon et éclata de rire. Il avait vraiment cru que c'était une nouvelle ruse de Voldemort mais, s'il avait pris le temps d'analyser la situation, il se serrait rendu compte qu'il était peu probable que celui-ci parvienne une nouvelle fois à faire entrer un portoloin dans l'enceinte de Poudlard et que, au cas où il y serait parvenu, il ne l'aurait pas caché dans un vieil album photo. Près tout, les chances pour que Harry trouve cette photo étaient des plus réduites !

Son rire mourut lorsqu'une paire de soulier noir apparurent dans son champ de vision. Leva les yeux, il vit un vieil homme à l'air frêle et rébarbatif debout devant lui, baguette sortie et le menaçant. Harry voulut se relever mais l'homme lui ordonna de ne pas bouger. Avalant avec difficulté sa salive, il s'immobilisa sous le regard soupçonneux du sorcier.

-Qui êtes-vous ?

Harry réfléchit à toute vitesse. Devait-il donner sa vraie identité à cet inconnu qui foulait le sol de Poudlard ? Un étranger qui ne l'avait même pas reconnu, alors qu'il ne pouvait d'habitude pas faire un mètre hors de l'école sans être assailli de toutes parts… Prudemment, il répondit :

-Je m'appelle Harry… Harry Parker…

-Et bien, monsieur Parker, dit le sorcier, et à son ton, Harry comprit qu'il ne le croyait pas, que faites-vous à Poudlard ?

Le gryffondor resta un moment bouche bée :

-Mais j'étudie ici…

Le vieux sorcier éclata d'un rire désagréable.

-Mais bien entendu, jeune homme ! Et moi, je suis Merlin… Qui croyez-vous tromper avec un mensonge aussi stupide ?

Harry, déconcerté, jeta un regard autour de lui. Il était pourtant bien à Poudlard… Se relevant prudemment sous la menace de la baguette, il épousseta sa robe et il remarqua que les yeux de l'inconnu s'étaient fixé sur la broderie signalant qu'il était un gryffondor. Avec un sourire en coin (Il me croit peut-être, maintenant), Harry demanda :

-Je veux voir le directeur.

-Jeune homme, je suis le directeur de Poudlard !

Harry resta bouche bée et, sans réfléchir, demanda :

-Et où est Dumbledore ?

-Que vient faire le professeur Dumbledore dans cette conversation ?

-Mais… C'est lui, le directeur de Poudlard…

Le vieil homme, en entendant cela, fronça les sourcils et évalua l'adolescent du regard. Une lueur de compréhension s'alluma dans ses yeux.

-Quel jour sommes-nous, jeune homme ?

Harry fut pris d'une crainte subite. Il ne pouvait quand même pas avoir… La gorge sèche, il répondit :

-Le 8 septembre 199…

Un geste du vieil homme lui coupa la parole.

-Stop ! Arrêtez-vous, jeune homme ! Je ne veux rien entendre de plus. Nous sommes le 26 août 1937. Apparemment, vous avez fait un voyage dans le temps.

Harry sentit ses pires soupçons se confirmer. Il avait fait un bond de presque 60 ans dans le passé. Son dos se couvrit d'une sueur froide.

-Comment vais-je rentrer chez moi ?

Le vieil homme sembla réfléchir un instant, puis il haussa les épaules.

-A vrai dire, je n'en ai pas la moindre idée ! Il faudrait que je fasse quelques recherches, mais d'après ce dont je me souviens, dans ce genre de voyage, il faut trouver une autre faille temporelle pour rentrer… Mais enfin, cela n'a que peu d'importance !

Harry n'eut pas le temps de protester qu'il voulait rentrer chez lui.

-Ce qui importe pour l'instant, c'est d'empêcher que vous révéliez une partie de l'avenir. Locusso partiale !

Le frêle vieillard agita sa baguette et une lueur bleue enveloppa l'adolescent.

-Très bien… A présent, il vous est impossible de révéler quoi que ce soit sur l'avenir !

Harry hocha la tête, ne sachant plus que dire ou que faire. Ce directeur le déconcertait par son énergie et par sa sécheresse, qui démentaient son aspect fragile. Il avait l'impression d'être une gêne pour le vieil homme. Pire, il n'était que quantité négligeable à ses yeux, il le sentait. Il le compara mentalement à Dumbledore qui trouvait toujours le temps de parler et de sourire à tous ses élèves. Sans trop savoir pourquoi, il avait l'impression que l'homme qui lui faisait face ne devait sourire que très rarement. A moins qu'il n'agisse ainsi que parce que Harry était peut-être une menace… La voix du directeur le sortit de ses réflexions.

-Très bien. La rentrée aura lieu dans 5 jours. En attendant, vous serez logé à Saint-Innocent. Un autre de nos étudiants y vit, vous aurez l'occasion de le rencontrer. Suivez-moi.

Le vieil homme se dirigea à grands pas vers le château et Harry n'eut d'autre choix que de le suivre. Il aurait bien posé diverses questions au directeur, mais l'air renfrogné de celui-ci ne l'y invitait pas le moins du monde. Arrivé devant la gargouille qui gardait l'entrée de son bureau, le directeur prononça le mot de passe ('discipline') et entra, suivi de près par l'adolescent.

-Nous prendrons le réseau de cheminette jusqu'à une habitation proche, puis nous marcherons, expliqua le directeur d'une voix autoritaire.

Harry n'eut pas le temps d'acquiescer, le vieil homme avait déjà lancé la poudre dans la cheminée, était entré et avait prononcé, d'une voix de stentor « L'âtre bleue » Le gryffondor, soupira puis l'imita. Il atterrit dans une petite maison délabrée et se prit les pieds dans une caisse qui traînait. Le directeur ne lui accorda pas le moindre regard et sortit de la pièce puis de la maison, suivi par le Garçon-Qui-Avait-Survécu qui grommelait entre ses dents toutes sortes de choses peu aimables. Plus le temps passait et plus le vieux sorcier –il ne connaissait même pas son nom- lui était antipathique.

Ils marchèrent en silence durant une dizaine de minutes avant de se retrouver devant une grande bâtisse à l'aspect lugubre. Au-dessus de la grille en fer forgé qui barrait le chemin y menant, un panneau de bois portait cette inscription délavée : 'Orphelinat Saint-Innocent'. Un frisson parcourut l'échine de Harry quand il le lut. L'endroit respirait le malheur et la peur. Un vieil homme qui rappela tristement au gryffondor l'horrible Rusard s'approchait rapidement d'eux.

-Monsieur Dippet, grogna-t-il, en apercevant le directeur, vous venez rechercher le maudit garnement que…

-A vrai dire, non, le coupa le sorcier.

La mine déçue du vieil homme faisait presque peine à voir.

-Je vous amène ce jeune homme. Il doit rester ici jusqu'à la rentrée.

Le sosie de Rusard fixa sur Harry un regard oscillant entre horreur et dégoût.

-Nous n'avons plus de place libre, monsieur, je suis désolé.

Ignorant la protestation du vieil homme, Dippet ouvrit la grille et poussa Harry à l'intérieur.

-Je suis convaincu que vous trouverez bien une place pour lui. Ses affaires lui seront envoyées d'ici la fin de la journée. Et bien entendu, vous serez rétribué pour le dérangement.

Sans plus dire un mot, le directeur fit demi-tour et s'en alla, laissant Harry seul face au vieil homme qui lui jetait un regard dégoûté, comme s'il était une nouvelle sorte de cafard particulièrement laid et envahissant.

-Pour qui nous prend-il ? Pour une institution de charité ? On a plus place, j'ai dit…

Harry s'éclaircit la gorge et le cracmol (car s'en était un) le foudroya du regard, comme s'il était la cause de tous ses ennuis. Haussant les épaules, il se dirigea vers la sombre bâtisse et Harry, après un instant d'hésitation, le suivit en silence. Apparemment, le vieil homme ne s'attendait pas à ce qu'il dise quoi que ce soit et l'adolescent décida de se taire.

°°°°°

Harry, après avoir rempli une longue liste de formulaires sous le regard acéré du cracmol, le suivit dans une sorte de cour intérieure. Un coin d'herbe mal en point et un vieil arbre au tronc noueux tentaient, en vain, d'égayer l'endroit. Mais l'atmosphère morbide de l'endroit ne semblait en rien affecter les enfants qui s'y trouvaient. Il n'y avait que des garçons, mais de toutes les tranches d'âge, et ils formaient des petits groupes disparates répartis un peu partout dans la cour. Ils devaient en tout être entre 80 et cent. Le cracmol s'en alla et Harry resta seul. Avec malaise, il remarqua les yeux fixés sur lui et les chuchotements. Il se rendit compte qu'il était toujours en robe de sorcier, mais haussa les épaules. D'après Dippet, il y avait un autre élève de Poudlard, ici. Ce ne devait pas être la première fois que l'on voyait une tenue semblable. Et puis, constata-t-il avec un brin de surprise, tout signe distinctif de sa maison avait disparu de son uniforme. Avec un sourire hésitant, il s'approcha d'un groupe de garçon qui semblaient de son âge.

-Salut ! Je m'appelle Harry Parker! se présenta-t-il, tendant la main à un rouquin qui lui rappelait vaguement Ron.

Celui-ci lui jeta un coup d'œil effrayé qui lui fit froncer les sourcils, et se tourna vers un grand gaillard au regard sombre qui faisait partie du cercle. Harry, lui, se sentit rougir malgré lui, se sentant réellement stupide de rester là, la main tendue dans le vide. Suivant le mouvement du roux, il se retrouva face à un garçon aux cheveux bruns et au menton prognathe qui le dépassait d'au moins deux têtes et lui lançait un regard peu amical.

-Euh… Bonjour ! le salua Harry, impressionné par la taille et l'apparence de l'inconnu.

-Harry, c'est ça ? demanda le garçon d'une voix basse et menaçante et Harry hocha la tête affirmativement, mal à l'aise. Et bien, Harry, reprit l'autre en appuyant sur son prénom, il y a deux ou trois petites règles à respecter, ici. Et la toute première, c'est que les gens anormaux ne se mélangent pas avec le reste.

Harry serra les poings en s'entendant traiter d'anormal. D'une voix aussi froide qu'un iceberg, il demanda :

-Et qu'arrive-t-il à ceux qui ne respectent pas cette soi-disant règle ?

-Si tu veux le savoir, vas donc trouver notre petit Tommy, se moqua l'autre en lui désignant une ombre assise derrière le vieil arbre. Et reste avec lui, surtout !

Lui jetant un regard furieux, Harry se dirigea vers l'arbre, le contourna et se retrouva face à un garçon aux cheveux sombres lisant un livre intitulé : « Les boucliers de protections : comment les créer, les utiliser et les détruire » qui cachait son visage. Harry s'éclaircit la gorge, mais avant qu'il ait pu dire quoi que ce soit, une voix s'éleva derrière le vieux grimoire :

-Duncan, si c'est toi, va voir ailleurs si j'y suis ! Je suis occupé !

-Désolé de te déranger, s'excusa Harry, mais on m'a conseillé de venir te voir !

L'adolescent inconnu posa son livre de côté puis leva les yeux vers Harry, qui le contemplait bouche bée. Il aurait reconnu partout ce visage aux traits fins et aux yeux sombres : Tom Marvolo Riddle !