Litany : merci ! voilà la suite !

Vicky-j : Tu n'aimes pas Dumbledore ? mais enfin ! pour chater, pas de problème !

WendyWolf : merci beaucoup !

Sly.Cassie : Haha ! J'aime faire souffrir les lecteurs en arrêtant à un moment critique… Bises

Théalie : merci beaucoup !

NdA : J'ai vu dernièrement un documentaire sur les orphelinats. Il parlait de la situation dans ces institutions jusqu'aux années 70. C'était tout simplement terrifiant ! Bien qu'il ne soit pas consacré aux orphelinats anglais, je vais utiliser certaines informations obtenues par ce documentaire dans ces chapitres… Toutes les maltraitances évoquées ont bel et bien existé et peut-être certaines d'entre elles étaient-elle monnaie courante…
Chapitre 3 : première journée à l'orphelinat

De l'amour, nul ne peut juger.

Le garçon, sans remarquer la surprise de Harry, lui sourit et se releva en lui tendant la main.

-Excuse-moi pour cet accueil. Je m'appelle Tom Riddle. Et toi ?

Harry ne pouvait détacher les yeux de ce visage souriant qui avait si longtemps hanté ses cauchemars. Il n'eut même pas conscience que le sorcier lui avait parlé et attendait une réponse. Horrifié, il se demandait comment se sortir d'affaire.

-Hou hou ! dit l'autre en agitant sa main devant le visage pétrifié du gryffondor. Ca ne va pas ?

Harry sursauta, fit un pas en arrière et trébucha. Lorsque le serpentard se pencha vers lui pour l'aider à se relever, il recula précipitamment.

-Ne me touchez pas !

-Ca ne va pas ? s'inquiéta Tom en fronçant les sourcils, étonné par cette réaction, tout en s'approchant de lui.

Le Garçon-Qui-Avait-Survécu se redressa et sortit sa baguette, la pointa immédiatement vers le serpentard pris au dépourvu par la violence de sa réaction. Menaçant, Harry fit quelque pas en arrière.

-Je n'hésiterai pas à l'utiliser si tu m'approches !

-Du calme, j'ai compris, je te laisse, répliqua Tom avec mauvaise humeur. Je ne tiens pas à me faire agresser par un inconnu avec qui j'essaie simplement d'être aimable. Ne t'inquiète pas, je ne t'ennuierai plus !

Un bruit de cloche retentit et les pensionnaires affluèrent tous vers le même endroit. Harry les suivit, veillant à rester à une bonne distance de celui qui deviendrait le Seigneur des Ténèbres. Ils arrivèrent bientôt tous dans un champ ou l'herbe avait été coupée. Là-bas, ils se mirent en file devant deux hommes, dont l'un était le cracmol qui l'avait accueilli. Songeur, Harry se demanda ce qu'ils faisaient là et se pencha vers son voisin.

-Qu'est-ce qu'on vient faire ici ?

Le blond lui lança un regard effrayé et sortit de la file pour se mettre tout au bout. Harry en resta bouche bée. Pourquoi avait-il peur de lui ? Etait-ce parce qu'il était un sorcier ? Et si c'était le cas, qu'avaient donc pu faire Riddle pour provoquer une telle réaction ? Harry sentit une bouffée de colère le submerger. Voldemort était vraiment un être haïssable.

Patiemment, il fit la file, tentant de temps à autre de jeter un coup d'œil par-dessus l'épaule de celui qui le précédait pour voir ce qui se passait. Celui-ci étant beaucoup plus grand que lui, il ne sut rien avant qu'on ne lui mette une fourche en main et qu'on ne le pousse sur le côté. Il resta quelques instants à regarder l'outil stupidement avant de voir les autres adolescents retourner le foin séché et le disposer en ligne. Ils faisaient cela avec une grande aisance, comme si ce travail leur était familier. Après un moment d'hésitation, Harry se mit également au travail. Il avançait bien plus lentement que ses camarades, ses gestes étant lents et maladroits et les surveillants lui jettaient souvent des regards menaçants. Au grand soulagement de Harry, ceux-ci, harassés par la chaleur, s'écartèrent des travailleurs pour se réfugier sous un arbre. Il profita de ce moment de répit pour retirer ses lourdes robes de sorcier.

-Alors, Parker, on lambine ?

Le gryffondor sursauta en sentant une main calleuse se poser sur son épaule et la serrer douloureusement. La mâchoire crispée, il se retourna pour faire face à la grande brute qu'il avait déjà rencontrée plus tôt.

-Tu dois être Duncan, c'est ça ?

Sans prendre la peine de répondre, l'autre continua :

-On t'a vu menacer Eric, il y a quelques minutes.

-Je ne l'ai pas…

-Ne joue pas au plus malin avec moi, Parker ! Ecoute-moi bien ! Ne t'approche plus de qui que ce soit, à part Riddle ou tu auras affaire à moi, compris ?

Harry serra les poings.

-Si tu crois que…

L'étreinte de la main sur son épaule se renforça tant qu'il ne put s'empêcher de grimacer et il se retrouva aussitôt encerclé par les compagnons de Duncan qui semblaient tous d'humeur à se défouler sur lui. Harry hésitait à sortir sa baguette lorsqu'une voix se fit entendre à l'extérieur du cercle.

-Duncan, fous-lui la paix !

L'interpellé se retourna et eut un sourire malveillant.

-Riddle ! On vient protéger son petit camarade ?

-Laisse-le !

Les regards des deux adolescents s'affrontèrent en une bataille de volonté silencieuse mais impressionnante. Finalement, le moldu siffla à ses amis.

-On dégage !

Puis, fixant à nouveau ses yeux sur Tom, il le menaça :

-Ne crois pas que tu aies gagné ! Tu me le paieras un jour !

-Je n'en doute pas, répondit le sorcier tout en le regardant s'éloigner, avant de s'adresser à Harry. Tu devrais les éviter. En fait, tu devrais éviter tout contact avec les autres. Ceux qui ne sont pas ses amis sont terrifiés par lui et lui obéiront sans discuter. C'est lui qui fait la loi, ici.

Harry haussa les épaules, refusant de croire ce que lui disait l'autre sorcier. Si on craignait les sorciers, c'était par sa faute, non ? Les yeux de Tom Riddle se rétrécirent jusqu'à n'être plus que de minces fentes et il lui lança un regard noir avant de se détourner de lui.

-Très bien, fais comme tu veux. Ne viens pas te plaindre après !

Le hurlement de l'un des surveillants retentit derrière eux et ils se remirent en silence au travail.

°°°°°

Lorsque, plusieurs heures plus tard, ils rentrèrent à Saint-Innocent, Harry était complètement épuisé. Même chez les Dursleys, il n'avait jamais eu à tant travailler. Les autres semblaient également fatigués, mais moins que lui.

-Parker ! hurla une voix derrière lui, quand il parvint à l'orphelinat, bon dernier. Le directeur veut te voir.

Trop fatigué pour protester, l'adolescent suivi le pion et arriva devant une lourde porte de bois. Il frappa et attendit.

-Entrez !

Poussant la porte, Harry se retrouva face à un imposant bureau derrière lequel trônait un être gras et repoussant. L'homme avait de petits yeux bleus, délavés, enfouis sous d'épais replis de peau. Il était à moitié chauve et son quadruple menton ballotait à chaque mouvement. Tandis qu'il fixait Harry, son visage se contractait et semblait s'enfler de colère. Cette vision d'horreur donna au gryffondor l'impression d'être de retour à Privet drive et il avala sa salive avec difficulté. Sans lui proposer de s'asseoir, le directeur commença :

-On m'a informé de votre paresse aux travaux des champs, jeune homme !

Le sorcier voulut protester, mais il n'en eut pas le temps.

-Inutile de vous défendre, jeune homme, je sais déjà ce que vous allez dire. Mais sachez que je me moque de savoir si vous avez l'habitude de ce genre de tâches. Chacun ici doit travailler pour payer ses dépenses. Puisque vous êtes nouveau, vous ne serez pas puni, mais dès demain, j'attendrai de vous les mêmes performances que vos compagnons.

Le tout était dit sur un ton extrêmement froid et intimidant. Harry préféra ne pas protester et hocha la tête.

-Très bien. Nous n'avons plus de lit libre pour vous, mais nous vous avons préparé un matelas dans le dortoir commun. Vous pouvez disposer.

Sans le moindre mot, Harry quitta la pièce, n'aspirant plus qu'à un bon repas et une longue nuit de repos. Il erra quelques temps dans les couloirs, perdu dans les dédales du bâtiment, mais finit par trouver le réfectoire. Lorsqu'il y pénétra, les élèves faisaient encore la file pour recevoir à manger, et il se plaça simplement derrière eux. Après de longues minutes d'attente, il fut enfin servi. Une matrone souriante lui servit un bol de soupe dans laquelle surnageaient quelques morceaux de lard avec une grosse tranche de pain. Sans faire la moindre remarque, Harry s'assit à la première place qu'il trouva. Les autres adolescents s'écartèrent aussitôt de lui et le gryffondor leva les yeux au ciel, renonçant à tenter d'établir un quelconque contact avec les autres à ce moment : il était bien trop affamé et fatigué pour pouvoir tenir une quelconque discussion. D'ailleurs, un silence de plomb régnait dans la salle : peut-être était-il interdit de parler !

°°°°°

On avait désigné à Harry le dortoir où il allait loger et il eut la désagréable surprise de constater qu'il le partageait avec Duncan et une série de ses amis. Quand il pénétra dans la pièce, tous les regards se fixèrent sur lui, certains avec indifférence, d'autre avec peur ou moquerie. Quelque chose dans le sourire du groupe où se tenait Duncan troubla cependant le gryffondor, mais il décida de l'ignorer.

-Il y a un paquet pour toi, Parker ! intervint une voix railleuse et le gryffondor vit un paquet portant le sceau de Poudlard sur une table.

En l'ouvrant, il y découvrit un pyjama et une courte note précisant que le reste de ses vêtements arriveraient le lendemain. Elle était signée 'professeur Dumbledore, professeur de Défence contre les Forces du Mal', ce qui arracha un peiti sourire au garçon. C'était bon de savoir qu'il y avait quelqu'un de connu dans les environs, même si la personne en question ne vous avait jamais vu.

-Tu comptes quand même pas passer la nuit ici, Parker ? l'agressa Duncan.

-A vrai dire, je me serais bien passé de ta compagnie, mais on m'a mis ici sans me demander mon avis. Je suis vraiment désolé de m'imposer ! ironisa le fourchelangue en réponse.

-Tu verras, se vanta Duncan, Riddle aussi agissait comme toi. Bientôt, tu feras comme lui : tu dormiras dans le placard !

Harry se contenta de lever les yeux aux ciel et passa rapidement son pyjama. Une cloche retentit, un garçon souffla la lampe à pétrole qui les éclairait et le silence se fit. Le gryffondor supposa que c'était le couvre-feu. En tatonnant, il trouva son lit, qui ressemblait plus à une paillasse qu'à autre chose, et, soulevant les couvertures, il s'y coucha, pour en sortir directement en jurant : le matelas était trempé. Des rires étouffés retentirent quelques lits plus loin et l'adolescent sut qui était responsable de la situation.

-Duncan ! Tu vas me le payer ! siffla-t-il en se dirigeant dans l'obscurité vers l'endroit d'où provenaient les ricanements.

Seul un éclat de rire lui répondit. Soudain, la porte s'ouvrit.

-Qui fait tout ce boucan ? beugla le pion.

Puis, voyant Harry debout, il s'approcha rapidement et le saisit par l'oreille, en le trainant vers la sortie.

-Un fauteur de trouble, c'est ça ? Mais moi, je sais mater les têtes fortes, mon petit ! Tu vas voir, ça ! menaça-t-il Harry, qui tentait de s'expliquer, mais en vain.