Le lendemain matin, Hedwige revint avec la réponse :
Salut Harry,
Décidément
tes moldus sont vraiment insupportables !
Hermione est
arrivée hier soir à la maison mais elle n'a pas
d'argent moldu sur elle et on n'a pas le temps d'envoyer un hibou à
ses parents, vu qu'ils habitent loin d'ici, dans le nord. Alors on a
élaboré un plan. Ce matin, Papa va demander à un
de ses amis de la section de "régulation des abus de la
magie" du ministère de la magie si, exceptionnellement,
tu peux avoir recours à un sortilège . Il va leur
expliquer ce qui t'arrive. Je t'en dis plus à midi, quand mon
père reviendra avec la réponse. Si elle est négative,
j'ai bien peur que tu restes coincé chez tes exécrables
moldus. Mais ne t'en fais pas. On ne va pas te laisser moisir là-bas.
On va te sortir de là, compte sur nous.
A
bientôt,
Ron
Harry étonné, resta là à relire le courrier. Pressentant une évasion à l'insu des Dursley, il rangea ses affaires dans sa grosse valise et mit des réserves à Hedwige. Il vida aussi sa cachette sous une lame de parquet en avalant les dernières victuailles que ses amis lui avaient envoyées et en rangeant ses lettres dans la poche avant de sa valise. Puis, il s'allongea dans l'espoir de se calmer. Mais il était trop nerveux. Il n'y avait rien à faire. Les secondes lui paraissaient des heures, les heures des siècles...
Deux heure passèrent. Harry guettait sans cesse Coquecigrue à la fenêtre, sans résultats. Pour passer le temps, Harry se repencha sur l'étude de la montre de Hagrid. Avec la mollette, il plaça l'aiguille sur ce qui aurait du être, sur une montre normale, le midi. A la place, il y avait un soleil. Mais il n'arrivait pas à décrocher son esprit de Mr Weasley. Où pouvait-il être ? Avait-il déjà posé la question voulue au ministère ? Soudain, l'aiguille de la montre changea de place. Surpris, Harry vit s'illuminer sur le rebord de la montre, en lettres d'argent, en trajet, puis, l'aiguille changea à nouveau de place et sur le rebord surgit oui. La montre venait-elle de répondre à ses questions ? Harry était abasourdi. Il fut sorti de sa stupéfaction par l'horloge de la cuisine qui sonna midi. Harry entendit la tante Pétunia hurler de sa voie suraiguë :
"A table !"
Harry ne descendit pas et resta là, à rêvasser. Il sentait ses jambes lourdes et son état de nervosité ne faisait qu'accroître sa répulsion à retrouver ses tuteurs détestés. La tante Pétunia frappa sèchement à la porte en criant :
"Tu viens toi, ça fait dix minutes qu'on t'a appelé !"
Harry sortit de la chambre en traînant les pieds. Sa tante le poussa violemment pour qu'il se dépêche et le fit s'étaler dans l'escalier. Meurtri et furieux, Harry se rua sur sa chaise, engloutit son repas en quelques bouchées, sans prendre de dessert. Il repartit aussi vite qu'il était venu en lâchant :
"Je retourne dans ma chambre !"
L'oncle Vernon hurla :
"Et tu reviendras pour ranger la table !"
Harry claqua la porte derrière lui et retomba sur son lit. Il regarda sa montre en se concentrant sur Mr Weasley : l'aiguille changea de place et sur le rebord, il apparut "à la maison". Harry se concentra alors sur Coquecigrue qui devrait sûrement lui apporter le courrier, l'aiguille indiqua toujours "à la maison". Harry pensa que peut-être, la montre ne marchait pas pour les animaux. Il se leva, fit deux ou trois fois le tour de sa chambre comme un lion en cage. Puis il ouvrit sa valise, saisit un parchemin, une plume et de l'encre pour écrire à Sirius. Mais il se ravisa. Même s'il savait que Hedwige saurait le retrouver n'importe où, il préférait l'emporter avec lui, pour être sûr qu'elle ne tombe pas nez à nez avec les Dursley en revenant ici par hasard, en cas de problème. Il rangea donc ce qu'il venait de sortir et referma sa valise.
Au bout d'une demi-heure, les appels stridents de la tante Pétunia retentirent.
"Tu viens débarrasser la table, toi, là-haut, ou il faut venir te chercher ?"
Harry redescendit dans la cuisine. Dudley lui adressa un petit sourire narquois en regagnant le salon pour se coller à la télé. Harry leva les yeux au ciel et saisit une poignée de couverts pour les mettre au lave-vaisselle. Après un quart d'heure, Harry jeta l'éponge dans l'évier avant de se diriger vers l'escalier. La grosse voix de l'oncle Vernon retentit.
"Va chercher le courrier."
En faisant demi-tour, Harry repensa à un soir, quatre ans plus tôt. Il avait reçu la première lettre de sa vie, elle venait de Poudlard. Il n'avait pas pu la lire car l'oncle Vernon la lui avait prise des mains mais ça avait été sa première lettre, il avait presque onze ans. Cette fois, il ne voyait pas pourquoi il y aurait une lettre pour lui mais machinalement, il jeta un coup d'oeil : une facture, une autre facture, encore une autre facture, toujours une autre facture, et... une enveloppe en papier jaune pâle avec un sceau représentant deux M enlacés : le ministère de la magie ! Pourquoi avaient-ils cru bon d'employer la voie du courrier moldu ? Harry, décidé à ne pas commettre la même erreur que quatre ans auparavant, ouvrit la lettre tout de suite. Entendant l'oncle Vernon arriver en râlant, il la fourra dans sa poche et vint à sa rencontre en lui tendant les factures. Aussitôt, il remonta l'escalier quatre à quatre. Arrivé dans sa chambre, il ressortit le courrier du ministère et lut :
Monsieur et Madame Dursley,
Nous vous annonçons que, après démarches, nous autorisons votre neveu Harry Potter, actuellement en cinquième année au collège de sorcellerie Poudlard, à utiliser un maléfice de feu de cheminée, pour des raisons exceptionnelles. Nous vous rappelons qu'il n'est autorisé à utiliser que ce maléfice et une seule et unique fois. Si, par hasard, il l'utilisait plus d'une fois ou en utilisait un autre, il serait immédiatement renvoyé de son établissement scolaire en raison des enfreintes au règlement qu'il a déjà commises au cours des vacances précédentes.
Nous vous prions d'agréer, Madame, Monsieur, l'expression de nos sentiments distingués.
Harry n'en croyait pas ses yeux. Pour qu'il puisse échapper à son oncle et sa tante, Mr Weasley avait dû faire des démarches sûrement très compliquées et ces idiots du ministères envoyaient une lettre aux Dursley pour les prévenir. Il y avait de quoi désespérer.
Harry retourna sur son lit où était toujours posée la montre. Il se concentra une nouvelle fois sur Coquecigrue, l'aiguille changea de place. "En trajet" brilla de nouveau. Ainsi la montre marchait aussi pour les animaux !
Une minute plus tard, Coquecigrue tapa à la fenêtre. Harry bondit. En un éclair il attrapa le hibou et lui arracha presque la lettre de ses petites serres acérées. Coquecigrue, un peu secoué, s'ébouriffa les plumes et se mit à hululer joyeusement en voletant partout dans la chambre. Hedwige, agacée par le minuscule hibou complètement surexcité se mit à hululer d'un air indigné. Harry entendit des pas résonner dans le couloir. L'oncle Vernon entra dans la chambre, suffocant, le visage passablement violacé :
"Qu'est
ce qui ce passe ici, s'égosilla-t-il ?
- Ce n'est pas
de ma faute, s'exclama Harry. C'est un ami qui m'a envoyé un
hibou, il n'arrête pas de faire du bruit et il énerve
Hedwige !
- Rien à faire de ton histoire de hiboux,
rugit l'oncle Vernon. Tu te rends compte si les voisins entendent ce
raffut ? Qu'est-ce qu'ils vont penser ? Quand vas-tu
arrêter de nous empoisonner la vie avec ton... ton
anormalité ?"
L'oncle Vernon était tellement cramoisi qu'on aurait juré qu'il avait mis la tête dans le four.
"Mais,
c'est bon, je vais le renvoyer ce hibou...
- Tu te débrouilles
comme tu veux, mais je te jure que si j'entends le moindre bruit
bizarre, tu ne retourneras même plus dans ton école
d'énergumènes !"
Vernon
repartit en claquant la porte derrière lui. Harry était
abasourdi. Les Dursley avaient toujours eu une sainte horreur de la
magie et ne s'étaient jamais faits prier pour reprocher tout
et n'importe quoi à Harry, même quand il n'y était
absolument pour rien, mais jamais ils n'avaient été
aussi intraitables, n'acceptant plus rien, même avec le "danger
Sirius", et menaçant même de l'empêcher de
retourner à Poudlard.
Harry se promit d'en parler à
Ron et Hermione, mais fallait-il encore pouvoir les rejoindre. Il
saisit la lettre qui, contrairement à l'habitude des sorciers,
était sous enveloppe. Il l'ouvrit et lut :
Cher Harry,
Papa
a demandé au ministère de la magie si tu pouvais
utiliser une formule magique et, après des démarches à
rendre fous les plus persévérants, il a réussi à
recevoir l'autorisation. Il a dû tout leur expliquer des
dizaines de fois et il est revenu du bureau plus épuisé
que jamais. Mais l'important, c'est que ça ait marché.
Voici donc notre plan. Il va être vraiment difficile à
réaliser mais on a bien cherché et on a rien trouvé
d'autre :
D'abord, il faut que toutes tes affaires soit
prêtes. Surtout, n'oublie rien, tu ne pourras pas faire
demi-tour.
Assure toi que tes moldus sont bien endormis et va
vers la cheminée. Il va falloir que tu trouves des outils de
moldus pour pouvoir démonter leur feu eckleticre (c'est ça ?).
Ensuite, tu allumeras un feu (là, tu auras recours au
sortilège d'allume-feu). Ensuite, tu utiliseras la poudre de
cheminette que nous t'avons envoyé.
Harry regarda au fond de l'enveloppe où il y avait un petit sachet en toile.
Papa
a aussi demandé que, exceptionnellement, la maison de tes
moldus soit reliée au réseau de cheminette, comme
l'année dernière. Il a quand même beaucoup de
relations mon père !
Surtout, articule bien en disant
"le Terrier".
Bonne
chance,
Ron, Hermione, Georges, Fred, Ginny, Percy, Bill, Charlie,
Molly et Arthur.
Harry
fut très touché qu'ils aient tous signé.
Il
réfléchit : la tante Pétunia se couchait
généralement sur le coup des neuf heures, l'oncle
Vernon attendait habituellement dix heures et demi et Dudley, qui
regardait son feuilleton quotidien Barbarmania et l'épée
sanglante, veillait jusqu'à minuit. Il lui faudrait donc
attendre jusqu'à une heure, pour être certain que tout
le monde soit endormi. Ensuite, il lui faudrait descendre son énorme
valise et l'emmener jusqu'à la cheminée sans faire de
bruit - cela lui paraissait mission impossible - ce qui
pourrait prendre une demi-heure, peut-être. Ensuite, il lui
faudrait aller au garage pour trouver les outils - environ un
quart d'heure - puis démonter le feu électrique -
environ une demie heure - ne sachant pas du tout comment cette
chose était montée. Il devrait ensuite faire passer sa
grosse valise la première, puis il passerait avec Hedwige, ces
deux actions prenant à peu près cinq minutes. Il
calcula donc qu'il serait au Terrier vers les deux heures, deux
heures et demi du matin. Il était quatorze heure : il lui
restait encore plus de douze heures avant qu'il ne se retrouve au
Terrier, durée qui lui paraissait interminable.
Harry
faisait les cents pas. Il récapitulait encore et toujours les
différentes étapes de l'évasion. Trois heures
sonna. Puis quatre, puis cinq, puis six, etc...
A dix heures, ne tenant plus, il descendit pour voir où les Dursley en étaient. Comme prévu, la tante Pétunia était déjà couchée. L'oncle Vernon, lui, le nez dans le journal, râlait contre les différentes grèves qui pourraient paralyser sa petite entreprise de perceuses. Dudley, lui, était avachi dans le canapé, un soda dans une main, la télécommande dans l'autre.
"Qu'est-ce
que tu fais là, toi, grogna l'oncle Vernon à l'adresse
de Harry ?
- Rien rien, répondit-il avant de
retourner aussi sec dans sa chambre."
A
onze heures, il entendit Vernon monter l'escalier de sa démarche
pesante.
Minuit sonna, douze coups qui résonnaient dans le
silence de l'étage... mais Dudley ne remonta pas. Minuit cinq,
minuit dix, minuit vingt... Harry sentit son estomac se contracter.
Enfin, son cousin finit par gravir à son tour l'escalier
en soufflant comme un boeuf. Harry respira. Pendant quelques minutes,
il avait cru que celui qu'il appelait si justement le cachalot rose,
allait tout faire rater. Mais le monstre avait fini par remonter,
tout allait bien.
Une heure sonna. Alors qu'il allait ouvrir la
porte, une pensée lui vint à l'esprit : il avait
gardé Hedwige avec lui mais il avait eu tort. Elle n'allait
sûrement pas supporter le voyage par la cheminée. Au
dernier moment, il sortit donc les numéros de la gazette du
sorcier pour prendre une plume, un parchemin et de l'encre et
griffonna rapidement le petit mot qu'il allait envoyer à Ron.
Cher Ron, Hermione et tous les autres que je n'ai pas le temps de citer,
Gardez Hedwige jusqu'à ce que j'arrive, s'il vous plaît, je ne peux pas l'emmener par la cheminée.
Merci,
Harry
Il envoya donc sa grande chouette blanche chez les Weasley, et referma d'un coup sec sa valise. Il se dirigea vers la porte d'un pas hésitant, saisit d'une main la cage vide au passage, et, tirant et poussant sa valise tant bien que mal, descendit peu à peu l'escalier en suffocant, amortissant les chutes de marche en marche avec son pied.
Arrivé en bas, il souffla un grand coup, profitant de cet instant de répit pour masser son pied meurtri et évaluer la distance qui lui restait à parcourir jusqu'à la cheminée. Peut-être vingt mètres, peut-être moins, peut-être plus, Harry crut désespérer. Jamais le couloir et le salon de la maison des Dursley ne lui avaient paru aussi longs. Encombré par la cage, il abandonna un instant sa valise, pour amener la maison d'Hedwige vers la cheminée en premier. Il préférait faire mille trajets plutôt que risquer de faire le moindre bruit en la lâchant sur le carrelage.
Après une demi heure d'un combat silencieux mais acharné dans le couloir sombre et droit, Harry réussit à amener toutes ses affaires à destination. Il repartit donc, à pas de loups, vers le garage. Mais là... la porte était verrouillée. Harry paniqua. Il courut dans l'entrée vers l'armoire à clés. Mais celle du garage n'y était pas, pas plus que dans le placard ou sous le paillasson. Essayant à grand-peine de garder son sang-froid, Harry se rendit à la cuisine et fouilla dans les différents tiroirs à couverts pour trouver un ustensile quelconque pour remplacer un tournevis. Il saisit un long couteau à dents et regagna la cheminée. Il planta la lame dans la vis, mais trop nerveux, il la cassa. Une moitié resta coincée dans la cheminée. Harry la ressortit avec vigueur.
Il repartit vers la cuisine pour en rechercher un autre, plus solide. Mais celui-ci aussi se cassa. Comprenant que les couteaux étaient inutiles, Harry se mit en quête d'un outil plus résistant. Il passa ainsi cinq fourchettes, une dizaine de cuillères, deux louches, une paire de ciseaux, deux ou trois piquettes, un éplucheur, quatre râpes et un fouet à main, qui finirent tous tordus ou brisés. Un amas de débris se forma autour de la cheminée.
Harry commençait à vraiment s'inquiéter. Il entra une nouvelle fois dans la cuisine, replongea la tête dans un des casiers soigneusement rangés et nettoyés du tiroir du bas et en ressortit avec un ouvre-boîtes. Il le coinça dans la fente d'une des minuscule vis. Au troisième essai, la vis se mit à tourner lentement, jusqu'à sortir entièrement de son trou. Il avait enfin trouvé ce qu'il voulait. Successivement tombèrent une, puis deux, puis trois, puis quatre, puis cinq, puis six, puis sept, puis huit, puis neuf, puis dix vis. Harry fût grandement soulagé de voir qu'il n'en restait plus. Il avait les mains meurtries et commençait à s'impatienter. Le feu électrique avait cédé.
Epuisé mais heureux, Harry posa délicatement l'appareil sur le carrelage luisant et impeccable du salon, laissant place à la cheminée d'origine. Elle était bien plus belle que l'engin qui la cachait et Harry se demanda pourquoi les Dursley ne la montraient pas... avant de se souvenir que ses moldus faisaient preuve d'un mauvais goût effrayant, et d'un sens de l'économie infatigable excepté quand il s'agissait de faire des cadeaux aux "Dudlinouchet chéri de leur coeur !".
Il alluma donc le feu - flamatus - et sortit le sachet de poudre de cheminette. L'espace était assez grand pour l'accueillir avec la valise et la cage mais sachant comme le conduit se rétrécissait à certain endroit du réseau, il préféra faire passer sa valise en premier, puis sa cage avant de l'emprunter lui-même. Il hissa donc son énorme malle sur la pierre froide et noire avant de lancer :
"Le Terrier !"
Une grande flamme jaune lécha la valise qui disparut aussitôt. Il attendit quelques secondes avant d'envoyer sa cage chez les Weasley.
Il envoya la dernière pincée de poudre pour passer à son tour quand il se rappela que, après avoir laissé partir Hedwige, il avait complètement oublié de reprendre ses gazettes du sorcier avant de refermer sa valise. Oubliant toute prudence, il se rua dans l'escalier jusqu'à sa chambre et attrapa le tas de journaux. Il fallait qu'il soit revenu à la cheminée avant que les effets de la poudre ne se soient dissipés. Il dévala les escaliers. Soudain, l'oncle Vernon surgit, en travers du chemin. Harry, ne pouvant freiner, le percuta de plein fouet.
Vernon
l'attrapa par le col en hurlant :
"MAIS QU'EST-CE QUE TU
FAIS ICI, TOI, ENCORE ?"
Harry, avec l'énergie du désespoir, réussit à se dégager. Il se précipita vers la cheminée, son oncle sur ses talons. Il plongea dans les flammes sans même prendre la peine de vérifier au préalable que l'effet de la poudre ne se soit pas dissipé. Par chance, il arriva une seconde avant. Mais il sentit que l'oncle Vernon lui avait attrapé le pied. Il hurla à pleins poumons :
"LE TERRIER !"
Avant
d'être emporté dans le tourbillon du réseau des
cheminettes, il entendit l'oncle Vernon hurler de douleur : les
effets avaient disparu juste après qu'il soit passé.
Pourtant, il ne le lâcha qu'au dernier moment. Harry entendit
son pied craquer quand il se frappa violemment contre le rebord de la
cheminée.
Il plaqua ses bras le long du corps, gardant les
journaux bien serrés contre lui, ferma les yeux et tout d'un
coup, se sentit projeté. Il était arrivé.
Il
atterrit sur sa valise arrivée avant lui, renversant la cage
vide au passage.
