Bon, j'ai compris, il vous faut un chapitre Ron et Hermione pour vous nourrir (merci emmi et virg05)! J'avoue que moi aussi j'attendais de publier ce chapitre avec impatience!

Et... euh... oui, j'ai effectivement 17 ans. Mais je vais pas vous emmerder avec mon bébé et mon âge. Merci pour les reviews et j'espère que vous aimerez ce chapitre!

Cloporte

Chapitre 10 Vivre ses sentiments

Pendant ce temps, dans la bibliothèque, Ron, Hermione et Tonks travaillaient chacun sa propre affaire. Ron faisait ses devoirs de vacances, Hermione lisait un petit roman, elle avait déjà terminé ses devoirs, et Tonks essayait de déchiffrer des écritures elfiques d'un livre écrit par un moldu.

«Je ne savais pas que tu t'intéressais à la littérature, dit Hermione en voyant Le Seigneur des anneaux dans les mains de Tonks.

-Tu appelles ça de la littérature? Je dirais plus une bible ou alors un dictionnaire de descriptions!» plaisanta Tonks.

Hermione et elle riaient ensemble. Quant à Ron, il grognait dans son coin. Il en était rendu au 7ème parchemins à remettre pour le cour d'Histoire.

«Binns va le regretter... maugréa-t-il. Pourquoi ils ne nous ont pas donné congé pour fêter la mort de Voldemort?

-On ne fête pas une mort, Ron, réprimanda Tonks avec un sourire.

-Et qu'est-ce que tu as fait, hier soir? défia Ron.

-Eh bien, ce n'est pas pareil... Je fêtais la fin de son règne, la fin du mal, expliqua-t-elle.

-C'est la même chose...»

Hermione les fixait les sourcils froncé. Tonks croisa son regard.

«Ça va, Hermione? s'inquiéta-t-elle.

-Euh... oui, oui.

-Tu es sûre?

-En fait, je pensais... je pensais que peut-être qu'il... qu'il ne serait pas mort...

-Voldemort? questionna Ron.

-Ouais, dit Hermione. S'il n'a pas été mort la première fois, qu'est-ce qui nous dit qu'il est mort aujourd'hui?»

Tonks baissa la tête. Malgré elle, un sourire en coin apparu sur le bord de sa bouche.

«Vous-même, vous le croyez! dit Hermione à l'adresse de Tonks.

-Quoi? s'exclama la Métamorphomage avec de grands yeux écarquillés. Mais je...

-C'est ce que vous avez dit à Remus, renchérit Hermione.

-Mais comment est-ce que tu le sais?

-Harry me l'a dit. Il a entendu votre conversation dans la cuisine... avoua l'adolescente en baissant la tête.

-Oh. Je vois... commença Tonks. Et il... il a tout entendu?

-Si tu veux savoir si Harry vous a vu, Remus et toi, vous lancez de doux petits regards, je te dirais que oui», dit Hermione en gardant la tête bien basse.

Tonks rougit et resta sans voix. Ron la regardait, bouche bée.

«J'ignorais que vous... enfin vous... essaya de commencer Ron.

-Non, ça va Ron, dit Tonks. Il n'y a rien à savoir... Et si on changeait de sujet? Tenez, comment ça va vous DEUX?

-Je vais étudier dans ma chambre», dit précipitamment Hermione.

Et elle sortit sans leur jeter un regard.

«J'ignorais que je la ferais partir, dit Tonks, déçue. Tu devrais aller t'excuser! dit-elle à Ron fermement.

-Moi? Mais j'ai rien fait!

-Ne discute pas, renchérit Tonks avec un sourire. Fonce, sinon...

-Mais m'excuser de quoi?

-J'en sais rien, mais va la retrouver!»

Sans qu'il puisse prononcer un mot de plus, Tonks l'avait jeté en dehors de la pièce. Il n'était pas question qu'il aille s'excuser, même voir Hermione! Pour qui elle se prenait? Mais maintenant, il avait une excuse pour retarder son devoir.

Il allait entrer dans sa chambre lorsqu'une faible voix l'appela:

«Ron?»

Il se retourna et vit Hermione qui se tenait à quelques pas de lui, la tête basse.

«Euh... oui?

-Est-ce que... Est-ce que tu aurais... aurais vu Pat... tenrond?»

Sa phrase était saccagée par des sanglots. Il s'approcha de son amie et lui fit relever la tête. Ses joues étaient trempées de larmes et ses douces lèvres tremblaient.

«Hermione... qu'est-ce que tu as? s'inquiéta-t-il

-Tu sais Pattenrond est... est un chat curieux. Il s'aventure un peu partout... et... et des fois... souvent, j'ai peur qu'il... qu'il lui arrive quelque chose...

-Tu pleures pour ton chat?»

Ron n'en croyait pas ses oreilles! Pattenrond était le chat le plus féroce qu'il n'ait jamais vu. S'il arrivait à ce chat de rencontrer un troll, Ron aurait plus peur pour le troll que pour Pattenrond!

Hermione éclata en sanglots.

«Tu ne comprends vraiment rien, Ronald Weasley!

-Non je ne comprends pas pourquoi tu t'inquiètes pour ce monstre!

-Ce n'est pas un monstre! Il est très attentif à tout ce que je peux lui dire. C'est un chat merveilleux!

-C'est pour ça que tu veux le voir? Pour lui parler?» demanda Ron, incertain.

Hermione l'observait avec des yeux attendris, la bouche légèrement ouverte.

«Quoi? Il y certaines choses que je comprends plus vite que d'autres...

-J'avais remarqué, dit Hermione en fixant ailleurs.

-Qu'est-ce... Qu'est-ce que tu lui aurais dit à Pattenrond s'il avait été là? questionna Ron en rougissant lentement.

-Je... Je ne sais pas... répondit Hermione, surprise. Je lui aurais dit que... que je suis heureuse et malheureuse en même temps ces jours-ci...

-Pourquoi? Comment?

- Je ne sais pas... Il y a des fois où je me sens si bien quand je suis avec lui et puis soudain, je l'haïs tellement!

-Qui 'lui' ? demanda Ron avec de l'envie dans sa voix.

-Je peux pas le dire...

-Tu le dis bien à Pattenrond! riposta l'adolescent.

-Oui, mais il n'est pas concerné! dit-elle avec un sourire.

-Mais, Hermione... Attends, tu veux dire que... le 'lui', c'est moi?»

Hermione affirma d'un signe de tête. Les larmes avaient cessé de couler sur son visage, mais la tristesse restait toujours dans ses yeux.

«C'est moi, qui te fais pleurer?» demanda-t-il.

Elle hocha de nouveau de la tête.

«Et qui te fais sentir aussi heureuse?»

Elle répondit de la même manière que la précédente. Hermione baissa la tête et allait se retourner pour s'enfuir, mais Ron la retint par le bras.

«Attends... C'est à mon tour de te dire quelque chose...»

La jeune femme le fixa avec une telle intensité, qu'il se dit que ce jour serait le bon.

«Mais pas ici.»

Il l'entraîna dans sa chambre en lui prenant la main. Remarquablement, la pièce n'était pas en désordre. Seulement un chandail et un boxer traînaient au sol près du lit, mais il s'empressa de les cacher sous le lit avec ses pieds. Hermione sourit.

Il l'assit près de lui sur le lit. Hermione était très gênée, ce n'était pas la même chose que lorsqu'elle venait ici avec Ginny, Harry et Ron pour parler de Voldemort, surtout qu'il lui tenait toujours la main.

«Écoutes, toute cette guerre m'a fait réaliser bien des choses. Premièrement, l'importance de notre amitié envers Harry. Le baiser que je t'ai donné dans le train, ajouta-t-il en rougissant, mais en gardant un air sérieux. C'était parce que j'étais heureux, heureux que Voldemort soir mort, heureux que tu sois en sécurité, maintenant, heureux que le calvaire que nous avions enduré soit terminé. Et je voulais partager cette joie avec quelqu'un. Je voulais que cette personne ressente la même joie que j'éprouvais. Et tu étais là, à me serrer dans tes bras en pleurant à chaudes larmes. Tu débordais de vie. Alors, je me suis laissé guidé par cette joie et je... je t'ai embrassé...»

Hermione n'en revenait pas! Il ne l'aimait pas. Il n'avait fait que partagé son 'bonheur', ce satané bonheur, avec elle! Ça aurait pu être Neville qu'il aurait embrassé! Elle détourna son regard en se sentant ridicule.

«Merlin que ça m'a chamboulé! continuait Ron, mais Hermione l'écoutait que d'une oreille distraite par ses pensées. Je... j'ai compris que je pourrais faire ça toute ma vie!»

Eh bien, la prochaine fois, trouve-toi un autre cobaye, pensa Hermione.

«Seul Merlin peut savoir, comment je me suis retenu de sauter sur toi, Hermione, dit Ron en rougissant. Quand on a dansé, j'ai eu l'impression que je réalisais mon rêve. Celui qui me hantait depuis qu'on s'était embrassés, non, depuis que je te connais.»

Hermione avait retourné son regard sur lui et le dévisageait.

«Mais j'avais peur... Peur que tu n'aies pas ressenti la même chose que moi...

-Et... et qu'est-ce que tu as ressenti?» dit Hermione en avalant sa salive.

Ron semblait si gêné, mais si décidé à avancer qu'il n'y avait que ses oreilles rouges pour le trahir.

«Je ressentais quelque chose de plus fort que de l'amitié. Je crois que ce baiser a réglé toutes les questions qui se bouleversaient dans ma tête. Je savais maintenant ce que tu étais pour moi et c'était beaucoup plus qu'une simple meilleure amie. Tu étais Hermione Granger, la fille que j'aimais plus fort que tout.»

Il avait dit cela bien vite, sans s'arrêter pour prendre sa respiration. Mais lorsqu'il était arrivé à sa dernière phrase, il l'avait dit bien lentement pour que Hermione, et lui par la même occasion, comprenne bien ses pensées.

De nouvelles larmes coulaient le long des joues de Hermione. Elle pencha sa tête sur le côté et le fixa droit dans les yeux.

«Ronald Weasley, dit-elle. Comment as-tu pu croire que je ne ressentais pas la même chose pour toi?»

Il sourit tendrement et posa sa main sur sa joue gauche. Il avança lentement sa tête. Ron se réjouissait de son parfum enivrant et du contact de sa main avec sa peau douce. Mais, à la dernière minute, ni un ni l'autre n'osa faire les premiers pas. Ils ne faisaient que se regarder dans les yeux l'un de l'autre en explorant chaque parcelles de l'iris de l'autre. Puis, Ron posa doucement ses lèvres sur celles de Hermione. Elle y répondit avec joie. Et alors qu'ils échangeaient leur bonheur, un sourire se forma sur les lèvres de la jeune fille.