CHAPITRE XX

Enfin le dernier chapitre! J'entends les remarques: « quoi? » « comment? » « oh! » « déjà? » (comment ça c'est pas ça? Comment ça, ça vaut mieux? Qu'est-ce que vous lui reprochez à cette fic? Lol je m'énerve toute seule…) Peut-être qu'un de ces quatre, si j'ai du courage, des idées et tout et tout, je ferais une suite… c'est à voir mais je n'ai plus beaucoup de temps pour écrire alors… ça me plairait d'écrire la suite mais… je vais pas me répéter!

°°°

Thia soufflait. Les examens de fin d'année ne s'étaient pas trop mal passés compte tenu des évènements de cette année. Elle pensait tous les jours à Lee, comme une veuve veille son époux. Harry lui avait fait remarquer que Lee et elle n'étaient pas mariés, qu'elle devait se ressaisir. La jeune fille sourit. Il avait eu raison. Maintenant, elle pensait moins à Lee. Elle ne lui devait rien. Du moins, il resterait toujours dans son cœur mais ce n'était pas l'homme de sa vie. À bien y réfléchir, elle l'avait aimé à une certaine époque mais ça ressemblait plus à de l'amitié très forte qu'à de l'amour. Après tout, ils ne s'étaient pas connus tant que ça.

Quand elle avait pensé ça la première fois, elle avait eu honte. Lee avait été tué à sa place, elle lui devait un minimum de reconnaissance. Un jour, Thia l'avait expliqué à Lavande mais celle-ci s'était fâchée et lui avait répliqué qu'elle ne devait pas consacrer sa vie à un mort, qu'il lui fallait tourner la page!

La jeune fille s'était révoltée contre cette idée, elle ne consacrait pas sa vie à Lee, selon elle. Puis, au fil du temps, elle s'était rendu compte de l'exactitude des paroles de Lavande. Elle ne vivait plus depuis la mort de Lee et n'arrivait pas à se remettre.

Thia remercia mentalement Lee. Grâce à lui, elle avait connu tant de choses. Et elle avait trouvé de vrais amis. Elle aimait beaucoup Harry et savait que Lavande et Parvati l'aideraient toujours, ainsi que Ron et Hermione. Les Gryffondor la soutiendraient, quoi qu'il se passe. Elle se sentait enfin intégrée à leur groupe. Elle avait fait le point sur sa vie. Et elle s'était trouvé un moyen efficace de défouler ses émotions fortes. Harry lui avait affirmé qu'il la prenait en remplacement dans l'équipe de Quidditch. Elle jouerait deux matches sur trois et pareil pour les deux autre batteurs.

Cette année, elle avait appris l'amitié, le soutien, la confiance. Mais également qu'il ne fallait pas se fier aux apparences. Thia pensa à Draco Malfoy. Le jeune homme avait changé aussi, lui semblait-il. Au début de l'année, il était froid, distant, calculateur, un parfait Serpentard. Puis son attitude avait évolué. Plus chaleureuse, plus amicale. Même s'il y avait parfois eu des accrocs, elle s'était attachée à lui.

Mais cela valait-il le coup de reprendre contact avec lui? Essayer à nouveau? N'allait-il pas la décevoir encore? La rejeter si elle voulait se rapprocher? Peut-être ne voulait-il plus d'elle. Cette histoire n'avait sûrement pas pris autant d'importance pour lui que pour elle. Ce pari était de l'histoire ancienne. Pour lui, la jeune fille ne devait plus rien représenter.

Et ce n'était qu'un play-boy. Inintéressant. Oui, absolument! Inintéressant!

Alors pourquoi penses-tu toujours à cet être si inintéressant

La jeune fille s'insurgea intérieurement:

Je n'y pense pas tout le temps! C'est faux! C'est juste que… il est mignon… et… il est touchant…

Draco Malfoy? Touchant

Quand il est naturel, oui, il est touchant. Et …

Il te trouble.

Thia recopia la leçon que donnait le professeur Rogue à voix haute. Puis, en-dessous, elle écrivit la recette de la potion qu'ils avaient eue à réaliser, ainsi que quelques notes personnelles sur l'exécution de cette mixture. En parlant de Malfoy…

Thia jeta un bref coup d'œil en biais vers lui. D'habitude, il était toujours le premier à répondre aux questions de Rogue. Mais là, rien ne fusait. Hermione était la seule à lever le bras, au risque de se coincer le coude. Avec un certain étonnement, elle s'aperçut qu'il regardait dans sa direction. Elle fixa sa page puis tourna la tête très légèrement vers Malfoy pour vérifier.

Elle était tellement obnubilée par ce Serpentard qu'elle imaginait sûrement qu'il la regardait en cours. Elle vérifia. Non, elle n'avait pas rêvé. Il l'observait bien. Déjà, en enchantements… Elle replaça une mèche rebelle derrière son oreille et en profita pour regarder à nouveau. Il avait replongé le nez dans son parchemin. Thia fit de même. Elle pria pour qu'il ne se soit pas aperçu de son petit manège.

La cloche sonna peu après, la libérant enfin. Avec Lavande et Parvati, elle alla déposer ses affaires à la salle commune et les trois filles terminèrent leurs bagages. Le Poudlard Express partait le lendemain matin. Les vacances d'été étaient arrivées mais Thia en savait pas si cela l'enchantait. Lavande était restée très longtemps avec Seamus, ils s'étaient réconciliés une semaine auparavant. La séparation allait être difficile pour eux deux. Parvati avait enfin réussi à sortir avec Dean. Quant à Thia, l'amour ne l'intéressait plus beaucoup. Elle voulait des amis pas des amourettes. Cette histoire avec Malfoy lui avait servi de leçon. Lavande avait fait des sous-entendus comme quoi elle plaisait à Harry mais Thia ne l'avait pas prise au sérieux. C'était vrai qu'elle passait du temps avec le jeune homme. Pour les entraînements, le plaisir d'être sur un balai ou avec lui, tout simplement. Elle s'était confiée à lui et appréciait sa capacité à l'écouter sans broncher. Elle ne savait pas encore si elle était prête pour une histoire d'amour. Mais elle aimait bien Harry. Il était gentil avec elle.

Quant à Malfoy… En réalité, elle ne savait toujours pas à quoi s'en tenir. Ils ne s'étaient pas reparlé depuis l'épisode de l'infirmerie. Et c'était très bien, du point de vue de Thia! Elle n'aurait pas su comment se comporter en face du jeune homme qui la troublait autant!

« Notre dernier soir à Poudlard! » fit gaiement Lavande.

« Tu es joyeuse pour une fille qui va quitter son petit ami. » fit remarquer Thia, perplexe.

« Je verrais Seamus pendant les vacances, idiote! » rétorqua Lavande.

« Et toi, avec Harry? » questionna Parvati.

Thia haussa les épaules.

« C'est un bon ami. »

Lavande se pencha à l'oreille de Parvati et lui murmura quelque chose qui fit rire son amie.

« Qu'est-ce que vous mijotez, toutes les deux? » demanda Thia, agacée de ce secret.

« On concocte un plan, de quoi vous mettre ensemble, toi et Harry! » répondit avec une étonnante franchise Parvati, sourire aux lèvres.

Cette remarque fit rougir Thia qui répliqua:

« Mais je vous ai déjà dit…! »

« Regarde-la! Je te l'avais dit, Parvati! Elle est toute rouge! J'en étais sûre! »

« Lavande! Si je suis rouge, c'est parce que vous me mettez en colère! »

« C'est vrai que tu as l'air en colère avec cet immense sourire jusqu'aux oreilles! »

« LAVANDE! »

Les filles éclatèrent de rire et arrêtèrent de l'agacer. Puis elles bouclèrent leurs malles et descendirent dîner. Les garçons les attendaient au bas des marches de leur dortoir.

°°°

« Enfin, c'est terminé! » fit Théodore Nott en fermant sa valise. « Je ne suis pas pressé de revenir! »

Draco s'abstint de tout commentaire. Sa valise était prête depuis longtemps. Il n'avait toujours pas reparlé à Joyce-Seaton. Il ferma les rideaux de son lit pour s'isoler. Il avait compris qu'il était très attaché à elle, malgré tous les efforts de son orgueil à le nier. Mais elle, que ressentait-elle à son égard? Et que devait-il faire? Languir d'amour pour cette nana en attendant qu'elle se déclare? Si elle ne l'aimait pas, il serait mort de vieillesse avant.

Oui mais s'il lui disait qu'il l'aimait, elle lui rirait au nez, se foutrait de lui, le ridiculiserait, le mettrait plus bas que terre. Non, elle n'oserait pas. Il la connaissait. C'était une Gryffondor, gentille, aimante, généreuse. (encore que…) Bon, il exagérait, d'accord. Mais il savait qu'elle ne profiterait pas de ses faiblesses. Même s'il lui avait fait du mal. Il repensa à l'attaque des Mangemorts. Il savait pertinemment qui avait tué Jordan. Jamais personne ne le saurait. Que c'était son père.

Ses souvenirs déferlèrent. Il avait tout de suite reconnu le timbre de voix de Malfoy senior. Son rire glacial. Ses yeux perçants qui avaient dévisagé Draco lorsqu'il avait sauvé Thia.

Le Serpentard ferma les yeux. Il ne s'était pas laissé impressionner et avait fait barrage de son corps, pour empêcher à son père de la tuer, elle.

Il devait enfouir ce souvenir profondément dans sa mémoire, l'oublier. Car jamais Thia ne lui pardonnerait. Elle lui jetterait à la face « Tel père, tel fils! » et déguerpirait aussi sec, sa spécialité. Il ne voulait pas qu'on le confonde avec son père. Qu'on le compare à son père. Il n'était pas une miniature de Lucius Malfoy. Il était Draco Malfoy, il était autre. Il ne voulait pas faire le mal comme son père. Tuer, torturer… Peut-être le ferait-il un jour mais pas comme son père. Il ne serait pas que « le fils de Lucius ». Il voulait autre chose. Il n'était pas son père. Il ne voulait pas que l'on tue Thia. Pour la première fois, il s'était opposé son père.

Elle ne devait jamais le savoir. Elle ne retiendrait que les faits. Que le père de celui qui avait voulu la ridiculiser par ce pari stupide avait tué son petit ami. Elle le quitterait, haineuse.

Draco se secoua.

Le quitterait?

Ils n'étaient jamais sortis ensemble! Pourtant, c'était ce qu'il voulait. Être avec elle. La protéger. L'aider. L'aimer?

Mais comment le lui faire comprendre? Il n'était pas un Gryffondor, franc, courageux et honnête! Il était un Serpentard qui ne se dévoilerait pas. Bien sûr, ça aurait été plus facile si il avait été un Gryffondor. Mais voilà, manque de bol, il ne l'était pas. Et il n'oserait jamais lui avouer tout ça.

Avant tout, il était un Malfoy. Et s'il voulait Thia, il l'aurait. Mais pas comme une chose. C'était une personne, pas une femme-objet à posséder. Le défi devenait tout autre, maintenant. Un autre pari. Avec lui-même.

Il écarta brusquement les rideaux vert et argent et quitta la pièce sans un mot pour ses compagnons de chambre. Il ne lui restait pas beaucoup de temps. Il voulait savoir. Il devait savoir. Arrivés près de la salle commune des Gryffondor, il hésita. Que voulait-il faire, en vérité? Se précipiter devant le tableau de la Grosse Dame, hurler pour entrer dans la salle commune des lions et déclarer sa flamme à Thia? Grotesque. Il devait réfléchir un peu plus au lieu de se précipiter tête baissée dans l'inconnu.

Il devait agir maintenant, avant les vacances. Sinon, il la perdrait à tout jamais. Les deux mois de vacances, d'éloignements seraient fatals. Elle n'avait pas semblé indifférente à l'infirmerie, l'autre jour. Mais cela ne signifiait peut-être seulement qu'elle était attirée physiquement par lui. Ce n'était pas le physique qui intéressait Draco. (sinon il serait tombé amoureux d'une bombe de Poudlard. Tiens, en parlant de ça, il y avait une petite Serdaigle en sixième année… Mmm… pas désagréable à regarder…) Du moins, pas entièrement. Il aimait le tout, pas seulement l'enveloppe.

Il fit demi-tour et, plus calmement, réfléchit à la situation.

Quoi? Réfléchir? Mais de qui tu te fous, Draco! Tu as suffisamment réfléchi! AGIS!

Draco eut l'impression qu'une décharge électrique le secouait. Il se demanda avec stupeur d'où lui venait pareille pensée. Il ne s'y attarda pas, complètement d'accord avec elle. Il fallait lui parler. Demander. Qu'ils se voient. Qu'ils se parlent. Il lui écrirait pendant les vacances? Ça lui plairait sûrement. Mais si elle montrait ses lettres à Potty et qu'ils se moquaient à deux de lui? Salazar, que c'était compliqué!

La cloche annonçant le dîner le tira de sa rêverie et il rejoignit les Serpentard. Il verrait ça le lendemain. Mieux valait ne pas se précipiter, après tout.

°°°

Le Poudlard Express siffla pour la troisième fois, prévenant les passagers du départ imminent du train. Les bagages de Draco étaient déjà à bord. Il avait réservé son compartiment. Bon, d'accord, ce n'était pas tout à fait exact. Crabbe et Goyle avait fait place nette dans l'un d'eux. Il avait vu Thia sur le quai, bavardant avec animation avec ses amies. Il vit Finnigan et Brown s'isoler, de même pour Patil et Thomas. Thia était maintenant avec… Draco crut s'étrangler. Potter! Ce petit enfoiré n'allait-il donc jamais arrêter de marcher sur ses plates-bandes? Saleté de Gryffondor! Qu'il touche à cette fille et Draco lui crèverait les yeux!

Le Serpentard se rendit compte de l'irréalité de ses pensées. Devenait-il jaloux? Serait-il possessif? Il se pourrait bien que oui, apparemment. La situation l'amusa. Qui aurait pu croire que Draco Malfoy se comporterait un jour comme un mari jaloux?

Mais il n'avait pas encore Thia. Enfin, les quatre autres Gryffondor revinrent et ils s'apprêtèrent à monter à bord. Draco regarda le wagon que l'un d'eux désignait. Tous se dirigèrent vers le wagon en question. Le Serpentard piqua un sprint à travers le train, bouscula les élèves et arriva à temps dans le wagon de Thia. Celle-ci n'avait pas encore monté les marches. Ses amis la précédèrent, de sorte qu'elle se trouva être la dernière à monter. Potter passa devant Draco mais celui-ci n'y prêta pas attention. Pour se donner bonne conscience, Draco lâcha un reniflement de mépris à l'intention du binoclard puis se positionna près de l'entrée. Elle fit passer sa valise devant elle. Draco s'en empara et la mit à bord. Thia releva la tête, un sourire soulagé aux lèvres. Puis son expression changea quand elle dévisagea Draco.

« Malfoy! »

Le jeune homme lui fit un sourire maladroit et se maudit intérieurement pour cette timidité nouvelle. Il ne voulait pas avoir l'air froid mais elle le déstabilisait. Il n'arrivait pas à être naturel et assuré en même temps, sans sembler distant. C'était un peu trop difficile.

Elle lui sourit, du même sourire éclatant qu'en enchantements qui fit quasiment rougir Draco qui se reprit à temps.

« Salut. » dit Draco, horriblement gêné.

En effet, il avait conscience de tous ces Gryffondor amassés dans les compartiments près de lui. Et il avait la sale impression qu'ils écoutaient tous cet échange.

« Salut. » répondit-elle.

Draco hissa la deuxième malle en la lui prenant des mains.

« Merci. »

Il ne répondit pas, ne sachant pas comment réagir. Quand tous ses bagages furent à bord, le train siffla longuement. Les portes se fermèrent et le train se mit en marche.

« Tu…Tu es dans ce wagon? » demanda Thia.

« Oui… euh, non! »

Draco grimaça intérieurement. Comment pouvait-il bégayer ainsi! Quelle honte!

« Tu es venu pour…? »

« Euh… Je… Je voulais te parler… » fit Draco en s'éclaircissant la gorge.

Elle eut l'air surpris mais ravi. Draco regagna un peu d'espoir.

« Oui… Je… Je voulais m'excuser pour tout ce qui s'était passé… Cette histoire stupide de pari.. Et aussi le match de Quidditch… C'était stupide de ma part… »

L'orgueil familial en prenait un sacré coup, Draco en avait conscience. Mais il fallait bien essayer!

Elle resta silencieuse. Anxieux, Draco s'énerva.

« Bon. Je vois. C'est pas grave. Salut. »

Il fit demi-tour, s'apprêtant à retourner dans son wagon.

« Draco! »

Elle l'avait appelé par son prénom! Il s'arrêta, toujours dos à elle, refusant qu'elle lise ses pensées sur son visage, plus vraiment sûr du masque d'indifférence qu'il s'était efforcé de forger tout au long des ans.

Il la regarda, indécis.

« J'ai eu du mal, tu sais. Pendant longtemps, je n'ai pas su si j'allais te pardonner et (elle prit une grande inspiration) maintenant je sais que je le peux. Après tout, tu m'as sauvé la vie… Et j'ai aussi fait des erreurs… » dit-elle avec une grimace.

Draco crut que son cœur allait exploser, tellement il était heureux.

« Et… je me disais… »continua en hésitant Thia. « Si tu veux, on pourrait se voir pendant les vacances? Qu'est-ce que tu en penses? »

Le jeune homme resta muet de surprise. S'il s'attendait à ça! Il s'aperçut alors qu'elle attendait sa réponse avec anxiété. Draco opina du chef, sa tête lui tournant. Il lui adressa un grand sourire franc.

« Bien sûr! »

Il lui tendit d'un geste mécanique un parchemin où il avait noté son adresse, parchemin préparé longtemps à l'avance, au cas où.

Thia s'empara comme d'un trésor de la feuille et la fourra dans sa poche. Puis elle chercha sur elle.

« Tu n'aurais pas de quoi écrire? » demanda-t-elle.

Draco lui tendit une plume. (prévoyant, le Draco!) Elle le remercia d'un sourire.

« Merci. Tu n'aurais pas du papier? »

« Euh.. Non. »

« Bon. C'est pas grave. »

À ces mots, Draco paniqua. Que voulait-elle dire par là? Qu'elle n'avait pas réellement envie de lui donner son adresse? Que sa proposition de se voir n'était que pure politesse? Que…

Elle lui prit la main et la retourna, puis, en s'appliquant ( c'était une plume de chez la mère Gratte-Sec qui ne nécessitait pas d'encre, le top du top! Elle avait intérêt à y faire gaffe! Draco en avait eu pour son argent!), elle écrivit son adresse sur la paume de Draco qui s'efforça de demeurer stoïque, alors que la plume courait sur sa main, le chatouillant inlassablement.

Quand elle se concentrait, ses sourcils se fronçaient légèrement, ses lèvres se pinçaient, ses yeux brillaient légèrement plus que d'habitude. Sans vergogne, Draco l'examina. Si seulement il pouvait l'embrasser, la renverser sur le sol et faire avec elle toutes sortes de choses… Hum… tout ce dont il avait envie… Mais le voulait-elle?

Elle releva la tête, son ouvrage terminé.

« Ne replie pas la paume, sinon l'encre va devenir illisible. »

Il la regardait si intensément qu'elle rougit en baissant les yeux d'une façon délicieuse. Il s'aperçut de sa gêne et se donna du courage pour la suite. Il ne voulait certes pas en rester là!

« Je me demandais… enfin… il y a des choses que je dois te dire… » essaya d'expliquer le jeune homme.

Tout de même, c'était incroyable qu'aucun Gryffondor ne soit encore passé par là! Il croisa le doigts pour que les amis de Thia restent cloîtrés dans leurs compartiments.

« Oui? »

Salazar! Dans quel merdier me suis-je fourré?

Il respira mais avait l'impression que sa respiration s'était mystérieusement bloquée.

Elle dut s'apercevoir de quelque chose car elle mit soudain la main sur son front bouillant et lui demanda, candide qu'elle était:

« Ca ne va pas, Draco? Tu es brûlant! »

Le jeune homme lui répondit par un grognement incompréhensible. Il ouvrit la bouche, bien décidé à lui avouer.

« Je… en fait je… » commença-t-il.

À ce moment, une voix familière troua le silence:

« Thia? Tu viens? Qu'est-ce que tu fais? Tu es là? »

Potter! Par le diable! Que faisait cet abruti? Au moment même où il allait lui dire!

Le Gryffondor se montra et fixa avec stupeur son ennemi de toujours.

« Malfoy! Qu'est-ce que tu fous là? Il t'ennuie, Thia? » demanda-t-il, le ton haineux.

« Non! Non! Pas du tout! »

Draco rêvait ou la jeune fille s'était dépêchée de récrier?

« Pour le moment, c'est toi qui ennuie, Potter. Alors fiche le camp. » fit Draco, avec un sourire à glacer le soleil.

Sentant que ça allait dégénérer en bagarre, Thia s'interposa:

« Du calme, vous deux! Euh, Harry, tu peux nous laisser deux minutes? Je dois…euh… régler quelque chose avec Malfoy. »

Son ton autoritaire fit fléchir le Gryffondor. Il s'éclipsa. Mais avant, il lâcha un:

« Si jamais ça tourne mal, appelle-moi, je suis à côté. »

Ça, je m'en doute, Gryffondor de mes fesses!

Draco recommanda Potter à tous les démons de l'enfer. Maintenant que le balafré les avait vus à deux, il devait soupçonner quelque chose. Et Draco aurait juré que le Gryffondor écoutait maintenant à la porte du compartiment, pour essayer d'entendre leur conversation.

Thia reporta son attention sur Draco mais le Serpentard aurait été bien à mal de dire quoi que ce soit.

« Je suis désolé, Thia. Je crois que l'on en reparlera à un autre moment. » fit Draco, mal à l'aise à cause de cette interruption.

Elle parut compréhensive.

« C'est pas grave, Draco. On pourra toujours en parler pendant les vacances, non? »

« Bien sûr… » grogna le jeune homme.

Alors qu'il s'y attendait le moins, Thia se pencha vers lui et effleura ses lèvres. Draco se reprit et, délicatement, sans se poser de questions, il pressa le corps de la jeune fille contre le sien. Elle laissa échapper un soupir de contentement, faisant éclater le cœur de Draco. Doucement, avant qu'il n'ait pu approfondir le baiser, elle se dégagea. Le Serpentard n'essaya pas de la forcer.

Son sourire brouillé fut la seule chose que cueillit Draco après ce baiser si plein de promesses. Elle refusait de croiser ses yeux. Thia remit en place le col de la chemise du Serpentard. Ce geste si intime fit battre le cœur du blond.

« Bon. » fit-elle après un moment, lorsqu'elle fut sûre de sa voix. « Alors, écris-moi… Tu peux venir quand tu veux. »

Elle le laissa et rejoignit ses amis. Draco, ébahi, heureux, rejoignit son wagon. Quand il rentra dans son compartiment, Pansy le regarda fixement:

« Draco, pourquoi souris-tu aussi stupidement? »

Il la fixa quelques secondes, ce qui la fit rougir. Sa vie venait de prendre un nouveau départ. La preuve: aujourd'hui, il trouvait Pansy belle…

FIN.

°°°

Et ce n'est pas une plaisanterie! C'est bien la fin de cette fic! (je dis ça pour les sceptiques qui se disent: « quoi? Elle va pas nous refaire le coup encore une fois? » (rapport avec « le train etc… ») eh bien non, cette fois, c'est la bonne , c'est bien la fin!) je vous embrasse toutes, merci beaucoup, beaucoup, beaucoup pour avoir lu jusqu'au bout! Pour une fois qu'il n'y a pas de slash… ni de lemon!(n'est-ce pas Ln! T'es contente j'espère? La pudeur est sauve! Lol tu vois j'ai pensé à toi!)

Je trouve cette fin abominablement fleur bleue mais c'est trop mignon alors je laisse tel quel!