Genre : yaoi/ humour

Disclamer : les personnages ne m'appartiennent toujours pas, malheureusement ! Ils sont l'œuvre de Kazuya Minekura, l'une de mes auteurs de manga préférée !

Voilà la suite, j'espère que vous arriverez à vous y retrouver, les prénoms vont être un peu mélangés… Cette fiction est née d'un trip à moi, je me suis beaucoup amusée rien qu'à l'écrire, j'espère que vous prendrez tout autant de plaisir à la lire !

Gros bisous à Anaïs, ma première lectrice, c'est grâce à elle que j'ai découvert l'univers des fanfictions ! Merci encore !

Bonne lecture !

A sa place

Chapitre deux : l'échange

Le réveil fut brutal pour Sanzo : Goku sauta sur son lit en criant :

- C'est le petit déjeuner, vite ! On va manger ! Faut se dépêcher sinon Gojyo va tout manger avant nous !

- Mais t'as que le mot « manger » à la bouche ou quoi, grommela Sanzo après avoir chaleureusement répondu au réveil de Goku par un bon coup de baffeur.

- On y va, on y va !

Goku sautillait carrément sur place, tant et si bien que Sanzo lui conseilla de descendre sans l'attendre.

- J'ai mal dormi à cause de tes ronflements, baka saru, va bouffer sans moi ! Je vous rejoindrai au départ.

Goku se précipita dehors sans demander son reste, trop préoccupé par son petit-déjeuner pour faire attention à la mauvaise humeur du moine.

Pendant ce temps, Hakkai connaissait un réveil en douceur dans la chambre voisine. Gojyo lui déposa un tendre baiser sur ses lèvres pour le réveiller et lui murmura à l'oreille :

- Je crois avoir entendu le singe qui courait dans les escaliers. Il va falloir descendre si on veut avoir quelque chose à se mettre sous la dent pour le petit-déjeuner, sinon le saru va tout engloutir.

- Huumm, vas-y sans moi, répondit Hakkai qui tentait de lever ses paupières encore endormies, je n'ai pas très faim.

- T'es malade ? s'inquiéta le demi-youkai.

Le petit rire de l'ancien humain le rassura sur ce point.

- Non mais je crois que le repas d'hier soir était trop conséquent, je ne vais rien pouvoir avaler avant quelques jours. Sanzo est descendu ?

- Non je crois pas, j'ai juste entendu le singe…. Mais pourquoi tu t'intéresse au moine ? s'enquit Gojyo un tantinet jaloux.

- Rassure-toi, je veux juste faire le point pour la route à suivre. On a qu'à se retrouver en bas tout à l'heure, tu as raison, dépêche-toi avant que Goku ne mange toutes les provisions de l'auberge !

Gojyo se leva prestement et sortit de la chambre non sans avoir à nouveau embrasser son cher youkai qui le gratifia d'un large sourire.

- A tout à l'heure !

Hakkai émergea difficilement du lit, s'habilla en vitesse après être passé par la salle de bain, sortit de la chambre et se dirigea vers celle de Sanzo.

- Sanzo, je peux entrer ?

- Hum…

L'ancien humais entra, considérant le grognement du moine pour un oui, et lui renvoya un grand sourire.

- Bonjour, bien dormi ?

- Entre les ronflements du singe et vos cris, pas trop non !

Hakkai rougit légèrement à l'évocation de leur nuit.

- Ah, désolé. Je venais pour savoir pour la route à suivre, comment cela va…

Sanzo, qui depuis le début regardait vers la fenêtre, se retourna quand Hakkai interrompit sa phrase.

- Hakkai, ça va pas ? Qu'est-ce que tu as ?

Effectivement, l'ancien humain se tenait la tête, les yeux fermés. Il vacillait et semblait sur le point de s'écrouler. Mais avant que Sanzo n'ait pu le rejoindre pour le soutenir, il ressentit à son tour un malaise inexplicable. Il avait l'impression qu'une main invisible serrait ses entrailles et tirait dessus comme pour les lui arracher. Il avait envie de hurler mais aucun son ne sortit de sa bouche. Quelque chose n'allait pas et il put apercevoir Hakkai tomber avant de lui-même sombrer dans le noir.

Le temps s'écoula tranquillement. Dans la salle du restaurant, Gojyo remarqua l'absence prolongée d'Hakkai et en fit part au singe, quoique ce dernier paraisse plus intéressé par le contenu de son assiette que par les propos du demi-youkai.

- Normal, s'exclama-t-il entre deux bouchées, Sanzo était super énervé ce matin, paraît qu'il a pas bien dormi ou un truc du genre… Enfin la discussion va être dure avec lui ce matin ! Et si Hakkai essaie de le calmer, ça va être encore plus long car y a bien un truc que Sanzo aime pas, c'est qu'on s'intéresse à lui !

- Mais tu sais que tu dis des choses intéressantes des fois toi ! J'aurais jamais cru ! se moqua Gojyo.

- C'est ça, dis que je suis con pendant que tu y es !

- Si tu insistes alors…

- Espèce de kappa pervers !

La dispute reprit de plus belle entre les deux gourmands pendant qu'à l'étage supérieur, Sanzo se réveillait à peine de son malaise.

POV Sanzo :

Mais qu'est-ce qui s'est passé ? C'est dingue ce mal de tête ! Allez, faut que je me lève ! Mais…attends… y avait pas de miroir ici avant ! C'est quoi ce délire ? Attends ? je bouge un bras pour voir… Ah mon reflet suit pas ! Mais y avait pas de miroir, j'en suis sûr maintenant ! Houlà ma tête ! Mais qu'est-ce qui se passe ? Je vais essayer de toucher la glace pour voir, j'avance ma main vers mon reflet… Attends là, non seulement y a pas de glace mais mon reflet est en relief ! Et il bouge tout seul ! AAAAH ! Mais attends, c'est pas ma voix ça….

FIN POV Sanzo

Hakkai poussa un cri lorsque Sanzo avança le bras vers lui. Ce dernier lui dit calmement quoique d'un ton énervé :

- Oui, y a un problème Sanzo ! Je crois que tu t'en ais rendu compte maintenant.

Le corps d'Hakkai, qui renfermait l'esprit de Sanzo, courut jusqu'à la fenêtre pour tenter d'apercevoir son visage dans la vitre.

- Mon dieu, mais je suis dans le corps d'Hakkai !

- Oui et moi je suis dans ton corps Sanzo !

- Mais comment c'est arrivé ?

C'est ce moment-là que Kanzeon choisit pour intervenir. Elle apparut devant les deux compagnons plus que surpris de leur transformation.

- Salut tout le monde !

- Toi ! J'aurais dû m'en douter ! s'écria Hakkai.

- Du calme mon petit Konzen… euh je veux dire Sanzo. Comme tu peux le constater, vous avez interverti vos corps mais je vous rassure, cela n'est que temporaire. Histoire de vous mettre du plomb dans la cervelle.

- Mais c'est moi qui vais te mettre du plomb dans le corps, tu peux me croire ! s'écria Hakkai qui cherchait désespérément son flingue et qu'il ne trouvait pas étant donné que l'arme en question était dissimulée dans les replis de la robe que portait Sanzo.

- Je sais, dit calmement Kanzeon, il va falloir vous habituer au corps de l'autre et cela va être dur pendant quelques temps, mais je vous rappelle que c'est seulement temporaire !

- Et quand cela est-il censé se finir ? demanda doucement Sanzo, inquiet.

- Je l'ai déjà dit, mais écoutez ! Quand vous aurez pris du plomb dans la cervelle !

A ces mots, Hakkai se remit à chercher sur lui son flingue qui bien sûr n'avait entre-temps pas changé de place.

- Calme-toi Sanzo ! lui intima Kanzeon. Seulement pour retrouver vos corps, il va vous falloir remplir une condition.

- C'est ça ! s'exclama Hakkai. Non mais tu rêves là !

- Hi hi, décidément ça fait bizarre de voir Hakkai comme ça, enfin je veux dire le corps d'Hakkai ! s'amusa la déesse. Bon oui, il y a une condition, mais ce n'est pas la mer à boire ! dit malicieusement Kanzeon, un sourire pervers sur le visage. Vous ne direz pas ce qui se passe, c'est-à-dire que vous avez échangé de corps, à vos compagnons de route, ni à quiconque d'ailleurs, sans quoi je crains que l'échange ne puisse se refaire.

- Mais c'est quoi ce petit jeu pervers ? Tu vas nous rendre nos corps ou je te jure que… Mais où est passé ce maudit flingue ? s'énervait de plus belle Hakkai.

- Oh vraiment vous êtes chous comme ça, s'amusait Kanzeon. Donc vous avez compris, pas un mot à Gojyo ou à Goku ou…

- Ou nous ne retrouverons jamais nos corps, l'interrompit Sanzo. Oui nous avons compris, pas de problème.

- Trop drôle, c'est bien la première fois que je vois Sanzo écouter quelque chose ! Décidément, vous m 'amusez beaucoup ! Bon alors bonne chance !

Kanzeon disparut aussi vite qu'elle était apparut, laissant les deux amis stupéfaits et abasourdis au milieu de la pièce.

( A partir de maintenant, lorsque j'écrirais Sanzo, je parlerai bien évidemment d'Hakkai dans le corps de Sanzo, et lorsque j'écrirais Hakkai, il s'agira de l'esprit de Sanzo dans le corps d'Hakkai.) ( C'est pour que moi-même je ne me perde pas )

Plusieurs minutes s'écoulèrent avant que Sanzo ne réagisse :

- Ecoute Sanzo, s'il faut absolument que nos deux compagnons ne se doutent de rien, il va falloir jouer le jeu…

- Non mais tu rêves là, cette abruti de déesse racontait n'importe quoi, il n'est pas question que je joue quoi que se soit, compris !

- Je comprends tout à fait que tu ne te sentes pas bien avec ce qu'il nous arrive mais je te rappelle que même c'est une « abruti de déesse » selon toi, ça reste une déesse et donc possède tout pouvoir ! Et je veux récupérer mon corps ! Alors fais un petit effort…

La façon dont Sanzo avait prononcé ces mots signifiait clairement qu'il n'y avait pas là matière à discuter. Aussi Hakkai entreprit-il de se calmer et d'essayer, malgré son évidente mauvaise humeur, de se prêter au jeu.

- Bon…ok… Et comment on va faire ?

- Ben je vais essayer d'adopter ton attitude et toi la mienne. Ca ne doit pas être trop difficile d'être toi je pense…

- Oh, pas de remarque désobligeante je te prie !

Sanzo essaya de calmer l'atmosphère :

- Je plaisantais rassure-toi, et m'imiter ne devrais pas être trop difficile pour toi non plus !

- Ouais je passe mon temps à sourire béatement et à refiler des conseils stupides et tout ira bien…

- Hé là c'est toi qui fais des remarques je te signale ! répliqua Sanzo, piqué. De toute façon, ça ne doit pas durer longtemps selon Kanzeon, alors autant jouer le jeu le mieux possible ! Et pour commencer, je vais t'appeler Hakkai et toi tu vas m'appeler Sanzo. Je sais que ça va nous faire bizarre de nous appeler nous-même mais je pense que Gojyo et Goku feraient une drôle de tête si on s'échangeait nos noms !

- Je me moque bien de la tête qu'il feront !

Sanzo adressa à Hakkai un regard lourd de reproches qui le refroidit.

- Hum, d'accord…

Quelques minutes s'égrenèrent durant lesquelles les deux hommes réfléchirent à la meilleure façon d'imiter l'autre sans que cela ne se remarque de trop puis Hakkai déclara en ronchonnant :

- On va descendre là maintenant, sinon les autres vont se demander où on est passé. J'ai pas envie que le singe rapplique en hurlant !

Il se dirigea vers la porte quand Sanzo l'arrêta brusquement.

- Attends, et Gojyo ?

- Quoi Gojyo ? Où est le prob…. ? L'esprit de Sanzo prit brusquement conscience de se qu'impliquait qu'être dans le corps d'Hakkai.

- Il va quand même pas me sauter dessus l'autre taré ?

Sanzo se fit très sérieux :

- Si justement. Le problème n'est pas sa réaction mais la tienne Sanzo… euh Hakkai !

Sanzo émit un petit rire nerveux :

- C'est vrai que ça fait bizarre de s'appeler soi-même !

- Je te rappelle qu'on était en train de parler du kappa pervers là !

- Oui pardon.

- Alors là non, pour mon image de marque, évite de dire pardon à tout bout de champ !

- Oups, pard… euh d'accord ! Bon à propos de Gojyo, je pense que tu ne veux pas te retrouver dans ses bras et je te comprends mais…je n'ai pas envie de le perdre juste à cause d'une farce de déesse ! J'y tiens énormément alors pas de conneries, ok ?

- Je vais essayer mais je promet rien, dit Hakkai tout en ouvrant la porte.

Sanzo la referma violemment de la main et pointa un doigt lourd de menace vers Hakkai :

- Non, j'y tiens beaucoup et il n'est pas question que tu lui fasses du mal ! Tu ne vas pas essayer, tu vas le faire ! Tu es Hakkai maintenant, il faut assumer !

Surpris de se faire agresser par lui-même, Hakkai ne répliqua pas et suivit docilement Sanzo qui avait ouvert la porte et s'était engouffré dans l'escalier pour aller rejoindre leurs compagnons.

- Pourvu que cette mascarade se termine rapidement, gronda-t-il entre ses dents.

Au domaine des dieux, Kanzeon éclata de rire. Cela commençait décidément très très bien et elle sentait qu'elle allait bien s'amuser.

Son serviteur, qui n'avait rien perdu de tout ce qui s'était déroulé, osa la déranger dans son plaisir pour lui poser une question :

- Excusez-moi, mais pourquoi leur avoir dit de ne pas avertir leurs deux compagnons de leur situation ? A quoi cela rime-t-il exactement ?

- Et bien comme ça, ils verront réellement ce que c'est que d'être à la place de l'autre, avec tout ce que cela comporte ! Ca va être jouissif, je le sens !ha ha ha…

- Pauvre d'eux, pensa son serviteur intérieurement, il ne fait jamais bon être le jouet de Kanzeon !

Goku et Gojyo se chamaillaient de nouveau sur la nourriture quand ils virent descendre Sanzo suivi de Hakkai, apparemment tous les deux bien énervés. Ces derniers s'avancèrent vers la table quand le demi-youkai cria :

- Hé Hakkai, viens t'asseoir à côté de moi !

Echange de regard entre Sanzo et Hakkai, froncements de sourcils chez Sanzo, et Hakkai vint sagement s'asseoir à côté du youkai à la chevelure couleur de sang, en laissant toutefois un écart considérable entre eux deux.

- Vous vous êtes disputés ou quoi ? Vous en faites une de ces têtes ! s'inquièta Gojyo. C'est ce moine corrompu qui t'a ennuyé beau brun ? demanda-t-il en se penchant vers l'ancien humain.

- Quel moine corrompu ?s'emporta Hakkai. Tu divagues là, espèce de..

- HAKKAI ! cria tout d'un coup Sanzo, si fort que Goku manqua de s'étrangler.

- Hé, qu'est-ce qui te prends Sanzo ? dit timidement le singe vers son maître.

Celui-ci lui adressa un large sourire et répondit :

- Tout va bien, ne t'inquiète pas !

C'était le monde à l'envers, pensa Gojyo. Qu'est-ce qu'il leur prenait tout d'un coup ? Hakkai semblait fulminer dans son coin alors que Sanzo venait de… il avait encore du mal à le croire…il venait de...sourire ! Soit il venait de passer dans un monde parallèle, soit il s'était passé quelque chose de vraiment grave entre ces deux-là ! Gojyo décida de résoudre le problème et empoigna Hakkai par le bras, l'entraînant à sa suite dehors.

Sanzo les suivit du regard, perdu dans ses pensées. Goku, inquiet devant l'attitude bizarre du moine, tira sa manche et lui tendit un gâteau qui avait survécu au féroce appétit du singe.

- J'ai gardé ça pour toi Sanzo…

Alors qu'il s'attendait à un nouveau coup de baffeur ou une remarque cinglante, le miracle qu'il venait de voir se reproduisit sous ses yeux émerveillés : Sanzo lui sourit chaleureusement.

- Merci Goku.

Emu sans savoir pourquoi, le jeune homme baissa la tête et rougit. Il avait encore du mal à croire à son bonheur… Son soleil lui avait souri…

Dehors, Hakkai appréciait beaucoup moins la situation qui se présentait : Gojyo l'avait pratiquement traîné derrière lui et venait à peine de s'arrêter et de se tourner vers lui. A vrai dire, il s'attendait au pire venant de la part du demi-youkai. Pourtant celui-ci s'adressa très doucement à celui qu'il pensait être son compagnon.

- Bon, vas-y, déballe ton sac, dis-moi ce que tu as sur le cœur !

Pris au dépourvu, Hakkai ne sut comment réagir et se contenta d'écarquiller les yeux. Devant son mutisme, Gojyo continua en douceur, sans rien brusquer.

- Je sens qu'il s'est passé quelque chose pendant que vous étiez les deux ensembles avec Sanzo et que cela ne t'a pas plu… Tu peux m'en parler si tu veux.

Retrouvant ses esprits, Hakkai ronchonna :

- Ah ça, tu peux le dire, il s'est passé quelque chose, oui… !

Surpris par le ton qu'employa Hakkai, et surtout étonné que celui-ci ronchonne, chose qu'il n'avait jamais fait depuis qu'ils se connaissaient, Gojyo se dit pour lui-même que cela devait être très grave. Il songea à tout et sa douceur comme sa bonne humeur commencèrent à partir en fumée.

- Attend, si tu me dis qu'il a osé te frapper avec son baffeur ou un truc du genre, je te jure que bonze ou pas, il va passer un très mauvais quart d'heure ! Petite gueule d'amour ou non, il va recevoir la fessée de sa vie !

Réagissant au quart de tour aux remarques de Gojyo, Hakkai s'énerva :

- Mais arrête de dire ça sur lui, tu te prends pour qui là ?

Comme un déclic au tréfonds de ses pensées, une idée émergea en Gojyo :

- Me dis pas que ce salaud a osé te draguer ! Putain mais je vais vraiment lui faire sa fête à ce connard !

- Mais attend, c'est pas ça du tout ! s'empourpra Hakkai en imaginant la scène.

- Ah essaie pas de le défendre, ce fils de … ! Gojyo s'énervait de plus en plus et la peau de son visage commençait à virer de la même couleur que ses cheveux.

Hakkai ne savait vraiment plus comment se sortir de ce pétrin. Quelque chose lui disait que de toute façon, même s'il s'évertuait à le détromper, le demi-youkai ne le croirait pas, il semblait beaucoup trop énervé pour ça, et en plus il ignorait totalement comment le vrai Hakkai arrivait à le calmer dans ces quart d'heure-là. Il choisit donc d'attendre la suite patiemment, même si la patience n'était pas son fort.

Remarquant le soudain mutisme d'Hakkai, Gojyo baissa d'un ton :

- Mais il est pas allé trop loin quand même ?

C'était le moment de répondre là, sinon le demi-youkai allait vraiment croire à des trucs pas catholiques !

- Ah non, pas du tout, tu rêves là ! Il a… enfin il a… ( Merde, qu'est-ce que je vais dire là ?) non, il a rien tenté en fait…c'était compliqué…enfin pas clair quoi… ! ( Je m'embrouille, je m'embrouille ! pensait Hakkai avec inquiétude).

- Pour te mettre dans cet état, il a sûrement dû te faire quelque chose !

Ne voyant finalement aucune issue, Hakkai choisit la fuite :

- Oh tu commences par m'énerver ! Fous-moi la paix ! dit-il avant de repartir rapidement vers l'auberge.

Gojyo se retrouva dehors tout seul, perdu dans ses pensées. Pourquoi Hakkai réagissait-il comme ça, quelle mouche l'avait donc piqué ? Il ne l'avait jamais vu comme ça ! Qu'est-ce qui s'était passé entre lui et Sanzo ? En tout cas, cela ne lui plaisait pas du tout….

Et cette dispute avec Hakkai, la première qu'ils avaient… Le demi-youkai resta sonné pendant quelques instants puis repartit vers l'auberge. Il allait maintenant surveiller Sanzo, histoire d'être bien sûr sur son compte, mais surtout il fallait qu'il rétablisse sa situation avec Hakkai, car celui-ci avait eu l'air de lui en vouloir…