Chapitre 9 : Rorie
L'homme aux cheveux noir pressa le pas vers sa copine. Il l'aida à se relever et lui donna une potion acheté auparavant. Avalant le tout d'une traite, Samantha déglutit péniblement en goûtant la substance infâme. Le goût, à la fois âcre et acide se répandit dans tout son système. Cependant l'effet fut plutôt positif. Les blessures superficielles se refermèrent rapidement, ne laissant que de minces cicatrices violacées et rougeâtre. Les blessures physiques, plus graves, devinrent à peu près endurable. La jeune femme lâcha le bras de Zack et, après quelques essaies réussit à garde son équilibre pour de bon.
- Merci... réussit à balbutier la fille du groupe, reprenant son arme blanche et la glissant dans son fourreau.
Un hochement de tête de la part des hommes lui fit clairement comprendre que ce n'était rien. La bataille maintenant terminé, les trois gens décidèrent de quitter rapidement l'endroit. Rufus le premier. En aucun cas ils ne voulaient être associés à l'attaque qu'il avait eu. Ils passèrent rapidement à leur chambre d'hôtel qui était dans un état misérable. avant que le propriétaire se rende compte de tout ces dommages causé par les trois jeunes gens, ils prirent leurs affaires personnelles les enfoncèrent rapidement dans les sacs, à la hâte et se sauvèrent de la joyeuse villa.
- Alors... C'était quoi ? demanda Zack pour la énième fois, ne se décourageant pas.
Le jeune homme avait la réputation de ne jamais lâcher prise. Une fois de plus, il le prouvait. Son interlocuteur secoua la tête, patiemment. Il ne voulait rien dire et Zack ne le ferais pas flancher. Alors que Zack était tenace, Rufus était têtu. La jeune femme les regarda et secoua la tête, dépassé par cette conversation qui avait lieu depuis bientôt une heure et qui n'avait toujours pas aboutit.
- En tout cas, ils étaient passablement idiots, pour cogner à notre porte, fit remarquer Samantha.
- Ou tout simplement intelligent, parce que c'était nous qu'ils voulaient voir.
Zack venait de marquer un point. Alors, la brunette se mit dans son camps pour en savoir davantage sur ces bestioles. Se rapprochant du blond, elle s'accrocha à lui, le maintenant avec son bras et lui fit les yeux doux.
- J'ai dit non, fit-il.
- Oh... Allez, s'il te plaît.
Puis cela continua. Des monstres vinrent cependant les déranger. Ils semblaient plus actifs dans ce continent que dans celui de Midgar. Mais beaucoup moins coriaces que ceux qu'ils avaient affrontés le matin même. Il était beaucoup plus facile d'en venir à bout.
Après des heures et des heures de marches intensives, ils atteignirent finalement Corel. Toujours sous l'ignorance, ni Sam, ni Zack avait réussis à tirer les vers du nez de Rufus. Ils louèrent une modeste chambre dans une tente miteuse. Le mot intimité venait, une fois de plus, disparaître de leur vocabulaire. Cependant, pour la première fois, aucun des protagonistes ne s'y opposa. Installé sur un des lits de camps, Rufus réfléchissait, tandis que ses deux comparses semblaient dormir. Le jeune homme blond se leva, en sursaut. Ces mains crispés contre les rebords métalliques. Oui... Tout concordait. Ces spécimens qui les avaient attaqués ce matin même. Aucun doute, il était bel et bien vivant, malgré toutes les rumeurs qui avaient circulées. Rufus soupira longuement et commença à faire les cent pas dans la minuscule pièce. Les yeux mi-clos, il effectuais le même parcours. Cependant, il fut stoppé par quelque chose s'accrochant à son bras droit. Il ouvrit les yeux de surprise et aperçut le visage de Samantha, ses yeux bleus, grands ouverts, fixés sur lui.
- Ça va?
- Non.
Pour qu'il répondre non, quelque chose n'allait vraiment pas. Ce qui fit peur à la jeune femme. Dans un élan de sympathie et de peur, la jeune femme prit le blond dans ses bras, enfouissant sa tête dans son cou. Ce geste lui permit de trouver un peu de réconfort dont elle avait besoin en ce moment. Elle espérait tellement qu'il raconte tout. L'impression de vivre dans l'ignorance et la peur, elle en avait marre. Lui il se contenta de rester silencieux, humant le parfum de la jeune femme, pressant davantage son corps contre le sien. Quelques minutes passèrent, avant que Rufus se décide enfin.
- Réveillons Zack, je vais tout vous raconter, maintenant que je suis sûr.
En hochant vivement la tête, Samantha brisa la contact de leur corps, se demanda quelle bêtise elle avait encore fait. D'un pas calme, se voulant calme, elle se dirigea vers le lit de Zack. Se penchant dessus lui, elle le secoua légèrement par les épaules. Le jeune garçon prit quelques temps à se réveiller, mais lorsque sa copine lui informa de quoi il était question, il se leva subitement, parfaitement conscient de la situation. Il resta assis sur le lit et Samantha le rejoint. Prêts à écouter les dires de leur ami. Après des secondes qui parurent une éternité, il parla enfin.
- Bon..., il marqua déjà une pause, ne savant pas par où commencer. Tout a débuté, il y a trente ans. À cette époque, mon père avait engagés trois scientifiques pour expérimenter le mako. Hojo et Gast, de son vrai nom, Gastyve, étaient les plus populaire et leurs noms resteront à jamais gravé dans l'histoire du mako, mais le troisième, Rorie, était dans l'ombre.
Stoppant toutes paroles, il s'attendait à avoir quelques questions, mais Sam, ainsi que Zack, semblaient pendus à ses lèvres. Rassemblant ses idées, il continua.
- Pourtant, Rorie avait des bonnes idées, au départ. Mais, un jour, mon père le renvoya. Les turks du moment l'avait vu alors qu'il s'injectait du mako à forte dose.
Cette fois-ci, Zack ouvrit la bouche.
- Et...? Je veux dire, tout vos soldats en recevaient.
- Mais pas à cette époque, fit remarquer Sam.
Leur copain affirma d'un hochement de tête. Il prit place sur le lit voisin, étant resté debout jusqu'à maintenant.
- Ce n'est pas la seule raison. Plus dément que Hojo, c'est lui qui a eu toute les 'bonnes idées'.
La fille du groupe plongea aussitôt dans ses pensés. Rorie, ce nom lui disait vaguement quelque chose. La tête entre les mains, essayant de réfléchir, elle abandonna et préféra continuer d'écouter Rufus qui expliquait comment le scientifique avait quitté la compagnie d'un pas si digne jurant vengeance.
- Lors de ses fréquents rapports, continua-t-il, il parlait souvent de médaillon, sans jamais en donner plus de précision. Enfin... C'est ce que mon père y disait. Je suis certain que c'est lui qui a volé le médaillon de Rupert ou, du moins, un de ses accolytes.
Zack l'interrompit, comprenant où son ami voulait en venir.
- Les gentilles bestioles qui nous ont attaqués ce matin?
- Exact. C'est lui même qui les a créer grâce à diverses manipulations génétiques.
Samantha hocha la tête, plus pour elle-même qu'autre chose.
- Mais il est devenu quoi?
Haussant légèrement son sourcil droit, Rufus répondit.
- Retiré loin de la civilisation, je suppose.
Le silence de la jeune fille dura environ trois secondes.
- Et qui voudrait-il ressusciter ?
Cette fois-ci, l'ancien président pris bien soin de penser à la question. Plusieurs choix de réponses s'offrait à lui : Hojo, Jénova ou, encore, redonner la vie à l'une de ces fichues bestioles qu'il avait créer. Il fut ensuite part de son dilemme à la jeune femme qui resta interdite.
Nibelheim n'avait rien de changé depuis la dernière fois que Rufus y avait mit les pieds. Le calme paisible, trop même, y régnait trop. C'en était presque terrifiant. Très tôt le matin même le groupe avait quitté l'auberge en direction du village natal de Cloud. Ils avaient cependant du loué un moyen de transport. Certes, le moyen en question semblait avoir été fondé à la préhistoire. De plus, ils ne passeraient pas inaperçu avec cette carrosserie couleur rouille et vert fluo, mais c'est tout ce qu'ils pouvaient se payer. Ce transport donnait aussi une vague impression de pouvoir s'écrouler à tout moment. Il permit tout de même de traverser convenablement les étendues d'eaux et d'arriver en début de soirée à Nibelheim. Sans ralentir le pas, l'homme se dirigea vers le grand manoir Shinra. Ses deux acolytes, eux regardèrent quelque peu le paysage, mais s'y désintéressèrent bien vite. Toutes les maison semblèrent pareilles. Vieilles, un carreau ou deux de fracassé, les rideaux tirés, des bardeaux menaçant de tomber à tout moment. Par moment, on pouvait voir un petit arbuste. Seul un chien errait dans les rues, laissant échapper, par moment, une longue plainte. Tout au bout de la rue principale, se trouvait le bâtiment tant convoité. Rufus se lança à toute course vers la porte d'entrée, oubliant sa dignité. Après un regard voulant dire la même chose, ses deux amies se lancèrent à sa poursuite. Lorsqu'ils y entrèrent, ils stoppèrent brusquement. Samantha bouscula le blond et s'accrocha à lui pour ne pas tomber. Leur vision ne leurs permettaient pas de voir à un mètre devant eux. Le grand hall d'entré était totalement plongé dans le noir. Un bruit à gauche du groupe attira leur attention. La jeune femme ouvrit la bouche, mais la main de Rufus se plaqua contre sa cavité buccale. De nouveau, ils entendirent le son d'un grincement, de plus en plus fort.
- Ce manoir doit être infesté de bestioles... murmura le jeune homme à l'oreille de la brunette qui hocha la tête.
Optant pour la solution de fuir, les trois comparses partir à pas de souris vers l'étage du haut. Puisque l'ancien président connaissant quand même bien ce manoir, il se trouvèrent bientôt, sains et saufs, devant une impasse. Un mur de pierres. Après s'être assuré qu'ils étaient seuls et en sécurité. Samantha alluma une boule de feu dans le creux de sa main. Elle la posa ensuite sur un bâton, posé sur le mur, qui servait de torche. La lumière éclaira un peu les alentours.
- Si je me souviens bien, marmonna Rufus, il y a un passage ici.
Une pierre à la fois, il y posa sa main gauche, poussant. Bientôt, ses deux amis l'imitèrent. Un bruit vint trouble le silence qui régnait. Zack, incrédule, regarda la pierre qu'il venait d'enfoncer.
- Je cois que j'ai tr...
Mais il stoppa, le mur pivota, formant ainsi une ouverture vers le sous-sol. Alors que les deux garçons entrèrent dans la cavité, la jeune femme attrapa la troche et les suivit, peu sûre d'elle-même.
- Alléluia ! s'écria joyeusement Zack.
Les deux autres gens présents dans la pièce lui accorda un regard suspect, plein d'espoir.
- Dis moi que tu a trouvé l'emplacement ? tenta la fille.
- Oh que si, souffla-t-il.
Elle laissa tomber la lecture de son gros bouquin et se rua sur lui, l'étreignant presque. Rufus resta muet et à sa place. Devant leur yeux se trouvait la liste exacte des endroits où se trouvait les médaillons.
- Mais c'est super !
Alors que les deux protagonistes se réjouissaient de cette découverte, Rufus les interpella.
- J'ai aussi trouvé quelque chose.
Sa voix se voulant calme était trahi par une pointe d'énervement. Il se leva et apporta le petit livre qu'il avait avec lui. Il le posa sur la table. Au contact de la table un petit nuage de poussière se forma.
- Le journal intime de Rorie.
«17 février...
Ces salauds. Ce qualificatif est encore trop gentil pour eux. Ils m'ont remercié de mes services. Bande de cons... Si seulement il savaient. Savaient que moi, Rorie Gast, J'AI la solution pour tout. Oui, TOUT. J'ai trouvé trois de ces saletés de médaillons permettant de ressusciter ce qu'ils veulent... Eh bien qu'ils crèvent. Ils n'ont même pas été fichus de le dire par eux-mêmes. C'est un turk de basse qualité, Vincent Valentine qui est venu à mes appartements, tôt ce matin. J'ai donc fait mes bagages maudissant, Hojo, Gastyve et cette saleté de président. Les raisons stupides de mon renvoi en plus : Idée pratiquement inexistante et injection de mako. Et puis? Les injections c'estpour un test, comment gage-t-on qu'il me volerons mon idée? C'est Hojo, ce sale gosse de riche qui a pris toute MES idées. Bien entendu, ils ne me croiront pas. Je rage. comment vais-je pouvoir subvenir aux besoins de ma famille? J'ai une femme et une fille à faire vivre. Je ne m'abaisserait tout de même pas à les faire vivent dans les taudis. Elles méritent mieux que ça. Je dois trouver une solution. »
«19 février,
Eh voilà, j'ai quitté a famille. Ma toute petite fille pleurait. Ma femme également. Je me sens idiot et stupide d'avoir recours à cette solution. Pour l'instant, il me manque, mais je ne peux rien y faire. Je les retrouverais vite. Pour le moment, j'habite dans le sous-sol du manoir Shinra. Il est désert. Lorsqu'il y sera trop dangereux, je me réfugierais ailleurs. De toute façon, il ne me reste plus que quatre autres médaillons à trouver. Une fois cela fait je pourrais vendre ces médaillons extrêmement cher à la Shinra. Ainsi j'aurais l'argent nécessaire pour retrouver ma femme et ma fille. Je dois continuer mes recherches. Je ne dois pas céder sous la pression qui me gruge l'estomac ni la fatigue. »
- Toutes nos réponse se trouvent là-dedans, fit Rufus, coupant ainsi le silence qui devenait de plus en plus lourd.
Zack leva la tête vers le blond. L'autre jeune homme avait déjà lut une bonne partie du journal.
- Ah bon? demanda-t-il en repoussant ses cheveux vers l'arrière, ses yeux vert brillant d'excitation.
- Oui. Il possède déjà sept médaillons. Nous avons en notre possession ce qui lui manque.
Il tira la chaîne à son cou, montrant ainsi le cercle qui venait chercher les faibles éclats de lumières. Samantha, quant à elle ne se préoccupait pas de ce que les deux comparses disaient. Absorbée dans la lecture, elle continuait de lire religieusement chacune des pensées que l'ancien scientifique avait transcris dans ses pages jaunis avec le temps.
